Littérature
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Le bleu de cette mer vous éblouit pour la vie. L'Égée est une sirène que vous déciderez de suivre après avoir lu ces pages. Bien plus qu'une mer, elle est un espace unique où les îles surgissent comme des créatures vivantes et charrient avec elles tous les mythes et légendes de la Grèce antique. Il suffit de relire Zorba le Grec, publié en 1946 : tout y est. La mer Égée comme échappée ultime, comme trait d'union entre Orient et Occident. En sachant que, dans ce labyrinthe de rochers, les larmes d'un passé tourmenté et d'un surtourisme problématique ternissent les flots magiques des cartes postales. Ce petit livre n'est pas un guide. Il est le reflet de vos rêves d'évasion dans les vagues bleues, où nager en liberté reste un bonheur peu égalé. Il est cette envie de Grèce, sans laquelle l'Europe ne serait pas vraiment l'Europe. Un grand récit suivi d'entretiens avec l'historienne Sia Anagnostopoulou, le politiste Nikos Christofis et le célèbre romancier Petros Markaris.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Fabien Perrier est journaliste indépendant basé à Athènes, correspondant de nombreux médias francophones. Il sillonne la Grèce et scrute sa politique, comme un laboratoire des évolutions européennes. -
"Souvenez-vous de la Tchécoslovaquie. Impossible, pour tous ceux qui ont vécu l'effondrement de l'ex-URSS et du bloc soviétique, d'oublier l'ensemble que formaient autrefois l'actuelle République tchèque et sa voisine, la Slovaquie. Le divorce pacifique de ce pays demeure à la fois un modèle et, pour certains, une blessure ouverte. De cette séparation, de cette langue et de la pohoda, ce sentiment de sérénité si révélateur de l'âme tchèque, Renata Libal a gardé la saveur d'une nostalgie qui nous rend familier ce pays au coeur de la Mitteleuropa. Comme si l'on tournait les pages d'un roman de Milan Kundera. Ce petit livre n'est pas un guide. Il dit les convulsions passées et l'assurance de ce jeune État européen. La Tchéquie d'aujourd'hui est un miracle. Elle démontre que l'intelligence de la paix et des hommes d'exception, comme Václav Havel, peuvent toujours surmonter les prévisions les plus sombres. Un grand récit suivi d'entretiens avec le comte Constantin Kinský, la romancière Katerina Tucková et l'économiste Mojmír Hampl.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Journaliste suisse d'origine tchèque, Renata Libal est spécialisée dans la presse magazine helvétique. Elle est actuellement rédactrice en chef du titre lifestyle encore!
Souvenez-vous de la Tchécoslovaquie. Impossible, pour tous ceux qui ont vécu l'effondrement de l'ex-URSS et du bloc soviétique, d'oublier l'ensemble que formaient autrefois l'actuelle République tchèque et sa voisine, la Slovaquie. Le divorce pacifique de ce pays demeure à la fois un modèle et, pour certains, une blessure ouverte.
De cette séparation, de cette langue et de la pohoda, ce sentiment de sérénité si révélateur de l'âme tchèque, Renata Libal a gardé la saveur d'une nostalgie qui nous rend familier ce pays au coeur de la Mitteleuropa. Comme si l'on tournait les pages d'un roman de Milan Kundera.
Ce petit livre n'est pas un guide. Il dit les convulsions passées et l'assurance de ce jeune État européen. La Tchéquie d'aujourd'hui est un miracle. Elle démontre que l'intelligence de la paix et des hommes d'exception, comme Václav Havel, peuvent toujours surmonter les prévisions les plus sombres.
Un grand récit suivi d'entretiens avec le comte Constantin Kinský, la romancière Katerina Tucková et l'économiste Mojmír Hampl." -
Dix ans. Près de 80 livres publiés, dont beaucoup ont été salués par la critique. La collection "L'âme des peuples" est aujourd'hui une aventure éditoriale reconnue. Grâce à nos auteurs, tous spécialistes des pays, régions et villes qu'ils ont choisi de raconter, une communauté unique est née, passionnée du monde et résolue à comprendre les autres : ceux qui nous entourent, ceux qui sont loin, ceux que l'on oublie trop...Dix ans. Et une volonté résolue de poursuivre cette aventure ! Rien de tel, pour s'en convaincre, que ce hors-série, recueil inédit de voyages et de découvertes qui ont transformé les auteurs réunis ici. Ceux qui aiment "L'âme des peuples" trouveront dans ce petit livre de quoi creuser et cultiver un peu plus notre sillon de découverte et de compréhension mutuelles.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Directeur de la collection "L'âme des peuples", Richard Werly est éditorialiste chargé de la France et de l'Europe au quotidien suisse "Blick", après avoir été correspondant du "Temps" à Bruxelles et Paris. -
Adriatique : La mer sérénissime
Jean-Arnault Dérens, Richard Werly
- Nevicata
- 15 Mai 2024
- 9782512013136
Venise fut son cerveau et son poumon économique. Mais son identité est balkanique. La mer Adriatique oscille entre les deux Europe qu'elle a toujours reliées, semant ses îles comme un chapelet entre ses rives occidentale et orientale.
Fille de Rome, elle a toujours regardé vers l'est et porté ses navigateurs vers la Grèce, mais aussi vers l'Afrique, la Turquie et le monde arabe. À Trieste, les fantômes de l'Autriche-Hongrie et de l'ex-Yougoslavie dansent sur les flots de cette mer de commerçants, pirates et conquérants. Ouverte sur les Balkans, elle a offert aux convulsions de cette région un dépassement naturel, un horizon aussi touristique que rassurant.
Ce petit livre n'est pas un guide. Il fera de vous le passager clandestin d'un navire qui n'échouera jamais. Le navire d'une Europe rêvée dont les marchands partirent d'ici à la conquête de l'Asie et du monde.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Raoul Pupo (historien), Maja Jurisic (opératrice touristique), Mustafa Canka (journaliste et écrivain).
