Gothic art finds its roots in the powerful architecture of the cathedrals of northern France. It is a medieval art movement that evolved throughout Europe over more than 200 years.
Leaving curved Roman forms behind, the architects started using flying buttresses and pointed arches to open up cathedrals to daylight. A period of great economic and social change, the Gothic era also saw the development of a new iconography celebrating the Holy Mary - in drastic contrast to the fearful themes of dark Roman times. Full of rich changes in all of the various art forms (architecture, sculpture, painting, etc.), Gothic art paved the way for the Italian Renaissance and International Gothic movement.
La période de la Renaissance débute en Italie à la fin du XIVe siècle et s'étend sur tout le continent européen jusqu'à la seconde moitié du XVIe siècle. La redécouverte des splendeurs de la Grèce et de la Rome antique marque les débuts d'une « renaissance » des arts, en rupture avec les dogmes du Moyen Âge. Nombre d'artistes vont innover aussi bien dans les domaines de la peinture, que dans ceux de la sculpture et de l'architecture. Le réel et l'idéal, le profane et le sacré, le mouvement et la perspective constitueront les thèmes de référence, qui influenceront l'art européen pour les quatre siècles à venir.
Léonard de Vinci, Michel-Ange, Botticelli, Fra Angelico, Giorgione, Mantegna, Raphaël, Dürer et Bruegel sont au nombre de ces artistes qui apporteront une contribution décisive à l'art de la Renaissance.
Les Demoiselles d'Avignon : cinq jeunes femmes qui marquèrent à jamais l'art moderne.
Par ces visages vus à la fois de face et de profil, par ces corps anguleux dans lesquels les voluptueuses formes féminines ont disparu au profit de lignes asymétriques, Picasso révolutionna toute l'histoire de la peinture. Le cubisme naquit ainsi en 1907.
En transformant les formes naturelles en cylindres et en cubes, les peintres cubistes comme Juan Gris ou Robert Delaunay, entraînés par Braque et Picasso, imposèrent une nouvelle vision du monde, en opposition totale avec les principes des impressionnistes. Largement diffusé en Europe, le cubisme se développa rapidement en phases successives, lesquelles menèrent l'histoire de l'art à toute la richesse du XXe siècle : du Futurisme de Boccioni à l'Abstraction de Kandinsky, du Suprématisme de Malevitch au Constructivisme de Tatline.
En associant le texte fondateur de Guillaume Apollinaire à l'étude du Dr Eimert, cet ouvrage offre une nouvelle interprétation de ce moment crucial pour la modernité et permet de redécouvrir, au travers de leurs biographies, les principaux représentants du mouvement.
Terme entré dans l'usage courant au cours de la première moitié du XIXe siècle, l'art roman distingue, en histoire de l'art, la période qui s'étend entre le début du XIe siècle jusqu'à la fin du XIIe siècle. Révélant une grande diversité d'écoles régionales, chacune démontrant ses spécificités, l'art roman, dans l'architecture comme dans la sculpture, est marqué par ses formes brutes. Par sa riche iconographie, au fil d'un texte captivant, cet ouvrage nous propose de redécouvrir cet art médiéval, encore souvent trop peu considéré face à l'art gothique qui lui succéda.
Développé à travers l'Europe pendant plus de 200 ans, l'art gothique est un mouvement qui trouve ses racines dans la puissante architecture des cathédrales du nord de la France. Délaissant la rondeur romane, les architectes commencèrent à utiliser les arcs-boutants et les voûtes en berceau brisé pour ouvrir les cathédrales à la lumière. Période de bouleversements économiques et sociaux, la période gothique vit aussi le développement d'une nouvelle iconographie célébrant la Vierge, à l'opposé de la thématique terrifiante de l'époque romane. Riche de changements dans tous les domaines (architecture, sculpture, peinture, enluminure, etc.), l'art gothique s'effaça peu à peu face à la Renaissance italienne.
