La vaisselle en céramique retrouvée à Olbia conduit M. Bats à s'interroger sur l'identité culturelle de ses utilisateurs.
L'ouverture vers l'extérieur, les politiques de modernisation d'une région rurale isolée bouleversent non seulement les structures économiques et sociales, mais aussi les données fondamentales de l'organisation de l'espace.
La province équatorienne de Loja a longtemps été un "monde à part", dont l'isolement avait forgé les traits spécifiques. Aujourd'hui, les différences avec le reste du pays s'estompent ; mais les déséquilibres hérités du passé et de la "marginalité" géographique, désarticulent un ensemble régional, qui perd peu à peu son individualité.
La crise dite des Alcabalas, du nom de l'impôt dont la mise en recouvrement servit de détonateur, secoua Quito et sa région en 1592 et 1593. Souvent considérée comme un moment clé du devenir national, et devenue l'un des tout premiers mythes fondateurs de l'identité équatorienne, elle n'avait, pourtant, fait l'objet, jusqu'ici, d'aucune étude approfondie et conforme aux exigences de l'histoire moderne. Cette analyse s'attache à dénouer l'écheveau complexe des événements, que des témoignages, intéressés et contradictoires, presque toujours repris sans aucun critère, avaient embrouillé comme à plaisir. Pour cela, l'auteur dessine le panorama, et restitue la conjoncture régionale et andine qui marqua le pays au cours des dix années précédant la tourmente. L'affaire des Alcabalas se situe, en effet, de manière évidente, à la confluence d'une longue crise d'autorité des divers organes de l'appareil d'État à Quito, et d'un malaise beaucoup plus diffus, insidieux et profond. En effet, là comme ailleurs dans l'Empire, la vieille société, héritière de la Conquête, était peu à peu déplacée par des structures et des hommes représentatifs de mentalités nouvelles ou d'intérêts différents et, de ce fait, liés par un autre type de pacte au pouvoir espagnol. La Maison des Pays Ibériques, groupement scientifique du CNRS, est un centre de recherche et de documentation sur l'aire culturelle ibérique et ibéro-américaine. À ce titre, elle développe, notamment, des recherches pluridisciplinaires, dont l'originalité est de confronter, sur un thème commun, des chercheurs venus d'horizons différents.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le mobilier archéologique abondant sur les chantiers marseillais de la Bourse et des Carmes et les autres trouvailles du Midi méditerranéen ont fourni à l'auteur la matière de son étude sur les amphores : leur contenu, leurs marques, leur évolution typologique.
L'État-providence est-il encore une réalité ? À l'heure où l'on s'interroge sur la crise des banlieues, sur l'exclusion, sur la violence dans les villes, il était nécessaire de recentrer l'approche de l'État sur ses réalisations effectives en matière de protection et de régulation sociales. La « crise des banlieues » est ainsi resituée à l'intérieur d'une des transformations majeures de la société française de la fin du XXe siècle : le développement des solidarités sociales. Apparaissent en effet des systèmes de valeurs et des comportements adoptés par des individus dotés de toutes les capacités stratégiques d'acteurs sociaux. Aussi, l'« exclusion », dont l'usage analytique est plus qu'insuffisant pour comprendre les explosions de violence dans les villes, apparaît-elle comme une sorte de mythologie qui, en termes d'enjeux de théorie de notre société, interroge plus ceux qui la produisent que les mécanismes de la régulation sociale eux-mêmes. L'analyse, argumentée et démonstrative, réexamine les politiques de la ville et d'aménagement urbain.
Cette approche ethno-critique du roman de Flaubert nous permet d'échapper enfin aux réductions psychologisantes, si habituelles, et aux stéréotypes culturels, si fréquents dans la lecture littéraire. L'étude fait entendre les différents charivaris que connut le bruyant XIXe siècle, charivaris matrimoniaux traditionnels, bien sûr, mais aussi scolaires, artistiques et industriels, charivaris qui résonnent tout au long de l'oeuvre au point de se confondre avec l'écriture même du roman. Cette lecture fait ressortir l'étonnante culture folklorique de la fiction et nous révèle le rôle textuel des araignées, de la place, du pilon de l'Aveugle, de la fête des Rois, des personnages carnavalesques et des valeurs de carême, de la société paysanne, juvénile ou petite bourgeoise, voire encore du contrôle communautaire direct ou médiatisé des moeurs. On comprend mieux comment Emma - Madame Charbovari - prise en tenailles entre la culture coutumière villageoise et les stratégies homaisiennes (pleines d'avenir) de contrôle du champ social, s'épuise à conquérir, moderne et solitaire, une vie personnelle plus intime et plus forte. En fin de compte, ce livre interroge le partage entre culture lettrée et culture ordinaire et conduit le lecteur à sa propre ethnologie.
