« Comme beaucoup d'Haïtiens, Jean-Claude Charles vit hors de son pays. Depuis, il bouge beaucoup, se balade beaucoup, regarde avec un oeil toujours neuf, jamais stéréotypé le va-et-vient de la diaspora noire dans le monde. New York, Paris, Londres... » Catherine Humblot (Le Monde) Avec « Manhattan Blues », Jean-Claude Charles s'impose comme un grand romancier. Ferdinand est noir et exilé. Il oscille entre Paris et New York. À Manhattan, il loge chez Jenny. (« Tu peux m'héberger une nuit ? Toute la vie ? Qu'est-ce que tu fais pour le restant de ta vie ? Elle me donne l'autre clé. Me dit qu'elle est à la bourre. À l'amour. Avec un nouveau mec. Il est beau ? Il est gentil ? Tu l'aimes ? Plus que moi ? Tu m'aimes ? »). Et puis dans un bar de Greenwich Village, il s'assied à une table. Pas très loin de celle de Fran. (« Elle avait les yeux pers, les cheveux d'un noir de jais, taillés en brosse, et de loin on voyait les yeux. Elle les lançait dans le demi-jour comme on lance un cerf-volant. Avec cette force sans violence, d'avance accordée à la force et à la direction du vent. Ça va vers le nord ou ça va vers le sud. Son regard, ça va doucement à hauteur d'homme, il suffit de jeter les yeux, alors elle les jette. Sur moi. ») Ferdinand est découragé, Fran est désespérée. Pendant trois jours, ils vont marcher, courir, parler, déambuler, flâner, s'aimer aux quatre coins de New York. Au rythme de l'écriture et de la musique de Jean-Claude Charles. Entre le swing et le blues, entre les larmes et le fou rire. Ferdinand balance entre Jenny et Fran. Souvent proche de la comédie américaine par la jubilation du ton et la vérité des sentiments.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Pendant plusieurs semaines, un journaliste et sociologue français a rencontré - et longuement interviewé - des militants et des sympathisants du Front national. À l'occasion des élections cantonales de mars 1985, il a pu rencontrer des responsables du mouvement, des militants, des électeurs. Des hommes et des femmes de toutes origines sociales l'ont accueilli avec beaucoup de gentillesse et, sans retenue, lui ont expliqué les raisons de leur engagement. Ce qui frappe le plus dans ces témoignages, c'est l'absolue ignorance de l'histoire, la méconnaissance totale des conséquences des thèses xénophobes et racistes si clairement exprimées. C'est une plongée dans le populisme réactionnaire des Années Trente, comme si la guerre de 39-45 n'avait pas eu lieu. En lisant ce livre, écrit sans la moindre animosité, on ne peut qu'être sidéré par cette communauté de Français qui, venus des horizons les plus divers (pétainistes, Catholiques intégristes, nostalgiques de l'Empire, anciens gaullistes et même un soixante-huitard aigri), se rassemblent sous l'étrange bannière de Jeanne d'Arc pour crier leur peur, leur angoisse, et leur haine.
Par l'auteur de Le Salon. Une réflexion ironique et cruelle sur le narcissisme des écrivains et le rapport ambigu qui lie la littérature et la télévision, à travers les lettres d'une femme à un animateur de télévision.
On ne laisse pratiquement jamais les enfants choisir d'aller à l'école ou non. Certains cependant l'ont fait, persuadés que l'école obligatoire (même si elle ne l'est pas sur un plan juridique) ne peut constituer qu'un obstacle au goût d'apprendre. Catherine Baker a mené une enquête auprès des parents et des enfants qui ont choisi de vivre hors de l'institution scolaire. On découvre des adultes et des enfants qui s'interrogent et qui, très loin de se vouloir des militants de la non-scolarisation, ne se battent que pour une chose : que chacun sache bien pourquoi il choisit ou ne choisit pas l'école. Il ne s'agit à aucun moment de prôner une nouvelle théorie de l'enseignement ni de proposer des méthodes pédagogiques plus efficaces mais de comprendre que la liberté et la volonté individuelle ouvrent les seules voies d'accès à la connaissance. Un enfant est libre de décider si c'est dans le cadre scolaire, ou non, qu'il se sent le mieux à même d'apprendre ce qui lui est nécessaire. Personne ne peut échapper aux questions que posent dans ce livre les personnes interrogées par Catherine Baker : - Que fait-on de ses enfants ? - Que fait-on pour ses enfants ? - Que fait-on à ses enfants ? L'interrogation sous-jacente à ces pages apparaît capitale : oui ou non, l'enfant est-il un individu ? D'où une réflexion sur la trop fameuse « socialisation nécessaire des enfants ». Et si, au contraire, il convenait, pour mieux entrer en relation avec d'autres, d'apprendre à se « désocialiser » ?
