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Littérature
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Un livre unique, une somme romanesque, un livre dicté en moins de deux mois et qui est le sommet de l'improvisation, un récit sur Bonaparte, Waterloo, l'Italie, un grand ouvrage politique, que dire encore en faveur de ce qu'Italo Calvino appelait 'le plus beau roman du monde'. Une comédie humaine, un itinéraire spirituel, plusieurs histoires d'amour enfermées dans une petite ville d'Italie, avec le passage du temps, le charme de la mémoire, les 'paysages sublimes', le paradoxe d'un héros qui trouve son paradis en prison, toutes les vertus et toutes les lâchetés, il faudrait tout citer. Manqueraient encore la merveilleuse brièveté de la phrase, et le sens de l'humour. Toute la littérature française en un volume.
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Edition enrichie (Introduction, notes,variantes, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)
Le Rouge et le Noir, c'est le roman de l'énergie, celle d'un jeune homme ardent, exigeant et pauvre dans la société de la Restauration. Julien est le délégué à l'énergie provinciale, le délégué du talent à la carrière, des classes pauvres à la conquête du monde. Cette peinture, pleine, puissante, normale de l'énergie d'un homme, d'un pays, d'une époque, compose une oeuvre immense que son temps ne comprit pas mais dont la vivante influence n'est pas encore épuisée.
Albert Thibaudet. -
"Janvier 2021, sur un large mur parisien, s'affichait ce slogan manifeste, "l'amour est déclaré". Je me demande si ce n'est pas ce qu'il s'est passé, au début du XIXe siècle."
Geneviève Fraisse
En 1822, pour se remettre d'un amour déçu, Stendhal ausculte les tours et détours de l'amour : après la passion des débuts qu'il nomme « cristallisation » viennent inévitablement les douleurs. Et pourtant l'amour reste, encore et toujours, un horizon de bonheur, cette « idée neuve » que déclare Saint-Just en pleine Révolution française.
À l'aune de la pensée féministe qu'elle a portée, la philosophe GENEVIÈVE FRAISSE entreprend une relecture politique de l'ouvrage. On découvrira ainsi des chemins possibles pour des sentiments plus démocratiques. -
Edition enrichie (Introduction, notes, dossier, chronologie, bibliographie)
La Vie de Henry Brulard, entreprise en 1835 puis abandonnée et laissée à l'état de manuscrit inachevé, trouve son origine dans le même désir de raconter sa vie qu'attestaient ses Souvenirs d'égotisme. Et l'égotisme, qui est d'abord un mode d'observation et d'analyse de soi, se retrouve ici et oriente pour une part cette Vie du côté de l'autoportrait aussi bien que de l'autobiographie ; mais c'est également un roman puisque celui qui s'appelle Henri Beyle et s'est choisi Stendhal pour pseudonyme décide de se raconter sous un nom encore différent. L'auteur, ainsi, bouscule la tradition des mémoires : il se refuse d'ailleurs à reconstruire sa vie pour éviter de lui donner la cohérence d'un destin, et privilégie le naturel d'une écriture dénuée d'emphase. Stendhal, par cette spontanéité, veut avant tout demeurer fidèle à lui-même, et se livre au plaisir dilettante d'une création littéraire qui est un bonheur que l'on s'offre - avant de l'offrir au lecteur.Édition de Fabienne Bercegol. -
« Stendhal révolutionnera l’histoire dès lors qu’on saura le lire depuis un temps à venir. »
Patrick Boucheron
Ce recueil de quatre récits, où s’entremêlent passions et assassinats, est une ode à l’Italie. Stendhal, qui s’est directement inspiré de manuscrits du XVIe siècle pour les composer, y fraye comme jamais avec l’histoire. Persuadé que la Révolution française n’a pas encore produit son effet sur la littérature, il fait de ces « historiettes romaines » le terrain d’exploration de lui-même en se reliant aux écritures passées.
