Pourquoi les gouvernements semblent-ils toujours reproduire les mêmes erreurs lorsqu'ils sont confrontés à une crise sanitaire ? Comment faire face à des situations imprévisibles? Pourquoi sommes-nous plus vulnérables aux pandémies aujourd'hui qu'hier ? À travers 30 questions, la scientifique Anne-Claude Crémieux nous donne les clés pour comprendre les crises sanitaires du xxie siècle. Sa proposition est simple : mettre à la disposition du public les connaissances scientifiques qui évoluent sans cesse, pour qu'il puisse mieux comprendre ce qui lui arrive et y faire face.
« Je savais, pour avoir vécu des crises sanitaires, que l'information du public est essentielle. Mais ce que j'ai appris pendant ces deux dernières années, c'est ce que m'ont dit les personnes qui m'arrêtaient dans la rue : "Même quand vous nous annonciez des mauvaises nouvelles, vous nous rassuriez." La vérité rassure, même quand elle est inquiétante.
Mon objectif est d'éclairer le public sur ce qu'il a vécu; ce qui a été bien fait comme les erreurs. Expliquer ce que nous savons mais aussi ce que nous ne savons pas. Jamais la vie quotidienne des citoyens n'a été autant bouleversée par une crise sanitaire. Ils ont le droit de savoir.»
Anne-Claude Crémieux est l'une des infectiologues les plus sollicitées par les médias depuis l'émergence du Covid-19 et l'une des 50 Françaises les plus influentes de 2020 selon Vanity Fair. Membre correspondant de l'Académie nationale de médecine et membre de l'Académie des technologies, elle est professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis-Université Paris Cité. Normalien, docteur en science politique, Pierre Haroche est chercheur en sécurité européenne à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM).
« Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? » Erik Orsenna, de l'Académie française
La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ?
Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ?
En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts.
Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive.
Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel.
Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant.
En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. À l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent.
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.
L'hôpital public, Mathias Wargon l'a choisi. Pour sauver des gens, pour l'adrénaline qu'il procure. S'il n'avait pas été urgentiste, il aurait exercé dans une ONG, en zone de guerre.
La médecine, il la pratique en Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France. Une banlieue où il a grandi et où il se sent utile auprès d'une population précaire et d'immigrés que certains politiciens voudraient renvoyer chez eux, même malades. Lui, il les soigne grâce à l'engagement de médecins étrangers, car rares sont les Français qui ont envie de venir travailler ici : trop de pauvreté, trop de délinquance, trop de risques.
On l'accuse d'être une grande gueule ? Mais diriger un service d'urgences nécessite d'en être une, même si cette réputation l'a souvent desservi. L'organisation de l'hôpital est devenue trop dysfonctionnelle, il faut être capable de taper du poing sur la table pour obtenir de quoi soigner ses malades, ou simplement leur trouver un lit.
C'est une vision sans concession de l'hôpital que livre Mathias Wargon. Amoureux de ce chef-d'oeuvre en péril, il offre de nombreuses pistes pour le réformer au sein du système de santé, afin que nous puissions le transmettre aux générations futures.
Mathias Wargon, médecin urgentiste et docteur en sciences, est, depuis 2017, à la tête des urgences et du SMUR de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (93). Il est aussi chargé de mission à l'ARS et président de l'Observatoire régional des soins non programmés d'Île-de-France.
Pour préserver la biodiversité et les nombreux services qu'elle nous rend, nous devons comprendre comment elle s'est formée et quels sont les facteurs jouant sur sa dynamique. La théorie de l'évolution par sélection naturelle offre un paradigme très puissant pour expliquer pourquoi le monde vivant est tel qu'il est, comment la biodiversité se forme, quelle est sa dynamique, et enfin comment les populations arrivent à s'adapter ou non à un environnement changeant.
Face à la menace du changement climatique et au déclin rapide de la biodiversité qu'elle entraîne, les sciences de l'écologie et de l'évolution sont essentielles pour mesurer l'ampleur de la crise actuelle et ses conséquences sur les sociétés humaines.
Tatiana Giraud est directrice de recherche au CNRS (Unité Écologie, systématique et évolution, Université Paris-Saclay, CNRS, AgroParisTech) et membre de l'Académie des sciences. Elle est professeure invitée au Collège de France sur la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes, créée en partenariat avec la fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre, pour l'année académique 2021-2022.