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Arnault Dérens est l'un des meilleurs connaisseurs des Balkans, collaborateur de plusieurs titres majeurs de la presse francophone. Il est l'auteur de "Monténégro", la mer de pierres dans la même collection (2023). -
En 1930, âgé d'à peine quinze ans, un jeune Californien du nom d'Everett Ruess entreprend seul une série de voyages au coeur des déserts de l'Ouest américain, encore peu connus à l'époque. Au cours des mois qui suivent, il entretient une correspondance nourrie avec sa famille et quelques amis, relatant ses pérégrinations et ses rencontres, partageant ses réflexions sur la vie et la nature. Puis soudain, en 1934, il disparaît sans laisser de traces. Une disparition mystérieuse dans les canyons rouges de l'Utah, qui reste inexpliquée à ce jour. Seules nous sont parvenues ses lettres et notes de journal écrites au cours de ces cinq années de voyages. Ici compilés, ces écrits révèlent un jeune homme étonnant, nimbé de mystère et d'une surprenante maturité, un écrivain sensible en parfaite communion avec la nature sauvage dans laquelle il s'est plongé. La vie et la disparition d'Everett Ruess sont une des mystérieuses légendes de l'Ouest américain. Ce livre offre la première édition française d'une sélection de ses textes, dont jaillit l'idéalisme romantique de la jeunesse et l'émerveillement de la nature. PREFACE DE JON KRAKAUER
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La Turquie est notre horizon. D'un côté, l'Europe. De l'autre, l'Asie. Comme jadis sous l'Empire ottoman, elle est le pont qui relie nos destins à ceux de cet Orient si compliqué vers lequel, pour paraphraser le général de Gaulle, nous continuons tous de voler avec des idées trop simples. Comment, dès lors, consolider aujourd'hui ce lien quand les vents du fondamentalisme islamique et les préoccupantes dérives de l'ère Erdogan façonnent aussi ce grand pays? Il fallait une femme, observatrice de la modernité turque et passionnée d'histoire, pour relever ce défi, à l'heure où la guerre en Ukraine scelle chaque jour l'importance de la Turquie. Ce petit livre n'est pas un guide. Il nous mène pas à pas dans le dédale de ses villes, le long de ses côtes, dans les étages climatisés de ses grandes entreprises. L'âme de la Turquie? Elle se lit au fil de ces pages, tissées comme un kilim, de part et d'autre du Bosphore. Un grand récit suivi d'entretiens avec Jean-François Colosimo (historien), Aysegül Yaraman (sociologue) et Metin Arditi (écrivain).
À PROPOS DE L'AUTEURE
Directrice stratégie et développements du quotidien helvétique Le Temps, Zeynep Ersan Berdoz garde, depuis la Suisse où elle vit, un ancrage fort du côté du Bosphore -
Pologne : la noblesse de la terre
Jurek Kuczkiewicz, Richard Werly
- Nevicata
- 15 Novembre 2022
- 9782512011699
Accoutume´s a` s'identifier aux drames de leur histoire, les Polonais ont encore de la peine a` saisir que leur pays est devenu un grand d'Europe. Quel chemin parcouru pourtant! A` Varsovie, a` Cracovie, en Sile´sie ou dans les coulisses du monaste`re de la Vierge noire a` Czestochowa, la Pologne moderne se conjugue au quotidien avec la nostalgie populaire d'une noblesse rurale, les frustrations nationalistes et religieuses, et un gou^t effre´ne´ de la litte´rature et des arts.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un de´codeur. Il revisite, d'abord a` travers un re´cit riche en anecdotes, en couleurs et en rencontres, puis a` l'e´coute de grands intellectuels, les cliche´s des charges he´roi¨ques des Uhlans, le tourbillon des valses de Chopin et l'image d'un peuple irre´me´diablement associe´ a` Jean-Paul II,
Un voyage architectural, gastronomique, linguistique et culturel pour mieux connai^tre les passions polonaises. Et donc mieux les comprendre.
Un grand re´cit suivi d'entretiens avec Jan Sowa (historien) Janusz Czapin´ski (sociologue) et Ludwik Dorn (homme politique).
À PROPOS DE L'AUTEUR
Anciennement chef du service e´tranger du Soir (Bruxelles), Jurek Kuczkiewicz (1970) a dirige´ plusieurs me´dias a` Varsovie ou` il a ve´cu plus de sept ans. Il est actuellement conseiller en communication aupre`s de la pre´sidence du Conseil europe´en. -
Un portrait délicat de la cité de l'Adriatique, carrefour séculaire des tumultes de l'histoire européenne.
L'écrivain britannique Jan Morris a découvert Trieste comme soldat en 1945, et cette ville n'a cessé depuis de la hanter. Maintes fois bousculée par les remous de l'histoire, Trieste incarne la précarité des frontières, la finitude des empires et s'est affirmée depuis des siècles comme un havre pour les exilés, célèbres ou anonymes. Évoquant l'histoire, l'art, la littérature ou l'architecture, Jan Morris esquisse dans ces pages un tableau élégant et teinté de mélancolie de la grande cité portuaire des Habsbourg, éprouvée par les années noires du fascisme et le glacis du rideau de fer. La Trieste d'aujourd'hui, cosmopolite et frémissante, à la fois latine, slave et germanique, reste une métaphore de l'histoire troublée de notre continent.
Plongez dans un tableau élégant et teinté de mélancolie de la grande cité portuaire des Habsbourg !
EXTRAIT
Il y eut un temps où j'avais coutume de dire que si j'étais juive, je serais certainement sioniste. J'avais servi en Palestine sous mandat britannique et j'avais alors pensé que c'était les Arabes, pas les Juifs, qui en bavaient ; mais voir la jeune armée israélienne déferler dans le Sinaï lors de la première de ses guerres m'emplit de sympathie romanesque pour le petit État. Plus tard, je changeai à nouveau d'avis et compris que les Juifs que j'admirais le plus étaient ceux de la diaspora qui n'avaient pas abandonné la fierté de leur origine et restaient étroitement liés par l'histoire et la culture, par un amour des mots, de la musique et du débat, mais qui étaient par essence des citoyens du monde, supranationaux, extraterritoriaux. C'est leur esprit, diffus mais rémanent, tel un gène de chromosome, qui me fait voir Trieste encore comme une ville juive. D'ailleurs, les Juifs restent encore dans les parages. L'essentiel de leur vieux ghetto, dans le quartier de la Piazza Unità, a fait les frais des transformations municipales, mais ce qui en reste, comme dans bien des anciens ghettos d'Europe, est devenu plutôt tendance. Les excellentes librairies, les antiquaires, les marchands d'art et les restaurateurs abondent et il y a un marché aux puces le dimanche. Via del Monte, la synagogue des migrants abrite un musée juif, dirigé par un rabbin de la grande synagogue et il y a une école juive à côté. Ici et là, cependant, des rues médiévales abandonnées subsistent, dans l'attente de la démolition, et leurs hautes maisons vides à volets clos, leurs lampes, chaînes, cadenas et chats errants rappellent des époques plus cruelles. L'autre jour encore, dans le même quartier du ghetto, j'ai vu trois musiciens ambulants en loques chassés par la police et, en les regardant fermer leurs étuis, fourrer leurs instruments sous le bras et partir d'un pas traînant vers le front de mer, je songeai qu'ils ressemblaient vraiment aux malheureux Juifs d'antan poussés comme du bétail dans les wagons.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Née en 1926, Jan Morris est l'un des plus célèbres écrivains de voyage de langue anglaise. Elle est l'auteur de Pax Britannica, une histoire de l'empire britannique, et de délicats portraits de Venise, Trieste, Oxford, New York ou Hong Kong. Elle vécut et écrivit sous son nom James Morris jusqu'en 1972, année où elle a changé de sexe. -
Comment les habitants de Chypre vivent-ils la division de leur île entre Grèce et Turquie?
