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henri rey flaud
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George Brummell, dandy, saint et martyr
Henri Rey-Flaud
- PUF
- Hors collection
- 8 Février 2023
- 9782130838357
George Brummell, prince des dandys, ne doit pas être confondu avec tous les épigones qui ont usurpé et dévalué ce titre. L'envers des élégants qui rivalisent entre eux par la coupe ou la richesse de leurs parures, le dandysme selon Brummell est un art du dépouillement, déjà illustré, en d'autres temps, par la peinture et la sagesse orientales. À ce titre, il s'oppose radicalement à toutes les formes d'excentricité, incarnées par Barbey d'Aurevilly, biographe de Brummell, et, à l'occasion, par Baudelaire. Il introduit ainsi une forme inédite d'harmonie fondée sur la négativité, par où il rejoint l'esthétique des troubadours ou de Mallarmé. Par là, il présente dans le monde le modèle d'un homme sans qualités, bien fait pour déstabiliser les lords et les ladies de la cour du régent. Il parachève son personnage par la pratique d'un humour assassin dont chaque trait détient une perle de la pensée, pour peu que soit dégagée la « substantifique moëlle » qu'il recèle, à quoi échouèrent jusqu'ici ses différents critiques. Si Brummell a exercé pendant vingt ans une souveraineté absolue dans tous les salons d'Europe, c'est qu'il introduisait, à travers son déni de la mode, une subversion de tous les idéaux et de toutes les valeurs de l'ancien monde, pour quoi il fut plusieurs fois comparé à Napoléon par ses contemporains. Un point toutefois est resté ignoré des historiens, c'est que cette action destructrice impliquait la propre disparition de son auteur, ce qu'il accomplit lui-même par sa ruine financière préméditée, sa disgrâce provoquée auprès du régent, son exil en France enfin où il va connaître la misère, la prison pour dettes, la folie et la mort, annonçant par là le destin d'un autre personnage, Oscar Wilde, son seul héritier, qui, après avoir connu une gloire pareille à la sienne, parcourra le même chemin de croix, au terme duquel il éprouvera, comme Brummell, une même apothéose.
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L'enfant qui s'est arrêté au seuil du langage ; comprendre l'autisme
Henri Rey-Flaud
- Flammarion
- Champs
- 13 Octobre 2010
- 9782081254763
L'autisme n'est pas un déficit mental irréversible. Les observations les plus récentes des cliniciens ont permis à l'auteur d'établir que les autistes sont arrêtés au stade primordial de la vie, dominé par les sensations, stade où déferlent en permanence sur le nourrisson des flots d'excitations anarchiques et insensés.
Pour émerger de cet état primitif et accéder à l'espace plus élaboré des perceptions, l'autiste attend seulement d'être relancé dans la dynamique du langage à laquelle les autres enfants sont introduits spontanément, sans difficultés majeures.
Le défaut de communication, expression la plus manifeste de l'enfermement de l'autiste, révèle alors qu'il peut être corrigé et le contact avec l'entourage restauré. Mais il faut pour cela avoir reconnu la nature des processus psychiques qui régissent normalement les premiers échanges entre le nourrisson et les parents, afin d'identifier le type de court-circuit qui, à un moment donné, a coupé l'enfant de la possibilité du partage.
Redonner leur sens aux conduites aberrantes et souvent rebutantes des enfants autistes et, à partir de là, comprendre pourquoi ils ont échoué dans la relation vitale à autrui est aujourd'hui l'approche la plus respectueuse des sujets prisonniers de cette condition douloureuse, en même temps que la seule véritablement susceptible de les réintégrer dans la communauté humaine. -
La France s'éteint, l'islam s'embrase... ; réflexions sur un malaise
Henri Rey-Flaud
- PUF
- Hors collection
- 2 Septembre 2020
- 9782130825418
En France, les promoteurs du multiculturalisme imputent les tensions avec la communauté d'origine et de culture musulmane à une « islamophobie » qui serait comme le reliquat des conflits coloniaux. Or, il y a longtemps qu'en France, les guerres de religion n'ont plus cours. Derrière les drames suscités par les attentats terroristes, derrières les exaspérations des uns et des autres, le ressort de l'antagonisme entre l'Islam et le monde judéo-chrétien n'est pas d'abord de nature religieuse et politique. C'est dans une strate spirituelle plus profonde qu'il faut chercher la raison de cette antinomie : il s'agit de ce que les philosophes, avec Hegel, ont appelé les « moeurs », qui encadrent et commandent les conduites et les activités de l'existence, et qui règlent en particulier les relations entre hommes et femmes et parents et enfants. Elles sont ce pour quoi une personne reconnaît comme son semblable celui qui partage ses moeurs et que lui apparaît comme un étranger celui qui lui donne à voir des moeurs inconnues qui le dérangent, l'inquiètent ou l'horrifient. Tout l'intérêt de cet ouvrage est de procéder à un inventaire rigoureux de ces oppositions de moeurs, impensées et inconscientes, car c'est certainement par une connaissance plus approfondie d'elle-même que la société française, et sans doute européenne, pourra sortir par le haut de cet antagonisme mortifère. C'est la conviction de l'auteur, qui estime, à la suite de Claudel, que le pire n'est pas toujours sûr.
