Les Médicis sont-ils vraiment morts empoisonnés aux "poudres de succession"? Que révèle le procès verbal d'autopsie de Zola sur les causes mystérieuses de sa mort ? Les circonstances de l'assassinat de Jaurès ou du suicide de Nerval peuvent-elles être encore éclaircies aujourd'hui ? Crime... ou pas crime ?
Cette obsédante question surgit inévitablement au lendemain de la mort, violente ou suspecte, des grands personnages qui ont marqué leur temps. Et il n'est pas rare qu'elle reste non élucidée aujourd'hui ! C'est là que la science, avec les techniques modernes, peut intervenir. Qu'a-t-elle à nous apprendre dans le cas de ces crimes célèbres ?
Philippe Charlier enfile ses gants et nous propose une relecture scientifico-policière de notre histoire. D'Henri IV à Trotski, de Jean sans Peur à Jean Jaurès, de l'impératrice Zoé Porphyrogénète à la Brinvilliers, il fait, avec le talent de conteur que ses apparitions télévisuelles nous ont fait connaître, la chronique de crimes dont l'impact politique a presque toujours fait oublier le détail historique...
Peu avant sa mort soudaine en 1957, Christian Dior, alors au faîte de sa gloire, entreprit de publier ses Mémoires. Ceux-ci retracent, avec humour et style, le destin exceptionnel d'un homme qui, inconnu un jour, célèbre dans le monde entier le lendemain, révolutionna la mode.
Pourtant, rien ne semblait l'y prédestiner. C'est sur le tard que, pressé par la nécessité, il s'initie à la gravure de mode, puis travaille avec les plus grands. En 1946 (il a alors 41 ans), naît la maison Christian Dior. Le 12 février 1947, sa première collection rencontre un succès immédiat et éclatant. Son existence sera irrémédiablement bouleversée.
C'est ce parcours hors du commun que, dans un style surprenant d'élégance, Christian Dior nous fait découvrir. Il nous invite à passer les portes du 30, avenue Montaigne, pour assister à la naissance d'une collection ou pénétrer dans les coulisses d'un défilé. Et, surtout, il raconte ses intuitions géniales, ses doutes, ses audaces, son éternel soucis du détail et du travail soigné, les rencontres providentielles, aussi, qui en ont fait l'un des plus grands noms de la haute couture.
1940, les Allemands occupent Paris, une ville vidée de ses hommes.
Coco Chanel ferme boutique et s'installe au Ritz. Irène Némirovsky comprend qu'il est trop tard pour échapper à son destin et entame son chef-d'oeuvre, Suite française. Germaine Tillion participe aux débuts de la Résistance et Simone de Beauvoir fait comme si de rien n'était tandis que la vie mondaine bat son plein autour de Josée de Chambrun et Corinne Luchaire. À 19 ans, Simone Signoret n'a d'autre choix que de travailler pour gagner de quoi faire vivre sa famille et Rose Valland refuse d'assister impuissante au pillage des musées.
Des scènes des cabarets au camp de Drancy en passant par les loges de concierge et les queues devant les magasins sans oublier les maisons closes, la vie de 20 millions de Françaises a été bouleversée par l'histoire.
Tout semble avoir été dit sur la période de l'Occupation et les années qui l'ont suivie mais nul ne les avait jamais évoquées du point de vue des femmes. Anne Sebba leur rend la parole dans cette vaste fresque humaine.
Auteure de nombreuses biographies, Anne Sebba est historienne. Elle vit et travaille à Londres.
Comme le chat aime les souris, moi, j'aime les fautes. Les attraper, c'est mon plaisir - et mon gagne-pain : je suis correctrice au journal Le Monde.
Les fautes, elles sont partout car tout le monde en fait. Beaucoup sont drôles ou instructives, certaines sont belles comme des bijoux précieux.
Avec ce livre, j'ai voulu vous ouvrir la porte du bureau des correcteurs, lieu mystérieux où l'on tutoie les dictionnaires et où l'on s'interroge sur la couleur des vaches, la différence entre une mitraillette et une mitrailleuse, les noms des fromages et les accords du participe passé.
Mais je partage aussi mes trucs et astuces pour déceler les fautes en un clin d'oeil et vous verrez qu'à l'heure des logiciels de correction rien ne remplace un bon vieux stylo rouge...
Muriel Gilbert nous transmet avec humour et érudition son amour de la langue et nous entraîne dans les coulisses d'un grand journal.
