Un recueil pétri par les éléments sur les traces de Pygmalion. Et un triptyque qui évoque trois perspectives différentes sur l'homme : la reconnaissance, les Vanités et le désir d'épopée. Il se veut le témoin engagé de son temps. Enfin, il retrace le parcours du poème, l'argile de nos langues.
L'image du poète russe Maïakovski, classique du XXe siècle est comme éclatée en de multiples facettes : dynamiteur du goût bourgeois du calibre de nos surréalistes, figure immense de la possession amoureuse, militant fougueux de l'utopie communiste, homme de " pleine voix " et suicidé inattendu, son oeuvre semble remplie de contradictions que l'on a eu tendance à réduire à des espoirs déçus. La déroute de la Russie soviétique qui l'avait cultualisé paraissait devoir le balayer de la scène du siècle. Il n'en a rien été. Ici, la suite complète de ses poèmes monumentaux constitue le meilleur témoignage de l'univers maiakovskien.
Je suis mort mais le secret du verbe a du sang. Chaud qui giclera de révolte contre le marasme qui paralyse Moroni. Je suis mort avant d'être silex, avant d'être l'arme absolue contre un cyclone de mille ans. Je suis déjà mort, entièrement mort, mais les morts, la parole à la bouche ne sont pas morts. Ils prennent du souffre dans les méandres de la vie.
A travers un dialogue entre la langue vietnamienne et la langue française, Déserts raconte la soif ou le désir de l'eau - l'autre nom de la grâce et de l'infini.
L'image du poète russe Maïakovski, classique du XXe siècle est comme éclatée en de multiples facettes : dynamiteur du goût bourgeois du calibre de nos surréalistes, figure immense de la possession amoureuse, militant fougueux de l'utopie communiste, homme de " pleine voix " et suicidé inattendu, son oeuvre semble remplie de contradictions que l'on a eu tendance à réduire à des espoirs déçus. La déroute de la Russie soviétique qui l'avait cultualisé paraissait devoir le balayer de la scène du siècle. Il n'en a rien été. Ici, la suite complète de ses poèmes monumentaux constitue le meilleur témoignage de l'univers maiakovskien.
L'image du poète russe Maïakovski, classique du XXe siècle est comme éclatée en de multiples facettes : dynamiteur du goût bourgeois du calibre de nos surréalistes, figure immense de la possession amoureuse, militant fougueux de l'utopie communiste, homme de " pleine voix " et suicidé inattendu, son oeuvre semble remplie de contradictions que l'on a eu tendance à réduire à des espoirs déçus. La déroute de la Russie soviétique qui l'avait cultualisé paraissait devoir le balayer de la scène du siècle. Il n'en a rien été. Ici, la suite complète de ses poèmes monumentaux constitue le meilleur témoignage de l'univers maiakovskien.
On trouvera réunie ici l'intégrale des pièces de poésie de la période 1912-1920, celle des recherches expérimentales les plus poussées, aux allures de provocation surréaliste. Pour la période ultérieure le présent choix a privilégié les vers ayant valeur de manifeste ou de dialogue avec l'époque, en particulier les trois " conversation " en forme d'autoportraits avec Pouchkine, Essénine et Gorki.
Ce recueil se veut un regroupement de mots livrés à leur liberté d'être. La Méditerranée y est pour beaucoup, l'olivier et le croissant aussi, mais c'est du Sud infatigable, de sa pauvreté, de sa lumière, de sa chair rugueuse, et de ses autochtones étranges que jaillit ce texte. Comme pour nous rappeler que dans la poésie il y a " peau ", et que même celle des mots est souvent de couleur.
En 1974, grâce à Pierre Drachline, son premier recueil Ouvrez le feu (Editions Plasma) sonne comme un coup de tonnerre dans le paysage quelque peu figé de la poésie française. Plusieurs fois emprisonné en France et dans les Andes, il sera interné par sa famille de 2003 à 2005.
Le Cimetière de Sion est son 14ème ouvrage, sans doute le plus essentiel et le plus pathétique. Le Cimetière de Sion nous crie que la mer sera de plus en plus rouge, si Ismaêl et Isarël ne se réconcilient pas. Comme son frère, Gabriel Celaya (Poésie urgente), Cabral vit la poésie au quotidien "comme une arme du futur".
De l'élégie à l'épopée, Lajos Nyéki conduit le lecteur des rives de son Ipoly natale, en Hongrie, aux berges de la Seine. Témoin de son temps, il fixe dans les résonances d'un expressionnisme nostalgique et parfois douloureux l'aventure de sa propre vie.
Sémiologie et linguistique ont mis en évidence, indirectement mais très sûrement, ce que Jacques Lacan appelle "l'objet petit a", la plus-value, le plus de jouir, comme étant la septième fonction performative du langage. Dao en chinois signifie aussi bien "voix" que "voie". Mais ce que permet la structure de la langue chinoise n'est pas de mise pour les langues occidentales. Il a fallu la rencontre d'un psychanalyste, Guy Massat, et d'un jeune sinologue, Arthur Rivas, pour proposer cette version nouvelle du Dao Dé Jing où les signifiants n'ont d'autres fonctions que de mettre en valeur la dimension poétique du sens.
