Saint-Pétersbourg 1919 / Paris 1920 : l'histoire d'une cantatrice et de son accompagnatrice. Des relations tourmentées portant la marque des événements qui viennent de bouleverser la Russie.
En 1923 à Paris, un jeune homme se suicide dans une chambre d'hôtel. Très émue, son amie d'enfance dévide le fil du souvenir pour évoquer ce violoniste pétersbourgeois.
L'Accompagnatrice, Roquenval, Le Laquais et la Putain, Astachev à Paris, La Résurrection de Mozart. Dans l'ordre chronologique d'écriture, les "petits romans" de l'exil.
De cape et de larmes, Le Roseau révolté, Le Mal noir.
Le dernier roman qu'ait écrit Nina Berberova (mais non le dernier à paraître), où elle évoque de la manière la plus achevée le désespérance de l'émigration.
Trois soeurs au destin tragique sont prises en tenaille par le destin entre les deux guerres mondiales. Un grand inédit dans la meilleure manière de Berberova !
Lui, un ancien de la Garde impériale, sert le caviar et le chambertin dans un restaurant de l'Alma. Elle, fille de fonctionnaires pétersbourgeois, ambitieuse et irrésolue, s'enfonce inexorablement dans le déchéance et la mort.
Dans les années 1920 à Billancourt, la dramaturgie quotidienne du petit peuple russe de l'exil, aggloméré autour des usines Renault.
Une histoire où l'amitié se confronte à l'amour, et où la sensualité se fait plus libre, l'érotisme plus présent.
Un homme s'installe au dix-huitième étage d'un gratte-ciel qui se révèle bientôt être, à lui seul, un monde reflétant l'univers qui l'entoure. Un écho saisissant de la découverte de New York par Berberova.
Nina Berberova revient dans cet ouvrage sur l'affaire Kravtchenko.
Des contes qui mettent en scène "l'après-Billancourt", au moment où la dépression ébranle encore une fois le petit monde de l'exil qui avait commencé à s'organiser autour des usines Renault.
Démarcheur d'assurances, Astachev parle de la vie et de mort aux immigrés qu'il fréquente. Les uns l'éconduisent, les autres pensent au Jugement dernier, une autre ouvre le robinet du gaz.
Fuyant les bolcheviks, le jeune Zoïa se réfugie dans une pension dont l'expulse la méfiance de la petite communauté qui l'habite.
En poussant la porte du château de Roquenval, c'est le tombeau de la vieille Russie que le narrateur a entrouvert.
A l'occasion du centenaire de Nina Berberova (née le 8 août 1901), voici enfin publié son premier roman, qui raconte l'histoire d'émigrés russes installés en Provence pour y vivre de l'agriculture. On assiste alors aux premiers pas littéraires d'un auteur aujourd'hui mondialement reconnu.
Une centaine de poèmes, sélectionnés par Nina Berberova avant sa mort, précédés d'extraits de son autobiographie
La guerre sépare un couple. En Suède, plus tard, elle retrouve son amant marié. Et le roseau se révolte...
En trois journées cauchemardesques, la quête du loisir et du bonheur dans un univers surpeuplé, futuriste, où le rentabilisme est poussé à l'absurde.
Les convulsions du temps à travers le regard rigoureux de l'écrivain (1901-1993) deux fois exilé.
Dix ans après la mort de sa mère, une fille vient recueillir les restes de celle-ci dans le village où toutes deux s'étaient réfugiées durant la tourmente révolutionnaire. Mais dans le jardin où Varvara Ivanovna avait été enterrée, Margarita ne trouve que six tombes anonymes.
« Il arrive dans la vie de chacun que, soudain, la porte claquée au nez s'entrouvre, la grille qu'on venait d'abaisser se relève, le non définitif n'est plus qu'un peut-être, le monde se transfigure, un sang neuf coule dans nos veines. C'est l'espoir. Nous avons obtenu un sursis. Le verdict d'un juge, d'un médecin, d'un consul est ajourné. Une voix nous annonce que tout n'est pas perdu. Tremblante, des larmes de gratitude aux yeux, nous passons dans la pièce suivante où l'on nous prie de patienter, avant de nous jeter dans l'abîme. » N.B. Ainsi commence le bref voyage que deux amants font ensemble avant de se séparer. Elle reste à Paris, exilée de sa Russie natale ; il rentre en Suède avant que la guerre ne l'en empêche définitivement. Après ce dernier paradis, la mémoire se réduit, s'effiloche... Néanmoins, l'espoir survit à la guerre et conduit cette femme à la recherche de l'amant, dont elle est sans nouvelles. C'est alors que le sens de leurs deux destins finalement se révèle. Le Roseau révolté, Actes Sud, 1988
Saint-Pétersbourg 1919, Paris 1920, l'histoire d'une cantatrice et de son accompagnatrice. Des relations tourmentées
portant la marque des événements qui viennent de bouleverser la Russie.
En quelques scènes où l'économie des moyens renforce l'efficacité du trait, Nina Berberova raconte les rapports d'une
soprano issue de la haute société pétersbourgeoise avec Sonetchka, son accompagnatrice, bâtarde et pauvre; elle décrit leur exil dans les années qui suivent la révolution d'Octobre, et leur installation à Paris où leur liaison se termine dans le silencieux paroxysme de l'amour et de la haine. Virtuose de l'implicite, Nina Berberova sait tour à tour faire peser sur les liens entre ses personnages l'antagonisme sournois des classes sociales et l'envoûtement de la musique.
Ce livre n'a rien d'une étude musicale - cela aussi Berberova le dit avec netteté -, c'est une biographie. Mais outre qu'elle nous introduit dans le monde secret de Tchaïkovski et de la bourgeoisie russe, à tout instant elle témoigne des qualités narratives d'un écrivain devenu célèbre en quelques années dans le monde entier.