Un territoire en guerre et en quête de paix : voici l'incontournable réalité de Chypre, cette île d'Aphrodite blessée au coeur par l'invasion turque de 1974, qui la divise encore aujourd'hui. La beauté de ses sites balnéaires, la grandeur de ses monuments et les trésors de son passé ne peuvent masquer cette balafre qui ronge ses habitants de part et d'autre de cette terre aux croisées de l'Europe et de l'Orient.
Chypre est le fruit d'une histoire mêlée, dominée par son héritage grec. Cette île dont la pointe vise le Proche-Orient, telle une lance posée sur la Méditerranée, fut toujours convoitée. Les Chypriotes sont par essence des survivants, habitués à vivre à la marge de l'Europe.
Ce petit livre n'est pas un guide. Il est un moment de vérité. Une tentative de raconter la souffrance d'un peuple sans cesser, jamais, d'entrevoir la lueur d'un avenir réconcilié.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Sevgul Uludag (Le nationalisme nous empêche d'être Chypriote), Nikos Trimikliotis (Nous sommes de plus en plus nombreux à croire en une fédération) et Andreas Hatzikiriakos (Chypre appartient bien à deux mondes et depuis longtemps).
Une plongée dans le riche héritage multiculturel de Chypre, la souffrance d'un pays divisé, l'intimité et les espoirs de son peuple.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Journaliste franco-grecque, Angélique Kourounis est correspondante permanente à Athènes pour Radio France, la Radio Suisse Romande, Charlie Hebdo et La Libre Belgique. Chypre a toujours été pour elle une odyssée. Y revenir est un plaisir qu'elle partage formidablement. -
Au début des années 1970, Alex Kerr, jeune étudiant américain, acquiert une maison abandonnée, plusieurs fois centenaire, sur l'île japonaise de Shikoku. Ce sera le point de départ d'une vie d'écrivain, d'antiquaire, d'expert érudit et passionné du Japon.
Écrit à l'origine en japonais, ce récit enchanteur y suit les pérégrinations de l'auteur pendant une trentaine d'années.
Un plongeon, suave ou déroutant, dans l'architecture, les arts traditionnels, la calligraphie, le théâtre kabuki, l'histoire et la vie contemporaine de l'archipel nippon, des vallées reculées aux grandes métropoles modernes. Le pays du soleil levant jetait alors les derniers reflets de sa nature luxuriante et de campagnes préservées.
Nostalgique de ce monde perdu, critique de la quête effrénée de modernité, si destructrice du patrimoine culturel et naturel, Alex Kerr continue pourtant d'aimer le Japon de tout son être. Ce livre annonce sa perpétuelle renaissance.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1952 aux États-Unis, Alex Kerr est un spécialiste des arts et des cultures d'Asie orientale. Conférencier et antiquaire, il est un infatigable conservateur des arts traditionnels du Japon. Japon perdu est son premier livre, écrit originellement en japonais et lauréat du prix Shincho Gakugei en 1994. -
Parce que pour connaître les peuples, il faut d'abord les comprendre
Protégés de la mer du Nord par un rempart de dunes et de digues, les Néerlandais veillent sur leurs polders. Ils ont même fini par assimiler leur pays, le « modèle » qu'il incarne, à cette organisation méticuleuse de la terre.
Cette lutte acharnée contre les eaux, menée depuis des siècles, a forgé l'âme d'un peuple fier de ses racines mais le regard résolument tourné vers le large. Son attachement profond à la collectivité, sa tolérance soigneusement orchestrée et un solide esprit d'entreprise forgent la nation et lient ses membres.
Du Siècle d'Or à la modernité de Rotterdam, en passant par le « magasin général » qu'est Amsterdam et la « ceinture de la Bible », bastion conservateur qui traverse le pays de part en part, ce livre propose quelques pistes pour découvrir les passions néerlandaises. Et mieux les comprendre. Au fil de ce voyage, c'est un pays fait de paradoxes et de surprises qui apparaît, qui n'échappe pas aux tourments identitaires et quêtes de valeurs contemporaines.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Philippe Noble et Désirée Schyns (Les paradoxes, les Néerlandais n'y échappent pas) et Geert Mak (La république du roi).
Un voyage historique, culturel et politique qui permet de mieux connaître les passions néerlandaises. Et donc mieux les comprendre.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "[...] Belle et utile collection petit format chez Nevicata, dont chaque opuscule est dédié à un pays en particulier. Non pas un guide de voyage classique, mais, comme le dit le père de la collection, un «décodeur» des mentalités profondes et de la culture. Des journalistes, excellents connaisseurs des lieux, ont été sollicités [...]. A chaque fois, un récit personnel et cultivé du pays suivi de trois entretiens avec des experts locaux. - Le Temps
- "Comment se familiariser avec "l'âme" d'un pays pour dépasser les clichés et déceler ce qu'il y a de juste dans les images, l'héritage historique, les traditions ? Une démarche d'enquête journalistique au service d'un authentique récit de voyage : le livre-compagnon idéal des guides factuels, le roman-vrai des pays et des villes que l'on s'apprête à découvrir." - Librairie Sciences Po
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gerald de Hemptinne a été correspondant aux Pays-Bas pour l'Agence France-Presse et La Libre Belgique (Bruxelles) pendant près de dix ans. De cette immersion, il a gardé un profond attachement pour le pays et ses habitants.
