Après «Extorsion», James Ellroy raconte la suite des confessions de l'abominable Freddy Otash, maître chanteur, voyeur et proxénète, un concentré d'humour noir inspiré par la vie du véritable Freddy Otash. Pour tout savoir sur les turpitudes d'Hollywood, réelles ou inventées!
Le deuxième volet du nouveau Quatuor de Los Angeles ! Janvier 1942 : Los Angeles est encore sous le choc de l'attaque de Pearl Harbour, les Américains d'origine japonaise sont massivement arrêtés, des pluies torrentielles s'abattent sur la ville, et un corps est découvert dans Griffith Park à la faveur d'un glissement de terrain.
La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l'autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l'enfer des tranchées, l'habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C'est là que naîtront les rêves d'envol de leur fille Margot, pionnière de l'aviation, et qu'elle s'unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à Ilario Da, le révolutionnaire.
Bien des années plus tard, un drame sanglant frappera les Lonsonier. Emportés dans l'oeil du cyclone, ils voleront ensemble vers leur destin avec, pour seul héritage, la légende mystérieuse d'un oncle disparu.
Dans cette fresque éblouissante qui se déploie des deux côtés de l'Atlantique, Miguel Bonnefoy brosse le portrait d'une lignée de déracinés, dont les terribles dilemmes, habités par les blessures de la grande Histoire, révèlent la profonde humanité.
Miguel Bonnefoy est l'auteur de deux romans très remarqués, Le Voyage d'Octavio (Rivages poche, 2016) et Sucre noir (Rivages poche, 2019). Ils ont tous deux reçu de nombreux prix et été traduits dans plusieurs langues.
Louise a une trentaine d'années. Après la mort accidentelle de ses parents, elle a dérivé dans la drogue et l'alcool. Aujourd'hui elle vit seule avec son fils Sam, âgé de 8 ans, sa seule lumière. Elle est harcelée par son ancien compagnon qui, un jour, la brutalise au point de la laisser dans un état grave. Il blesse aussi grièvement la meilleure amie de Louise. L'enquête est confiée au groupe dirigé par le commandant Jourdan, qui ne reste pas insensible à Louise. Parallèlement un tueur de femmes sévit, pulsionnel et imprévisible, profondément perturbé.
Au coeur de ces ténèbres et de ces deux histoires, Jourdan, un flic, un homme triste et taiseux, qui tente de retrouver goût à la vie...
France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
Detroit : le vacarme des usines, le son Motown sur lequel on chaloupe, les choeurs d'une communauté que l'on sacrifie sur l'autel du capitalisme... C'est aux bruits de cette ville que Judith Perrignon offre un écho dans ce roman choral fort et bouleversant.
A sa mort, William McIlvanney, auteur de la trilogie Laidlaw a laissé un manuscrit inachevé. Sa compagne a demandé à l'écrivain Ian Rankin, grand admirateur de McIlvanney, de le remettre en forme et de le compléter. Le résultat est The Dark Remains, une aventure de jeunesse de l'inspecteur Jack Laidlaw.
1949. Shimoyama, le pre?sident des chemins de fer japonais a disparu. Son corps ne tarde pas a? e?tre retrouve?, de?membre?, sur les voies. Shimoyama venait de proce?der au licenciement de 30 000 travailleurs du rail, il e?tait donc devenu une cible potentielle. Harry Sweeney, flic de?sabuse? du Montana, se retrouve charge? d'enque?ter, sans conclusion de?finitive. L'affaire rebondit en 1964 lorsqu'un auteur qui devait e?crire sur l'affaire Shimoyama disparai?t. Cette fois, c'est un prive?, Murota Hideki, qui tente de remonter la piste. L'affaire rebondira une dernie?re fois en 1989, alors que l'empereur Hirohito est mourant. Donald Reichenbach, un ancien agent de la CIA devenu un brillant traducteur, semble rattrape? par son passe?...
La "semaine sanglante" de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des affrontements entre Communards et Versaillais. Au millieu des obus et du chaos, alors que tout l'Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné par la souffrance des jeunes femmes prend des photos "suggestives" afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d"un couple disparait un jour de marché. Une course contre la montre s'engage pour la retrouver.