La Terre baigne dans un océan d'énergie, celle de la lumière du Soleil. De nature extraterrestre, illimitée à notre échelle, celle-ci échappe de fait à la finitude des ressources terrestres. Elle alimente depuis la nuit des temps les rêves de l'humanité d'une utilisation universelle et pacifique. La conversion photovoltaïque, grâce aux cellules solaires, permet pour la première fois dans l'histoire la transformation directe de l'énergie des photons en électricité. De sa découverte en 1839 à son formidable essor actuel, cette leçon inaugurale retrace l'histoire de sa longue progression scientifique, technologique et sociale. Pressentie comme le futur pilier de la transition énergétique, l'énergie solaire permet d'envisager le passage d'un Anthropocène destructeur à un Héliocène réparateur.
Une plongée magistrale au coeur de la quatrième révolution industrielle
Après l'essor de l'électronique et d'Internet, la transformation numérique bouleverse tous nos repères. Thomas M. Siebel, entrepreneur renommé, connaît bien ce vaste phénomène, pour en être un acteur majeur. Par ce livre, il montre avec brio que, sous l'influence de quatre technologies convergentes - le cloud, le big data, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets -, l'ampleur des mutations actuelles est comparable aux extinctions de masse du passé. Seules les organisations se donnant de s'adapter pourront espérer récolter les fruits des progrès en cours. Et les opportunités sont historiques, avec des bénéfices économiques estimés à 23 000 milliards de dollars par an d'ici 2030.
D'ENGIE au département de la Défense américain, d'Enel à Royal Dutch Shell, l'auteur propose un tour d'horizon des formidables applications de ces nouvelles technologies. Il donne les ingrédients nécessaires à toute réussite, comme une stratégie de long terme ou la création de centres d'excellence. Car le virage vers le numérique, préalable à toute prospérité, est avant tout une question de survie.
Figure de la Silicon Valley et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, Thomas M. Siebel est le fondateur et PDG de C3.ai, un leader dans les logiciels d'IA. Fort de quarante années de carrière dans la Tech, il a été à l'avant-garde de plusieurs cycles d'innovation, des bases de données relationnelles à l'Internet des objets. Le magazine Businessweek l'a classé parmi les 25 meilleurs managers du monde trois années de suite.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Reignier
« Au lieu d'avoir peur, il faut lire ce livre pour apprendre comment le leadership, la stratégie et la prise de risque peuvent permettre à l'humanité d'aller de l'avant. »- Garry Kasparov,
ancien champion du monde d'échecs
L'infini est le sujet le plus vaste que l'imagination puisse embrasser. Il a de tout temps fasciné les hommes, qu'ils soient artistes, philosophes ou scientifiques. Mais l'infini se manifeste-t-il vraiment dans la réalité physique, ou est-il seulement un concept de notre imagination, comme le pensait Aristote ? Des artistes comme Escher, des écrivains comme Borges ont tenté de le représenter, mais c'est Georg Cantor qui assoit fermement l'infini dans le paysage des mathématiques et nous dévoile ses propriétés étranges et magiques. L'univers est, par excellence, le lieu où l'infini se manifeste. Dans un univers infini, nous serions confrontés au paradoxe de l'éternel retour, où chacun de nous posséderait un nombre infini de sosies. Les avancées en physique de ces dernières décennies ont donné au mot « infini » un sens nouveau. Il se réfère non seulement à notre univers, mais aussi à une infinité d'univers parallèles, le tout formant un vaste et fantastique « multivers ». L'infini soulève un certain nombre de questions morales et éthiques : quel sens donner au bien et au mal dans un monde où tout ce qui peut arriver arrive ? Quelle serait une sociologie de l'immortalité ? N'irait-elle pas à l'encontre de certaines traditions spirituelles ? A ces questions aussi vertigineuses que le sujet qu'elles abordent, Trinh Xuan Thuan apporte ses réponses avec la pédagogie lumineuse, à la fois scientifique, philosophique et poétique, qui lui est coutumière et qui a fait le grand succès de La Mélodie secrète, du Chaos et l'harmonie, et, plus récemment, du Cosmos et le lotus.
