Si la lecture du titre évoque un organe dont l'homme ne peut se passer, ou encore les rendez-vous parfois angoissants chez le dentiste, le contenu va bien au- delà de ces considérations. Après une description morphologique de l'organe dentaire et une mise au point sur son développement embryonnaire abordé de manière historique, l'auteur aborde l'apparition de cet appendice, qui est à rechercher dans le revêtement ectodermique des tout premiers vertébrés. Un panorama des structures dentaires chez les vertébrés est ensuite brossé, avec de nombreuses discussions sur le mode d'évolution de cet organe, incluant des notions de biologie et de génétique du développement. Un chapitre aborde la question des dents chez les oiseaux, dont la lecture permettra de briser certaines idées préconçues chez le lecteur profane. Tout au long de l'ouvrage, le processus d'évolution darwinienne est présent et il est clairement démontré que ce petit appendice si utile n'échappe pas aux règles du transformisme
Dans cet ouvrage, Irina Scherbakova retrace l'itinéraire de trois générations engagées dans le XXe siècle russe. Ses grands-parents, juifs, sont portés par l'élan révolutionnaire. Ses parents surmontent la guerre et l'antisémitisme. Ils rêvent d'un « socialisme à visage humain ». Sa génération, lucide sur le passé soviétique et portée par un espoir de changements, assiste à la chute du régime. Ancré dans la mémoire vive et intime d'une famille, ce récit éclaire de manière émouvante l'histoire de l'intelligentsia juive en Russie et, plus largement, le destin tragique de l'Union Soviétique.
Irina Scherbakova est née à Moscou en 1949. Elle étudie l'histoire et la littérature allemande. Dès les années 1970, elle enregistre secrètement des entretiens avec des victimes des répressions staliniennes. En 1987, elle participe à la création de Memorial qui deviendra la plus grande organisation de défense des droits humains en Russie post soviétique. Depuis lors, elle ne cesse de dénoncer la réécriture nationaliste de l'histoire. En 2022, elle reçoit le Prix de l'Académie royale de Belgique.
L'ONG Memorial vient d'être élue co-lauréate du prix Nobel de la paix 2022pour son travail en Russie. Memorial est une organisation non gouvernementale russe de défense des droits de l'homme et de préservation de la mémoire des victimes du pouvoir soviétique, notamment stalinien. Irina Scherbakova autrice de cet ouvrage est l'une des cofondatrices de Memorial.
Le phénomène religieux est fascinant. Depuis longtemps, il est abordé dans la littérature, qu'elle soit philosophique, religieuse ou scientifique. Mais son explication demeure l'objet de controverses.
Face à ce constat, le présent ouvrage tente d'apporter un regard objectif et de proposer une synthèse cohérente, se focalisant sur l'émergence de la religion vue par des scientifiques. Il se base sur des études récemment réalisées dans des disciplines variées, tout en rappelant aussi certaines affirmations déjà formulées au XIXe siècle par Darwin. À la double question : « Pourquoi et comment sont nées les religions ? », l'auteure apporte des éléments de réponse qui se révèlent étonnamment complémentaires.
Anthropologue, zoologiste et aussi informaticienne, Marie d'Udekem-Gevers a enseigné l'anthropologie des religions ainsi que celle de l'informatique, à l'Université de Namur. Elle est vice-présidente de l'ASBL NAM-IP (Numerical Artefacts Museum - Informatique Pionnière). Passionnée d'histoire longue, elle poursuit des recherches tant en informatique qu'en anthropologie.
Les extraterrestres ne cessent pas de nous fasciner : leur existence, leur allure, leurs moeurs occupent nos laboratoires de recherche comme nos fictions ! Rien d'étonnant : ils nous conduisent hors des sentiers battus de nos savoirs et de nos croyances. Et pourtant, avant de nous questionner sur un éventuel contact avec des êtres venus d'ailleurs, il est important de nous intéresser à ce que cette curiosité révèle de nous-mêmes. Les questions se multiplient mais une première s'impose : « Qui va là ? », à laquelle nous pouvons déjà répondre : « L'humain. Oui, d'abord l'humain. »
Ingénieur agronome et forestier, historien des sciences, théologien, Jacques Arnould occupe depuis 2001 le poste d'expert éthique au Centre national d'études spatiales (CNES).
