Au sein des organismes non gouvernementaux (ong), le processus de collecte de fonds s'est profondément modifié. Après le publipostage et les grands évènements médiatiques comme les téléthons, qui prévalaient dans les années 1980, la tendance est désormais au recrutement de donateurs dans la rue.
En raison de cette méthode instaurée il y a une quinzaine d'années, la figure du militant impliqué sur le terrain - ou du moins dans les réunions de l'organisation - disparait un peu plus encore derrière celle du payeur anonyme, à qui on prélève chaque mois un montant sur son compte bancaire. Le recruteur, quant à lui, n'est plus directement membre de l'ong : travailleur temporaire choisi pour ses compétences relationnelles plutôt que pour sa connaissance de la cause, il relève d'une agence de collecte de fonds.
Loin de réduire ce dernier à un simple vendeur, le chercheur Sylvain Lefèvre s'intéresse à la part d'enchantement et d'engagement qui rend ce travail possible, parfois au prix de difficultés et de certaines ambigüités. Basé sur des centaines d'heures d'entretiens et d'observation, le bédéreportage qui suit en souligne quelques-unes.
Le terrain des croyances en est un miné-de stéréotypes, de jugements de valeur, de termes trop réducteurs ou trop malléables. Puisant dans la philosophie, la sociologie, la théologie, l'histoire ou la neurobiologie, nous proposons ici une boite à outils sémantique, réunissant des termes, qui, selon nous, offrent un éclairage intéressant pour penser la croyance.
Comment garder foi en la politique, en 2017? Comment rester convaincus que les choses peuvent être faites autrement? Comment croire en l'amour, malgré tout? Comment continuer à imaginer l'avenir, jour après jour? Voici quelques unes des nombreuses questions que nous soulevons dans ce dossier thématique de 50 pages.
Au sein du dossier Le Québec conscient, Sylvain A. Lefèvre, docteur en sciences politiques, déplore le démantèlement des structures responsables du développement territorial.