Patrick Boucheron répond ici au défi que l’écrivain lançait aux historiens de profession. Il décrypte ainsi le pas de deux que mènent, aujourd’hui comme hier, discipline historique et invention romanesque. Il souligne en particulier combien ces textes font écho à nos questionnements sur les discours de vérité. -
Sous la Restauration et le règne de Charles X, Octave est un bon parti : à vingt ans, le jeune aristocrate sort de l'École polytechnique. S'il a un bel esprit, de belles manières et une belle stature, il n'en est pas moins tourmenté et profondément mélancolique. En lui grandit une passion exaltée pour sa cousine Armance, avec laquelle il partage une haute idée de l'amour. Mais ce qu'il ne partagera jamais, c'est son «fatal secret», impossible aveu et cause de son malheur... et de celui d'Armance.
Premier roman de Stendhal, Armance (1827) est un chef-d'oeuvre discret et subtil, qui ouvre au lecteur le coeur même du Tendre stendhalien. -
Alors que Stendhal compose L'abbesse de Castro, il délaisse le manuscrit et dicte La Chartreuse de Parme en cinquante-trois jours ; ce n'est qu'une fois le roman terminé qu'il en reprendra l'écriture. Les deux oeuvres parues en 1839 partagent aussi, pour le moins, leur décor : une Italie fantasmatique et propice au déploiement de la passion. C'est bien elle en effet qui embrase jusqu'à la mort, dans cette courte "chronique", Hélène de Campireali - jeune fille de grande famille - et Jules Branciforte - fils de brigand...
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Tombée amoureuse d'un homme marié, Mina de Vanghel, jeune Allemande éduquée et fortunée installée en France, s'entremet pour perdre l'épouse aux yeux du mari - en poussant un homme à la séduire et à se faire passer pour son amant. Mais le jeu amoureux se transforme en une véritable obsession, qui conduira l'héroïne au bord de la folie.
Jusqu'où irait-on par amour ? Ni la raison, ni la morale, ni l'amour-propre ne sont ici des barrières contre l'amour absolu, qui cherche toutes les voies pour triompher. Autour d'une héroïne incarnation des "grandes âmes", Stendhal offre une méditation incisive et profonde sur les beautés et les horreurs de l'amour, ses espoirs et ses illusions. -
Souvenirs d'égotisme
Stendhal
- Flammarion
- GF Flammarion Litterature Francaise
- 6 Février 2013
- 9782081297432
En 1832, parce qu'il s'ennuie à Civita- Vecchia où il occupe le poste de consul de France, Stendhal entreprend d'écrire l'histoire de son dernier séjour à Paris, onze ans plus tôt : la belle et indifférente Métilde venait alors de lui infliger un échec sentimental cuisant. Chronique d'une convalescence, les Souvenirs d'égotisme brossent ainsi le portrait d'un être dévasté, qui se laisse lentement reprendre par la vague de la vie.
Rédigés à bride abattue, inachevés et publiés à titre posthume en 1892, ces souvenirs drôles et touchants constituent un document irremplaçable sur un grand homme en devenir, qui fréquente les salons, scandalise par son esprit caustique, multiplie les « fiascos par excès d'amour » et se demande s'il a bien un « esprit remarquable »... Galop d'essai pour la célèbre Vie de Henry Brulard, ils offrent le modèle d'une écriture autobiographique sans esbroufe, conjuguant avec brio introspection et improvisation.
Texte intégral. Illustration : Virginie Berthemet © Flammarion -
Dix romans inachevés de Stendhal : dix plaisirs achevés. Ces textes, allant d'une à plusieurs dizaines de pages, sont du pur Beyle ; on y retrouve l'enchantement de son écriture aussi bien que ses héros typiques. Voici le chevalier de Saint Ismier, pour qui seul compte l'honneur, dans la France du xviie siècle, l'ambitieux Féder, qui devient un des plus célèbres peintres de Paris grâce à sa femme, le touchant Roizand, dont la maladresse n'a d'égal que le charme, ou encore la duchesse de Vaussay, dont tous les diplomates romains tombent amoureux.
Ces écrits sont présentés par une conversation entre trois membres du Stendhal Club, fondé par Charles Dantzig en 2011 : Charles Dantzig, Dominique Fernandez et le jeune éditeur Arthur Chevallier, représentant trois générations d'amoureux de Stendhal. -
Une même héroïne, l'inoubliable Mina, hante deux récits posthumes de Stendhal, une nouvelle, Mina de Vanghel, et un roman, Le Rose et le Vert. Dans le premier texte, contemporain du Rouge et le Noir, elle recherche, après la mort de son père, un incognito propre à éloigner les chasseurs de dot. La destinée de la jeune Allemande se noue au bord d'un lac savoyard et s'accomplit tragiquement.
