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denis diderot
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Jacques le Fataliste et son maître
Denis Diderot
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Janvier 2016
- 9782072637070
Jacques : Je ne sais si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fis pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas : "Non, non, Jacques, non..." À ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille : "Je ne vous aurais jamais cru si méchant... mais du moins, promettez-moi, jurez-moi...
- Quoi ?
- Que Bigre n'en saura rien."
Le maître : Tu promis, tu juras, et tout alla fort bien.
Jacques : Et puis très bien encore.
Le maître : Et puis encore très bien ?
Jacques : C'est précisément comme si vous y aviez été. -
Lettres sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient
Denis Diderot
- Gallimard
- Folio 2 euros / 3 euros
- 30 Juillet 2024
- 9782073099877
Que se passe-t-il lorsqu'un aveugle recouvre la vue ? Comment découvre-t-il le monde qui l'entoure ? Comment parvient-il à concilier ce que ses sens lui ont appris lorsqu'il ne voyait pas et ce que ses yeux lui révèlent ?
Une brillante et impertinente remise en cause de la réalité telle que nous la percevons, remise en cause dont la hardiesse vaudra la prison à son auteur... -
Supplément au voyage de Bougainville
Denis Diderot
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Janvier 2016
- 9782072637032
Édition enrichie de Michel Delon.
Les Tahitiennes sont fières de montrer leur gorge, d'exciter les désirs, de provoquer les hommes à l'amour. Elles s'offrent sans fausse pudeur aux marins européens qui débarquent d'un long périple. Dans les marges du récit que Bougainville a donné de son voyage, Diderot imagine une société en paix avec la nature, en accord avec elle-même. Mais l'arrivée des Européens avec leurs maladies physiques et surtout morales ne signifie-t-elle pas la fin de cette vie heureuse ? Entre l'information fournie par Bougainville et l'invention, Diderot fait dialoguer deux mondes, mais il fait surtout dialoguer l'Europe avec elle-même. Il nous force à nous interroger sur notre morale sexuelle, sur nos principes de vie, sur le colonialisme sous toutes ses formes. Il nous invite à rêver avec lui à un paradis d'amours impudiques et innocentes. La petite île polynésienne ne représente-t-elle pas la résistance à toutes les normalisations ? -
Jouer avec raison pour mieux feindre l'émotion : voilà tout le paradoxe du comédien.
À la recherche du secret du comédien, Diderot analyse l'art du jeu scénique dans un essai sous forme de dialogue philosophique, rédigé à partir de 1769 et paru en 1830. De manière contre-intuitive, il soutient que le bon acteur n'est pas celui qui ressent les émotions de son personnage mais celui qui joue de sang-froid, feignant seulement de les éprouver afin d'émouvoir le public. Diderot revalorise l'art du comédien, longtemps considéré comme un orateur de second rang : il en montre la maîtrise technique et le génie. Il inaugure ainsi l'ère du théâtre moderne, fondé sur un jeu naturel et un engagement physique. La thèse du philosophe des Lumières initie un débat toujours d'actualité entre le comédien et son rôle, entre ce qu'il sent et ce qu'il montre, entre art, nature et vérité.
Manifeste théâtral et véritable manuel de jeu, le Paradoxe sur le comédien reste aujourd'hui une référence pour tous les arts de la scène. Car nous n'avons pas fini de percer le mystère des émotions théâtrales... -
La religieuse
Denis Diderot
- Flammarion
- GF Flammarion Litterature Francaise
- 13 Avril 2010
- 9782081234277
Tuez plutôt votre fille que de l'emprisonner dans un cloître malgré elle, oui, tuez-la : c'est ainsi que Suzanne Simonin, bâtarde contrainte par sa famille à s'engager en religion, s'adresse à l'honnête marquis dont elle attend secours en lui racontant une vie semée d'épreuves et d'humiliations.
Roman pathétique d'une réprouvée en quête d'amour, roman politique d'une prisonnière en quête de justice, roman philosophique des passions troubles engendrées par les interdits sexuels, roman pictural du clair-obscur des corps et des âmes : La Religieuse est tout cela.
