Le grand historien Pierre Birnbaum livre son analyse des raisons du retour en force du nationalisme, thème au coeur de la campagne p résidentielle. Il voit dans le déclin de l'État la source du repli vers un nationalisme agressif réactionnaire et désignant des ennemis irréductibles. Birnbaum démontre comment des variables internes et externes minent cet État qui n'apparaît plus comme le garant de la cohésion nationale et de la citoyenneté partagée.
Cet ouvrage est le premier à décortiquer méthodiquement la campagne « anti-woke » en cours. Si le mot « woke », né des luttes anti- raciales des Afro-américains, revêt initialement un sens positif, il est aujourd'hui utilisé péjorativement pour attaquer toute forme d'engagement contre les discriminations. L'auteur, suivi par des milliers de personnes sur les RS avec le pseudo « Pandov Strochnis », livre ici un guide de défense contre une offensive réactionnaire aux allures de chasse aux sorcières.
Alors que la dette va focaliser les antagonismes politiques lors de la campagne présidentielle, cet ouvrage didactique analyse les enjeux de la dette publique et en décortique les mécanismes.Trois grandes voix s'allient pour analyser le visage du néolibéralisme en temps de covid : un ancien porte-parole de Solidaires, un ancien co-président d'Attac et un ancien maître à la cour des comptes.
Dans un puissant démenti des analystes déclinistes qui estiment que la gauche est une force politique obsolète, Rémi Lefebvre invite à déjouer le piège du défaitisme et à se tourner vers l'avenir.
Connaisseur minutieux de la vie politique française, il nous explique pourquoi les partis de gauche ne parviennent pas à incarner l' effervescence des luttes contemporaines. Une parole vivifiante dans un contexte préélectoral morose pour les forces progressistes.
Cet ouvrage dresse une généalogie du concept d'identité, de ses appropriations politiques, de ses potentialités et de ses dérives. Car l'identité, notion complexe, peut être inclusive ou exclusive. C'est à la lumière de cette ambivalence que Régis Meyran analyse les paniques morales et les obsessions identitaires qui polluent le débat public depuis une vingtaine d'années.
« Dieu est-il écolo ? » C'est à cette question que répond Stéphane Lavignotte dans une passionnante mise en lumière des concepts chrétiens qui sous-tendent notre rapport prédateur au vivant. Car, que nous ayons reçu une éducation religieuse ou non, les concepts chrétiens imprègnent notre relation à la nature. Au-delà de l'anthropocentrisme hérité du christianisme, l'auteur démontre comment d'autres interprétations théologiques peuvent au contraire venir nourrir l'écologie.
Ce livre rassemble pour la première fois des récits où s'articulent des combats pour la défense des droits sociaux et celle de l'environnement. Du Canada au Japon, des Philippines à l'Équateur ou au Brésil, de la France aux États-Unis en passant par l'Afrique du Sud ou le Moyen Orient : 20 récits, quinze pays, 324 pages.
Une analyse implacable du tournant autoritaire inédit pris sous le quinquennat de Macron et de la menace fasciste qui l'accompagne, c'est ce que proposent Ludivine Bantigny et Ugo Palheta dans cet ouvrage. Car si Macron a été élu pour faire barrage à l'extrême- droite, c'est aux fascistes qu'il ferait aujourd'hui la courte échelle. Avant que d'autres mesures anti-démocratiques ne nous soient imposées au pas de charge, les deux auteurs entrent en résistance et nous donnent des pistes pour affronter la menace grandissante.
Est-il possible et souhaitable de réinvestir le signifiant « communiste »?
Pour en débattre, voici un ouvrage collectif et polyphonique qui réunit les plus grandes voix de la pensée critique contemporaine. Avec les contributions de Alain Badiou, Etienne Balibar, Paul Chemetov, Pierre Dardot, Alain Deneault, Bernard Friot, Christian Laval, Chantal Mouffe, Irène Pereira, Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, Michèle Riot-Sarcey, Françoise Vergès, Sophie Wahnich et Slavoj Zizek.
À travers une cartographie précise, exhaustive et référencée des débats idéologiques actuels, Philippe Corcuff montre comment l'extrême droite parvient à imposer ses haines et ses obsessions au coeur du débat public. Il dresse pour cela un vaste panorama des idées politiques en vogue dans la France contemporaine. D'Éric Zemmour à Frédéric Lordon en passant par Michel Onfray, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
C'est avant tout une boussole que nous tend Corcuff : notre époque est traversée par des vents violents. Comment y voir plus clair dans le brouillard confusionniste ?
Un livre qui va sans nul doute faire le buzz par sa charge explosive et la liste des discours et personnalités finement cités.
Prolongeant ses travaux sur la répression, Vanessa Codaccioni analyse et dénonce les ressorts de « la société de vigilance ». Surveillance massive, appel à la délation, légitimation de la répression : une nouvelle servitude volontaire est insidieusement imposée aux citoyens qui deviennent des acteurs incontournables de cette dynamique sécuritaire.
Michel Kokoreff dresse une généalogie érudite et édifiante des violences policières inscrites de longue date dans le fonctionnement de l'État français. Alors que la question de ces violences n'a jamais autant pesé dans le débat public et que le déni persiste au coeur de l'État, il en démonte minutieusement les ressorts. Alors peut-on réformer la police ? Tel est le débat posé.
