Maria Zaki reprend ici le dialogue avec Abdelkébir Khatibi à propos de l'aimance, cette notion qui couvre à la fois la relation amoureuse et la relation culturelle, dans les variations complexes autour de la liberté humaine, et ici tout particulièrement de la femme. Elle fait évoluer et évolue le creusement de l'aimance selon trois cercles de danse : La danse de la Fête, la danse du voyage, la danse bleue du déclin.
Je me suis longtemps demandé s'il existait une poésie féminine spécifique. En lisant ce très beau recueil de Maria Zaki, je persiste à me poser la même question. Mais, penserais-je de la sorte, parce que chez elle, prévalent retenue, pondération et pudeur ? Non, car les poétesses arabes contemporaines font preuve d'une audace qu'on ne pouvait pas soupçonner. " Enfin je le regarde / Sans cacher mon désir / Sans détourner les yeux / Ni clore les paupières / Sur un autre que lui ! ". Abdelmajid Benjelloun.
"Rien ne relève d'une "plume errante" : ni les thématiques qui ancrent la narration dans le terrain fertile de l'imaginaire, ni le profil des personnages et des environnements familiaux, ni le défilement des composantes des paysages et des éléments constitutifs d'usages locaux ou régionaux. Tout est construit, pesé, sous pesé. Et par-dessus tout, "inséré" (Jacques Herman)".