Quatre ans après qu'en 1896, à Athènes, Pierre de Coubertin eut redonné leur souffle moderne aux Jeux olympiques, les jeux de la seconde olympiade sont organisés à Paris dans le cadre de l'Exposition universelle de 1900. Cette manifestation originale d'une ampleur inattendue, injustement méconnue, attendait son histoire. Avec près de soixante mille participants, trente-quatre disciplines - plus qu'à Sydney ! -, ces Jeux par lesquels la troisième République entendait motiver la jeunesse pour le sport feront grand bruit au cours du bel été 1900. Athlétisme, gymnastique, équitation, cyclisme, rugby... bien sûr, mais aussi, de manière plus inattendue, courses de ballons, tir au canon, pêche à la ligne, colombophilie... Dans un mélange étonnant de nostalgie et de modernité, les premiers pas de la conquête du siècle par le sport nous sont ainsi révélés. On apprend comment l'Américain Alvin Kraenzlein, quadruple médaillé d'or en athlétisme, bien avant Jesse Owens et Carl Lewis, invente la technique moderne de la course de haies... Avec un luxe de détails et dans un style vivant, André Drevon nous entraîne à la découverte des champions de la Belle Époque et nous présente les différentes disciplines sportives dans leur cadre économique, social et technique. Les Jeux olympiques de 1900 retrouvent ainsi leur véritable dimension et la place qu'ils méritent dans l'histoire du sport dont ils constituent l'un des tout premiers jalons.
Prolongeant et explicitant la pensée saussurienne, la conception dynamique des structures langagières constitue une alternative aux approches formalistes dérivées du programme chomskien. Le langage n'y est plus conçu sous le mode d'un calcul formel, mais comme un système de processus différenciateurs travaillant à modeler et à délimiter, suivant les intentions de sens des locuteurs, des régions de signification. La conception dynamique réinvestit certains fondements épistémologiques et méthodologiques de la linguistique contemporaine. Très précisément, on s'attache à montrer qu'elle procède d'un ajustement du critère de « réfutabilité », proposé par Karl Popper, à l'ordre des phénomènes langagiers. Prenant appui sur les concepts fondamentaux du structuralisme saussurien, et après une évaluation critique des modèles formels en linguistique, une architecture fonctionnelle est proposée, où les unités de langue se composent au croisement des dimensions de l'expression, du contenu et de la recevabilité. Cette architecture, qui ambitionne de fournir une analytique de la connexion signifiant-signifié, du régime de l'intégration en langue, du phénomène de recevabilité et des processus de catégorisation du contenu (par émergence d'un réseau de frontières) est développée dans le cadre d'une modélisation morphodynamique. Elle débouche sur une conception du langage comme système de production négociée et de stabilisation de valeurs sémantiques.
Domaine important de la phonologie générale, la phonologie accentuelle traite des systèmes accentuels et prosodiques des langues. Dans la mesure où chaque langue humaine présente une modulation accentuelle ou tonale typique, l'investigation de ces clichés mélodiques ou rythmiques est en effet fondamentale, pour une analyse et une description adéquates de ces langues. Ces analyses sont particulièrement cruciales pour la synthèse de la parole, où un profilage prosodique de qualité est nécessaire à une bonne intelligibilité des voix artificielles. Fondé sur l'analyse détaillée du système accentuel de nombreuses langues, cet ouvrage présente et évalue les différents modèles théoriques récemment proposés, pour rendre compte de l'accentuation. Il introduit et défend les Modèles Dynamiques Linéaires (DLM) issus de la Phonologie Harmonique qui, mettant en oeuvre des réseaux de neurones formels, permettent de calculer - de façon simple - la plus grande partie des profils accentuels possibles.
En offrant une alternative - de type dynamique et connexionniste - à la constituance et à la compositionnalité postulées par la plupart des théories accentuelles, cet ouvrage plaide pour une approche neuromimétique et subsymbolique du langage. Il s'inscrit ainsi au coeur des débats qui agitent les sciences cognitives.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Consacré à l'étude du groupe social formé par les milliers d'anciens esclaves qui peuplèrent les « mornes » (terres intérieures des hauteurs) à la Martinique, cet ouvrage propose de revoir - pour la période allant de 1840 à 1960 - les interprétations fournies jusqu'à présent. Il s'agit de renverser la perspective sur cette population rurale, et de ne plus la considérer comme restée sous la domination de la grande plantation héritée de la période esclavagiste et subissant son histoire, mais comme pleinement active dans la prise en charge de ses orientations collectives. L'auteur s'appuie sur des sources écrites (registres d'hypothèques et d'état civil) et orales (témoignages des habitants actuels des quartiers ruraux), qui font apparaître un processus d'accession aux terres paysannes de grande ampleur et établi de manière légale.
La reconstitution, sur le long terme, de l'évolution foncière et démographique des hameaux paysans permet de mettre à jour les régularités sociales et le souci de préserver une existence en marge du dispositif répressif des planteurs.
En présentant également une description de l'organisation sociale et économique paysanne, l'ouvrage parvient à dégager l'essentiel des rouages qui ont permis - au groupe des anciens esclaves - d'accéder à une forme d'autonomie sociale et de reconquérir la maîtrise de leur destin.