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Sortir de l'autisme ; parents, ces vérités qu'on vous cache
Henri Rey-Flaud
- Flammarion
- Psychologie, psychanalyse
- 27 Février 2013
- 9782700704358
Quelle prise en charge pour l'enfant autiste ? Les parents, qui bien souvent ne connaissent ni les principes ni les effets des trois approches dominantes de l'autisme, sont tragiquement démunis face à cette question.
Aujourd'hui, le comportementalisme tient le haut du pavé. Avec lui, on espère obtenir - et on obtient quelquefois - une adaptation minimale à l'espace social ordinaire : prise des repas, hygiène corporelle, utilisation des transports, conduite dans les lieux publics. Mais au prix de quelle violence ? de quelle dénaturation de l'enfant ? À l'inverse, le « non-agir » initié dans les Cévennes, il y a près d'un demi-siècle, par Fernand Deligny défend l'idée que les autistes, représentants d'une humanité primitive, doivent être, comme les peuples premiers, respectés dans ce qu'ils sont et préservés du monde « civilisé », au risque d'être laissés à leur condition native.
La psychanalyse, repensée, réinventée, libérée des pratiques obsolètes, propose une troisième voie. Substituant une clinique du regard à celle de l'écoute et donnant la priorité à l'accueil et au « tissage » quotidien, elle entreprend d'amener l'autiste non pas à nous mais à lui-même, afin de faire apparaître, à terme, un enfant qui ne soit pas seulement présentable, montrable, mais, comme les autres, « rêvable » par ses parents.
Telle est assurément la sortie de l'autisme - respectueuse de l'enfant - qu'on est en droit d'attendre aujourd'hui.
Création Studio Flammarion Couverture : Photo © iStockphoto / Marcin Pawinski
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Les enfants de l'indicible peur ; nouveau regard sur l'autisme
Henri Rey-Flaud
- Aubier
- Psychanalyse
- 20 Octobre 2010
- 9782081255319
Ce livre met en lumière un visage inconnu de l'enfant autiste. Si cet enfant n'est jamais entré dans le "monde des gens", c'est qu'il a été frappé d'une indicible peur devant son étrangeté et médusé par sa beauté. Cette révélation rend la figure du petit garçon ou de la petite fille hors du temps et hors d'atteinte tout à coup moins énigmatique.
C'est non seulement cette rencontre manquée avec l'Autre que Henri Rey-Flaud nous fait découvrir, mais encore les stratégies savantes mises en oeuvre par l'enfant pour ne pas être submergé par le réel, ni emporté par la dynamique du langage : ainsi Sarah accrochée à son coquillage-fétiche ou Antonio maniant son miroir, lieu de sa disparition et de sa renaissance. Que ces défenses soient insuffisantes à contenir sa peur, c'est ce dont témoigne la façon qu'il a de murer son regard, sa voix et son corps. Une rétention, quelquefois totale, difficile à soutenir pour les parents. Mais la forteresse dans laquelle il se replie n'est pas vide : un guetteur veille en permanence, attentif à l'Autre redouté et, on ne le sait pas, souvent attendu. Son visage "partagé par le milieu", selon la formule d'un patient, un oeil tourné vers l'intérieur et l'autre vers le monde, exprime cette contradiction. Le lien subtil ainsi maintenu avec la communauté des hommes montre que de telles conduites de retrait ne sont pas l'effet d'une incapacité mais d'un refus résolu qui invalide la mise en cause brutale des parents, avancée par les premiers spécialistes.