On connaît le prestigieux musée, qu'aujourd'hui le monde entier nous envie. On connaît moins l'histoire du lieu, reflet de l'histoire de France, tour à tour forteresse, palais et symbole républicain.
Depuis la fondation du Louvre de Philippe Auguste au XIIe siècle jusqu'à l'internationalisation du musée au XXIe, le Louvre se révèle ici à travers des épisodes marquants de son histoire (une visite nuptiale de Napoléon Ier et de Marie-Louise, le rapt de la Vénus de Milo, l'incendie des Tuileries, le vol de la Joconde, etc.) ou les oeuvres les plus emblématiques (le Grand Sphinx de Tanis, les Chevaux de Marly, Le Sacre de l'Empereur de David, etc.) qui l'ont fait tel qu'il est aujourd'hui : le palais des rois et de l'art-roi.
Suivez le guide pour la plus étonnante des visites !
Quoi de plus simple - et de plus génial - qu'une roue ?
Il aura toutefois fallu des centaines de milliers d'années après l'invention des premiers outils pour que l'homme ait l'idée de concevoir cet objet qui allait changer sa vie...
Et pourtant les Égyptiens négligèrent la roue pour construire les grandes pyramides. Plus étonnant encore, aucune civilisation du continent américain ne l'a jamais utilisée avant le débarquement des Européens - alors qu'on a retrouvé de nombreux jouets à roulettes en Amérique centrale, preuve que la roue n'y était pas inconnue.
Et si la maîtrise de la roue, bien plus qu'une question technique, était une question politique ? Grâce à la roue s'est construit un modèle de développement dans lequel l'homme peut abolir les distances et le temps. Avec l'ajout du moteur, la fuite en avant ne s'est plus arrêtée, au risque d'emporter l'homme vers sa propre destruction.
C'est cette histoire que raconte Raphaël Meltz en nous montrant que, sans la roue, un autre monde aurait été possible.
Raphaël Meltz est écrivain et a dirigé plusieurs revues littéraires et de curiosité.
Pourquoi les Bourbons prennent-ils un « s » quand les Macron n'y ont pas droit ? Pourquoi le nom de Charles de Gaulle est-il un aptonyme ?
Amis des mots, vous le savez, le français est une langue compliquée mais elle est aussi savoureuse, acidulée, colorée, sucrée... comme un bonbon ! Toutes ses bizarreries, ses règles alambiquées et ses exceptions sans fin sont autant de friandises.
Au fil de ce livre, je vous raconte ces erreurs qui sont entrées dans le dictionnaire et lève le voile sur des accords qui causent bien des désaccords. Vous apprendrez aussi à résoudre le casse-tête des prépositions et percerez le secret des calembours.
Régalez-vous, la boîte de bonbons est ouverte !
Chaque semaine, sur RTL, Muriel Gilbert partage son amour du français et de ses délices. Correctrice au Monde, elle est l'auteure d'Au bonheur des fautes (La Librairie Vuibert, 2017).
Pourquoi le Y est-il « grec » ? Cadet, aîné et benjamin... quel est le bon ordre ? Peut-on rencontrer un chevau au singulier et des oeils au pluriel ? Quel est le rapport entre Robin des Bois et un robinet ? « Tire la chevillette et la bobinette cherra », ça veut dire quoi ?
Amis des mots, si comme Muriel Gilbert vous vous régalez des bizarreries de la langue française sans jamais être rassasiés, préparez-vous à un festin avec ce nouveau recueil des chroniques de la plus sympathique des correctrices.
Avec elle, vous partirez à l'aventure pour découvrir d'où vient le tréma (et surtout où il va !), vous apprendrez à vous méfier des « gens » (on n'est jamais trop prudent...), et vous saurez enfin s'il faut écrire fabriQUant ou fabriCant.
Allez, vous reprendrez bien un bonbon sur la langue ?
Paru en 1849, ce récit oublié et introuvable d'Alexandre Dumas témoigne de son irrésistible attrait pour les destins épiques et les grandes figures de notre histoire.
On retrouve ici les principaux dignitaires du Royaume en 1715, au lendemain de la mort du Roi Soleil : Madame de Maintenon en bigote calculatrice et sans coeur, le régent, Philippe d'Orléans, et bien sûr le cardinal Dubois, ce diable noir, pervers et parvenu. Conspirations et jeux de pouvoir, moeurs dissolues, portraits hauts en couleurs, aventures du bandit Cartouche... Dumas fait à nouveau oeuvre d'historien, parcourant les archives, recoupant actes et dires de cette période 1715-1723.
