Émilie-Kiki a vingt-six ans et aime Tchéky K., cinquante-six ans, son professeur de littérature, marié «jusqu'aux dents». S'engage alors un rapport de force qui oppose jeunesse et savoir, une lutte à finir entre deux clowns tristes dont la piste prend souvent l'allure de chambres d'hôtel minables et où tous les coups sont permis.
Dans ce deuxième roman, Marie-Sissi Labrèche poursuit son exploration des états limites : après la folie familiale de Borderline, elle nous offre la grinçante histoire d'amour d'une jeune femme qui, dans son enfance, n'a reçu que des miettes d'affection. Une écriture libre, qui fait fi de toutes les convenances afin de révéler la vérité - toute la vérité - , afin de débusquer tout ce qui pourrait se cacher dans le «non-dit».
Après trois romans, dont le formidable Borderline, Marie-Sissi Labrèche propose cette fois un recueil de nouvelles pour lecteurs avertis. Amour, haine, sexe, folie... Les personnages, souvent écorchés et malmenés par leurs sentiments, livrent leurs histoires sans aucune pudeur.
L'amour sous toutes ses formes, celui qui fait du bien mais aussi celui qui fait mal, celui qui illumine et celui qui détruit, est au centre de ces nouvelles portées par l'écriture vive, ludique et rythmée de l'auteur. L'amour soft-porno d'un couple, celui d'une fillette pour un adulte, l'étonnante relation avec la mère, le délire incestueux, l'amour catastrophe ou passionnel, autant de possibilités déclinées par Marie-Sissi Labrèche dans ce recueil trash réservé aux seize ans et plus...
Patiente : Kim, de mon cours de morale. Discrète, mais gentille.
Problème : sa meilleure amie drague son chum.
Symptômes : des baisers un peu trop près de la bouche pour se dire bonjour, des heures au téléphone... c'est vrai que c'est louche.
Traitement : regarder les choses en face. Et parler. Quitte à perdre les gens qu'on aime...
Commentaires perso : Quand les sentiments et les impressions se mélangent, pas facile de faire le tri. Et moi, dans ma tête, c'est Hollywood ! Allez, Ariane, arrête de te faire du cinéma. Mais non, ton prof de morale ne te drague pas. Si ?...
Patiente : la poly entière (y compris moi).
Problème : Josh Bernard, LE taxeur qui intimide pour le plaisir.
Symptômes : intimidation, insultes, menaces, violence, taxage... un vrai cauchemar !
Traitement : l'union fait la force. Et la ruse est de la partie.
Perso : insomnies, idées noires et boule au ventre. Et qui va m'aider, moi ?...
Patient : Alexis, LE grand sportif, capitaine de l´équipe de hand-ball et ami de Sarah.
Problème : Sa peur du rejet s´il avoue qu´il est gay.
Contexte : Une gang de sportifs machos.
Traitement : Je ne suis pas sûre que de trahir le secret professionnel soit la bonne solution...
Commentaires perso : Je ne suis qu´une pseudo-psy ! Comment ai-je pu faire ça ? Je commence à me demander si ma vie de psy est compatible avec ma vie à la poly...
Patient : Anonyme, spécialiste du harcèlement. Identité ? Les paris sont ouverts.
Faits : appels anonymes, vandalisme, dessins macabres devant ma porte. Ça fait froid dans le dos.
Diagnostic : jalousie ? vengeance ? psychose ?
Commentaires perso : je profite de mon amoureux et j´essaie de ne pas dramatiser. Mais peut-être que je devrais.
Roxanne avait raison de s'inquiéter ! Josh est revenu et a décidé de se venger. Il s'en prend à Ariane et à ses proches. Très proches. Heureusement, Ariane est bien entourée. C'est la fin de l'année, et les amitiés nouées se révèlent solides. Elle en aura bien besoin
Patiente : Natacha, soeur de Shrek (la pauvre...) Problème : enceinte à 12 ans ?
Symptômes: je flaire le chum manipulateur (sans compter la grande soeur intimidante...) Traitement : test de grossesse (et thérapie familiale) Commentaires perso : test de grossesse dans mon sac = raz-de-marée à la maison ! Et rendez-vous forcé chez le gynéco... Bien joué, Ariane !
Quoi de plus sexy qu'un rendez-vous chez le gynécologue ? Après avoir tenté de l'éviter par tous les moyens, Ariane s'y rend en traînant les pieds. Elle s'attend à tout, sauf à ça : Tarentula est là elle aussi pour un rendez-vous ! Ariane ne peut pas s'empêcher de briser la glace. À tort ou à raison ?... Entre affronts et réconciliations, Ariane n'est pas au bout de ses surprises.
Dedans : catastrophe à la maison. Dehors : février froid et gris. Avant que le gris envahisse aussi son coeur, Ariane s'attaque à son nouveau « cas ». Elle entraîne ses amis dans le relooking de la trop discrète Sarah. Tout ça en attendant le grand party de la Saint-Valentin, qui pourrait prendre pour Ariane une tournure... inattendue.
