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Littérature
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Prenant pour point de départ le monde flottant de Hong Kong, ce livre avance dans la mer de Chine du Sud pour aborder Macao et Taiwan, avant de pénétrer en Thaïlande.
C'est donc un livre de voyage. Mais si, en naviguant de territoire en territoire, de lieu en lieu, Kenneth White garde tous ses sens en éveil, le voyage, tel qu'il est compris et pratiqué ici, ne se limite pas à la géographie ni à un compte rendu impressionniste. Il se nourrit de culture ancienne et contemporaine, et aborde aux rivages de la contemplation.
Ces errances orientales sont superbement écrites, dans la prose d'un poète alliant clarté et intensité, où la drôlerie côtoie la méditation, et où la pensée vagabonde dans une ouverture totale au monde.
« Ces errances orientales sont dépeintes dans un style où se mêlent clarté et intensité, mais aussi drôlerie et méditation. »Ouest France.
« Poétique, méditatif et drôle. »City Magazine. -
En tout temps, le propos de toute poétique lucide et conséquente a été de créer un rapport substantiel entre l'être humain et la Terre.
À une époque où l'on parle de sauver la planète, où les discours écologistes abondent, manque, de toute évidence (mais qui sait voir ?) une parole à la fois profonde, intellectuellement et culturellement fondée, et spacieuse, c'est-à-dire faisant respirer l'esprit.
Les livres publiés par Kenneth White au Mercure de France depuis la fin du XXe siècle - Les Rives du silence, Limites et Marges, Le Passage extérieur, Les Archives du littoral - vont tous dans ce sens.
C'est dans ce Mémorial de la terre océane qu'ils trouvent leur apogée. -
Conjuguant le récit et l'essai, le gai savoir et l'analyse, peu à peu se dessine La figure du dehors, née de la philosophie européenne et de la pensée asiatique, du monde celte et de la poésie américaine. C'est un itinéraire singulier, un cheminement intérieur auquel nous convie Kenneth White, dont le parcours est jalonné par les rencontres déterminantes de Rimbaud et d'Ezra Pound, de Bashô et de Scot Erigène, de Segalen et de Thoreau - parcours d'un nomade de l'espace et du temps. L'oeuvre de Kenneth White, dont on a dit qu'elle était la première expression cohérente de la post-modernité, ouvre une perspective originale dans laquelle de plus en plus nombreux sont ceux qui se placent. La figure du dehors est le livre clé de Kenneth White, celui qui éclaire son oeuvre passée (dont Les limbes incandescents, Lettres de Gourgounel, Le visage du vent d'est, Le grand rivage...) et prépare le terrain de ses créations à venir.
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La carte de Guido ; un pélerinage européen
Kenneth White
- Albin Michel
- Littérature française
- 2 Février 2011
- 9782226224224
Comme tous les vrais voyageurs, Kenneth White sait que les pays, les villes et les paysages existent déjà dans les bibliothèques et les mappemondes. Découverte à Bruxelles, la très ancienne « carte de Guido », qui rassemble dans un savant désordre l'histoire, la géographie, la philosophie et la poésie d'une Europe médiévale rêvée, devient le pilote secret de ses propres explorations.À son tour, de Venise et Trieste à Bilbao, de l'Irlande aux Balkans, l'auteur de La Maison des marées dresse une cartographie lyrique et critique de notre vieux continent, brosse des tableaux de société colorés, vivants et malicieux. S'il parle de « pèlerinage », il ne faut y voir rien de religieux, mais une expérience profonde des lieux, ponctuée de rencontres savoureuses avec leurs habitants, et, en passant, l'évocation de quelques figures marquantes de la culture européenne.La curiosité de Kenneth White est inépuisable, comme sa spontanéité de promeneur érudit et son intelligence toujours sur le qui-vive. Partout dans ce livre, avec ses éclairs et son humour parfois noir, on entend le rire du gai savoir.
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Le Lieu et la Parole
Kenneth White
- FeniXX réédition numérique (Éditions du Scorff)
- 26 Novembre 2015
- 9782402014069
Limpide, l'oeuvre de Kenneth White n'en est pas moins complexe et, pour beaucoup encore, difficile à saisir. Elle se place, justement, en dehors des habitudes et des catégories traditionnelles - elle ouvre une nouvelle carte mentale. Dialoguant ici avec douze interlocuteurs, tant en France qu'en d'autres pays, Kenneth White nous entraîne sur les traces de son enfance écossaise, de ses périples, de ses rencontres, de ses affinités intellectuelles. Chemin faisant, il se situe par rapport aux préoccupations de l'époque, à divers contextes socioculturels, à certaines questions « éternelles ». Le résultat est un livre qui non seulement constitue une approche d'une des oeuvres les plus significatives actuellement en cours, mais offre aussi un éclairage sur le monde de cette fin de XXe siècle. Avec Kenneth White, on voyage toujours, de lieu en lieu, de topique en topique, d'une dimension de la vie à une autre. Et toujours avec énergie, clarté, une sensation d'espace.
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Une apocalypse tranquille
Kenneth White
- Grasset (réédition numérique FeniXX)
- 3 Mai 2019
- 9782706276262
La Figure du dehors montrait la nécessité de renouveler la culture en cette fin du XXe siècle, de découvrir une nouvelle géographie mentale. Élargissant et approfondissant ce propos, Une Apocalypse tranquille avance plus loin dans cette zone « postmoderne », « posthumaniste ». On croise là non seulement certaines figures familières et marquantes de la scène française contemporaine : Barthes, Blanchot, Derrida, Cioran, Michaux, mais aussi Thomas Hardy, de Quincey, Dylan Thomas, D.H. Lawrence, James Joyce, ou encore Jack London, Hart Crane, Castaneda, Alan Watts, sans oublier Hlderlin, Matsuo Bash et Héraclite. On explore là les creux, mais on voyage surtout sur les crêtes. Tout en diagnostiquant, à sa manière c'est-à-dire d'une façon allègre, qui séduit sans peser, la crise culturelle que traversent nos sociétés, Kenneth White rend compte ici des tentatives actuelles de l'Occident pour en sortir : plusieurs chemins, littéraires et poétiques, mais aussi philosophiques, psychologiques et scientifiques semblent, dès à présent, mettre à notre portée un espace de vie et de pensée plus délié, plus fertile, dégagé de toute problématique vétuste.
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Le littoral : la limite entre continent et océan, lieu de phénomènes complexes - retraits et avancées, transgressions et régressions, une ligne variable, rythmes divers. C'est sur ce terrain que Kenneth White a basé sa poétique. Et c'est là, dans son poste de vigie, qu'il accumule ses ' archives ', documents qui suivent les lignes du monde, de l'Écosse à l'Alaska, de la Bretagne au Japon, écrits soit à la première, soit en adoptant le masque de tel ou tel personnage historique : navigateur, découvreur, et errant anonyme... Avec toujours un langage approprié, allant de la musique pure et lointaine d'une pièce nô au ton familier et ludique d'une ballade d'un blues. Si elle est marquée par beaucoup de variations, l'oeuvre de White, une des plus cohérentes et des plus développées qui soient, poursuit une logique de fond, qui, avec chaque livre, s'amplifie et s'affine.