Le célèbre couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot livre ici une dénonciation impitoyable de la complicité des gouvernements avec le destructeur Dieu Argent. Fidèles à leur méthode rigoureuse, ils démontrent, preuves à l'appui, comment l'argent s'est transformé en une arme de destruction massive aux mains d'une aristocratie de l'argent qui fraye intensément avec celle du pouvoir. À l'heure du « Fillongate », de la violence délirante de Trump, de l'arrogance de Marine Le Pen face à la justice, ou de la mondialisation du droit de polluer à coups de « crédits carbone », l'indignation sociologique des Pinçon-Charlot est indispensable.
Ce livre érudit et ironique présente une critique féministe et décoloniale des savoirs et des pratiques médicales concernant le siège du plaisir féminin : le clitoris. Construit à partir de situations concrètes, il se compose d'une quinzaine de récits souvent stupéfiants. Chacun d'entre eux débute par une citation allant d'un savant du Moyen-âge à Freud en passant par Louise Bourgeois. Une façon non académique de développer une histoire édifiante.
Plongée dans les mentalités du Moyen Âge et dans les peurs de nos ancêtres, au premier chef desquelles : les épidémies. «Explorer les mentalités d'hier permet d'affronter plus lucides les dangers d'aujourd'hui ». À l'heure de la crise du Covid, le message citoyen du grand historien Georges Duby fait de cet ouvrage un précieux viatique.
Il ne se passe pas un seul jour sans que des militants ne soient confrontés à la répression. Violences policières, arrestations, garde-à-vue et procès rythment aujourd'hui la vie politique et judiciaire. En analysant les mécanismes contemporains de la répression, Vanessa Codaccioni dénonce la criminilisation de l'indignation politique . Il s'agit du tout premier ouvrage sur la répression politique contemporaine.
Voici le premier panorama des luttes féministes à l'échelle mondiale. De l'Algérie au Mexique en passant par la Thaïlande ou le Sénégal, des femmes cherchent à faire valoir leur place et leur parole et renouvellent les mouvements féministes. Ce sont les 23 témoignages originaux de ces militantes, journalistes ou universitaires, véritable récits incarnés qui sont réunis ici.
Monique Chemillier-Gendreau propose ici les bases concrètes pour un monde nouveau, solidaire et plus juste. Il est revigorant de lire cette proposition lumineuse alors que s'accumulent les constats partagés sur les méfaits de la crise et que la gauche n'en finit pas de chercher un projet de société rassembleur. C'est un jalon pour un Conseil Mondial de la Résistance au capitalisme financiarisé, mondialisé, militarisé et au fascisme rampant.
Alors que nous sommes écrasés par le rouleau compresseur du capitalisme néo-libéral, Bernard Friot bouscule nos habitudes de pensées et présente des alternatives lumineuses à contre-courant du défaitisme ambiant. Il nous rappelle que le principe communiste est à la base d'institutions piliers de notre société comme le régime général de la sécurité social ou l'hôpital public. Fort de ce déjà-là, il explore dans ce dialogue avec Judith Bernard les voies possibles ouvertes par de nouveaux droits économiques comme le salaire attaché à la personne ou l'extension du principe de la sécurité sociale à l'alimentation, au logement ou à l'énergie.
Dans un tableau saisissant de la violence du monde contemporain, Monique Chemillier-Gendreau présente une analyse lucide de la crise de la démocratie. Alors que tous les régimes s'en revendiquent, l'idée de démocratie est aujourd'hui vide de sens, laissant se développer la violence du capitalisme comme celle des États. Loin des mots d'ordre d'un militantisme naïf, l'auteure dessine des perspectives audacieuses pour refonder la démocratie. Née en 1935, Monique Chemillier-Gendreau plaide encore aujourd'hui devant la Cour internationale de justice de La Haye.
Figure majeure du féminisme et de l'anti-racisme, Rokhaya Diallo livre ici un concentré de ses combats en 55 tribunes. Perpétuellement attaquée, c'est en combattante qu'elle s'exprime avec détermination et pédagogie. L'ouvrage couvre 10 ans d'intervention sur des sujets qui dérangent et que Rokhaya a réussi à pousser sur le devant de la scène.
Mobilisations contre les violences faites aux femmes avec les #me too et #balancetonport, débat sur l'écriture inclusive.... : la question du droit des femmes est au au coeur de l'actualité. Cet ouvrage dresse un panorama des acquis des droits des femmes dans la vie sociale et politique : le travail salarié, la répartition des tâches domestiques, la lutte contre les violences, l'IVG. Il dénonce aussi les nombreuses résistances à l'antisexisme. Un cri d'alerte sur la fragilité des « acquis » des droits des femmes.
Miguel Benasayag sonne ici l'alerte face au danger que représente le pouvoir croissant des algorithmes sur nos démocraties. Car c'est au quotidien que la vie collective est insidieusement "prise en charge" par l'Intelligence Artificielle. Refusant la polarisation entre technophobes et technophiles, il livre un plaidoyer pour repenser la conflictualité en démocratie.
« On ne change pas un mouton en glouton » : pour Daniel Tanuro le capitalisme n'est pas réformable. Présentant une lumineuse analyse de la crise du coronavirus et plus globalement de la catastrophe écologique, l'auteur de L'impossible capitalisme vert argumente les moyens de l'arrêter. Ne croyant pas plus au « green new deal » qu'aux prophéties des collapsologues. Pour conjurer le désastre, Daniel Tanuro formule une proposition politique, l'écosocialisme : produire moins, transporter moins, partager plus.