Les Demoiselles d'Avignon: fünf junge Damen, die die moderne Kunst für immer verändern sollten. Gesichter, die man gleichzeitig von vorn und im Profil erkennt, verwinkelte Krper, deren üppige Formen hinter asymmetrischen Linien verschwinden - mit diesem Gemälde revolutionierte Picasso die Geschichte der Malerei. 1907 war der Kubismus geboren.
Kubistische Maler wie Juan Gris und Robert Delaunay, die, inspiriert von Braque und Picasso, natürliche Formen in Würfel und Zylinder verwandelten, lieferten eine neue, in vlligem Gegensatz zum Impressionismus stehende Weltanschauung. Der Kubismus verbreitete sich schnell in Europa und entwickelte sich in verschiedenen Phasen, die der Kunstgeschichte den Reichtum des 20. Jahrhunderts schenkten: vom Futurismus Boccionis zur Abstraktion Kandinskys, vom Suprematismus Malewitschs zum Konstruktivismus Tatlins.
Durch die Verbindung der Texte von Guillaume Apollinaire und der Arbeit von Dorothea Eimert bietet dieser Text eine neue Interpretationsmglichkeit dieses ausschlaggebenden Moments in der Moderne und gibt dem Leser die Mglichkeit, die Hauptvertreter dieser Strmung kennenzulernen.
Les Demoiselles d'Avignon: five young women that changed modern art forever. Faces seen simultaneously from the front and in profile, angular bodies whose once voluptuous feminine forms disappear behind asymmetric lines - with this work, Picasso revolutionised the entire history of painting. Cubism was thus born in 1907. Transforming natural forms into cylinders and cubes, painters like Juan Gris and Robert Delaunay, led by Braque and Picasso, imposed a new vision upon the world that was in total opposition to the principles of the Impressionists. Largely diffused in Europe, Cubism developed rapidly in successive phases that brought art history to all the richness of the 20th century: from the futurism of Boccioni to the abstraction of Kandinsky, from the suprematism of Malevich to the constructivism of Tatlin.
Linking the core text of Guillaume Apollinaire with the studies of Dr. Dorothea Eimert, this work offers a new interpretation of modernity's crucial moment, and permits the reader to rediscover, through their biographies, the principal representatives of the movement.
Oscillating between the majesty of the Greco-Byzantine tradition and the modernity predicted by Giotto, Early Italian Painting addresses the first important aesthetic movement that would lead to the Renaissance, the Italian Primitives. Trying new mediums and techniques, these revolutionary artists no longer painted frescos on walls, but created the first mobile paintings on wooden panels. The faces of the figures were painted to shock the spectator in order to emphasise the divinity of the character being represented. The bright gold leafed backgrounds were used to highlight the godliness of the subject. The elegance of both line and colour were combined to reinforce specific symbolic choices. Ultimately the Early Italian artists wished to make the invisible visible. In this magnificent book, the authors emphasise the importance that the rivalry between the Sienese and Florentine schools played in the evolution of art history. The reader will discover how the sacred began to take a more human form through these forgotten masterworks, opening a discrete but definitive door through the use of anthropomorphism, a technique that would be cherished by the Renaissance.
Les Demoiselles d'Avignon: fünf junge Damen, die die moderne Kunst für immer verändern sollten. Gesichter, die man gleichzeitig von vorn und im Profil erkennt, verwinkelte Krper, deren üppige Formen hinter asymmetrischen Linien verschwinden - mit diesem Gemälde revolutionierte Picasso die Geschichte der Malerei. 1907 war der Kubismus geboren.
Kubistische Maler wie Juan Gris und Robert Delaunay, die, inspiriert von Braque und Picasso, natürliche Formen in Würfel und Zylinder verwandelten, lieferten eine neue, in vlligem Gegensatz zum Impressionismus stehende Weltanschauung. Der Kubismus verbreitete sich schnell in Europa und entwickelte sich in verschiedenen Phasen, die der Kunstgeschichte den Reichtum des 20. Jahrhunderts schenkten: vom Futurismus Boccionis zur Abstraktion Kandinskys, vom Suprematismus Malewitschs zum Konstruktivismus Tatlins.
