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rodrigo rey rosa
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Un garçonnet est renversé par une voiture. Par crainte des représailles, l'automobiliste s'enfuit.
C'est le début d'un récit fascinant sur le surgissement du mal. Rodrigo Rey Rosa le débusque dans les paroles de l'ami qui trahit l'ami, dans les mensonges de la mère qui n'aime pas son enfant, dans le machisme de l'homme d'affaires sans scrupules, dans les combats quotidiens des démunis pour tromper leur faim.
Faisant alterner les points de vue sur un rythme haletant, dans une langue tantôt sèche, tantôt d'une grande sensibilité, il se révèle l'un des plus solides romanciers de la littérature latino-américaine actuelle. -
Rodrigo Rey Rosa a donné une profondeur littéraire à l'histoire d'un amour fou qui pourrait être banale : une belle et mystérieuse jeune femme vole des livres chez un libraire qu'elle séduit et qui l'attire aussi. Les deux principaux personnages de ce court roman reçoivent, au fil des pages la compagnie d'êtres qui seront complices, témoins ou acteus. Il s'agit, en réalité, d'objets, mais dont la matière est noble et précieuse comme le sont les trente-cinq livres célébrés par l'auteur avec subtilité. Pas de liste circonstanciée, pas d'index pédant , mais bien cette divine compagne que tout bon lecteur recherche et qu'il trouvera dans ces pages.
En lisant Rodrigo Rey Rosa, on pourra, une fois encore « apprendre à écrire et à recevoir une invitation
au pur plaisir de se laisser entraîner par des histoires sinistres ou fantastiques » comme l'a dit Roberto Bolaño.
Un delirio amoroso. Así define su autor esta novela, en la que la monótona existencia de un librero se ve conmocionada por la irrupción de una consumada ladrona de libros. Como en un sueño obsesivo en el que se difuminan las fronteras entre lo racional y lo irracional, el protagonista se va adentrando en las misteriosas circunstancias que rodean a Severina y en la equívoca relación que mantiene con su mentor, a quien presenta como su abuelo, al tiempo que alimenta la esperanza de que la lista de libros sustraídos la ayudará a entender el enigma de su vida. Rodrigo Rey Rosa ha creado una novela perturbadora acerca del poder a la vez alienante y liberador del amor, que confirma su lugar de privilegio en la literatura contemporánea. -
Ne pas toucher la queue du dragon ; vilolence d'État et racisme au Guatemala
Rodrigo Rey rosa
- L'Atinoir
- 13 Mars 2018
- 9782918112730
« (...) Au Guatemala, Rodrigo Rey Rosa se déplace beaucoup, apparemment insoucieux des dangers que peut entraîner aujourd'hui une telle mobilité. En 1989, il a traversé à pied, pendant plusieurs jours, la forêt tropicale qui couvre le Nord-Est du pays. Une année, il m'envoya des écrits d'un village dont les seuls habitants étaient des Indiens. Il était constamment à l'affût d'endroits où vivre et travailler dans les régions les plus éloignées. (...) »
Paul Bowles
(...) Et alors, on ne peut que penser à toute l'horreur qui s'est déversé sur le Guatemala, l'abjection et le sang. Et on pense aussi à Miguel Ángel Asturias, à Augusto Monterroso et maintenant à Rodrigo Rey Rosa, trois immenses écrivains venus d'un pays petit et infortuné. Et dans le miroir, l'image reste terrible et toujours vive. (...) »
Roberto BOLAÑO
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'Vous devriez écrire quelque chose sur ceci'. Notre protagoniste se retourne et regarde l'inconnu qui lui a adressé la parole. La tension est palpable. Un incendie vient d'interrompre abruptement la célébration du quatre-vingt-huitième anniversaire du patriarche local, don Guido Carrión, et l'exhibition des plus beaux chevaux andalous de son haras annoncée dans les cartons d'invitation. Visiblement inquiets, les hommes de la sécurité ne tardent pas à se déployer autour du domaine, comme pour rassurer les quelque trois cents personnes qui ont fait le déplacement jusqu'à Palo Verde, l'une des plus belles propriétés du Guatemala, dans l'arrière-pays de la côte pacifique.
'Vous devriez écrire quelque chose sur ceci', insiste l'inconnu alors que la nouvelle devient le principal sujet de conversation parmi les invités : le corps du Douro II, l'étalon aux cent mille dollars, l'un des animaux préférés de don Guido, a été retrouvé carbonisé au fond des écuries. Derrière cette découverte macabre, il n'est pas difficile d'imaginer en effet une histoire, mais notre protagoniste comprend aussitôt qu'elle ne sera pas facile à raconter. Car nul n'ignore qu'en Amérique latine aujourd'hui, le prix à payer pour s'engager dans ce type d'aventures littéraires peut être à la fois très élevé et extrêmement cruel.
Rodrigo Rey Rosa nous offre ici un thriller passionnant que le lecteur dévore d'une traite, en essayant de suivre les méandres d'une affaire dont les multiples tiroirs dévoilent graduellement la face cachée d'une famille et d'un pays rongés par la violence et le mal. -
Voici un ouvrage captivant tant par son projet que par sa forme.
Les carnets noircis par le narrateur au fil de ses visites aux archives secrètes de la police du Guatemala nous révèlent des découpages bruts du réel qui interrogent constamment les limites entre crime politique et banditisme, entre idéologie et corruption, entre justice et terrorisme d'État.
Au récit des difficultés rencontrées pendant ses recherches vont progressivement se surimposer les souvenirs, les réflexions personnelles, les lectures (Fouché, Voltaire, Borges et son ami Bioy Casares), mais aussi des bribes du quotidien et des questions éthiques.
Le résultat est un fin et savant tissage qui nous renvoie à la fois à une certaine idée du journal d'écrivain et aux enquêtes les plus contemporaines sur la mémoire historique.