Qu'est-ce qu'une femme ? C'est la question que se pose frénétiquement un homme de l'au-delà, délivré du poids de la chair. Il apparaît que la folie furieuse est le seul état qui convienne à l'authentique amoureux. Par l'auteur de Le salon.
Une histoire d'amour mouvementée et ininterrompue pendant trente-cinq ans entre le maire et la ville.
« Je suis un petit, chat sauvage qui se voit pas. Je me planque derrière un masque sur la figure. Tous les matins, je me fais belle et mignonne, je me colle une peau rouge sur le visage. Je marche vers l'école, mon visage rouge est magnifique. Il brille comme un bijou en or. Les gens sont tous jaloux de ma beauté. Ils devinent pas que c'est une ruse. Derrière, je cache un petit affreux avec des griffes pleines de sang, comme les ongles de la maîtresse. Je m'approche du premier qui m'embête, il me trouve belle et là, je lui déchire d'abord la peau, ensuite, je le tue définitivement... Je ne suis pas soûle, je raconte pas une fausse histoire. J'ai un masque de beauté sur le visage, c'est une ruse de guerre. »
Ce livre n'est pas une bombe, c'est un livre. Une fiction inventée de toutes pièces, qui se déroule dans un lieu presque imaginaire, avec des personnages de pure fantaisie, il faut me croire. Il y est question d'un poète aujourd'hui disparu qui envisagea, sans méchanceté particulière, de faire sauter le Salon du livre. Un jeune étudiant en lettres, mine avenante et moeurs pacifiques, s'intéresse à son cas et tente de dissiper l'énigme de sa mort. Les mauvaises langues insinueront que sous couvert de raconter une histoire, j'instruis un procès. C'est faux. Je respecte trop mes confrères, les princes qui gouvernent la galaxie Gutenberg et, d'abord, le lecteur pour me livrer à ces douteuses algarades d'un autre âge. D'autres, moins prévenus, y liront un plaidoyer pour la littérature. C'est absurde. La seule façon de la défendre, de lui rendre justice est d'écrire un beau livre. « La vérité est que nous sommes victimes d'un mal que nous ne comprenons pas et que tous nos langages sont incapables de dire. Quelque part au loin des puissances nous guettent, un maléfice rôde, prêt à fondre sur nous : l'écrivain ne se résout pas à être broyé sans comprendre, il oppose à l'infâme machination la mélodie d'un chant inouï qui suspend un instant l'envoûtement néfaste, nous dérobe à la menace et laisse entrevoir des régions bleues de mai où tombe d'un ciel bienveillant une neige tiède et paisible. »
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Tendresse, gravité, férocité : le portrait des Français par les Français. Un outil de connaissance de soi pour mieux réussir en tant qu'individu et membre d'une collectivité.
Malik Oussekine est mort à la suite de violences policières lors de manifestations étudiantes en 1986. Une amie de sa soeur, journaliste, mène l'enquête. Elle montre que tout a été fait pour étouffer cette affaire.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ce premier roman est le livre de l'âme juste avant la chute, l'action de grâce d'un très jeune homme enchanté par la beauté des choses comme au premier jour.
À travers des centaines d'exemples, l'auteur nous entraîne dans l'univers foisonnant des slogans qui nous charment ou nous exaspèrent et qui sont le reflet d'une époque.
Marc apprend que la femme qu'il avait rencontrée au jardin du Luxembourg est retrouvée assassinée. Il finit par tout savoir sur la victime sauf le nom de son assassin. Par l'auteur de Cortège dans la ville.
Un roman fleuve après Tristesse de la Balance et Chroniques de la vie continue.
Un romancier veut raconter à sa nièce l'histoire de leur famille. Comment s'y prendre et surtout, comment raconter la courte vie de petit Pierre, le plus jeune frère? Par l'auteur de L'Année de Louise.
« Français, vous êtes étranges ! Depuis un siècle, la question de l'école vous divisait en deux camps ennemis. Les uns et les autres, vous vous haïssiez cordialement. Fille aînée de l'Église contre hussards noirs de la République était une des références de votre histoire contemporaine. Chevènement vint et vous voilà réconciliés. Il doit être de bien grande sagesse, ce ministre qui a su si vite vous mettre tous d'accord. Il doit être de bien grande raison, ce magicien qui a su vous persuader, sans avoir à se donner la peine d'avoir à vous convaincre. Après le tintamarre digne des guerres picrocholines, pareille unisson a de quoi fasciner ! Ce n'est pas un succès, c'est un triomphe de Romain ! Et pourtant, vous avez tort. Vous avez tout faux ! Faux sur les méthodes, faux sur les démarches, faux sur la théorie. Français, sur le problème de l'école, vous êtes nuls ! Vous méritez... zéro ! »
On ne naît pas salaud, on le devient. Nous sommes tous des salauds potentiels... Il faut traquer le salaud dans ce qui le rend possible.
Un jeune homme commet, dans une solitude totale, une série d'attaques à main armée dans les banques.