EXTRAIT
Les Pays-Bas, un pays pas très grand et en apparence plutôt fragile, avec ses pieds dans l'eau, comme les châteaux de sable que construisent les enfants sur la plage pour barrer la route à la marée. Une langue, le néerlandais, presque confidentielle : 26 millions de locuteurs répartis sur les Pays-Bas, la Flandre, le Suriname et quelques îles des Antilles, pas grand-chose comparé à l'anglais, l'espagnol ou le chinois. Pourtant, la perspective des siècles - particulièrement le dix-septième, le Siècle d'or - témoigne d'une culture et d'une économie dont l'envergure dépasse de loin les frontières du pays. À la stupéfaction générale, le populisme, l'euroscepticisme et même le repli identitaire n'ont pas épargné ce peuple réputé ouvert sur le monde. Deux assassinats politiques retentissants l'ont ébranlé à l'aube des années 2000.
Les Pays-Bas ont longtemps fait office de « laboratoire social » du monde et tiraient une étrange fierté d'être systématiquement « le premier » : le premier à ouvrir le mariage civil aux homosexuels, à dépénaliser les drogues douces et l'euthanasie, à légaliser la prostitution et l'avortement... À un tel point que l'on peut se demander si forcer les frontières de l'éthique était pour les Néerlandais un but en soi. -
Un livre qui parle de notre langue et de la manière dont elle unit les peuples !
L'âme d'une langue n'est pas qu'une affaire de mots. Elle est aussi l'affaire de tous ceux qui l'emploient, la parlent, l'écrivent et construisent son univers linguistique si singulier. L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui regroupe 88 États et gouvernements, membres ou observateurs, est au service de la vaste communauté d'acteurs ayant le français en partage. Son 50e anniversaire, en cette année 2020, est donc l'occasion de redire combien ce lien qui nous unit est fort. De l'Afrique à l'Europe en passant par l'Asie et l'Amérique latine, la langue française a tissé entre nous des liens profonds, hérités de notre histoire commune, même lorsque celle-ci est douloureuse, et toujours fécondés par la modernité. Ce petit livre ne prétend pas tout dire de l'âme de
la langue française. Il est écrit avec le coeur et dit la passion que nourrissent les écrivains et les artistes pour ces mots qui les ont, tous, rendus plus grands et leur permettent d'écouter battre le pouls des peuples. Un récit de Jean-Marie Gustave Le Clézio, suivi d'entretiens avec Barbara Cassin, Dorcy Rugamba, Fawzia Zouari, Rithy Panh et Simon Njami.
Découvrez un essai du Prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio sur l'âme de la langue française, suivi d'entretiens avec des experts de la langue.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Marie Gustave Le Clezio, prix Nobel de littérature, est l'un des auteurs phares de la Francophonie et membre du jury du Prix des Cinq Continents, créé en 2001 par l'Organisation internationale de la Francophonie. -
Parce que pour connaître les peuples, il faut d'abord les comprendre
Le Vietnam n'est pas une guerre. C'est un pays, un peuple, une histoire, une culture façonnés par l'empreinte d'une relation unique avec l'immense Chine voisine. Une terre d'eau, de montagnes et de jungle où l'insubmersible côtoie l'éphèmère, où l'on s'asseoit le long des rues, sur de petits tabourets devenus, au fil de l'histoire, les attributs d'une volonté farouche.
C'est ce Vietnam-passion, ce roman d'un pays envoûtant, où la France coloniale a laissé sa marque, que l'on retrouve au fil de ces pages, conté d'une plume intime et subtile. Du fracas des combats à la ruée vers le profit dont la paix a accouché sous la férule d'un parti communiste arrimé aux commandes, c'est le quotidien d'un pays et d'une population que l'on découvre.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il porte en lui la marque des passions et des luttes vietnamiennes. Avec, au fil des pages, cette tendresse et ce goût du Vietnam qui nous permet de mieux les comprendre.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Bui Trân Phuong (Pour produire des fruits, l'arbre ne doit pas ignorer ses racines) et Nguyên Quang Dy (Seule issue possible: sortir de l'orbite chinoise).
Un voyage politique, historique et culturel pour mieux connaître les passions vietnamiennes.
EXTRAIT
Toutefois, ce qui continue de me fasciner le plus chez les Vietnamiens est leur capacité à rebondir, à reprendre leur élan, à relancer la vie, à se battre pour de meilleurs lendemains. Le Vietnam n'est pas le pays des ambitions démesurées. C'est celui de grandes résistances et, dans l'intervalle, quand la pression s'évanouit, de relâchements impressionnants. On ne fait pas faire aux Vietnamiens ce qu'ils ne veulent pas. Mais, une fois la tension dissipée, leur quotidien est à la fois fait de petites choses - des rois de la bricole, aux objectifs mesurés - et d'une volonté de s'améliorer, de se dépasser, d'aménager le futur de leurs enfants.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
[...] Belle et utile collection petit format chez Nevicata, dont chaque opuscule est dédié à un pays en particulier. Non pas un guide de voyage classique, mais, comme le dit le père de la collection, un «décodeur» des mentalités profondes et de la culture. Des journalistes, excellents connaisseurs des lieux, ont été sollicités [...]. À chaque fois, un récit personnel et cultivé du pays suivi de trois entretiens avec des experts locaux. - Le Temps
Comment se familiariser avec "l'âme" d'un pays pour dépasser les clichés et déceler ce qu'il y a de juste dans les images, l'héritage historique, les traditions ? Une démarche d'enquête journalistique au service d'un authentique récit de voyage : le livre-compagnon idéal des guides factuels, le roman-vrai des pays et des villes que l'on s'apprête à découvrir. - Librairie Sciences Po
Magnifique petit ouvrage à la mise en page subtile qui fait le tour du Vietnam d'aujourd'hui, répondant aux questions du curieux sur ce pays encore mal compris et étonnant à plus d'un titre. - AAFV
À PROPOS DE L'AUTEUR
Spécialiste reconnu de l'Asie, ancien correspondant du Monde à Bangkok, prix Albert-Londres, Jean-Claude Pomonti est l'un des meilleurs connaisseurs de ce « dragon » asiatique dont il suit, depuis des décennies, les moindres convulsions. -
ÀUn voyage spirituel et littéraire au coeur de la vie monastique
Dans cet ouvrage maintes fois réédité, Patrick Leigh Fermor se penche sur le monachisme chrétien, d'abord chez les bénédictins de l'abbaye de Saint-Wandrille, dans le Pays de Caux, chez qui il fit de nombreuses retraites à partir de 1948. Puis il nous parle de Solesmes, dans la Sarthe, et des cisterciens de la Grande Trappe, dans l'Orne. Enfin, un dernier chapitre est dévolu aux origines du monachisme oriental en Cappadoce et à ses monastères rupestres autour de la figure de saint Basile. Ce court récit intéresse donc particulièrement le monachisme français. Dans sa prose inimitable et raffinée, le grand écrivain a su exprimer l'essentiel du sujet - bien qu'il s'en défende modestement - au point que ce livre a suscité nombre de vocations, à Saint-Wandrille et ailleurs. Patrick Leigh Fermor avait une tendresse particulière pour cet ouvrage, sans équivalent dans la production éditoriale hier ou aujourd'hui, et considéré par beaucoup comme la quintessence de son oeuvre.