Mais Diderot, avec ce récit de destin brisé, engage aussi son lecteur dur les sentiers tortueux d'un érotisme noir ; c'est que Suzanne, qui se proclame figure de l'innocence persécutée, est sans doute plus ambiguë qu'on ne le croit. -
Histoire de Mme de La Pommeraye
Denis Diderot
- Flammarion
- Étonnants classiques
- 28 Août 2024
- 9782080465139
Déçue par son amant, le marquis des Arcis, Mme de La Pommeraye se venge en le poussant dans les bras de Mlle d'Aisnon, une jeune femme pauvre tombée dans la prostitution. Mais cette machination implacable d'une femme blessée punira-t-elle vraiment le coupable visé ?
Ce récit, tiré de Jacques le Fataliste, a été conté à une aubergiste, qui le rapporte à son tour à Jacques et son maître, venus faire halte dans son établissement. Et vous, lecteur, à qui conterez-vous cette folle aventure ?
TOUT POUR COMPRENDRE
Notes lexicales
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Contexte historique et culturel
Genèse et genre de l'oeuvre
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Histoire des arts
Commentaire guidé
Termes d'analyse littéraire
GROUPEMENTS DE TEXTES
Le libertinage aux XVII et XVIII siècles
Droits et éducation de la femme à la fin du XVIII siècle
CAHIER PHOTOS. -
Édition de Michel Delon
Ce dialogue, qui est presque un roman, Diderot l'écrit au sommet de son art, à près de soixante ans, et le revoit encore dix ans plus tard. Il met aux prises deux personnages seulement, "Moi", et le Neveu. Ce personnage se dédouble sans cesse : qu'est-ce qu'un homme qui prétend ne pas avoir de conscience, ne pas avoir d'unité, mais qui a en même temps une sensibilité esthétique, celle d'un musicien averti ? Diderot mêle la grosse plaisanterie, les motifs et les sujets les plus divers, la lutte contre les adversaires des philosophes, dans cette mise en scène d'une conversation sans fin. Le Neveu pose des questions importantes, et soudain, pour notre amusement, l'argumentation déraille. "Moi" est fasciné par ce bouffon sublime. Ainsi va cet enchaînement de numéros, de pantomimes, cette fausse pièce, ce faux roman, où l'auteur a mis, sous une allure burlesque, toute sa vie, tout son coeur et tout son esprit. -
Madame de la Pommeraye ; Madame de la Carlière
Denis Diderot
- Le Livre de Poche
- Libretti
- 28 Mars 2012
- 9782253163350
Edition enrichie (introduction, notes, commentaires, biographie, bibliographie)En 1785, Schiller publiait sous le titre Exemple singulier de la vengeance d'une femme une traduction allemande de l'histoire de Madame de La Pommeraye, tirée de Jacques le Fataliste. Il appréciait « l'audacieuse nouveauté de l'intrigue, l'indéniable vérité de la peinture, l'élégance sans apprêt de la description ». Création originale de Diderot, cette figure de femme est assez grande pour qu'on fasse de son nom un titre. Elle a d'ailleurs inspiré à Robert Bresson son film Les Dames du bois de Boulogne. Elle est précédée ici de l'histoire, tout aussi singulière, de Madame de La Carlière. Voici donc deux histoires de femmes qui rêvaient d'une absolue fidélité et qui réagissent violemment après avoir été délaissées ou trompées : comment les jugera-t-on ?
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Le fils naturel ; le père de famille ; est-il bon ? est-il méchant ?
Denis Diderot
- Flammarion
- GF
- 5 Décembre 2018
- 9782081406148
En 1757 et 1758, Diderot tente un pari aussi grandiose qu'inédit : rénover du même pas la théorie et la pratique du théâtre. Et cela, au pays où le classicisme s'était établi à demeure, sous protection de l'État, absolu, et des chefs-d'oeuvre, impressionnants.
Ce volume donne à lire, pour la première fois en édition de poche, les trois pièces achevées de l'audacieux perturbateur, ainsi que quelques projets dramatiques. Les deux premières furent publiées, puis jouées du vivant de l'auteur, tandis que Est-il bon ? Est-il méchant ? resta à l'état de manuscrit régulièrement visité.
Diderot rêvait d'inventer une nouvelle forme de tragédie, dite domestique, en prose et sans trônes ni princesses, ni cothurnes, où les spectateurs puissent se retrouver, et verser enfin de vraies larmes sur de vrais drames à leur image. Ses trois pièces dessinent pourtant un chemin tout inverse, vers un comique de plus en plus franc. Singulier paradoxe, chez ce philosophe qui doute, comme toutes les Lumières, de la valeur morale des comédies et de la gaieté ! -
De 1759 à 1781, Diderot le philosophe, l'homme de lettres, a joué au critique d'art en donnant neuf Salons pour une revue littéraire. Il s'agissait alors de proposer aux abonnés, absents de Paris, un équivalent littéraire des oeuvres qu'ils ne verraient pas : le lecteur, aujourd'hui encore, appréciera ces textes sans avoir les tableaux ou les sculptures sous les yeux.