Durch die Verbindung der Texte von Guillaume Apollinaire und der Arbeit von Dorothea Eimert bietet dieser Text eine neue Interpretationsmglichkeit dieses ausschlaggebenden Moments in der Moderne und gibt dem Leser die Mglichkeit, die Hauptvertreter dieser Strmung kennenzulernen.
Aux antipodes de l'obscurantisme médiéval, l'arrivée rapide et imprévisible de la Renaissance s'imposa en Europe du XIVe au XVIe siècle. En plaçant l'homme au centre, les acteurs de cet illustre mouvement changent radicalement leur vision au monde et réorientent leurs recherches esthétiques vers l'anatomie, la perspective et les sciences naturelles. Créateur de talents, la Renaissance a offert à l'histoire de l'art les plus grands noms tels que Botticelli, Raphaël ou Léonard de Vinci dont l'opulente productivité tapisse aujourd'hui les murs des musées du monde entier.
La peinture académique désigne la peinture créée sous l'influence de l'Académie royale de peinture et de sculpture inaugurée en 1648. Philippe de Champaigne, peintre académique majeur du XVIIe siècle français, a dispensé plusieurs conférences à ce sujet. Elles sont illustrées par de nombreuses peintures, du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle. Ces discours ont permis de fixer les canons de l'Académie, dont les caractéristiques sont la pureté, l'harmonie et la simplicité. Ces mêmes lignes directrices se retrouvent dans les pays d'Europe qui voient apparaître des Académies au cours des XVIIe et XVIIIe siècles (Académie de Saint-Luc à Rome, Royal Academy of Arts à Londres par exemple). Cette peinture atteint son paroxysme à la fin du XIXe siècle, avec les peintres dits « pompiers » qui, appliquant fidèlement les règles classiques, affrontent l'approche moderne des impressionnistes.
Le terme « Art nouveau » désigne un style décoratif et architectural qui se développe dans les années 1880-1890 en Occident. Né en réaction contre les dérives de l'industrialisation et le vide créatif qu'elle entraîne, l'Art nouveau est à l'origine d'une véritable renaissance des arts décoratifs. L'objectif premier est la création d'une nouvelle esthétique de la nature, par un retour à l'étude du motif naturel. Pour ce faire, des artistes tels que Gustav Klimt, Koloman Moser, Antoni Gaudí, Jan Toorop et William Morris privilégient la recherche technique et la nouveauté des formes.
Cette mode n'a eu de cesse, depuis son triomphe lors de l'Exposition universelle de Paris en 1900, d'inspirer les créateurs. Son successeur, l'Art déco, se développera après la première guerre mondiale.
L'avant-garde russe naît à l'aube du XXe siècle dans une Russie prérévolutionnaire.
L'effervescence intellectuelle et culturelle connaît alors son apogée : de nombreux artistes, influencés par l'art européen, se libèrent des contraintes sociales ou esthétiques héritées du passé. Ce sont ces artistes avant-gardistes qui, par leur incroyable inventivité, donnent naissance à l'art abstrait, et permettent à la culture russe d'accéder à la modernité. Les peintres Kandinsky, Malevitch, Gontcharova, Larionov et Tatline, pour ne citer que les plus connus, marqueront de leurs empreintes tout l'art du XXe siècle.
L'art naïf connaît ses premiers succès à la fin du XIXe siècle. Des « peintres du dimanche » développent avec spontanéité et simplicité une forme d'expression qui, jusqu'alors, avait peu intéressé les artistes et les critiques d'art. Influencée par les arts primitifs, la peinture naïve se distingue par la précision de ses traits, la vivacité et la gaieté de ses couleurs, ainsi que ses formes brutes, souvent élémentaires.
L'art naïf est représenté par des artistes tels qu'Henri Rousseau, Séraphine de Senlis, André Bauchant et Camille Bombois. Ce mouvement s'est également développé à l'étranger, où se sont démarqués des artistes aussi importants que Joan Miró, Guido Vedovato, Niko Pirosmani, et Ivan Generalic.