Plongez-vous dans le monachisme français avec ce livre qui a suscité bien des vocations !
EXTRAIT
Non sans curiosité et appréhension, je gravissais la colline depuis la route Rouen-Yvetot vers l'abbaye de Saint-Wandrille. J'avais passé une nuit abominable à Rouen, dans un petit hôtel près de la gare, où un cortège de cauchemars était ponctué du bruit des trains arrivant et partant dans le fracas, les sifflements, lâchers de vapeur et de fumée qui, après une semaine de noctambulisme parisien, avaient fait de ma nuit une agonie poignante, apparemment interminable. Les méandres brumeux de la Seine inférieure eux-mêmes, les grasses prairies vertes et les files indiennes de peupliers que l'autocar avait traversés le lendemain matin, n'avaient pu dissiper mon humeur apathique et déprimée ; à présent, en montant la route chaude entre les bois de la fin d'été, je me demandais s'il ne valait pas mieux abandonner mon projet. Ce que je redoutais presque plus que le succès, c'était un échec immédiat.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Un compagnon sans égal, libre de tout horaire ou convention, d'une curiosité et d'un enthousiasme inlassables.- New York Times
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Leigh Fermor (1915-2011) est un écrivain et voyageur anglais, ancien officier des Services spéciaux de l'armée britannique en Crète durant la Seconde Guerre mondiale. En dehors de ses voyages, il partagea sa vie entre la Grèce et l'Angleterre. -
En 1965, quatre jeunes étudiants de Harvard se lancent à l'assaut du spectaculaire mont Huntington, décrit comme le joyau caché de l'Alaska et l'une des plus belles montagnes au monde. Leur objectif est de tenter ce qui paraissait jusqu'alors impossible car beaucoup trop dangereux : gravir une véritable grande paroi en Alaska. La Montagne de ma peur est le récit de cette ascension par l'un des quatre membres de l'expédition. Mais il raconte aussi comment une aventure merveilleuse peut soudainement basculer dans la tragédie et le désespoir par la disparition d'un de ses membres.
Paru en 1969, La Montagne de ma peur est le premier livre de David Roberts. Il s'y révèle un superbe écrivain, subtil et d'une honnêteté sans faille, qui tente de comprendre ce qui pousse des hommes à gravir des montagnes, parfois au péril de leur vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
David Roberts (1951-2021) est un écrivain et alpiniste américain originaire du Colorado. Il est l'un des très rares alpinistes de haut niveau à être considéré comme un grand écrivain - et inversement. Professeur de littérature à l'université, auteur d'exploits remarqués en montagne, il a eu une influence considérable sur la littérature de montagne. « La Montagne de ma peur » est considéré comme son meilleur livre. -
Aux confins de la terre ; une vie en Terre de Feu (1874-1910)
Esteban lucas Bridges
- Nevicata
- 3 Décembre 2020
- 9782512010999
Découvrez la fabuleuse et incroyable histoire de Lucas Bridge, né et élevé au milieu d'un peuple indien aujourd'hui disparu !
Un immense enthousiasme accueillit la parution en 1948 d'Aux Confins de la Terre, cette oeuvre unique sur la lointaine Terre de Feu, qui relate « plus de récits étonnants que cent romans » et s'est imposée comme l'incontournable référence littéraire sur ces régions du bout du monde.
Lucas Bridges naît en 1874 à Ushuaia, où sa famille vient de s'établir. Une région sauvage, alors grandement inexplorée. Il grandit parmi les Indiens Yaghans de la côte, apprenant leur langue et leurs usages. Plus tard, il entre en contact avec la tribu redoutée des Onas, devient leur compagnon de chasse et, fait unique, est initié comme guerrier. Le récit de ses aventures avec ses compagnons indiens est le témoignage inestimable d'un monde disparu. À coup sûr, la prédiction du New York Times lors de la parution de ce livre est encore d'actualité : « Aux Confins de la Terre trouvera sans aucun doute sa place au panthéon de plusieurs domaines de la littérature : aventure, anthropologie et histoire frontalière ».
Une nouvelle édition de ce chef-d'oeuvre de la littérature de voyage et d'aventure !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Fils du missionnaire Thomas Bridges qui fut le premier Européen à s'établir à Ushuaia en Terre de Feu, E. Lucas Bridges (1874-1949) vécut plus de quarante ans dans les montagnes et forêts sauvages du Sud de l'Argentine. Il est la seule personne à avoir vécu parmi les Indiens fuégiens et à avoir écrit sur leur monde aujourd'hui disparu. -
Défonce verticale ; confessions d'une légende de l'escalade
Jim Bridwell
- Nevicata
- 16 Août 2016
- 9782511040874
« Aucun grimpeur de rocher n'a été aussi visionnaire, hardi et inébranlable. Ou ne s'est fait autant plaisir. »
Californie, années 70. L'escalade libre est en plein essor et s'imprègne des idéaux de la culture hippie, baignée de rock et de substances illicites.
À la croisée de ces mondes, Jim Bridwell déboule au Yosemite et révolutionne l'escalade de grandes parois. Son ascension en un jour de l'immense face du Nose, en 1975, marque l'histoire de l'escalade libre. Ses exploits en Patagonie et en Alaska le font entrer dans la légende mondiale de l'alpinisme.
La marque de Bridwell, c'est une quête d'aventure et un style audacieux qui lui ont permis de réussir là où d'autres avaient échoué. Faire la seconde ascension d'une voie Bridwell était souvent plus recherché par les grimpeurs que réaliser une véritable première.