Dans l'esprit de L'Homme aux lèvres de saphir (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée le Dahlia Noir, par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique. Quarante après, James Ellroy s'est penché sur l'affaire Betty Short et lui a donné une solution romanesque, qu'il dédie à sa propre mère, elle-même assassinée le 22 juin 1958. Le thriller à lire, le shocker pour lequel les autres écrivains seraient prêts à tuer pour l'avoir écrit, est le prodigieux Dahlia noir de James Ellroy. (Harlan Ellison)
Dans ce nouveau roman, Barbara Kingsolver interroge la place des femmes dans la famille et dans l'histoire à travers deux héroïnes : Willa Knox, journaliste indépendante qui doit aider son fils en pleine crise existentielle et Mary Treat, scientifique émérite largement oubliée malgré sa proximité intellectuelle avec Darwin. Ce qui lie les deux femmes : un charisme irrésistible, un intense besoin de liberté et... une maison. D'une époque à l'autre, du XXIe siècle au XIXe siècle, Barbara Kingsolver dresse un portrait saisissant de vérité de l'Amérique, mêlant avec brio le romanesque et le politique.
"Les librairies sont les points ardents d'une géographie intime ; elles sont aussi des marques et des victimes du temps. De toutes les librairies auxquelles je repense en parcourant les livres de ma bibliothèque, beaucoup, la moitié peut-être, peut-être plus encore, ne sont plus, mais elles vivent encore dans nos lectures, nos souvenirs, nos promenades. D'autres résistent, d'autres se transforment, d'autres naissent. Je veux dire ici comment, d'époque en époque, de ville en ville, elles prennent place dans l'itinéraire et la formation d'un lecteur et d'un écrivain." (Maël Renouard)
Dans «Le Carré des indigents, nous retrouvons l'inspecteur principal Claude Schneider, protagoniste récurrent des romans d'Hugues Pagan. Nous sommes dans les années 1970, peu avant la mort de Pompidou et l'accession de Giscard au pouvoir. Schneider est un jeune officier de police judiciaire, il a travaillé à Paris et vient d'être muté dans une ville moyenne de l'est de la France, une ville qu'il connaît bien. Dès sa prise de fonctions, un père éploré vient signaler la disparition de sa fille Betty, une adolescente sérieuse et sans histoires. Elle revenait de la bibliothèque sur son Solex, elle n'est jamais rentrée. Schneider a déjà l'intuition qu'elle est morte. De fait le cadavre de la jeune fille est retrouvé peu après, atrocement mutilé au niveau de la gorge.
Ce roman marque l'arrivée d'une plume talentueuse dans le paysage littéraire américain. Claire Lombardo, 30 ans à peine, s'inscrit dans la lignée des conteuses que nous aimons tant : Jane Smiley, Anne Tyler ou encore Ann Patchett... Elle signe un portrait de famille aussi drôle que percutant, qui possède un redoutable pouvoir d'addiction. Lombardo réinvente la tradition de la saga dans une version qui flirte avec le soap opera ou la série This is us, sans jamais renoncer à une vraie ambition littéraire. Sa langue est vive, parfois féroce, inventive et rythmée. Dès sa sortie aux USA, le livre a emporté l'enthousiasme de la presse, des clubs de lecture, se plaçant plusieurs semaines dans la fameuse liste des best-sellers du New York Times. Une série est en cours de développement pour HBO, avec Laura Dern et Amy Adams côté casting et production.
Un avocat part à la recherche de son frère disparu dans un village de montagne entouré par une étrange forêt. Un roman d'épouvante coréen dans la veine de La petite fille qui aimait Tom Gordon de Stephen King.
Dans une petite ville du Minnesota sauvage où les rivières deviennent lacs et les lacs rivières, le vieux Harry Eide fugue, désertant son lit de mort pour la forêt profonde. On ne le retrouvera pas. Les deux êtres qui l'ont le plus aimé - Gus, son fils, et la discrète Berit, son grand amour longtemps resté en lisière de sa vie - se racontent cet homme qui gouverna leur monde tout en leur échappant.
Sous le règne implacable de la nature, souple, fluide, silencieux comme une balade en kayak, un roman d'aventure intérieure qui démontre que l'expression « amour impossible » est un oxymore.