L'esprit de ses grands romans souffle entre les lignes et le miracle Dumas opère : l'histoire reprend vie sous sa plume, l'une des plus vives de notre littérature.
Amis des mots, phobiques de l'orthographe et amateurs de la langue de Molière vont se frotter les mains : Muriel Gilbert est de retour avec un livre malin, ludique et désopilant pour tous les amoureux du français.
En une centaine de chroniques, la plus célèbre des correctrices distille ses petits conseils et déchiffre les excentricités de notre langue.
Elle tente par exemple de nous réconcilier avec la ponctuation, fait le point sur ce qu'on appelle les signes diacritiques, ou lève le voile sur les mystères de l'impératif. Le tout en répondant à un tas de questions que l'on n'oserait jamais se poser : comment accorder le pronom « on » ? Faut-il dire « c'est les vacances » ou « ce sont les vacances » ?
Pourquoi écrit-on « finiS ta soupe », mais « mangE ta soupe » ?
Des textes aussi courts qu'éclairants qui mettent la langue française et ses mystères à la portée de tous.
Lever le nez et découvrir que Notre-Dame possède une girouette à laquelle on n'avait jamais prêté attention est amusant, mais auriez-vous seulement une idée de ce qu'elle contient ?Saviez-vous que le papyrus en Égypte, décimé par une maladie, a été réimplanté à partir d'un plan conservé dans les serres du Jardin du Luxembourg depuis le XIXe siècle ?Où trouver les restes du palais des Tuileries, détruit par un incendie sous la Commune ?Savez-vous qu'il existe toujours une des cloches qui sonnèrent à la volée le jour du massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572 ?On parle et on écrit beaucoup sur Paris mais ici, avec Clémentine Portier-Kaltenbach, la Ville Lumière dévoile son « supplément d'âme » : ces lieux, monuments, statues, objets que les Parisiens et ceux qui la visitent ont régulièrement sous le nez mais sur lesquels il leur manque une information aussi réjouissante qu'insolite. L'auteur des Grands Zhéros de l'histoire de France, avec le talent et la drôlerie qu'on lui connaît désormais, nous offre un voyage nouveau et passionnant dans cet étonnant théâtre de l'histoire de France et du monde qu'est notre capitale.
De 1936 à 1944, Friedrich Reck-Malleczewen a couché dans son journal la haine que lui inspiraient les nazis et la honte ressentie devant ce qu'ils faisaient de l'Allemagne et des Allemands.Fervent nationaliste, conservateur convaincu, nostalgique de la monarchie, Reck-Malleczewen s'est insurgé par amour de l'Allemagne contre Hitler, ce « raté » rencontré à plusieurs reprises. Son témoignage aussi précis qu'implacable est porté par une écriture sans pareille où la colère le dispute à la révolte.Véritable réquisitoire contre le IIIe Reich, document majeur oublié depuis des décennies, La Haine et la honte se révèle ainsi d'une lucidité et d'une prescience troublantes.Une lecture indispensable pour comprendre le nazisme et ceux qui lui ont cédé.
« Dressée au sommet d'un clocher, la Vierge dominait la baie, étendant pour toujours ses bras vers la ville, dans un mouvement d'une infinie douceur, comme si elle voulait ramener à elle toute la douleur qui s'était abattue sur Oran. »
Explorée par les marins de l'Antiquité, sillonnée par les marchands et les pirates du Moyen Âge, c'est la plus ancienne mer du monde, la plus mythique. Littéralement « au milieu des terres », entre Orient et Occident, la Méditerranée est à nos portes mais nous la connaissons pourtant si peu.
Un jour d'automne, Guillaume de Dieuleveult embarque pour Oran sur un modeste ferry, aux côtés de ces Algériens de France ou de ces Français d'origine algérienne qui retournent « au bled ». Entre récit de voyage et livre d'histoire, il nous raconte son périple et remonte le temps, des conquêtes espagnole, arabe, puis française, au départ des derniers pieds-noirs.
Il dresse, ce faisant, le portrait d'un pays à la beauté sans pareille, à l'écart des clichés. Et nous permet de mieux le comprendre, au-delà des cicatrices de l'histoire.
Guillaume de Dieuleveult est journaliste au Figaro. Grand reporter, il voyage depuis quinze ans à travers le monde entier.