Prince des humanistes, Érasme règne par le livre. Ses ouvrages circulent dans toute l'Europe, au vif déplaisir de ceux qui, au sein de l'Église, se sentent visés par ses critiques et menacés dans leur pouvoir. Le dialogue de sourds entre l'infatigable censeur et les plus résolus de ses adversaires conduira, après sa mort, à sa mise à l'Index, à l'effacement de son influence et même, pour un temps, de son souvenir, en particulier dans les pays catholiques. Chaque époque, depuis, a vu Érasme à son image. La nôtre en a fait la figure emblématique de la citoyenneté européenne ; elle a surtout retrouvé un important penseur religieux et un témoin éclairé de son temps. Il parle encore au nôtre.
Professeur émérite, Franz Bierlaire a enseigné l'Histoire de l'humanisme et l'Histoire moderne à l'Université de Liège, ainsi que l'Histoire des Églises chrétiennes (Temps modernes) à l'Université libre de Bruxelles. Ses travaux portent sur Érasme et l'érasmisme, l'histoire du livre scolaire et l'histoire de l'éducation à l'époque de la Renaissance.
Jorge Luis Borges imagine, dans une de ses nouvelles, un univers-bibliothèque contenant tous les livres pouvant être produits par combinaison aléatoire des lettres d'un alphabet choisi. Cet essai considère la Bibliothèque de Babel sous différents angles (mathématiques, cryptographie, cosmologie, architecture, histoire de la littérature et des idées) mais cherche avant tout à élucider une question paradoxale : la bibliothèque, précisément parce qu'elle contient tout, n'est-elle pas parfaitement dénuée de sens ? Par sa volonté totalisante, Internet est une ébauche de bibliothèque totale ; ce rapprochement donne à l'essai toute son actualité.
Jean-Louis Migeot est membre de la Classe Technologie et Société de l'Académie royale de Belgique et professeur d'acoustique à l'Université Libre de Bruxelles et au Conservatoire de Musique de Liège. Les modèles mathématiques qu'il a contribué à développer décrivent la génération et la propagation des sons ; ils sont utilisés par les industriels du monde entier pour développer des produits plus silencieux.
Le Cogito ergo sum de Descartes fait partie de ces formules célèbres, comme le E = MC2 d'Einstein, qui résument à elles seules toute une conception du monde. L'avènement du pôle central qu'est l'homme, après l'Être chez les Grecs et Dieu chez les Médiévaux, a marqué un nouveau point de départ dans les arts et les sciences à partir du XVIIe siècle. Michel Meyer nous entraîne ici, tel un Sherlock Holmes de la philosophie, dans une enquête qui retrace le cheminement qui a été celui de Descartes, du Discours de la Méthode aux Passions de l'âme, un Descartes toujours aussi actuel par l'héritage intellectuel qu'il nous a laissé dans la manière de conduire notre raison et nos pensées .
Michel Meyer est professeur émérite à l'Université libre de Bruxelles et Directeur de la Revue Internationale de Philosophie. Il a été professeur invité à Florence, à McGill, à la Sorbonne, à Berkeley et au Collège de France.
Le mot « monstre » renvoie à quelque chose d'effrayant et de repoussant. Pourtant, en embryologie, il désigne des malformations congénitales dont l'aspect s'éloigne assez fort de la norme communément admise, et qui sont fort invalidantes, voire létales. L'existence de ces anomalies a enrichi la mythologie, les légendes et la démonologie en créant ainsi des dieux, des titans, des créatures démoniaques qui sont le reflet de ces malformations dans le miroir de notre inconscient. Cependant, la biologie du développement a permis progressivement de mieux comprendre la genèse de ces dysmorphoses. La science permet ainsi une conversion du regard en mesure de forger une autre vision de ce qui n'est en fait qu'une déviation accidentelle de notre nature biologique, et de nous inciter à plus de tolérance et de compréhension à l'égard des sujets qui en sont atteints, et qui ne sont pas moins humains que nous.