Le Salon selon Diderot n'est pas seulement de la critique d'art : il contient des dialogues, des rêveries, des théories, de la philosophie. Il oscille entre le roman et l'essai, entre le conte et la critique. Il ne s'agit pas de constituer une esthétique conceptuelle, mais d'arpenter l'espace d'une interrogation : chaque Salon est l'occasion d'un nouvel essai de réflexion, où le devoir d'abstraction philosophique ne fait jamais l'économie du foisonnement du réel. Peut-être Diderot ne sait-il pas expliquer un art qui soit totalement étranger à toute narration. Peu importe : il sait en parler comme nul autre. -
Supplément au voyage de Bougainville et autres textes
Denis Diderot
- Flammarion
- GF
- 10 Avril 2013
- 9782081304871
Diderot fut l'un des esprits les plus incisifs de son siècle. En témoignent les oeuvres ici rassemblées, qui permettent de saisir trois moments décisifs de sa pensée. Parce que le philosophe y prend à partie le christianisme et, au-delà, toutes les religions révélées, en se demandant si la foi et la raison peuvent être compatibles, les Pensées philosophiques (1746) furent condamnées au feu par le parlement de Paris. Diderot récidiva pourtant peu après : en 1749, la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, où l'opération d'une aveugle-née l'amène à spéculer sur le lien entre nos sens et nos idées morales, lui valut d'être emprisonné à Vincennes pour athéisme. Quant au célèbre Supplément au voyage de Bougainville (1772), dialogue qui peut être lu tout à la fois comme une apologie du bon sauvage, un pamphlet anticlérical et une réflexion sur le bonheur, il interroge avec humour et hardiesse les valeurs qui fondent la civilisation européenne.
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"Je crois vous avoir dit que j'avais fait un dialogue entre d'Alembert et moi. En le relisant, il m'a pris en fantaisie d'en faire un second, et il a été fait. Les interlocuteurs sont d'Alembert qui rêve, Bordeu et l'amie de d'Alembert, mademoiselle de Lespinasse. Il est intitulé Le Rêve de d'Alembert. Il n'est pas possible d'être plus profond et plus fou. J'y ai ajouté après coup cinq ou six pages capables de faire dresser les cheveux à mon amoureuse, aussi ne les verra-t-elle jamais ; mais ce qui va bien vous surprendre, c'est qu'il n'y a pas un seul mot de religion, et pas un seul mot déshonnête ; après cela, je vous défie de deviner ce que ce peut être."
Ainsi Diderot annonce-t-il, dans une lettre à Sophie Volland, l'un des textes philosophiques les plus étonnants du XVIIIe siècle. Une philosophie matérialiste est-elle possible ? La sensibilité de la matière est-elle pensable ? Suffit-elle pour expliquer la vie, la pensée et l'unité du sujet ? De la médecine à la morale, l'excursion métaphysique rencontre sur son chemin un clavecin sensible, un essaim d'abeilles, une araignée et des chèvre-pieds... -
Regrets sur ma vieille robe de chambre et autres textes
Denis Diderot
- Gallimard
- Folio Sagesses
- 21 Février 2019
- 9782072831195
'Ô Diogène! si tu voyais ton disciple sous le fastueux manteau d'Aristippe, comme tu rirais! Ô Aristippe, ce manteau fastueux fut payé par bien des bassesses. Quelle comparaison de ta vie molle, rampante, efféminée, et de la vie libre et ferme du cynique déguenillé! J'ai quitté le tonneau où je régnais, pour servir sous un tyran.'
Amateurs de luxe, critiques sans goût, femme cruelle, mari inconstant... Dans ces textes brefs, Diderot dépeint moeurs et travers de ses contemporains d'une plume qui, si elle est infiniment acérée, ne cède pourtant jamais au jugement.
Une exemplaire mise en éveil de l'esprit critique. -
Entretien d'un philosophe avec Madame la Maréchale de ***
Denis Diderot
- Flammarion
- GF Philosophie
- 13 Avril 2010
- 9782081238350
« N'êtes-vous pas monsieur Diderot ?
- Oui, madame.
- C'est donc vous qui ne croyez rien ?
- Moi-même.