Les maladies infectieuses ont longtemps été la cause majeure de mortalité en Europe. Leur contrôle progressif a permis un allongement spectaculaire de l'espérance de vie et a laissé la place au règne des maladies chroniques (maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, cancers). Sans nier l'influence de polymorphismes génétiques et des facteurs dits de « style de vie » (tabac, alcool, déséquilibres alimentaires, sédentarité), l'auteur montre comment les modifications de nos écosystèmes depuis les débuts de l'Anthropocène et notre environnement physico-chimique actuel (polluants organiques persistants, perturbateurs endocriniens) contribuent à la survenue de ces maladies chroniques. Il s'agit non seulement de comprendre les causes des décès, mais d'identifier les causes de ces causes.
Rémy Slama est directeur de recherche à l'Inserm, responsable de l'équipe d'épidémiologie environnementale de l'Institut pour l'avancée des biosciences (Inserm, CNRS, université Grenoble-Alpes). Il est professeur invité sur la chaire annuelle Santé publique du Collège de France, créée en partenariat avec l'agence nationale Santé publique France, pour l'année académique 2021-2022.
Ce livre est écrit comme un droit d'inventaire.
Alors qu'Internet a été à ses débuts perçu comme une technologie qui pourrait servir au développement de pratiques émancipatrices, il semble aujourd'hui être devenu un redoutable instrument des pouvoirs étatiques et économiques. Pour comprendre pourquoi le projet émancipateur longtemps associé à cette technologie a été tenu en échec, il faut replacer cette séquence dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés.
Depuis la naissance de l'imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer ce qui semblait les contester. Menacé par l'apparition d'Internet et ses appropriations subversives, l'État a su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d'alliances avec les seigneurs du capitalisme numérique tandis que les usages militants d'Internet faisaient l'objet d'une violente répression.
Après dix années d'engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l'État à façonner la technologie dans un but de contrôle social.
Au-delà d'Internet, cet ouvrage peut se lire comme une méditation sur l'utopie, les raisons de nos échecs passés et les conditions de l'invention de pratiques subversives. Il interpelle ainsi l'ensemble des acteurs qui luttent pour la transformation sociale.
Félix Tréguer est chercheur associé au Centre Internet et Société du CNRS et post-doctorant au CERI-Sciences Po. Il est membre fondateur de La Quadrature du Net, une association dédiée à la défense des libertés à l'ère numérique.
Alors que l'on s'apprête à célébrer en 2009 le cent cinquantième anniversaire de la théorie de l'évolution fondée par Darwin dans L'Origine des espèces, ce nouvel essai de Jean-Marie Pelt s'emploie à récuser la fameuse « loi de la jungle » qui, dans une nature réputée « cruelle », serait le seul moteur de l'évolution. Il montre qu'il existe une raison du plus faible : tout au long de l'histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu'à l'homme, là où les plus gros et les plus forts n'ont pas su résister aux grands cataclysmes et aux changements climatiques, ce sont souvent les créatures les plus humbles qui ont survécu. C'est aussi parmi les plus faibles que sont nées les plus belles histoires de solidarité, par la symbiose. C'est enfin chez les plus vulnérables que l'ingéniosité adaptative a développé ses plus belles inventions.
Notre société humaine, livrée à un esprit de compétition exacerbé, où les « tueurs » de la guerre économique sont venus renforcer les rangs des guerriers dans la lutte pour le « toujours plus », est promise aux mêmes cataclysmes, financiers ou nucléaires, si elle n'entend pas cette leçon de la nature qui fait de l'égoïsme la maladie mortelle des plus forts et de la solidarité la force indéfectible des faibles.
Dans cet ouvrage fourmillant d'anecdotes puisées au coeur du monde végétal et animal, Jean-Marie Pelt s'en donne à coeur joie pour nous raconter l'extraordinaire énergie des petits, réputés faibles...
Jean-Marie Pelt est professeur émérite de biologie végétale et de pharmacologie à l'Université de Metz et président de l'Institut européen d'écologie. La majorité de ses livres est publiée aux Editions Fayard.
Après 4,5 milliards d'années d'évolution, notre planète s'épuise du fait de l'exploitation intensive des énergies fossiles et de l'eau, de la surconsommation d'engrais agricoles et de la déforestation. Elle pourrait vivre la plus importante des extinctions massives. Observer les organismes avec lesquels nous cohabitons permet de mieux comprendre les fonctions de chacun et de percevoir l'ampleur des phénomènes en cours, qui engagent dès à présent l'avenir de l'humanité : perte de la biodiversité, dégradation des écosystèmes, changement climatique, épidémies. Face à ce constat alarmant, les scientifiques ont un rôle déterminant à jouer : produire des modèles et formuler des prédictions pour susciter des actions politiques concrètes.