Stéphane Louryan, membre de l'Académie royale de Médecine de Belgique, président de la Société royale belge d'Anthropologie et de Préhistoire, rédacteur en chef honoraire de la Revue Médicale de Bruxelles et rédacteur en chef de Morphologie, est professeur d'Anatomie et Embryologie à la Faculté de Médecine de l'Université libre de Bruxelles (ULB), et directeur du Laboratoire d'Anatomie, Biomécanique et Organogenèse de l'ULB. Il est le conservateur du Musée d'Anatomie et d'Embryologie Louis Deroubaix.
Nathalie Vanmuylder, présidente honoraire de la Société royale belge d'Anthropologie et de Préhistoire, est maître-assistante au sein du département biomédical de la Haute École Francisco Ferrer de la Ville de Bruxelles et assistante-chargée d'exercices à la Faculté de Médecine de l'ULB. Elle est responsable de l'inventaire et participe à la gestion scientifique du Musée d'Anatomie et d'Embryologie Louis Deroubaix.
L'objectif de cet ouvrage est de présenter une synthèse des niveaux et tendances de la mortalité et de la morbidité en Europe, principalement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans un premier chapitre, la transition démographique et les tendances de la mortalité générale sont présentées. Le chapitre 2 s'attache à décrire l'évolution de la mortalité par cause, qui est un aspect de la transition épidémiologique et sanitaire. Dans le troisième chapitre, les définitions de la santé et de la morbidité sont abordées ainsi que les indicateurs utilisés pour les mesurer ; le chapitre se termine par une brève présentation des tendances des pathologies les plus marquantes. Enfin, le chapitre 4 aborde la question de l'espérance de vie en santé, concept lié à l'allongement de la durée de vie et à l'évolution des incapacités, tant sous l'angle des définitions que des mesures et des tendances. Le champ géographique est celui de l'Union européenne (UE) et de l'Espace économique européen (EEE).
Catherine Gourbin est professeure émérite de démographie à l'Université de Louvain. Elle a travaillé avec Médecins sans frontières et Médecins du monde sur plusieurs continents. Ses recherches portent plus particulièrement sur la santé de la reproduction et la prise en charge de la dépendance chez les personnes âgées.
Guillaume Wunsch est membre émérite de l'Académie royale de Belgique et professeur émérite de démographie à l'Université de Louvain. Ses recherches portent sur les méthodes d'analyse démographique, la mortalité et ses déterminants, et la modélisation causale.
Le livre est une introduction, sous forme de bilan critique, à la recherche en spectacle vivant. Il met en perspective les différentes attitudes disciplinaires qui ont permis de penser le spectacle vivant et d'en définir la spécificité comme champ innovant. Il pointe les déplacements épistémologiques, interroge les enjeux et la valeur heuristique du concept. Il propose un cadre d'étude et débouche sur la question de la fonction du spectacle vivant dans la société d'aujourd'hui.
André Helbo est professeur émérite à l'ULB, où il a créé la filière et le programme Erasmus Mundus d'étude des arts du spectacle vivant. Président de l'Association internationale pour la sémiologie du spectacle. Membre de l'Académie royale de Belgique.
De quoi le Covid est-il le nom ? Une révolution ou un révélateur ? Une pandémie ou une syndémie ? L'occasion, en tout cas, de poser quelques questions radicales. Pourquoi faut-il discuter collectivement du bien-fondé des mesures ? La santé est-elle une valeur, ou un bien ? Quel type de vie voulons-nous défendre ? Et pourquoi faire de la mort, un tabou ? « Quoi qu'il en coûte », certes ; mais après ? Nécessité, exception, urgence : quel cadre juridique pour les crises ? Droit : quelles mesures de solidarité, quelles atteintes aux libertés ? Les vaccins, des biens publics mondiaux ? Finalement, ce Covid : le dernier acte d'une société à bout de souffle, ou l'occasion d'un second souffle ? À nous d'écrire le récit dont le Covid est le nom.
Juriste et philosophe, François Ost est professeur émérite invité à l'Université Saint-Louis (Bruxelles) et professeur honoraire à l'Université de Genève. Ancien vice-recteur de l'Université Saint-Louis, il est membre de l'Académie royale de Belgique et président-fondateur de l'Académie européenne de théorie du droit. Il a publié une vingtaine d'ouvrages en théorie et philosophie du droit, dont la plupart font l'objet de traductions. François Ost est également président de la Fondation pour les générations futures et auteur de plusieurs pièces de théâtre.