Un récit intense et haut en couleur, à l'image d'un homme passionné et attachant. Reinhold Messner dit de lui qu'il est bien plus qu'un grimpeur de l'extrême. « C'est un homme sauvage, qui nous raconte enfin sa vie de sauvage. »
Un roman de faits réels captivant qui nous entraîne à l'aventure !
EXTRAIT
Un avion. Oui, c'était un avion à réaction, j'en étais sûr. Le roulement sourd était légèrement différent, mais à peine, de celui des avalanches que l'on entendait dégringoler autour de nous et dont je venais de voir certaines se décrocher et glisser de leur base comme de gigantesques langues de neige pulvérulente. L'avion allait probablement vers Oslo ou ses environs, et arriverait au matin, ou peut-être le soir. Impossible d'être plus précis, les avions à réaction sont comme ça : vous n'êtes jamais sûr de l'heure qu'il est. Je commençais à élaborer des théories vertigineuses sur les relations espace/temps lorsque je m'interrompis brusquement en réalisant que ce que je voyais, neuf cents mètres plus bas, c'était notre tente. Une spacieuse tente dôme qui ressemblait au paradis. Et nous, nous étions en enfer.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jim Bridwell (1944) est un grimpeur et alpiniste américain, figure marquante depuis les années 1960 de l'escalade dans la vallée du Yosemite, où il a ouvert une centaine de voies. Son influence s'exerça également par ses techiques d'escalade audacieuses et innovantes. Il réside actuellement en Californie. -
L'épopée mémorable de deux jeunes alpinistes.
Au printemps 1909, deux jeunes alpinistes - l'un Norvégien, l'autre Australien - rêvent d'une expédition en Himalaya. Pour s'y préparer, ils recherchent une région de montagnes vraiment reculées, comme on les trouve en Asie. La Corse leur semble tout indiquée. La décision est prise de profiter de leurs vacances de Pâques. Sommairement équipés, ils s'embarquent pour l'île de Beauté. De péripéties hilarantes en imprévus cocasses, voici le récit de leur équipée mémorable au coeur du maquis et sur les hautes crêtes de Corse. Un indémodable classique de la littérature norvégienne et un régal d'humour britannique, traduit ici pour la première fois en français !
Découvrez un indémodable classique de la littérature norvégienne et un régal d'humour britannique, traduit ici pour la première fois en français !
EXTRAIT
Après une fouille minutieuse de l'établissement, on finit par retrouver l'objet de nos désirs dans une pièce du sous-sol, sous la forme d'un grand baquet en zinc, rempli d'une quantité phénoménale de détritus divers, et dont une chatte au caractère exécrable s'était approprié une partie, pour en faire une litière à l'usage de ses six chatons. Nous nous montrâmes inflexibles quant à notre désir de propreté et, sous la férule énergique de George, le baquet fut débarrassé de ses détritus et de ses chats, transporté dans notre chambre commune et installé en son milieu. Puis nous mîmes les femmes au travail, pour apporter de l'eau chaude dans de gros récipients, si bien qu'avant le dîner - consommé avec modération et en prenant cette fois tout notre temps, instruits par notre expérience de la veille - nous étions baignés et rasés de près.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alf B. Bryn (1889-1949) est un ingénieur, alpiniste et écrivain norvégien, connu à la fois pour ses exploits alpins et ses romans policiers. Cimes et Bandits est son livre le plus célèbre, réédité sans interruption en Norvège depuis sa première parution en 1943. -
Le vol d'Icare ; voyages en Grèce pendant une guerre civile
Kevin Andrews
- Nevicata
- 24 Avril 2019
- 9782512010326
Découvrez la Grèce contemporaine, ravagée par l'occupation allemande et la guerre civile entre collabos et communistes.
Le Vol d'Icare est le récit de la découverte, au lendemain de la guerre, d'un pays mythique par Kevin Andrews, un jeune Américain étudiant en archéologie. En 1947, la Grèce reste littéralement ravagée par l'occupation allemande et surtout la guerre civile, entre collabos et communistes, dont les flammes ne sont pas éteintes. Bien vite l'auteur se passionne pour la Grèce contemporaine, noue des amitiés intenses dans tous les camps, parmi les gens les plus simples, les bergers, les paysans et leurs familles. Il sillonne le Péloponnèse, d'une forteresse médiévale à l'autre, nous offrant la peinture d'une terre et d'un monde âpres, une galerie d'êtres d'un stoïcisme inouï et d'une pauvreté absolue. C'est pour le jeune helléniste la découverte d'un monde essentiel, souvent tragique, toujours poétique. Son livre, qui tient du récit de voyage, de l'observation ethnologique et politique, ainsi que de l'autobiographie, reste un chef-d'oeuvre.
Découvrez la peinture d'un pays mythique, aujourd'hui rongé par la pauvreté et le stoïcisme. Un récit de voyage qui vous fera suivre la découverte de la Grèce au lendemain de la guerre dans les années 1950, par Kevin Andrews, un jeune Américain étudiant en archéologie.
EXTRAIT
Une fois ressortis avec nos bagages, Phrangisko déclara :
- Tu n'as pas l'habitude de nos routes.
Et il loua un âne dont la selle ressemblait à un berceau ou un cageot renversé, où il me montra comment sauter à reculons pour m'y installer sur le flanc.
Lui, il marchait - derrière, muni d'un bâton et d'une mystérieuse litanie de yaps et d'imprécations - par des venelles bleues jusqu'au sentier principal : une sente étroite entre des murs, un bon mètre sous le niveau des champs, où l'animal déposait un friselis précis de sabots comme des notes ornées sur un pavement de blocs de marbre grossiers, aux arêtes vives et d'une éclatante blancheur au soleil, veinés du rouge d'une terre antique. Devant et derrière nous, la terre brune s'évasait vers des hauteurs nues et calcaires, vers une grande montagne piquetée des taches scintillantes de chapelles, de fermes, de fouloirs ouverts vers le ciel.
Dans le lit d'un torrent, à mi-chemin du coeur de l'île, des roseaux crépitaient, hauts de six mètres et plus. Là-bas se trouvaient trois maisons aux toits en terrasses de terre sèche, à peu près dépourvues de fenêtres, de portes, de végétation, d'ombrage ou de sentier entre elles.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1924, Kevin Andrews est un écrivain et archéologue américain qui a voué pendant toute sa vie une passion pour la Grèce, où il débarqua en 1947 pour terminer ses études. Son périple dans le Péloponnèse, en pleine guerre civile, est raconté dans son livre Le Vol d'Icare, paru en 1959. -
Une légendaire chronique de la Patagonie sauvage au tournant du siècle.