Dans un monde envahi par la chimie, où ni ce que nous mangeons, ni ce que nous portons et ni même l'intérieur de nos maisons ne sont épargnés, il est pourtant possible, à l'échelle individuelle, de vivre sainement. Le propos du livre anti toxique est de donner au lecteur des bases scientifiques solides et de débrouiller l'écheveau des informations partielles et contradictoires qui nous parviennent des institutions, des experts et des industriels. Doit-on impérativement consommer tout bio ? Jusqu'où les pesticides vont-ils se nicher ? Les métaux influent-ils sur notre moral ? Conçu comme un guide, cet ouvrage donne des conseils clairs et des clés pratiques. Contre le pessimisme et la désinformation, les auteurs y tiennent un discours lucide qui fait appel à la responsabilité de chacun dans ses choix les plus quotidiens. Au-delà des actions individuelles, l'objectif est aussi inspirer des actions collectives pour ne plus accepter l'inadmissible : la pollution généralisée qui entrave notre santé et celle de la planète, et qui n'a rien d'une fatalité.
Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants - 60 milliards d'animaux chaque année - pour nous en nourrir. Épuisement des sols, utilisation abusive des ressources en eau, pollution des nappes phréatiques, réchauffement climatique, manque de surfaces agricoles : ce rythme est intenable. Et il le sera d'autant plus lorsque nous serons 9 ou 10 milliards en 2050, et peut-être 15 milliards en 2100. Nous allons donc cesser de manger de la viande parce que notre planète nous l'ordonne, mais pas seulement pour cette raison. Le passage à un régime végétarien va faire partie d'une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux sont des êtres qui souffrent, ressentent des émotions et ont une vie sociale. Et c'est là que la philosophie prend le relais. Depuis une trentaine d'années, l'éthique animale nous invite à reconsidérer totalement nos devoirs moraux vis-à-vis des autres animaux, auxquels nous sommes tenus d'accorder des droits. Mais, pourrait-on répliquer, ne faisons-nous pas partie d'un système alimentaire où il est normal de manger et d'être mangé ? Non. Nous ne faisons partie d'aucun système, si ce n'est celui que nous mettons en place grâce à ce que la Nature nous a offert en cadeau et dont nous nous servons parfois à mauvais escient : la conscience. Plus se réduit la frontière entre l'homme et les autres espèces, plus se rapproche l'heure où la viande aura disparu.
C'est le livre noir de l'agriculture intensive. Démontant, sans concession, l'absurdité du système, Isabelle Saporta dévoile le véritable coût de notre agriculture, que ce soit en termes économiques, écologiques ou encore, de santé publique. Si tout le monde s'accorde sur le constat d'échec, aucun politique ne veut s'attaquer aux fondements de l'agriculture intensive. Car du porc à la pomme, des tomates au blé, du maïs aux pommes de terre, tous les secteurs de l'agriculture, tout ce qui compose notre assiette, est aujourd'hui produit en dépit du bon sens. Isabelle Saporta met au jour ces rouages extravagants, qui nous ont poussés à faire continuellement les mauvais choix. Autant de décisions aberrantes, aujourd'hui lourdes de conséquences, pour notre santé, notre porte-monnaie, comme pour notre environnement. Pourtant, des solutions existent. Il suffit de tendre l'oreille. N'entendez-vous pas le murmure des anciens ? Ceux qui connaissaient le monde d'avant. Ceux, qui, chercheurs, agriculteurs, et médecins travaillent aujourd'hui d'arrache pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.
Aux xixe et xxe siècles, les découvertes en neurobiologie et en immunologie ont bouleversé la manière dont nous comprenions les interactions des êtres vivants avec leur environnement. Malgré ces avancées, il faudra attendre le tournant du xxie siècle pour que le dogme de la séparation entre cerveau et système immunitaire soit discuté.