L'invention du mètre, la création du cadastre et des départements, le développement des statistiques ou de la chimie moderne, l'éducation des sourds, mais aussi l'ouverture du Muséum d'histoire naturelle ou encore la fondation de l'École polytechnique... Durant la Révolution française, la science a fait des pas de géant.
Si le tribunal révolutionnaire a pu considérer que « la République n'a pas besoin de savants », Jean-Luc Chappey, en nous emmenant sur les traces de Condorcet, de Lavoisier et des grands scientifiques de l'époque, nous montre que, sans eux, rien n'aurait été possible. Il a fallu faire la guerre et inventer de nouvelles armes, dresser l'inventaire des richesses de la France (les plantes, les livres, les oeuvres d'art...) et notamment celles saisies aux nobles ou au clergé, recenser la population pour mieux la connaître afin de repenser son éducation, se donner les moyens de forger un homme nouveau... Pour toutes ces tâches, les savants furent en première ligne.
Classer, informer, réglementer, combattre, soigner, voyager : les scientifiques, au lendemain de la Révolution, ont à la fois oeuvré à la construction politique et sociale de la France et légué au monde des avancées qui traverseront les siècles.
Jean-Luc Chappey est professeur d'histoire des sciences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur l'histoire politique, sociale et culturelle des savoirs aux xviiie et xixe siècles, avec une attention privilégiée portée à la période de la Révolution française.
Que savons-nous vraiment des mots que nous utilisons chaque jour ?
Est-il imaginable de conter ses sous sans faire de faute ? Peut-on porter une calvardine tout en restant élégant ? Comment dénommer la femelle du boa ? Et si je verlanise, c'est grave docteur ?
Magicien des mots, Jean Pruvost nous fait partager sa passion et dévoile un univers méconnu, celui des mots-valises, des antonomases et des anagrammes, et foule d'autres particularités, un univers où des mariages de mots, des résurrections, des changements de sexe et force voyages au long cours façonnent une langue et forgent notre quotidien.
« On ne se méfie jamais assez des mots » disait Céline. On peut en effet être étonné sans se rendre compte que l'on vient d'être frappé par le tonnerre et moudre une vache sans lui faire de mal...
Il y a les mots des dictionnaires, il y a ceux qui volent de bouche en bouche et n'y sont toujours pas recensés, il y a ceux qu'on invente qui y laisseront peut-être une trace ou jamais.
C'est leur merveilleuse histoire, pleine de surprises et de découvertes, qui est racontée ici.
Jean Pruvost est professeur émérite de lexicologie, d'histoire de la langue française à l'Université de Cergy-Pontoise et chroniqueur de langue. Il est entre autres l'auteur de Nos ancêtres les Arabes. Ce que notre langue leur doit (J.-C. Lattès, 2017).
Mussolini aurait inventé la retraite pour tous et donné un toit à chaque Italien, tout en redressant l'économie du pays. Défenseur de la justice et féministe dans l'âme, il aurait finalement été un grand dirigeant et un « bon » dictateur, quasi humaniste. C'est en tout cas l'image que continuent de véhiculer une partie de la presse italienne et les nationalistes : le fascisme avait ses bons côtés.
À l'heure où le populisme gagne du terrain partout en Europe, il était temps de rétablir la vérité. Jeune historien à la plume aiguisée, Francesco Filippi s'attaque à tous les mythes entourant le fascisme, décryptant les lois de l'époque et dénonçant une à une les affabulations nées de la propagande.
Un manuel d'autodéfense pour en finir avec les raccourcis de la pensée actuelle, un passé fantasmé qui crédite le régime fasciste de réalisations sociales et économiques bénéfiques à l'Italie qui, dans les faits, sont inexistantes.
En 1870, rien ne s'est passé comme prévu...
La guerre devait voir le triomphe de la France contre son ennemi prussien. Mais, rapidement défaite, l'armée française ne put empêcher la reddition de l'empereur et l'invasion du territoire national alors que le Second Empire laissait place à la République.
Pendant ces quelques mois, George Sand s'inquiète et souffre de la chaleur ; Paul Déroulède reçoit son baptême du feu et découvre la fraternité des armes ; Hector Malot imagine son grand roman ; Victor Hugo chante la gloire d'un pays qui n'existera bientôt plus, tandis que Flaubert croit vivre la fin des temps et que le général américain Sheridan prend la mesure de la puissance allemande.
Ce sont leurs voix, et celles de bien d'autres témoins, que nous fait entendre Thierry Nélias au fil de cette vaste fresque aussi précise que vivante.