Né au Danemark, Andreas Madsen a tout juste vingt ans lorsque, fuyant la misère, il débarque à Buenos Aires en 1901. Il gagne alors la lointaine Patagonie, à l'époque encore peu explorée. Sa vie sera dès lors celle d'un pionnier du grand Sud, faite de longues chevauchées dans les immensités désertiques, de dur labeur dans les estancias et de mémorables aventures dignes du Far West, courant mille dangers sous le vent des Andes. Voici le récit d'une vie hors du commun, empreinte de philosophie et contée avec simplicité et humour. Installé au pied du célèbre Mont Fitzroy, Andreas Madsen deviendra le "patriarche" de ce coin reculé des confi ns du monde, aujourd'hui prisé pour sa beauté grandiose et heureusement préservé.
Découvrez le récit d'une vie de pionnier du grand Sud, faite de longues chevauchées, de dur labeur et de mémorables aventures !
EXTRAIT
Nous avons alors commencé une course contre le vent. Nous n'avions plus que 4 km à parcourir. Nous étions encore au calme, mais nous apercevions les crêtes blanches des déferlantes qui s'approchaient. Nous ne nous hasardions pas à maintenir l'embarcation trop près de la plage dans la crainte qu'elle ne se brisât. Pour finir, nous relâchâmes la corde de débardage, nous attachâmes les chevaux pour venir les chercher plus tard et nous rembarquâmes. Nous nous mîmes à ramer de toutes nos forces, il ne manquait plus que 2 km. La tourmente nous rattrapa à quelque cent mètres de la plage et elle nous recouvrit de sable, d'herbes de pâturage et de petits arbustes... venus d'un kilomètre plus loin. Par deux fois le bateau fut presque complètement rempli d'eau quand la corde de débardage se tendit. Comme toujours, Alfred était au gouvernail, qu'il gardait fermement sous son bras gauche tandis que son bras droit tenait, en l'air, une hache bien aiguisée. Brodersen, Hans et moi, nous ramions ou nous reculions en fonction de la tension de la corde de débardage. Les déferlantes étaient chaque fois plus hautes. Soudain en arriva une énorme.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Andreas Madsen (1881-1965) est né dans le Jutland, au Danemark. Il s'établit au sud de la Patagonie argentine en 1903 et y vivra jusqu'à la fin de ses jours. Paru en 1948, son récit La Patagonie autrefois est une chronique attachante de ses années de pionnier. -
Plongez-vous dans le récit d'une relation fascinante et ambiguë entretenue par André Malraux avec l'Afghanistan.
La curiosité intellectuelle d'André Malraux a toujours été aimantée par l'Afghanistan et ses abords. Mais pour ardente et consacrée qu'elle soit par la « beauté suprême » du Gandhâra, la relation de Malraux avec l'Afghanistan est encombrée de fausses pistes, d'outrances et d'occasions manquées, comme s'il avait eu des comptes à régler avec ce pays qu'il qualifia de «fantomatique et absurde».
Ce livre s'attache à éclairer ce « mystère afghan » de Malraux en remontant le fil de sa vie : ses visites de jeunesse au musée Guimet, la préparation de l'équipée au temple de Banteay Srei, son voyage à Kaboul avec son épouse Clara à l'été 1930, ses initiatives de ministre chargé des Affaires culturelles.
« À Kaboul rêvait mon père » écrit Malraux dans les Antimémoires. C'est à ce voyage dans l'intime enfoui qu'invite cette traversée du siècle, confrontée aux tourments du monde.
Un périple captivant à travers l'Afghanistan des années 1930, un épisode peu connu de la vie de Malraux.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Régis Koetschet, ancien diplomate, a été ambassadeur de France à Kaboul de 2005 à 2008. Il a gardé un fort engagement envers les populations d'Afghanistan comme membre du conseil d'administration de l'association Amitié franco-afghane (AFRANE) et contributeur régulier de sa revue Les Nouvelles d'Afghanistan. -
Parce que pour connaître les peuples, il faut d'abord les comprendre
Comment être Russe aujourd'hui ? Et comment comprendre une Russie sur laquelle semblent déferler de bien mauvais vents nationalistes ? La meilleure des réponses est d'arpenter son immense territoire, de recueillir les témoignages et de reconstituer, au coin d'un feu réconfortant dans les neiges et le froid de l'hiver, l'histoire extraordinairement tragique de ce grand pays.
Il faut redécouvrir la Russie, marquée de façon indélébile par son immensité géographique. Il faut se glisser dans la tête de ses habitants, sortis à la fois si traumatisés et si fiers de tant de convulsions historiques. La superbe langue de Pouchkine déroule, insatiable, des récits à vous couper le souffle que seuls les toasts portés avec vos petits verres remplis de vodka vous permettront de digérer. Laissez-vous emporter par cette terre d'aventure animée d'une inextinguible soif spirituelle et si riche en drames, en émotions, en grand espaces.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il raconte le glacis impérial russe, des portes de l'Europe aux marches de l'Asie. Un voyage amoureux mais lucide dans une Russie toujours à la recherche de son grand dessein.
Un voyage historique, culturel et linguistique pour mieux connaître les passions russes. Et donc mieux les comprendre.