Depuis une vingtaine d'années, les études attestent le rôle de cellules immunitaires du cerveau non seulement dans la construction et le fonctionnement de l'activité cérébrale, mais aussi dans l'apparition de pathologies neurodégénératives et psychiatriques. Il apparaît donc essentiel de cultiver une approche systémique qui vise à considérer le cerveau dans sa dynamique d'évolution et dans le contexte plus général du corps. Cette approche, qui cherche également à connaître l'origine des maladies, est une source d'espoir pour l'émergence de nouvelles voies thérapeutiques.
Neurobiologiste, Sonia Garel dirige l'équipe Développement et plasticité du cerveau à l'Institut de biologie de l'École normale supérieure (ENS) à Paris. Depuis 2020, elle est professeure au Collège de France, titulaire de la chaire Neurobiologie et immunité.
Les groupes ont leur propre intelligence ; on sait depuis peu mesurer leur QI. Mais pourquoi les groupes plus féminins sont-ils plus sagaces ? Comment invoquer la sagesse d'une foule en évitant les pièges du conformisme ? Pourquoi la diversité nous rend-t-elle plus intelligents ? Comment notre intelligence « supercollective » rend-elle nos entreprises plus performantes ? Comment l'utiliser pour revitaliser notre démocratie ? Et pourquoi les espions américains s'y intéressent-ils autant ?
Autant de questions auxquelles Émile Servan-Schreiber apporte des réponses surprenantes et stimulantes, en s'appuyant sur les dernières découvertes scientifiques et une longue pratique de terrain. À l'aide d'exemples concrets - de Boeing à Macron, en passant par l'intelligence artificielle et la CIA -, il révèle l'immense potentiel de nos intelligences groupées et organisées.
Docteur en psychologie cognitive (Carnegie Mellon), Émile Servan-Schreiber a été journaliste et ingénieur en intelligence artificielle. Depuis vingt ans, à la tête de Lumenogic et d'Hypermind, il partage son temps entre la recherche sur l'intelligence collective et ses applications pratiques au service d'entreprises et de gouvernements.
« La diversité biologique chez l'être humain est immense : de notre apparence physique à nos capacités à digérer certains aliments, en passant par nos relations avec les pathogènes ou nos vulnérabilités à certaines maladies. Mais quels sont les facteurs qui façonnent cette diversité ? Quelle est la contribution de l'environnement et de la génétique à la diversité phénotypique observée chez les humains d'aujourd'hui ? Comment l'histoire démographique de notre espèce et la sélection naturelle façonnent-elles la diversité génétique des populations humaines ? Ma leçon inaugurale a pour objet de montrer comment toutes ces questions sont abordées dans mes recherches sous l'angle de l'évolution et de la génomique humaine. »Lluis Quintana-Murci est généticien des populations. Directeur de recherche au CNRS et professeur à l'Institut Pasteur, il est mondialement reconnu pour ses travaux sur la diversité du génome humain et son approche pluridisciplinaire intégrant la génétique des populations, l'épidémiologie et l'immunologie. Il est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Génomique humaine et évolution, depuis avril 2019.
La population de la planète va continuer de croître et son niveau de vie de s'améliorer, conduisant d'ici 2050 à une hausse de la consommation mondiale d'énergie de l'ordre de 50 %. L'énergie nucléaire, associée aux énergies hydraulique, éolienne ou solaire, constitue la seule solution disponible pour satisfaire ce besoin en énergie, qui permette de réduire la place des combustibles fossiles et donc de limiter les rejets de CO2. Mais, comme toute activité humaine, l'industrie nucléaire comporte des risques ; toutefois, ces risques sont parfaitement maîtrisables, et bien mieux maîtrisés que dans beaucoup d'autres industries. Le recours à l'énergie nucléaire devrait ainsi apparaître incontournable aux gouvernements, notamment européens et français, qui ont placé la neutralité carbone au coeur de leurs stratégies. Ce choix de l'énergie nucléaire - qui est recommandé aussi bien par le GIEC que par l'Agence internationale de l'énergie - doit s'accompagner d'une gouvernance irréprochable, prérequis fondamental à l'adhésion de l'opinion publique à son usage dans le long terme. Finalement, le vrai risque pour les décennies à venir serait de ne pas tirer parti des performances démontrées de l'énergie nucléaire, énergie totalement décarbonée, économiquement abordable, environnementalement acceptable, et de continuer à utiliser des systèmes énergétiques coûteux et polluants. C'est à cette réflexion stratégique que ce livre a l'ambition de contribuer.