Sur le plan plus théorique, l'auteur explore le lien entre espace et identité, pour montrer en quoi il fut primordial à la Martinique, et discute ses diverses représentations, y compris les plus récentes liées à une perspective postmoderne, produites sur le collectif des mornes.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Ce volume constitue le tome VIII du nouveau « Recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule », dit parfois « Nouveau Le Blant », parce qu'il se présente comme une refonte, sur un plan élargi, de l'oeuvre de ce grand savant. Chaque tome regroupe les inscriptions chrétiennes d'une des provinces issues de la réorganisation administrative de la Gaule au Bas-Empire.
Après le tome I, consacré à la Belgique Première et le tome XV à la Viennoise du Nord, le tome VIII présente les inscriptions de l'Aquitaine Première (Massif central). La majorité d'entre elles provient de la cité des Arvernes (Clermont-Ferrand, Volvic, Vichy, Coudes, Artonne, etc.), quelques-unes de celles des Bituriges (Bourges, Clion, Saint-Victor, etc.), des Lémovices (Limoges, le-Puy-de-Gaudy, Sainte-Feyre), des Cadurques (Cahors, Pern, Tour-de-Faure) et des Vellaves (Le Puy).
Chaque texte est accompagné d'une bibliographie, d'une traduction et d'un commentaire détaillé. Une introduction synthétique met en valeur les caractères de l'épigraphie chrétienne de la province, en particulier la persistance de la romanité, dont témoignent certains poèmes funéraires, encore au VIIe siècle.
Alexandrie, capitale de l'Égypte hellénistique et romaine, s'inscrit dans une période privilégiée de l'histoire du pays. Rêve d'universalité d'Alexandre et des Ptolémées, terre de tous les savoirs et du cosmopolitisme, Alexandrie a été, en quelque sorte, la « fabrique des dieux ».
Qui étaient ces dieux ? Quelle est la part de l'héritage pharaonique et de l'apport grec ? Qu'en ont gardé les envahisseurs romains ? Quelle est la nouvelle image de ces divinités qualifiées d'« alexandrines » ?
L'ouvrage retrace l'histoire - thématique et iconographique - des divinités de la vallée du Nil, à une époque durant laquelle le syncrétisme dominait la vie cultuelle de la région. Les documents à partir desquels se fonde cette recherche, sont les monnaies de l'atelier d'Alexandrie qui, à travers les thèmes représentés sur leurs revers, reflètent - tour à tour - la politique des empereurs, l'aspiration du peuple et la prédominance des nouveaux dieux. La numismatique offre, en effet, un large répertoire iconographique et typologique, qui permet de mieux comprendre l'histoire religieuse du bassin méditerranéen.
Comment, dans les entreprises, les règles se construisent-elles et se transforment-elles ? Quels sont les mécanismes qui président à leur naissance, leur vie et leur mort ? Quels rôles jouent les acteurs dans leur production et leur application ?
Voici les questions auxquelles tente de répondre ce livre, en retraçant - de façon systématique - le contexte et la vie d'un certain nombre de règles, mises en place dans de grandes entreprises françaises, pour améliorer, voire transformer, leur gestion des ressources humaines : anticipation des besoins en emplois et en qualifications, formations de reconversion, mobilités de tous ordres, etc. Ce qui amène, dans certains cas, la constitution d'une véritable réglementation interne et spécifique à l'entreprise considérée.
Mais les règles ne sont pas créées de toutes pièces, elles émanent d'un dispositif préalable de normes, en particulier juridiques, à travers lesquelles elles s'autoproduisent. L'étude de la réflexion des gestionnaires, puis des évolutions du droit de l'emploi, permet de rendre compte de cette faculté des règles à s'auto-transformer. Leur création est analysée à travers les étapes de la négociation collective, dont découlent les accords étudiés. Enfin, la phase d'application est l'occasion de souligner l'importance du rôle des acteurs sociaux.
À travers ces trois étapes (contexte, naissance, vie et mort des règles), le livre, en se nourrissant d'exemples concrets, démonte les mécanismes fins du processus complexe de la régulation.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ce volume porte sur l'évolution des modes de locomotion des primates catarrhiniens, qui ont peuplé l'Afrique et l'Europe au Miocène, entre 25 et 7 millions d'années. Les fossiles étudiés appartiennent aux genres Proconsul, Equatorius, Rangwapithecus, Turkanapithecus, Morotopithecus, Limnopithecus, Kalepithecus, Simiolus, Paidopithex et Pliopithecus.
Nous présentons une révision morpho-fonctionnelle des os longs du membre pelvien, étude qui consiste à estimer - dans la mesure du possible - les capacités de mouvements au niveau de la hanche, du genou et de la cheville. Après une description détaillée des éléments fossiles (fémurs et tibias), une interprétation fonctionnelle et locomotrice est proposée. Enfin, une analyse cladistique des caractères du membre pelvien nous permet d'émettre des hypothèses sur les relations de parenté entre les primates miocènes et les primates actuels.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.