EXTRAIT Bien des années plus tard, une image remonte dans ma mémoire, aussi vivante que si tout cela était arrivé hier. Chaque fois que je retrouve les trottoirs d'une grande ville russe en hiver, le même souvenir m'assaille. Chaque fois que je hume l'air froid à pleins poumons, que mes yeux sont attirés par la démarche raffinée de jeunes femmes emmitouflées dans de tendres fourrures sibériennes ou que mes narines sont chatouillées, sur l'escalator d'une station de métro, par les effluves de graisse à moteur typique des chemins de fer russes, c'est ce premier hiver en Russie qui renaît.Décembre 1991 : j'arrive en Union soviétique pour effectuer un séjour linguistique dans le terrible hiver russe. La famille qui me reçoit a organisé une petite fête en mon honneur pour la Noël catholique, qui se célèbre quinze jours avant la Nativité orthodoxe russe. L'appartement, d'une seule pièce, à la fois chambre à coucher, salon et salle à manger, suffoque sous une épaisse fumée de tabac. Le gel glace les vitres. Les premiers toasts commencent à réchauffer les estomacs et les coeurs. Et voilà qu'apparaît, sur l'écran de la télévision posée dans un coin de la pièce, le visage contracté du président de l'URSS... qui annonce la dissolution de la grande Union.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
[...] Belle et utile collection petit format chez Nevicata, dont chaque opuscule est dédié à un pays en particulier. Non pas un guide de voyage classique, mais, comme le dit le père de la collection, un «décodeur» des mentalités profondes et de la culture. Des journalistes, excellents connaisseurs des lieux, ont été sollicités [...]. À chaque fois, un récit personnel et cultivé du pays suivi de trois entretiens avec des experts locaux. - Le Temps
Comment se familiariser avec "l'âme" d'un pays pour dépasser les clichés et déceler ce qu'il y a de juste dans les images, l'héritage historique, les traditions ? Une démarche d'enquête journalistique au service d'un authentique récit de voyage : le livre-compagnon idéal des guides factuels, le roman-vrai des pays et des villes que l'on s'apprête à découvrir. - Librairie Sciences Po
À PROPOS DE L'AUTEUR
Analyste politique et spécialiste de questions humanitaires, Alain Délétroz travaille en Russie et dans l'espace ex-Soviétique depuis plus de vingt ans. Sa passion russe a, toujours, guidé son écriture. -
Une tournée historique du sultan aux confins du grand désert d'Arabie.
En 1955, les vents du changement commençaient à souffler sur les montagnes et déserts du sultanat d'Oman. Les effluves troublants du pétrole promettaient de bouleverser cet État encore médiéval. Les rumeurs de révolte se mélaient aux intrigues de puissances étrangères. Pour le sultan, il était temps d'agir.
Appuyé par les Britanniques, à l'époque encore influents, le souverain entreprit une grande tournée jusqu'aux coins les plus reculés de son royaume afin d'y affirmer son autorité. L'expédition quitta un beau matin la ville côtière de Salala en direction de Mascate, la capitale du Nord. Le voyage était historique, jamais le sultan n'avait parcouru l'intérieur de son pays.
Ce fut probablement la dernière traversée « classique » du grand désert avant la révolution du pétrole - et la première en véhicule motorisé. Le sultan invita Jan Morris, alors journaliste au Times, à l'accompagner comme observateur.
Le récit de cette aventure royale, tout en finesse et non dénué d'humour, est une ode à un monde disparu.
EXTRAIT
Nous ne nous arrêtions pas pour manger, ni vérifier nos pneus, ni nous allonger à l'ombre de nos camions, comme font les soldats ou les camionneurs, mais à midi, le convoi faisait halte pour les prières. Alors toute la compagnie, sauf peut-être de rares domestiques profanes et impénitents, s'égaillait discrètement dans le désert, accomplissait d'abord ses ablutions puis ses dévotions : les Noirs dans leurs chandails bleus ; les Bédouins, qui déposaient leurs fusils à côté d'eux, dans leurs belles robes amples ; le cadi, avec un craquement audible de ses os ; le sultan, à présent vêtu d'une robe couleur fauve pour le voyage. C'était un spectacle émouvant, me disais-je, de les voir ponctuer le désert autour de nous, bleus, noirs, bruns et blancs, se prosterner au soleil avec les mouvements souples et gracieux que l'islam exige du fidèle ; quand le klaxon du sultan sonnait au loin, c'était drôle de les voir revenir en hâte et sauter dans les camions, dans une diversité si effrénée de costumes, souvent gênants, les cheiks de Yal Wahiba toujours bons derniers, qui allaient en trottinant, vifs et saccadés, comme de superbes gros oiseaux.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Née en 1926, Jan Morris est l'un des plus célèbres écrivains de voyage de langue anglaise. Elle est l'auteur de Pax Britannica, une histoire de l'empire britannique, et de délicats portraits de Venise, Trieste, Oxford, New York ou Hong Kong. Elle vécut et écrivit sous son nom James Morris jusqu'en 1972, année où elle a changé de sexe. -
Parce que pour connaître les peuples, il faut d'abord les comprendre
Il était une fois une de ces jeunes nations nées de l'éclatement sanglant de l'ex-Yougoslavie. Un pays dont les racines puisent dans les tréfonds de l'Empire austro-hongrois et auquel ses dirigeants successifs n'ont cessé de promettre un avenir radieux.
La Croatie a tant à offrir. Destination de villégiature prisée des touristes, elle reste l'un des poumons de cette Mitteleuropa qui inspira tant d'écrivains et de peintres. Mais voilà : renaître après la guerre d'indépendance puis rejoindre l'Union européenne ne s'est pas fait sans compromis. C'est ce morceau d'histoire que ce récit plein d'humanité s'efforce de raconter.
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Écrit par un grand reporter, vétéran du tragique conflit des Balkans, il lève le voile sur ce que la propagande nationaliste occulte et sur ce que la volonté de convergence européenne néglige.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Slavko Goldstein (1941, l'année la plus tragique), Zarko Puhovski (Notre système politique bloque le désir de changement exprimé par le bas) et Snjezana Banovic (La crise, une chance de forger une culture postmoderne en Croatie).
Un voyage-confession pour mieux cerner ce qu'être Croate veut dire aujourd'hui. Et donc mieux le comprendre
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "(...) Belle et utile collection petit format chez Nevicata, dont chaque opuscule est dédié à un pays en particulier. Non pas un guide de voyage classique, mais, comme le dit le père de la collection, un «décodeur» des mentalités profondes et de la culture. Des journalistes, excellents connaisseurs des lieux, ont été sollicités (...). A chaque fois, un récit personnel et cultivé du pays suivi de trois entretiens avec des experts locaux. - Le Temps
- "Comment se familiariser avec "l'âme" d'un pays pour dépasser les clichés et déceler ce qu'il y a de juste dans les images, l'héritage historique, les traditions ? Une démarche d'enquête journalistique au service d'un authentique récit de voyage : le livre-compagnon idéal des guides factuels, le roman-vrai des pays et des villes que l'on s'apprête à découvrir." - Librairie Sciences Po
À PROPOS DE L'AUTEUR
Grand reporter au quotidien français La Croix, spécialiste des questions internationales, François d'Alançon a notamment couvert les Balkans, un autre visage de l'Europe qui l'a toujours captivé.