Dans une troublante préfiguration de l'« étrange défaite » de 1940, la guerre franco-prussienne de 1870 a marqué toute une génération, au point de faire basculer l'Europe entière dans une soif de revanche sans fin. Écouter ceux qui l'ont vécue nous permet de comprendre pourquoi.
Thierry Nélias est l'auteur à La Librairie Vuibert de L'Adieu à l'Empire. Napoléon, de Leipzig à l'île d'Elbe (2016).
« Crétin des Alpes ! » Avant d'être l'une des insultes préférées du capitaine Haddock, l'expression désigne un état prononcé de dégénérescence physique et mentale, éradiqué depuis les années 1920.
Le crétinisme est l'objet d'un débat de santé publique essentiel au XIXe siècle, suscitant une « science de l'Alpe » qui pose exemplairement la question du « grand renfermement des corps » hantant le travail de Michel Foucault. Le crétin est aussi une victime, dont le sacrifice est un scandale silencieux. Il devient le cobaye de toute sorte d'expériences, pédagogiques et chirurgicales, généralement inutiles, et a été longtemps laissé dans un état débile et difforme.
Sa revanche - une forme étonnante de fierté crétine - advient peu à peu par le travail de l'imaginaire collectif, qui en fait désormais l'un des emblèmes paradoxaux de l'identité alpine. C'est ainsi que les crétins ont, de multiples façons, tendu un miroir à la bien-pensance, ce que dévoile ce brillant essai d'histoire sur le pathétique ordinaire des « anormaux ».
Antoine de Baecque, professeur à l'Ecole normale supérieure, a publié récemment La Traversée des Alpes (Gallimard), Les Godillots (Anamosa, Prix Lucien Febvre 2017) ou En d'atroces souffrances. Pour une histoire de la douleur (Alma).
Comment les papes d'Avignon firent-ils jadis la promotion des vignes des côtes du Rhône ? Pourquoi la cave de l'impératrice Joséphine comptait-elle tant de vins du Médoc ? Les vins produits à l'étranger, tels ceux des Canaries vénérés par George Washington, ou ceux du Caucase dont Alexandre Dumas vantait la qualité, étaient-ils appréciés en France ?
Le vin, c'est aussi une histoire de paysage, de terre et de soleil, de voyages entre les continents, avec le roulis sur les mers, la batellerie et le charroi des tonneaux sur les routes caillouteuses.
Yves-Marie Bercé nous apprend que le goût est une affaire de modes qui se transforment au gré des politiques et des rivalités entre puissances. Les secrets du vin se dévoilent enfin sur la table des rois et dans l'atmosphère des cabarets, de Londres à Paris, dans les ports de Boston ou de Buenos Aires.
Fourmillant d'histoires et d'anecdotes, cet ouvrage enchantera le palais et l'imaginaire des amateurs comme des néophytes.
Professeur émérite d'histoire moderne à la Sorbonne, Yves-Marie Bercé est l'auteur de nombreux livres sur les anciennes sociétés campagnardes. Il signe ici un livre personnel et formidablement documenté.
De tout temps les mers et les océans ont fasciné les hommes. Ils les ont chargé de mythes et de légendes, les ont peuplé d'îles imaginaires et de créatures surnaturelles. Ils ont écrit sur eux, les ont craints, et ont fini, au bout de plusieurs siècles, par les traverser, à leurs risques et périls.
En trente chapitres, qui sont autant de petits récits, Dominique Le Brun tente de percer les secrets de la mer.
Les navires fantômes existent-ils ? Faut-il croire au kraken, le monstre jailli des abysses ? La mer Rouge s'écarta-t-elle vraiment devant Moïse ? Le Triangle des Bermudes est-il réellement une zone mortellement dangereuse ?
L'auteur, passionné de navigation, nous invite à parcourir les eaux dans le sillage de Pithéas, Christophe Colomb ou Magellan. Il nous explique le fonctionnement des phares, les particularité des mers polaires, nous raconte les naufrages le plus célèbres, nous décrit les croyances et les superstitions des marins.
D'anecdotes en aventures, force est de constater que les mers regorgent de mystères. Entre épaves oubliées et trésors enfouis à des centaines de mètres de profondeur, c'est à un voyage sur et sous les flots que nous sommes conviés, à la fois culturel, historique, scientifique et écologique.
Bienvenue à Knigsberg ! Emmanuel Kant reçoit chez lui sept de ses collègues et amis, qui ont traversé siècles et frontières pour assister à une journée de discussion philosophique autour du thème universel qu'est l'amour.