Ingénieur de formation (ENSEM), Dominique Louis commence sa carrière chez ATEM, société spécialisée dans l'ingénierie industrielle. En 1994, il crée Assystem, groupe international d'ingénierie et de conseil en innovation et en devient le P-DG.
Diplômé de l'ENS et de l'école des Mines de Paris, Jean-Louis Ricaud a une expérience approfondie du monde industriel. Il y a exercé d'importantes responsabilités, notamment comme directeur général des activités recyclage et ingénierie du groupe Cogema, puis chez Renault et chez Alstom Transport.
Infirmière passionnée et sensible à la déshumanisation du soin, Isabelle El Khiari s'est heurtée à l'impuissance de sa profession et aux limites de la médecine conventionnelle.
Elle aurait pu baisser les bras, mais elle a préféré redoubler d'activité et de curiosité. Elle a suivi de multiples formations pour inspirer les organisations hospitalières et faire bouger les lignes ; jusqu'à obtenir le premier poste en France d'infirmière clinicienne consultante, spécialisée dans les approches complémentaires. Qualifiée de « solaire » par les médecins, elle apporte aux patients une aide inattendue, réconfortante.
À 51 ans, Isabelle El Khiari partage ici son parcours. Elle raconte des situations cliniques qui l'ont amenée à développer des techniques originales : élixirs floraux pour gérer les émotions, huiles essentielles pour améliorer le confort ostéo-articulaire, sophrologie contre le stress... autant d'expériences riches d'enseignements et aussi d'émotions.
Ce témoignage enthousiaste offre un regard inédit sur la façon dont l'hôpital peut être organisé. Un ouvrage qui fait l'éloge de l'ouverture de la médecine aux méthodes complémentaires, pour offrir aux femmes et aux hommes qui en ont besoin un soin holistique efficace et surtout humain.
Préface de Rosette Poletti
Isabelle El Khiari est infirmière clinicienne certifiée, formatrice, consultante spécialisée dans les approches complémentaires en soins au sein des hôpitaux Dupuytren et Georges-Clemenceau, DMU Gériatrique, HUHM, AP-HP. Elle met en place dans ce grand groupement hospitalier des méthodes de soin non médicamenteuses, pour des patients se trouvant dans des impasses thérapeutiques.
En combinatoire, ce ne sont pas tant les problèmes et les résultats qui ont un intérêt, mais plutôt les méthodes et les techniques qu'il faut développer pour les résoudre. Certains problèmes sont simples à énoncer alors que les solutions sont complexes ; ou bien nous utilisons des hypothèses faibles, mais les conséquences peuvent être d'une richesse surprenante ; certaines démonstrations sont courtes et faciles à comprendre, mais ingénieuses et difficiles à découvrir. Bien que les objets étudiés, comme les graphes ou les familles de sous-ensembles d'un ensemble fini, présentent un intérêt purement mathématique, les résultats s'appliquent à de nombreux autres domaines, tels que l'informatique, l'économie ou l'épidémiologie.
Timothy Gowers est combinatoricien. Il a enseigné à l'University College de Londres et à l'université de Cambridge, ainsi qu'à Princeton et à la Royal Society de Londres. Récipiendaire de la médaille Fields (1998) et chevalier de l'ordre de l'Empire britannique pour ses services rendus aux mathématiques (2012), il a été nommé professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Combinatoire, en mai 2020.
Endométriose : de quoi s'agit-il ? D'une maladie gynécologique qui touche 180 millions de femmes dans le monde, plus d'une sur dix en France. Peut-être vous. Peut-être votre fille, votre soeur, votre cousine ou votre femme. Une maladie qui me touche, moi.
Malheureusement pour nous toutes, cette maladie est aujourd'hui complètement ignorée en France, et les femmes qui en souffrent sont oubliées et maintenues dans le silence au simple motif qu'avoir mal au moment de ses règles, c'est normal. Et si ça ne l'était pas ?
Quels sont les symptômes, les traitements, les conséquences sur la vie quotidienne, quels sont les espoirs et les besoins du point de vue d'une patiente ? Je ne vous raconterai pas ma vie mais le combat de toutes celles qui doivent lutter contre l'endométriose.