Au début des années 80, dans le Queens à New York, des adolescents noirs et pauvres sont bien décidée à s'approprier le rêve américain à leur façon. Personne ne se doute que du complexe HLM où ils vivent, vont sortir deux des cerveaux criminels les plus machiavéliques de la ville. Kenneth McGriff et son neveu Gerald Miller vont vite apprendre l'algèbre de la cocaïne et du crack.
Dans ce roman inspiré de faits réels, Karim Madani raconte le quartier du Queens dans les années 80 et l'arrivée de la "crack music" à travers l'odyssée de deux gamins qui vont se retrouver à la tête d'une organisation criminelle.
Série "Les Mystères de New York": le Queens
Deuxième opus d'une série mettant en scène l'inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.
Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l'héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d'autres horizons.
Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu'elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.
Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l'un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.
Finaliste du Goncourt du Premier Roman et lauréat de nombreuses distinctions (dont le prix de la Vocation, le prix des cinq continents de la francophonie « mention spéciale »), Miguel Bonnefoy est l'auteur du très remarqué Voyage d'Octavio (Rivages, 2015), qui a été traduit dans plusieurs langues.
Dans les années cinquante, au large de Boston, sur un ilôt nommé Shutter Island, se dresse un hôpital psychiatrique pour assassins.
Chen Yunxian, jeune Taïwanaise, voudrait offrir le meilleur à son enfant, dans une société où la compétition commence dès la maternelle. Par le miracle d'une amitié entre son fils et celui du patron de son mari, elle se voit offrir les frais de scolarité dans l'école la mieux cotée de la ville. Mais dans ce monde ultra hiérarchisé l'accès au sommet se paie cher, et ce cadeau empoisonné exige bientôt des contreparties inacceptables... sauf à vouloir à tout prix rester dans le cercle des privilégiés.
Acide et efficace, « Les Enfants des riches » est une plongée dans la psyché d'une femme sous haute (auto)surveillance, vertigineux miroir du règne de la performance. Un parfait cocktail de « Parasites » de Bong Joon-ho et de « Desperate Housewives » à la taïwanaise.
Joseph O'Connor rejoint le catalogue des Editions Rivages après de longues années passées chez Phébus, où il était l'un des auteurs emblématiques. Grand romancier irlandais, il revient à la veine historique qui a fait son succès avec ce roman malicieux sur la vie de Bram Stoker, le créateur du mythique Dracula. Mais il refuse toute biographie romancée trop linéaire et se lance dans une fiction inventive, surprenante, qui évoque aussi une figure légendaire du théâtre anglais, l'actrice Ellen Terry, sorte de Sarah Bernhardt londonienne, figure féministe et puissante. Roman d'amour, roman sur les mystères et les errances de la création, ce texte est une célébration de l'Art de raconter et de vivre des histoires.
Îles du Cap-Vert, années 1960. Fuyant la pauvreté et l'oppression coloniale qui règnent dans cet archipel de sable battu par les vents, Mamé s'exile en France avec sa fille Reine. Alors qu'elle a bientôt le mal du pays et finit par y retourner, Reine s'adapte et trouve un emploi d'aide-ménagère.De son second mariage naît l'héroïne, Léna, qui vit le sort des immigrés de seconde génération, écartelée entre des origines lointaines, qu'elle ne connaît que par ouï-dire, et auxquelles sans cesse on la renvoie, et son pays de naissance. Sa passion pour le piano qu'elle cultive auprès de son professeur de musique l'aidera-t-elle à surmonter ses doutes et à s'ouvrir de nouveaux horizons ? Quelles parts de son passé, de son héritage, devra-t-elle perdre ou garder pour se réconcilier avec elle-même ?
Dans cet essai, Thoreau insiste sur la beauté de ce qu'il appelle les « petites choses ». Mais à ses yeux, tout est une « petite chose » et dont digne d'attention. Il y célèbre une fois de plus, dans une langue panthéiste et voluptueuse, la gloire de la nature, qui fait tourner le monde, selon lui. En s'arrêtant sur les myrtilles, simples baies sauvages, Thoreau se livre également, implicitement, à une charge contre le capitalisme américain, et engage déjà une réflexion pionnière sur l'exploitation de la terre par l'homme. Il propose un manifeste écologique heureux, accessible pour peu que nous consentions à la lenteur et à la simplicité.