Socrate, Augustin, Kierkegaard, Freud, Max Scheler, Simone de Beauvoir et Iris Murdoch exposent leurs thèses, les discutent, se chamaillent... La sagesse de l'amour, le désir, le plaisir et la libido, la difficulté d'aimer dans une société patriarcale, le droit à l'amour... Les échanges sont vifs, instructifs et divertissants : l'amour restreint-il l'autonomie individuelle ? Faut-il s'oublier pour aimer vraiment ? Les applis de rencontre signent-elles la fin de l'amour ?
Un dialogue philosophique fictif, pimpant, accessible et enlevé, qui offre un aperçu des réflexions les plus brillantes des philosophes ayant exploré la question du plus beau des sentiments.
En 1939, les Allemands, encore traumatisés par le souvenir de 1918, ne voulaient pas d'une nouvelle guerre. Pourtant, leur détermination aveugle fit durer les combats jusqu'en 1945.
Comment ont-ils pu tenir si longtemps sous les bombardements, malgré les privations et l'accumulation des défaites ? Les Allemands avaient-ils conscience de mener une guerre génocidaire ? Dans quelle mesure crurent-ils aux mensonges d'un régime qui les menait à leur perte ?
Dans La Guerre allemande, Nicholas Stargardt raconte pour la première fois la Seconde Guerre mondiale telle que l'ont vécue les Allemands. Pour cela, il brosse une vaste fresque d'histoires personnelles nourrie des journaux intimes, des lettres échangées entre les soldats et leur famille ainsi que des rapports de surveillance de la population.
Ces voix jamais entendues auparavant, celles des Allemands ordinaires - qu'ils soient adolescents, cheminots ou femmes au foyer ; nazis, chrétiens ou Juifs ; à Berlin comme sur le front de l'Est -, racontent l'Allemagne entre 1939 et 1945 comme on ne l'a jamais fait.
Mêlant magistralement la grande et la petite histoire, La Guerre allemande nous fait pénétrer dans l'intimité d'un peuple en armes, un peuple déterminé à se battre, envers et contre tout, pour une cause perdue.
Nicholas Stargardt est professeur d'histoire à l'université d'Oxford. La Guerre allemande est son premier ouvrage traduit en français.
Louis de Robien fut un témoin privilégié des soubresauts des révolutions russes. En poste à l'ambassade de Pétrograd depuis 1914, il a couché chaque jour dans son journal les observations rapportées de la rue comme des salons de la haute société ou des antichambres du pouvoir.
Sa chronique précise et vivante raconte dans leurs moindres détails la chute du tsar, le coup d'État des bolcheviks et les prémices de la guerre civile.
Narrateur intelligent, raffiné et subtil, Louis de Robien se garde de tout préjugé et porte un regard lucide et détaché sur un régime à bout de souffle, une poignée d'aventuriers prêts à tout et un peuple désabusé impatient d'en finir avec la guerre.
Document majeur oublié depuis des décennies, ce Journal d'un diplomate en Russie nous est encore précieux aujourd'hui pour comprendre comment, en 1917, l'impossible s'est produit.
Ambassadeur de France, Louis de Robien (1888-1958) a occupé plusieurs postes en Europe et en Amérique latine.
Jean-Christophe Buisson est directeur adjoint du Figaro Magazine.
Échappe-t-on à son destin ? Ces hommes et femmes ordinaires (ainsi qu'un chat extraordinaire) sont considérés comme les rescapés les plus chanceux du xxe siècle.
Louis-Auguste Cyparis, emprisonné pour une rixe entre ivrognes au moment où gronde la montagne Pelée ; Richard Hillary, pilote de la Royal Air Force pendant la bataille d'Angleterre ; Tsutomu Yamaguchi, habitant de Nagasaki et en voyage d'affaires à Hiroshima le 6 août 1945 ; Vesna Vulovic, l'hôtesse de l'air amoureuse des Beatles...
Foudroyés, tombés du ciel, perdus en mer, criblés de balles... Ils ont triomphé de situations désespérées, mais ont dû affronter un drame intime, profond : le prix très élevé du miracle !
Leurs aventures rocambolesques, servies par la plume enlevée de Stéphane Koechlin, sont les récits de survie les plus incroyables qui soient !
Stéphane Koechlin est journaliste et écrivain. Il est l'auteur à La Librairie Vuibert des Secrets du rock (2017).