Cet ouvrage jette un regard rétrospectif sur les aspects culturels et philosophiques du postmodernisme. Sans donner crédit à l'opinion selon laquelle le postmodernisme échapperait à toute définition, l'ouvrage esquisse le développement de ce mouvement à partir de ses origines dans les avant-gardes états-uniennes des années 1960 jusqu'aux différentes mouvances du poststructuralisme. Il aborde en fin de volume la question de l'estompement du postmodernisme au tournant du XXIe siècle.
Christophe Den Tandt enseigne la littérature de langue anglaise, la théorie de la littérature et l'étude interdisciplinaire de la culture. Ses domaines de recherches sont la représentation du monde urbain, la théorie de la représentation réaliste, ainsi que la culture populaire américaine.
Précurseur du global warming, Mann avança dès les années 1770 que la terre se réchauffait et évalua la part des causes anthropiques et physiques. Il s'illustra dans la « saga du Passage du Nord-Ouest » en menant des expériences sur la congélation de l'eau de mer. Il dénonça les pratiques de pêche destructrices de la chaîne alimentaire maritime et de la biodiversité. Auteur d'une oeuvre considérable, il développa des thèses démographiques annonçant Malthus.
Collaboratrice scientifique de l'Université libre de Bruxelles, Muriel Collart mène des recherches dans les domaines de la climatologie et de l'agriculture. Elle a cofondé la Société wallonne d'étude du XVIIIe siècle et fait partie du comité scientifique de la collection « Météos » des éditions Hermann.
Cet ouvrage porte sur les infrastructures sociales, entendues comme des lieux accueillant la vie collective dans les villes, à partir d'un regard spatial, historique et appliqué à la Région de Bruxelles-Capitale. Ces lieux ont longtemps été au coeur des modèles de l'urbanisme de proximité, qui en proposaient des formes spatiales spécifiques. Cette publication revient sur ces différents modèles, et sur la façon dont l'urbanisation bruxelloise a été marquée par ceux-ci. Elle propose une analyse de la fabrique actuelle de l'infrastructure sociale bruxelloise, en soulignant les enjeux qui devraient être pris en compte dans une réflexion sur l'urbanisme contemporain.
Louise Carlier (Université Catholique de Louvain-La- Neuve et Maître de Conférences à l'Université libre de Bruxelles). Geoffrey Grulois (Faculté d'Architecture de l'Université libre de Bruxelles). Benoit Moritz (Faculté d'Architecture de l'Université libre de Bruxelles).
L'Apocalypse est un genre littéraire aussi déroutant que fascinant. Dans ce livre, Baudouin Decharneux passe en revue l'origine vétérotestamentaire de l'apocalyptique, son déploiement dans la littérature néotestamentaire, en insistant bien sûr sur l'Apocalypse de Jean, et le prolongement de ce genre littéraire jusqu'à la fin de l'Antiquité. L'apocalyptique serait-elle la promesse d'une revanche des faibles sur les puissants ? L'Apocalypse serait-elle l'expression symbolique des passions humaines ?
Philosophe et historien des religions, Baudouin Decharneux est maître de recherches du FNRS et professeur à l'Université libre de Bruxelles. Il est également membre de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques de l'Académie royale de Belgique et membre associé de l'Académie d'Athènes. L'auteur est président de l'Association des Sociétés de Philosophie de Langue française (https://asplf.org/) et de l'ASBL La Pensée et les Hommes (https://lapenseeetleshommes.be/).
Guerrières, parangons de vertu, philanthropes, poétesses, peintres et calligraphes, praticiennes des arts de guérir... derrière l'apparente uniformité de la « tradition confucéenne » se profile une multiplicité de destins, de stratégies et de personnalités. Cet ouvrage nous incite à rencontrer quelques-unes des femmes remarquables dont l'existence a été consignée dans la littérature officielle comme dans la fiction et à les situer dans leur environnement historique, géographique, social et intellectuel.
Détentrice d'un doctorat d'Études de l'Asie orientale de Paris VII/Collège de France, Françoise Lauwaert est sinologue et anthropologue. Elle a enseigné la langue et la culture chinoises à l'Université libre de Bruxelles et est membre du Laboratoire d'Anthropologie des Mondes contemporains et du centre de recherches EASt.