- Cependant votre morale est d'un croyant.
- Pourquoi non, quand il est honnête homme.
- Et cette morale-là, vous la pratiquez ?
- De mon mieux.
- Quoi ! vous ne volez point, vous ne tuez point, vous ne pillez point ?
- Très rarement.
- Que gagnez-vous donc à ne pas croire ? »
Ainsi commence le dialogue qui, dans l'Entretien d'un philosophe avec la Maréchale de ***, fait deviser aimablement le philosophe notoirement athée et la dévote mère de famille catholique. Les propos échangés abordent gaiement des thèmes essentiels. La morale peut-elle se concevoir indépendamment de la religion ? La croyance en un Dieu rémunérateur et vengeur est-elle indispensable à l'obéissance aux lois morales ? La religion est-elle un bien ? Est-on libre de croire ou de ne pas croire ? -
Lettres sur les aveugles ; lettre sur les sourds et muets
Denis Diderot
- Flammarion
- GF Flammarion
- 4 Octobre 2017
- 9782081406285
À la fin des années 1740, tandis qu'il se lance dans l'Encyclopédie, Diderot se tourne vers les sciences de la vie. L'opération d'une aveugle-née l'amène à spéculer sur la relation entre ce qu'on voit et ce qu'on est. Contre le chrétien Réaumur, il développe une thèse qui lui vaudra d'être conduit au donjon de Vincennes : nos idées morales dépendent de nos sens ; en matière de métaphysique, un certain relativisme s'impose.
Pourtant, la Lettre sur les aveugles cherche moins à trancher en faveur du scepticisme qu'à soulever des questions et à esquisser une réflexion, très libre, sur le développement des espèces vivantes. C'est ce même mouvement, sinueux qui anime la Lettre sur les sourds et muets. D'où l'idée de la publier conjointement, tout comme Diderot, ou un de ses proches, a choisi de le faire dans l'édition des OEuvres (1772). Cette seconde lettre développe une problématique que son aînée ne fait qu'effleurer : la question du langage. Tout un pan de l'esthétique moderne en est issu.
Dossier :
1. Buffon
2. Cheselden
3. Condillac
4. Diderot et la Société royale de Londres
5. L'enseignement des sourds-muets au xviie-xviiie siècle
6. Le génie des langues
7. Les grammairiens-philosophes
8. Les newtoniens de Cambridge
9. Le père Castel et son clavecin oculaire
10. Le « problème de Molyneux »
11. Les querelles littéraires
12. Réaumur
13. Les rhéteurs-prêtres -
Le neveu de Rameau et autres textes
Denis Diderot
- Le Livre de Poche
- Libretti
- 24 Avril 2002
- 9782253093213
Edition enrichie (préface, notes, dossier de l'oeuvre, chronologie et bibliographie)Nul n'a porté plus loin que Diderot la maîtrise éclatante du dialogue, et c'est la virtuosité de cette parole qu'on retrouve à chacune des pages ici rassemblées : Le Neveu de Rameau, Satire seconde, s'en prend à tous les puissants du moment, financiers aussi bien qu'adversaires de l'Encyclopédie ; la Satire première multiplie anecdotes et libres réflexions à la manière des satiriques antiques. Quant à l'Entretien d'un père avec ses enfants et à l'Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, ils roulent sur un thème assez bien défini : le premier évoque le danger de se mettre au-dessus des lois, et le second fait entendre, en contrepoint de la conversation avec la dévote maréchale de Broglie, quelque chose des entretiens de Diderot avec la tsarine Catherine II. En dépit de leur diversité, tous ces textes se répondent. Mais ils sont en même temps tournés vers le lecteur, un lecteur trop séduit par le philosophe pour ne pas comprendre l'indulgence du père à l'égard de son fils rebelle : «Je ne serais pas trop fâché qu'il y eût dans la ville un ou deux citoyens comme toi ; mais je n'y habiterais pas s'ils pensaient tous de même.»