Dans ce second recueil Promesses d'aurore, Kader Mourtadhoi nous offre une poésie marquée, tantôt d'une exceptionnelle vigueur, tantôt d'une infinie tendresse et de générosité. Lorsqu'il s'agit du destin de son pays, les problèmes à traiter sont multiformes ; il faut donc y être attaché et agir constamment. Cette vision de l'avenir ne fait pas peur au poète. Extrait de la préface du poète Jean-Baptiste Tiémélé
Tantôt immergé dans l'«'enfer néantisé » de la ville, tantôt auréolé des horizons du vaste monde, Arnaud Delcorte écrit avant tout en hommage aux êtres vivants, à tous ceux qui le côtoient, qu'il croise ou qu'il étreint, avec une préférence pour les extrêmes à qui il restitue leur part d'existence glorieuse affranchie des normes étouffantes - que ce soit Amira la drag-queen, le minuscule chihuaha compagnon, ou encore le mendiant rasta dans la branche de métro, tondu à cause des poux. Il se baigne dans ce bain humain avec une volupté qui balance entre l'observation critique et la découpe bouchère pour finalement s'anéantir dans la posture zen
Depuis quelques années, Alain Mabanckou a entrepris d'édifier une oeuvre poétique que jalonnent déjà trois recueils. A chacun de ces livres semble correspondre une étape dans l'itinéraire grave et fécond d'un poète en qui je me plais de célébrer un profond sens de l'humain ; que ne démentent ni la simplicité ni la modestie d'une personnalité attachante, qui pourrait bien devenir l'une des voix majeures de la poésie africaine contemporaine.
Trois livres, trois angles différents... Sans doute la même saison d'une pensée qui s'essaie tardivement à la sérénité [...]Ce n'est donc pas le lieu ici d'une leçon, mais d'un constat, parfois si difficile, de l'accord et des consonances. P.G.
Voyager avec Adjmaël Halidi, c'est s'envoler au-delà des frontières. D'ailleurs, on n'y songe pas, mais le rêve ne s'aliène pas de barrières. "Au commencement était la parole..." et voilà le verbe d'Ajmaël. Ses maux cauchemardesques se lient presque d'amitié avec la rêverie, non éphémère. Il nous invite à une traversée poétique, par le truchement d'une histoire, d'une culture, d'une écriture, déchirées et recousues par l'auteur. Voilà l'oeuvre d'un visionnaire, qui appelle à l'amour des peuples, malgré cette misère qu'il décrit.
S'immergeant dans son passé, l'auteure commence ce recueil en évoquant sa ville natale aux hivers rudes, le blanc omniprésent où deviennent visibles les multiples voies de l'imaginaire. Comme dans l'entre-deux du rêve, le poète bâtit des ponts entre la réalité vécue et ce qui paraît insaisissable, fouille dans la fragilité des choses, sachant que "même ce qui n'existe pas peut mourir tout comme la vie d'un animal boréal" (Nichita Stanescu).
Le poème de Krystyna Rodowska a souvent cette concision qui frappe par sa justesse et sa rapidité. La concision est antilyrique : elle n'étale pas, elle n'enrobe pas, elle va directement à l'essentiel. Il lui arrive de se retourner contre elle-même et d'exhiber ses moyens pour défier la grammaire. Ces jeux introduisent toujours une réflexion sur la langue ou sur la poésie... Bernard Noël
Par ses poèmes, l'auteur exprime la nostalgie d'un pays perdu et la difficulté à vivre en exil dans l'imaginaire d'un Tibet inaccessible, en équilibre instable entre les cultures, coincée entre un monde étouffé au Tibet, une terre rassurante mais sans grand avenir en Inde et une diaspora mondiale confrontée à la nécessaire adaptation au monde qui s'ouvre à elle. Autrement, la poésie de Bhuchung D. Sonam témoigne du cheminement d'une jeunesse encore très imprégnée de sa culture et de ses traditions, brutalement confrontée au monde contemporain.
A tant se souvenir d'elle par une mémoire morte (sans futur), nous ne reconnaissons plus la guerre entre deux battements de coeur, entre nous et l'autre. Cependant elle est hélàs là. Elle rythme nos peurs, façonne nos regards. Sans doute faut-il réensemencer ensemble la terre commune du poème pour faire fleurir une aube de rencontre d'amour entre les hommes et dresser les signes du levant entre leurs pas obscurs.
Ode Assilahienne rend hommage à une rencontre historique où la diversité et la tolérance ont été "chantées" dans ce royaume chérifien. C'est un hymne rendu à une audace réfléchie que tout peuple partage, dans un monde de plus en plus égaré dans des conflits identitaires et politiques inextricables.
L'auteur de cette pièce est Kâlidâsa. Nous ne savons rien de certain sur lui, mais l'essentiel est acquis : c'est un poète et un dramaturge. Il vécut à une époque qui oscille entre le Ier siècle avant notre ère et le VIème siècle. La Naissance de Kumâra développe, en un long poème orné en sanskrit, le thème du monde menacé par un terrible démon que, seul, un descendant du grand dieu Shiva pourra détruire. Encore faut-il que Shiva tombe amoureux, lui qui s'absorbe dans l'ascèse sur les hauteurs de l'Himalaya !
Dans le recueil Poèmes d'Ici, chaque poème se construit pour dire, en un lancé de syllabes, avec insistance, l'insaisissable du temps vivre. Pour Paul Henri Lersen, qui interrogea les pratiques de la voix dans le théâtre du XXe siècle, la démarche fondamentale du poète réside dans le travail vocal, parlé ou chanté, visant à transmettre la force d'émotion des textes par une présence affirmé du corps , ainsi que par la résonance avec la musique et les images.
"L'âme de Mabanza expulse des mots par coulées entières", écrivait Sony Labou Tansi dans la préface pour L'Arrière parle. Le fleuve, obstiné noyeur? L'encre des mots trop lourds? Ou le poids séché du sang qui entraîne et qui coule ? Un bateau de papier fait si peu de bruit lorsqu'il coule ? Pas plus fort le bruit des tombeaux qui ne dérange plus que les âmes obsédées des révolutions mortes de vie." Michel SéonnetS