L'enfant autiste présente une figure inédite du "non-agir" promu par les sagesses orientales, qui détermine son rapport paradoxal à la "normalité" et montre que la guérison, dans son cas, signifie rompre le charme, lever l'enchantement qui le tient prisonnier. -
La névrose courtoise
Henri Rey-Flaud
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Bibliothèque des Analytica
- 3 Décembre 2018
- 9791036907128
C'est le philologue Gaston Paris qui inventa, vers 1880, l'expression amour courtois pour désigner l'érotique révélée par les littératures des XIIe et XIIIe siècles. Érotique marquée par le respect pour la dame et une savante élaboration du désir masculin - premier « art d'aimer », crut-on, de l'Occident émergeant de son long voyage au bout de la nuit. On a voulu voir dans la fin'amor des troubadours le fin du fin de l'amour, au risque de méconnaître que cet art d'aimer était en vérité une technique subtile de ne pas aimer. La permanence de la courtoisie atteste qu'elle n'est pas l'accident d'une culture. Aussi convenait-il de rechercher l'âme de ces textes. Surprise de cette enquête : la clef de l'amour élaboré dans la « chambre des dames » au XIIIe siècle est délivrée au début du nôtre sur un divan de Vienne où Freud reçoit d'un jeune juriste le récit de l'étrange attachement qui le lie à « une dame qu'il vénère mais n'aime pas vraiment ». Le Journal de l'Homme aux rats se découvre comme une autre page éblouissante de l'érotique courtoise marquant la place incontournable de la transgression dans le devenir de l'homme.
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Pour une dramaturgie du Moyen Âge
Henri Rey-Flaud
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Littératures modernes
- 31 Décembre 2015
- 9782130677482
Le théâtre a été, trop souvent, confondu avec un genre littéraire. Pour prépondérant que soit le texte, il convient de ne pas oublier que le théâtre est avant tout la scène où se jouent toutes les relations imaginaires de l'homme. Chaque société a inventé son théâtre. Ce système régi par ses lois, cohérent et clos, c'est la dramaturgie, au sens propre l'élaboration du drame. Mais aucun système ne se réduit à un autre. C'était donc s'engager dans une impasse que de chercher dans la dramaturgie médiévale la survivance du drame antique ou l'ébauche du théâtre moderne. En fait, cette dramaturgie élaborée et épanouie sur près de cinq siècles, est une des pièces maîtresses d'une civilisation et d'une littérature dont on commence à peine à reconnaître la cohérence et l'importance. La présente étude, centrée sur oeuvre maîtresse du théâtre médiéval, se propose d'esquisser cette dramaturgie qui, du douzième au seizième siècle, a mis en scène à travers toute l'Europe l'aventure humaine, jouant les désirs et les peurs, les affres et les rêves d'une société, pour nous tout à la fois présente et perdue. Dramaturgie exceptionnelle, traitant l'espace et le temps sur un mode inouï de l'homme moderne, abolissant las frontières raisonnables du comique et du tragique, où la grâce, envers christique de la fatalité, joue sa partie dans le sublime et la dérision. Ivre de liberté, le théâtre du Moyen Âge, dans le champ clos d'une aire fermée par le cercle des spectateurs, s'offre comme la scène exemplaire où se jouent l'aventure d'une société et la condition humaine. Voilà pourquoi, au Moyen Âge, le maître mot pour désigner le théâtre est celui de jeu, exemplairement illustré par le Jeu de saint Nicolas.
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Je ne comprends pas de quoi vous me parlez ; pourquoi refusons-nous parfois de reconnaître la réalité ?
Henri Rey-Flaud
- Aubier
- 2 Avril 2014
- 9782700704938
Ce livre renouvelle la représentation psychanalytique du psychisme humain en corrigeant la conception classique, fondée sur le refoulement. Il jette un nouvel éclairage sur les derniers textes de Freud, en dégageant le rôle d'une opération inédite que Kant avait pressentie sous le nom de "mensonge intérieur" et que Lacan allait appeler le "démenti".
Ce processus, peu connu, jusqu'ici réservé à la perversion, produit chez le sujet, à l'économie de tout travail inconscient, un clivage entre sa croyance et la réalité exprimé par la phrase canonique : "Je ne comprends pas de quoi vous me parlez."
Un peu comme si coexistaient chez lui tout à la fois la folie et le bon sens, Don Quichotte et Sancho Panza. Freud, sur l'Acropole d'Athènes, fit l'expérience de ce vécu étrange d'où il tira des conclusions fascinantes qui ébranlèrent les deux piliers fondateurs de sa théorie : le refoulement et l'inconscient.