Edition établie par Pierre Chartier. -
Entretiens sur le fils naturel ; de la poésie dramatique ; paradoxe sur le comédien
Denis Diderot
- Flammarion
- GF
- 9 Janvier 2019
- 9782081406629
Ayant des vues brillantes sur tout et le reste, au point que Goethe dut lui octroyer une « tête allemande », il eut été étrange que Diderot ne dît rien du théâtre. Il en résulta trois textes ici réunis. Les deux premiers, Entretiens sur Le Fils naturel (1757) et De la poésie dramatique (1758), exposent la théorie du drame bourgeois, qui entend révolutionner l'idée et la pratique du théâtre, en sortant enfin du « protocole » grec signé il y a deux mille ans. Quant au magnifique « pamphlet » du Paradoxe sur le comédien, peaufiné pendant une décennie à partir de 1769, on ne sait guère pourquoi Diderot le garda sous le coude. Ce « beau paradoxe », qui a fait couler beaucoup d'encre, prétend que « c'est la sensibilité qui fait les comédiens médiocres ; l'extrême sensibilité, les comédiens bornés ; le sens froid et la tête, les comédiens sublimes » (lettre à Grimm, 14 novembre 1769).
Ces trois écrits placent si incontestablement Diderot entre Aristote et Brecht qu'il n'en fut rien : en France on préfère la bataille d'Hernani. -
L'encyclopédie ; 50 articles fondamentaux
Denis Diderot
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 8 Mai 2013
- 9782755505283
Denis Diderot
L'ENCYCLOPÉDIE
50 ARTICLES FONDAMENTAUX
Édition établie par Jérôme Vérain
Anthologie inédite
On sait que Denis Diderot (1713-1784) fut de loin le principal artisan de l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des arts, des sciences et des métiers. Resté seul, avec une équipe restreinte, après le départ de D'Alembert en 1759, il prêta la main à plusieurs milliers d'articles et en écrivit plus de 1 700 pour achever les 17 volumes en 1765.
Ce livre est la première édition séparée d'articles signés de Diderot. On y lit en condensé l'esthétique, la morale et la philosophie matérialistes qui lui valurent les foudres de l'Église et du pouvoir.
En cinquante articles fondamentaux se dessine un autoportrait du philosophe. Ses convictions, qui s'expriment prestement, débouchent sur une critique audacieuse des institutions et de la vie sociale. Diderot y formule des concepts et des revendications qui allaient nourrir la Révolution à venir. -
Édition enrichie (Présentation, notes et annexes)Pour le philosophe du XVIIIè siècle, toute expérience nouvelle est occasion de réflexion sur l'homme.Un aveugle, opéré, recouvre la vue. Diderot aussitôt mène l'enquête. Comment le patient s'éveille-t-il à de nouvelles sensations ? Ne peut-on, grâce à ce cas particulier, découvrir comment l'esprit humain acquiert sa connaissance du monde ? Diderot va plus loin ; la morale, la religion même ne dépendent-elles pas des perceptions ? Dieu existe-t-il pour un aveugle ? Il va trop loin ! La Lettre sur les aveugles paraît en juin 1749. En juillet, l'ouvrage est censuré, son auteur emprisonné. Si la Lettre sur les aveugles n'a plus aujourd'hui la même portée subversive, elle demeure un étincelant modèle de subtilité dialectique, un chef-d'oeuvre de style et d'esprit.
Présentation et notes par Catherine Bouttier-Couqueberg. -
REGRETS SUR MA VIEILLE ROBE DE CHAMBRE
Denis Diderot
- Le Livre de Poche
- Libretti
- 25 Août 2004
- 9782253093237
Édition enrichie (Présentation, notes, chronologie et bibliographie)Diderot vient de recevoir de Mme Geoffrin une somptueuse robe de chambre écarlate : «A présent, j'ai l'air d'un riche fainéant», écrit-il, et ce cadeau est l'occasion d'une méditation sur le luxe et son bon ou mauvais usage, et sur l'habit, qui fait ou ne fait pas le moine. Tout autant que sa nouvelle robe de chambre, un autre cadeau, un tableau de Joseph Vernet accroché à son mur, avait frappé ses visiteurs. Or c'est précisément l'oeuvre du peintre qu'au mois d'août 1767 Diderot admire au Salon qui se tient au Louvre. Et tout à coup, sans préavis, il suppose qu'il a quitté Paris pour des montagnes proches de la mer : le souffle coupé, il s'enthousiasme pour ce spectacle de la nature et le commente devant l'abbé précepteur qui l'accompagne dans sa promenade.
Ecrits peu après le Salon de 1767 qui accueille la Promenade Vernet, les Regrets seront intégrés au Salon de 1769 - mais, en dépit de la chronologie, ils constituent bien pour nous une introduction à la pensée plus ample que l'évocation de Vernet fait naître sous la plume de Diderot. Au-delà de la question du beau, c'est de l'art et de la vie sociale qu'il traite ici en philosophe - et ce que les Regrets sur ma vieille robe de chambre affirment en un bref et brillant fragment de tonalité familière, la Promenade nous le fait retrouver dans une méditation admirablement réglée et souveraine.