Pendant trois ans, lors de nombreuses rencontres, François Englert a raconté sa vie, une vie qui est un exemple de résilience : de l'ancien «enfant caché» devenu un ado rebelle, au Prix Nobel de Physique resté rebelle, amoureux de poésie, de musique, profondément fraternel et attentif au « bruit et à la fureur » du monde. Dans ce contexte, le livre présente de manière simple et intuitive la compréhension actuelle de la vision scientifique de l'univers et se termine par une belle échappée vers son possible devenir.
Danielle Losman, traductrice littéraire et titulaire d'un doctorat en sciences, est une ancienne étudiante de François Englert. Lorsque l'idée d'écrire une biographie de François Englert fut suggérée par des amis, il leur a semblé naturel de s'embarquer ensemble dans cette aventure.
De nombreux vitraux ont disparu au cours des siècles ; d'autres ont subsisté, rarement indemnes, et d'autres encore ont quitté leur lieu d'origine et ont trouvé refuge ailleurs. Les causes de ces déplacements sont multiples : destruction ou modifications des édifices qui abritaient ces oeuvres, conflits politiques ou religieux, révolutions et guerres, changements de mode ou indifférence. Ce petit ouvrage tente d'éclairer cet aspect souvent méconnu et parfois déroutant de l'histoire des vitraux.
Docteure en Histoire de l'Art et Archéologie, Yvette Vanden Bemden est professeure émérite de l'Université de Namur où elle enseigna au Département d'Histoire de l'Art et Archéologie. Elle est membre de la Classe des Arts de l'Académie royale de Belgique et ses recherches portent principalement sur le vitrail en Belgique, les vitraux des anciens Pays-Bas conservés à l'étranger ainsi que sur la conservation et la restauration des vitraux. Elle a entre autres publié ou co-publié cinq ouvrages de la collection internationale du Corpus Vitrearum.
L'hominisation, au regard de l'évolution darwinienne, comprend le développement anatomique et l'émergence de la conscience et de la créativité. Ses étapes essentielles portent sur des périodes qui ont vu l'éclosion de techniques qui, avec l'action de facteurs de l'environnement, ont influencé son évolution.
La connaissance du code génétique a suscité la modification ciblée du génome. Cette transformation permet de créer des êtres porteurs d'attributs d'Homo sapiens et d'envisager l'évolution anthropique, objectif transhumaniste qui doit être subordonné à la conscience éthique de l'Humanité.
Théophile Godfraind est Professeur émérite de Physiologie et de Pharmacologie de l'Université Catholique de Louvain et Editeur en Chef de Frontiers in Pharmacology. Il est Membre honoraire et Ancien Président de l'Académie royale de Médecine de Belgique, membre de l'Academia Europaea, de l'Académie Nationale de Médecine et de l'Académie Nationale de Pharmacie de France ainsi que Docteur Honoris causa de plusieurs Universités.
« Existe-t-il une littérature européenne ? », cette question mobilise un réseau complexe de liaisons plurielles entre les mots, les langues parlées, les textes écrits, les ensembles culturels qui les voient naître, les nations au sens politique du terme et l'Union supranationale européenne en recherche d'identité. Au coeur de la complexité se tiennent les écrivains. Conteurs de récits, hommes et femmes, ils n'ont jamais laissé se perdre l'héritage premier qui fait notre humanité : la parole. Ces récits ne racontent que peu d'histoires, mais selon une infinité de modalités. Parmi celles-ci, la rencontre amoureuse est décisive. Être digne d'amour renvoie chacune et chacun à l'enjeu de sa propre dignité et de celle de l'autre. Enjeu de taille pour notre culture individualiste. En ce sens, le projet européen a davantage besoin de la littérature que d'aucuns le croient.
Richard Miller est docteur en philosophie de l'Université libre de Bruxelles et homme politique libéral. Il est l'auteur de nombreux essais, de monographies d'art et de recueils de nouvelles écrites en langue française et en patois. Par ailleurs, il est un des fondateurs de la maison d'édition « Créations/Europe/Perspectives ».