Dans le Rose et le Vert, roman inachevé écrit en 1837, Stendhal improvise en pleine liberté, un an avant La Chartreuse de Parme, revenant au versant germanique de son écriture et à ses années de jeunesse à Brunswick où il rencontra Mina, découvrit Mozart et apprit sérieusement...l'anglais.
Entre ces deux récits, un texte bref demeuré inédit, Tamira Wanghen, esquisse le destin analogue d'une Mina/Tamira juive et montre décidément la fascination de Stendhal pour cette héroïne qu'il « chérissait sans doute un peu plus que les autres, comme nous faisons aussi » (André Pieyre de Mandiargues). -
A spy thriller, a love story and a chilling look at a resurgent superpower...
At the dawn of the new millennium, Finn, an MI6 spy, and Anna, a colonel of the KGB, have been sent to spy on each other. Instead they find a love that becomes to only truth they can trust. A source deep within the Kremlin tells Finn of a plan, hatched in the depths of the Cold War, to dismantle the edifice of the communist state and to bring about the rise of a new imperium within Russia: a plan to control the whole of Europe. Finn's masters in London are blinded by the new wealth pouring out of Russia and he must leave the Service and work in secrecy to uncover the deadly threat it poses to the freedom of every one of us. -
Texte établi et annoté par Henri Debray. Introduction et notes historiques par Michel Crouzet.
"Quand enfin Lucien fut délivré des compliments des officiers, du service à la caserne, des trente-six trompettes, etc., etc., il se trouva horriblement triste. Une seule pensée surnageait dans son âme : "Tout cela est assez plat ; ils parlent de guerre, d'ennemi, d'héroïsme, d'honneur, et il n'y a plus d'ennemis depuis vingt ans ! Et mon père prétend que jamais des Chambres avares ne se détermineront à payer la guerre au-delà d'une campagne. À quoi sommes-nous donc bons ? À faire du zèle en style de député vendu." [...]
N'eût-il pas mieux valu être fou de bonheur, comme l'eût été, dans la position de Lucien, un jeune homme de province dont l'éducation n'eût pas coûté cent mille francs ? Il y a donc une fausse civilisation ! Nous ne sommes donc pas arrivés précisément à la perfection de la civilisation ! Et nous faisons de l'esprit toute la journée sur les désagréments infinis qui accompagnent cette perfection !" -
« Un avancement merveilleux pour mon âge, mes talents, la position de mon père dans le monde, m'a-t-il jamais donné d'autre sentiment que cet étonnement sans plaisir : " N'est-ce que ça ? "
Il est temps de se réveiller. Qu'ai-je besoin de fortune ? Un dîner de cinq francs et un cheval ne suffisent-ils pas, et au-delà ? Tout le reste est bien plus souvent corvée que plaisir, à présent surtout que je pourrai dire : " Je ne méprise pas ce que je ne connais point, comme un sot philosophe à la Jean-Jacques. Succès du monde, sourires, serrements de mains des députés campagnards ou des sous-préfets en congé, bienveillance grossière dans tous les regards d'un salon, je vous ai goûtés !... " » -
"D'origine modeste, Julien Sorel rêve de gloire et d'aventure depuis Verrières, une petite ville du Jura. Pour échapper à sa condition, il se fait remarquer par l'abbé Chélan en apprenant la Bible par coeur et en latin. Cette réputation le place bientôt précepteur des enfants de M. de Rênal, le maire de Verrières, dont l'épouse se révèlera sensible à la beauté et au tempérament du jeune homme... De l'attirance réciproque de Mme de Rênal et de Julien Sorel, ressort principal du livre I du Rouge et le Noir, Stendhal n'écrit rien de leurs aspects charnels, les abandonnant à l'imagination de son lecteur. Inscrire ces développements dans le texte de Stendhal, en respectant son économie descriptive et la rigueur de ses observations psychologiques, fut le travail que s'est proposé ici Corentin Détroit.".