Edition de Pierre Chartier. -
Édition de Myrtille Méricam-Bourdet et Catherine Volpilhac-Auger.
Dix-sept volumes, 72 000 articles, 5 800 attribués à Diderot : dans cette entreprise unique que fut l'Encyclopédie, nous avons retenu 100 articles rédigés par Diderot. Non pas toujours les plus connus, mais les plus représentatifs de son génie, qui consiste à répondre aux questions que parfois le lecteur ne se posait pas, et ainsi à éveiller les consciences. Ce choix reflète les différentes facettes de son activité : Diderot éditeur, qui corrige et complète les textes des collaborateurs de l'entreprise ; Diderot auteur, débordant d'enthousiasme quand le sujet le passionne, piquant la curiosité du lecteur et l'entraînant sur des chemins nouveaux, en transformant les règles de l'écriture encyclopédique. Maniant aussi bien l'ironie que la critique, il n'hésite pas à adopter un ton personnel, en mettant en scène ses hésitations, ses interrogations, ses convictions. Une nouvelle manière de philosopher est née. -
Pensées philosophiques ; addition aux pensées philosophiques
Denis Diderot
- Flammarion
- GF Flammarion
- 3 Août 2011
- 9782081234574
Rédigées en 1746, sans nom d'auteur, et aussitôt condamnées au feu par le Parlement de Paris, les Pensées philosophiques prennent à partie le christianisme, et au-delà toutes les religions révélées : ou la foi est compatible avec la raison humaine et les religions doivent accepter le doute et la critique et se réformer pour rejoindre « la religion naturelle » ; ou elle ne l'est pas, et comment admettre alors que Dieu exige des hommes qu'ils lui sacrifient leur raison ?
Cette alternative, c'est celle que pose le déisme, avec la volonté de placer la raison au coeur des systèmes religieux (dogmes, croyances, témoignages, miracles, Livres saints, etc.). Si l'on crédite généralement les Lumières d'avoir posé les bases philosophiques de la tolérance et de la laïcité, on ignore le plus souvent le rôle joué par le déisme dans le combat de la foi et de la raison. Les Pensées philosophiques, livre subtil qui mobilise toutes les ressources du style pour faire du lecteur son allié, est la première oeuvre philosophique à porter sur la place publique le débat qui oppose les déistes aux tenants des religions établies. -
Les deux amis de Bourbonne et autres contes
Denis Diderot
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Mars 2017
- 9782072653476
Édition enrichie de Michel Delon comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Le conteur "parsèmera son récit de petites circonstances si liées à la chose, de traits si simples, si naturels, et toutefois si difficiles à imaginer que vous serez forcé de vous dire en vous-même : ma foi, cela est vrai, on n'invente pas ces choses-là". Diderot met en pratique la poétique qu'il énonce. D'un détail, il donne vie à deux contrebandiers, à des amants mal assortis, à une femme qui refuse les accommodements de la société. De ces personnages de son temps, il fait des héros dignes des tragédies antiques. Loin des bienséances et des règles classiques, ils incarnent l'Amitié, l'Amour, le Respect de soi. Quelques pages suffisent à Diderot pour donner l'illusion de la réalité et esquisser une poétique. -
Quel est le statut de l'individu dans le couple (Ceci n'est pas un conte) ? Le sage doit-il toujours respecter la loi (Entretien d'un père avec ses enfants) ? La morale peut-elle se passer de fondement religieux (Entretien d'un philosophe avec Madame la Maréchale de ***) ?...Dans les récits brefs et piquants qu'il rédige entre 1768 et 1774, Diderot s'inspire d'anecdotes et de personnages réels pour interroger les moeurs de son temps et mettre à mal l'édifice vermoulu des conventions sociales. Faisant du conte un laboratoire de morale expérimentale, il aborde les questions du mariage, de l'infidélité, de la condition féminine, de la vertu ou encore de l'athéisme, et invite le lecteur à rassembler ces fragments d'histoires et de dialogues pour tenter de saisir la vérité toujours mouvante de l'humain.Ce volume contient :Mystification - Les Deux Amis de Bourbonne - Entretien d'un père avec ses enfants - Ceci n'est pas un conte - Madame de la Carlière - Entretien d'un philosophe avec Madame la Maréchale de ***