À la lumière de cas cliniques passionnants, Henri Rey-Flaud nous entraîne au plus profond de la "crypte" obscure où se jouent ces conflits ignorés, et nous montre comment, dans l'histoire contemporaine, les relations humaines ont été affectées par cette aptitude secrète à démentir la réalité lorsque celle-ci vient menacer les enjeux vitaux de l'individu ou de la société. -
L'éloge du rien ; il faut croire quelque chose dans le monde
Henri Rey-Flaud
- Seuil
- Champ Freudien
- 15 Juillet 2021
- 9782021028638
« Il faut croire quelque chose dans le monde », disait Sganarelle à Don Juan : un précepte qui ne relève pas du religieux, mais désigne une nécessité vitale, inhérente à la nature humaine. En cela Molière rejoint Freud qui définit la psyché de l’homme par sa capacité à croire, l’incroyance signant la catastrophe de la psychose. Au-delà des menus objets qui lui donnent sa consistance, la croyance s’adresse à l’Autre en tant que tel, c’est-à-dire à la puissance représentative, chargé de consoler l’homme de la perte du Bien.
Molière, mis à la question par Freud et Lacan, illustre cette fatalité sous les traits de trois figures. Sganarelle, l’hystérique, prêt à faire feu de tout bois pour nourrir sa croyance – en quoi il incarne le bienheureux qui a toujours un petit rien sous la main pour nourrir un désir. Face à lui, Alceste campe l’obsessionnel qui, incapable de prêter foi aux semblants qui tissent la réalité quotidienne, est exclu de la communauté des hommes. Quant à Don Juan, paradigme d’une superbe perversion, sa mé-créance exprime, au-delà de son mépris pour les croyances ordinaires, son refus de faire crédit à l'Autre en tant que tel.
La leçon conjointe de Molière et de Freud reste plus actuelle que jamais en un temps où les croyances « malades » produisent dans le monde un désert mélancolique ou, à l'inverse, une terre brûlée par la flambée des intégrismes.
Henri Rey-Flaud, psychanalyste, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont « Et Moïse créa les Juifs… ». Le Testament de Freud (Aubier, 2006), L'Enfant qui s'est arrêté au seuil du langage. Comprendre l'autisme (Aubier, 2008). -
Les paradoxes de l'autisme
Henri Rey-Flaud, Jean-daniel Causse
- Eres
- érès poche - INEDIT - Psychanalyse
- 28 Novembre 2012
- 9782749231259
Dans un temps qui est celui du culte de la performance, de la rentabilité, de la marchandisation extrême, le sujet autiste atteste, d'une manière peut-être exemplaire, en étant là sans y être, le « pour rien » de chaque existence, l'inutile et le non-évaluable. C'est pourquoi, il nous interroge - lui qui ne pose aucune question - sur ce qui constitue un monde humanisé, donc un monde tout simplement. Cet ouvrage porte son attention, non sur l'autisme comme objet de savoir, mais sur les enfants autistes qui, retirés dans un autre monde, sont des sujets qu'il faut pouvoir comprendre pour dresser quelques passerelles entre eux et nous. Jean-Daniel Causse est professeur à l'université Paul-Valéry Montpellier III où il dirige le département de psychanalyse. Henri Rey-Flaud, psychanalyste, est professeur émérite en littérature et en psychanalyse de l'université Paul-Valéry Montpellier III.
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La pulsion de mort entre psychanalyse et philosophie
Michel Plon, Henri Rey-Flaud
- Eres
- Psychanalyse (Hors collection)
- 26 Novembre 2012
- 9782749226552
A l'heure des attentats terroristes et des répressions sauvages auxquelles ils donnent lieu, à l'heure des déchaînements de violence dans les cités perpétrés par des jeunes qui ont la haine , la notion freudienne de Pulsion de mort est plus que jamais d'actualité. Y a-t-il au fond de l'homme une pulsion, irréductible, à l'agression, au meurtre, à la destruction ? Comment la société peut-elle alors réagir s'il apparaissait que cette tendance démoniaque soit inscrite dans la nature de l'individu ? La prise en compte de la pulsion de vie antinomique, présentée par Freud comme solidaire de la première, peut permettre de répondre à cette question, en établissant que chacun de nous est soumis en réalité à ces deux instincts qui se sont trouvés à un moment liés . En cas de dénouage de ces deux éléments, la pulsion de mort se déchaîne, donnant alors le tableau que nous connaissons des attentats suicides ou de la violence des cités. Cet ouvrage rend compte des Journées de Castries (organisées sous l'égide du CRL Languedoc-Roussillon) qui rassemblent depuis quatre ans des philosophes, des psychanalystes, des représentants d'autres disciplines pour traiter d'une question fondamentale en rapport direct avec l'actualité. Michel Plon, psychanalyste (Paris), rédacteur à la Quinzaine littéraire, membre du comité de rédaction d'Essaim ; Henri Rey-Flaud, psychanalyste, professeur à l'université (Montpellier).