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Voici l'histoire des guerres de Napoléon sous les plumes de Stendhal. «Napoléon était doué de talents extraordinaires et d'une dangereuse ambition, l'être le plus admirable par ses talents qui ait paru depuis César, sur lequel il nous semble l'emporter... Napoléon a été engagé dans plusieurs guerres qui ont fait répandre des flots de sang, mais dans aucune, si l'on excepte la guerre d'Espagne, il ne fut l'agresseur. Il a été sur le point de faire du continent de l'Europe une vaste monarchie...» « Quelle partie du monde habitable n'a pas ouï les victoires de ce grand homme et les merveilles de sa vie ? On les raconte partout ; le Français qui les vante n'apprend rien à l'étranger, et quoi que je puisse aujourd'hui vous en rapporter, toujours prévenu par vos pensées, j'aurai encore à répondre au secret reproche d'être demeuré beaucoup en dessous.»
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GF ; Prépas Scientifiques Tome 4017 : l'amour ; concours 2018/2019
Platon, William Shakespeare, Stendhal
- Flammarion
- GF
- 30 Mai 2018
- 9782081451315
Cet ouvrage s'adresse aux élèves des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Il a pour objectif de les aider à réussir l'épreuve littéraire des concours.
Pour l'année 2018-2019, le programme porte sur :
o Platon, Le Banquet
o Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'été
o Stendhal, La Chartreuse de Parme
Le thème associé à ces oeuvres est : L'amour.
Complet et précis, ce livre est l'outil indispensable à une meilleure connaissance des oeuvres et du thème. Il comprend :
1. Une introduction générale qui situe le thème dans l'histoire dela pensée et analyse les différentes problématiques qu'il recouvre.
2. Trois études détaillées :
o pour se familiariser avec chacune des oeuvres au programme : résumé et structure, analyse du contexte, fiches thématiques.
o pour comprendre comment chacune aborde et illustre le thème au programme.
3. Une réflexion synthétique et problématisée sur le thème « L'amour » à partir des oeuvres étudiées.
4. Une méthodologie de la dissertation et du résumé, des dissertations et des résumés corrigés, un index des notions qui se rattachent au thème et un répertoire de citations commentées. -
Extrait : "Quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans s'arrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans un ordre inférieur, et en quelque sorte opprimés parla pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation, et l'audace de se mêler à ce que l'orgueil des gens riches appelle la société."
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Extrait : "Je connaissais un peu ce grand M. Lescale qui avait six pieds de haut, c'était un des plus riches négociants de Paris : il avait un comptoir à Marseille et plusieurs navires en mer. Il vient de mourir. Cet homme n'était point triste, mais s'il lui arrivait de dire dix paroles en un jour, on pouvait crier au miracle."
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Extrait : "Je suis né à Rome, de parents qui occupaient, dans cette ville, un rang honorable : à trois ans j'eus le malheur de perdre mon père, et ma mère, encore dans la fleur de la jeunesse, étant disposée à contracter un second mariage, confia le soin de mon éducation à un oncle qui n'avait pas d'enfants."
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Extrait : "Lucien Leuwen avait été chassé de l'Ecole Polytechnique pour s'être allé promener mal à propos, un jour qu'il était consigné, ainsi que tous ses camarades : c'était à l'époque d'une des célèbres journées de juin, avril ou février 1832 ou 1834."
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Extrait : "Huit jours après, continuait Robert, quand il fut bien avéré que les Français ne guillotinaient personne, le marquis del Dongo revint de son château de Grianta, sur le lac de Côme, où bravement il s'était réfugié à l'approche de l'armée, abandonnant aux hasards de la guerre sa jeune femme si belle et sa soeur."
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Extrait : "Par une belle matinée du mois de mai 182., don Blas Bustos y Mosquera, suivi de douze cavaliers, entrait dans le village d'Alcolote, à une lieue de Grenade. A son approche, les paysans rentraient précipitamment dans leurs maisons et fermaient leurs portes."
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Extrait : "Ce fut vers la fin de 183* que le général major comte von Landek revint à Koenigsberg sa patrie ; depuis bien des années il était employé dans la diplomatie prussienne. En ce moment, il arrivait de Paris."