Les nouvelles technologies (internet, vidéo, dématérialisation,...) connaissent des développements accélérés qui vont amener les institutions culturelles à repenser en profondeur leurs activités. Le livre prend pour exemple le secteur du spectacle vivant et montre combien ces changements affectent tant la production que la diffusion des créations culturelles. Le succès de la diffusion des représentations du Metropolitan Opera dans un réseau mondial de cinémas en fournit un exemple flagrant. Ces bouleversements pourront parfois induire une redéfinition des critères de soutenabilité des projets culturels et imposeront en tout cas un réexamen de l'utilité des fonds investis, permettant l'émergence de nouvelles formes d'expression ou de nouveaux circuits de distribution.
Après des études de droit et d'économie à l'Université libre de Bruxelles, Michel Hambersin mène de front une carrière bancaire internationale et de professeur de finance à l'ULB. Il poursuit en parallèle une activité de critique musical (sous le pseudonyme de Serge Martin), notamment au journal Le Soir. Membre de la Classe Technologie et Société depuis 2009, il consacre désormais ses recherches à l'économie de la culture.
Une réappropriation de la Constitution par les citoyens s'impose aujourd'hui plus que jamais. Notre Constitution n'est plus adaptée à la société qu'elle entend piloter, tant elle est ébranlée dans sa suprématie et souffre d'insuffisances. Dès lors, avant de mener une autre réforme de l'État, le moment n'est-il pas venu d'envisager une modernisation du texte constitutionnel ? Certes, la Constitution ne peut garantir seule la cohésion de la société, spécialement lorsque celle-ci est plurielle. Mais elle peut favoriser une citoyenneté démocratique et contribuer au renouvellement du contrat social entre l'État et les citoyens. Cette conviction est au coeur du présent ouvrage. Il entend démontrer l'urgence d'un profond débat constituant qui, en associant directement le peuple, viserait à réenchanter la Constitution.
Marc Verdussen est professeur de droit constitutionnel à l'Université de Louvain (UCLouvain). Il y dirige le Centre de recherche sur l'État et la Constitution.
Marie-Thérèse. Une épouse amoureuse de son mari ! Une mère attentive et envahissante d'une famille nombreuse. Catholique et bigote sans ostentation. Offusquée par l'irréligion et l'hérésie. Soucieuse de défendre ses droits souverains face au Vatican. Admirative d'un héritier, Joseph II, qu'elle chérissait mais dont l'impétuosité l'inquiétait. L'influence de ce dernier fut beaucoup plus importante qu'on ne l'a généralement reconnu. Un hommage à cette grande dame : l'Académie lui doit son existence.
Historien, chercheur FNRS et docteur en Philosophie et Lettres, Hervé Hasquin enseigna à l'Université libre de Bruxelles à partir de 1970 ; il en fut le recteur (1982-1986) et le président du Conseil d'administration (1986-1995). Parallèlement, il mena une carrière politique (sénateur, député, ministre) entre 1987 et 2007. Il a présidé l'Institut d'étude des religions et de la laïcité de l'ULB pendant de très nombreuses années, ainsi que le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (2008-2011). Il a été Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Belgique
(2008-2017). Hervé Hasquin a été initié en Maçonnerie en janvier 1970.
Le dopage est-il éthique ? Vous pensez probablement que se doper, ce n'est pas bien. Et si l'on vous demandait d'expliquer pourquoi, vous répondriez peut-être ceci : « Se doper, c'est tricher. » « Se doper, c'est contraire à l'équité sportive. » « Se doper, c'est mauvais pour la santé. » Vos réponses sont inspirées par le bon sens. Mais le bon sens est parfois trompeur ! En réalité, nous aurons l'occasion de découvrir ensemble que la santé et l'équité sportive sont des valeurs qui ne sont pas au coeur de la lutte antidopage contemporaine. L'argument de la santé et celui de l'équité ne sont que des prétextes mis en avant pour masquer une certaine philosophie du sport qui est à l'origine de la volonté d'interdire le dopage. L'antidopage, c'est d'abord, et avant tout, une quête morale qui trouve ses racines dans une philosophie naturaliste du sport.
Médecin et philosophe, Jean-Noël Missa est directeur de recherches au FNRS, professeur à l'Université libre de Bruxelles et directeur du Centre de Recherches interdisciplinaires en Bioéthique (CRIB). Il est membre de l'Académie royale de Belgique.