Ce livre répond à une triple urgence : faire connaître une maladie taboue mais très répandue, accélérer son diagnostic, améliorer la prise en charge des patientes qui en sont atteintes. La souffrance n'est pas une fatalité, la douleur des femmes ne doit plus être minorée...car si c'étaient 15 % des hommes qui avaient mal, vous ne croyez pas qu'on en entendrait un peu plus parler ?
Marie-Anne Mormina a fondé le mouvement Lilli h contre l'endométriose pour faire connaître la maladie dont elle souffre depuis 1999.
Préface du Dr Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue chirurgien spécialiste de l'endométriose.
Treize années durant, chaque jeudi après-midi, l'Académie française m'a offert le privilège d'avoir comme voisin le Prix Nobel de médecine, François Jacob.
Comme deux potaches, nous bavardions. Mon ignorance abyssale en biologie l'accablait.
C'est lui qui m'a donné l'idée de ce livre : "Puisque, par on ne sait quel désolant hasard, tu occupes le fauteuil de Pasteur, plonge-toi dans son existence, tu seras bien obligé d'apprendre un peu !"
Voici, racontés par un ignorant qui se soigne, quelques-uns des principaux mécanismes de la vie.
Voici mises à jour les manigances des microbes, voici dévoilés les sortilèges de la fermentation, voici l'aventure des vaccinations. Voici, bien sûr, la guerre victorieuse contre la rage.
Voici Marie : plus qu'une épouse, une complice, une organisatrice, une alliée dans tous les combats.
Voici un père qui a vu trois de ses filles emportées par la maladie à deux ans, neuf ans et douze ans. La mort ne lui aura jamais pardonné d'avoir tant fait progresser la vie.
Dans ce XIXe siècle assoiffé de connaissances, voici LE savant.
"Aimer un bipolaire - j'en suis une - n'est pas à la portée de n'importe qui ! C'est qu'il faut apprécier les climats extrêmes, les saisons du Grand Nord, la spéléologie et le parachute ascensionnel. Bref, n'avoir peur de rien, être prêt à tout", affirme Catherine, nous laissant entrevoir la souffrance, et le bonheur aussi, qu'il peut y avoir à aimer un maniaco-dépressif.Les fluctuations radicales de l'humeur provoquées par cette maladie font souffrir le patient mais aussi son entourage : le malade peut passer en peu de temps d'une profonde dépression à une surexcitation maniaque. Conjoints, parents, enfants, lors des phases dépressives, doivent prendre tout en main ; et lors des phases maniaques, ils doivent faire preuve de tact, de diplomatie et de patience. Entre les deux, ils vivent en état d'alerte. Ils éprouvent en outre un grand sentiment d'isolement, et leurs propres réactions à l'égard du malade, entre empathie et découragement, désir de surprotection et rejet, sont sources de culpabilité.La famille d'un maniaco-dépressif, trop souvent tenue à l'écart et peu informée sur la maladie, se retrouve pourtant en première ligne, les uns et les autres endossant un rôle d'infirmier ou de vigile pour lesquels ils ne sont pas formés, provoquant une confusion des genres qui nuit à la qualité des relations familiales.C'est dans l'optique de pallier ce manque d'information que le Dr Christian Gay a entrepris de rédiger ce livre : "Si, à la lecture de ce texte, l'entourage et les patients se sentent davantage soutenus, compris, encouragés, cet ouvrage aura alors satisfait à sa mission première."
Il est grand temps de ne plus opposer les traitements conventionnels aux traitements à base de plantes, mais trouver la bonne harmonie entre les deux. Faire confiance au pouvoir thérapeutique de la nature vous permet de réduire l'option médicaments, dont les limites sont reconnues aujourd'hui.Si nos ancêtres, du paléo au xixe siècle, choisissaient les plantes à partir d'un savoir empirique, les dernières analyses scientifiques ouvrent de nouvelles perspectives fascinantes pour soigner vos troubles ou vos maladies.Véritable guide pratique de la décroissance médicamenteuse, ce livre vous donne toutes les clés pour utiliser les plantes de manière rationnelle pour vous soigner et vous nourrir. Le docteur Laurent Chevallier, médecin nutritionniste, est également botaniste. Il exerce en milieu hospitalier universitaire et en clinique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont, chez Fayard, Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète (2009), Je maigris sain, je mange bien. Le régime du chasseur-cueilleur du xxie siècle (2011), Le livre antitoxique (2013), Maigrir sans lutter (2014).