Rien ne va plus ! Les cas se multiplient, les anciens cas récidivent, et Ariane devient son propre cas. Histoires de coeurs et de couple, il y a de la Saint-Valentin dans l'air ! Mais l'atmosphère est électrique : Jessica ne cesse de se disputer avec sa mère. qui annule le traditionnel party de Saint-Valentin. Vite, Ariane, une solution !
Patient : Justin, mon fantasme numéro un.
Contexte : Je ne peux pas sauter cette catégorie ? . Bon, OK. Couple. Avec moi. En secret. Voilà le contexte.
Diagnostic : Jessica avait raison : dépendance affective. Il est collaaant ! C'est insupportable.
Traitement : Je ne peux pas le laisser. Il faut que je l'aide.
Commentaires perso : Ai-je bien écrit : « Je ne peux pas le laisser » ? Zut ! on dirait que j'essaie de m'en convaincre...
P.-S. : Axel me manque.
Patient : William. Vraiment pas mature. Il embête toujours le même groupe de filles !
Problème : selon lui, son ex l´a quitté à cause de ses amies (ce fameux groupe de filles...).
Diagnostic : clair et net : il n´a pas (encore) digéré la séparation.
Traitement : accepter et faire son deuil (tout un programme !).
Commentaires perso : je ferais bien de le suivre, ce programme. Si seulement mes prescriptions valaient aussi pour moi...
Patiente : Annie-Pierre, mal dans sa peau, timide, s'excuse en permanence.
Diagnostic : dépressive ? mélancolique ? triste ? j'ai du mal à faire le tri...
?
Problème : passe son temps à l'ordinateur. Résultat : des centaines d'amis... tous virtuels.
Traitement : lui faire rencontrer n'importe quoi ou n'importe qui, mais en chair et en os !
Commentaires perso : l'humeur de Baudelaire me gagne... Parfois, j'en ai assez de faire face et j'ai envie de rester en boule dans mon lit jusqu'à la fin des temps. Heureusement que je peux compter sur Axel et Roxanne !
Léa a vingt-trois ans et veut devenir la «plus grande peintre que la terre ait portée ». Mais la vie ne la laisse pas tranquille, et la mort de sa grand-mère viendra chambouler ses idées de grandeur. En guise dhéritage, elle reçoit la garde de sa mère, qui ne peut habiter seule, hantée par la folie et ses mille visages. Léa devra veiller sur elle jusquà la fin de ses jours, quitte à voir ses beaux rêves lui glisser entre les pinceaux.
Nouvelle ville, nouvelle vie pour Ariane, 13 ans. Premier jour catastrophe à la poly : la bimbo en chef est sournoise à souhait, la « tough » de l'école la cherche, et le sosie de Justin Timberlake semble inaccessible. À la maison, pas facile de rester positive entre un père perdu dans ses calculs et une mère qui aligne les barres Mars. Heureusement, Ariane tombe sur les conseils d'une psy dans un magazine pour ados. Et si ça marchait
Je suis borderline. J'ai un problème de limites. Je ne fais pas de différence entre l'extérieur et l'intérieur. C'est à cause de ma peau qui est à l'envers. C'est à cause de mes nerfs qui sont à fleur de peau. Tout le monde peut voir à l'intérieur de moi, j'ai l'impression. Je suis transparente. D'ailleurs, tellement transparente qu'il faut que je crie pour qu'on me voie.
Ariane, treize ans, commence une nouvelle vie à Montréal. Son premier jour d'école est catastrophique : la brute de l'école la cherche, la bimbo en chef lui jette des regards assassins et le beau gars semble inaccessible. Lorsque Ariane tombe sur les conseils d'une psy, dans un magazine, elle décide de les appliquer pour essayer de régler ses problèmes. Elle va se retrouver, bien malgré elle, la psychologue des âmes en peine de toute son école!
FOLLE
La folie se présente comme un syndrome fourre-tout qui enferme les femmes dans une illégitimité chronique. En qualifiant les femmes de folles à tort et à travers, on leur retire le droit d'être blessées, en colère ou injustement traitées. Mais la folie n'est pas qu'une tare, elle est aussi moteur de création, génératrice d'idées et d'innovations.
FRUE
La femme frue, c'est la féministe enragée, la féminazie, réduite à sa seule colère. Frustrées sont ces courageuses qui continuent à lutter contre le backlash et le masculinisme rampant. En refusant de se plier au statu quo, elles se trouvent à être répudiées et dévalorisées publiquement : on les traite de mal baisées, de misandres et de... folles.
FORTE
La douceur et de la fragilité sont des attributs liés à la « vraie » féminité. En contrepartie, la force, physique et mentale, serait l'apanage du masculin. Les Fortes, qui n'ont rien des poupées de porcelaine ou des nymphettes soumises, dérangent. La Forte est un modèle de puissance, de résilience et d'audace.
Alors, et si au lieu de discréditer la folie, la frustration et la force, on s'en réclamait fièrement?