Entre 1880 et les premières années du XXe siècle, le Symbolisme voit le jour en France et en Europe. Les symbolistes, fascinés par les mythologies anciennes, tentent d'échapper au règne de la pensée rationaliste imposée par la science. Souhaitant dépasser le monde du visible et du sensible pour atteindre le monde de la pensée pure, ils flirtent constamment avec les limites de l'inconscient.
Les Français Gustave Moreau et Odilon Redon, les Belges Fernand Khnopff et Félicien Rops, les Anglais Burne-Jones et Dante Gabriel Rossetti et enfin le Hollandais Jan Toorop sont les artistes les plus représentatifs de ce courant.
« À chaque âge son art, à chaque art sa liberté. » Voila la devise de la Sécession viennoise, mouvement dissident (1892-1906), qui fut porté par une vingtaine d'artistes éclairés luttant contre l'académisme conservateur pétrifiant Vienne et tout l'empire austro-hongrois.
Courant de l'Art nouveau, la Sécession, officiellement fondée en 1897 par Klimt, Moll et Hoffmann, ne fut pas une révolution artistique anonyme parmi tant d'autres. Contestataires par essence, les sécessionnistes viennois ont peint ce qu'on ne devait pas peindre : les frôlements, les baisers, les violences. Se définissant comme un art total sans contrainte politique ni commerciale, l'effervescence de ce mouvement toucha tous les artisans, architectes, et décorateurs. Dans cet ouvrage, peinture, sculpture et architecture sont confrontées par l'auteur pour souligner la richesse et la diversité du mouvement viennois.
Le style Art déco fut érigé sur les cendres d'un monde dévasté par la première guerre mondiale. S'oubliant dans le tourbillon du Jazz Age et de l'ivresse des années folles, la mince « Garçonne » reflète le style architectural de l'Art déco : aux sinusoïdes généreuses sont désormais préférées la simplicité et la sobriété de la droite androgyne... Architecture, peinture, mobilier et sculpture, analysés ici par l'auteur, revendiquent leur préférence pour les lignes incisives et arbitraires, les angles cassés et volontaires. Bien qu'éphémère, l'Art déco continue encore d'influencer le design contemporain.
Apparu à l'aube du XXe siècle, le Fauvisme explosa sur la scène artistique lors du Salon d'automne de 1905 en un scandale retentissant. En jetant des couleurs pures sur la toile, les fauves défièrent les conventions artistiques.
Matisse, Derain, Van Dongen ou encore Vlaminck expérimentèrent ainsi un nouveau langage chromatique en détournant la couleur de son signifié. Libérée de tout sens, la couleur saturée et appliquée en larges aplats devint leur principal matériau.
Dans cet ouvrage, l'auteur entraîne le lecteur dans un tourbillon de couleurs vives et franches, et montre combien la violence des fauves laissa son empreinte sur le chemin de la modernité.
Oscillant entre la majesté artificielle des icônes byzantines et la profondeur naturaliste initiée par Giotto, l'art des primitifs italiens incarne les premiers pas vers l'art de la Renaissance.
S'essayant à d'autres supports, ces premiers artistes délaissèrent peu à peu la fresque pour les panneaux de bois amovibles. Si le hiératisme des visages peut choquer nos yeux néophytes, à l'époque, cette distanciation soulignait la divinité des personnages représentés. Cette sacralité était renforcée par les fonds illuminés à la feuille d'or. L'élégance de la ligne et le choix des couleurs les plus denses concouraient également à rendre perceptible l'invisible.
Ce livre s'attache à souligner l'importance capitale que joua l'humanisation du sacré, ouvrant une porte discrète mais définitive vers l'humanisme cher à la Renaissance.
Claude Monet (Paris, 1840 - Giverny, 1926)
Pour Claude Monet, le qualificatif d'impressionniste est toujours resté un sujet de fierté. Malgré tout ce que les critiques ont pu écrire sur son oeuvre, Monet n'a cessé d'être véritablement impressionniste jusqu'à la fin de sa très longue vie. Il l'a été par conviction profonde, et peut-être a-t-il sacrifié à son impressionnisme beaucoup d'autres possibilités que lui offrait son immense talent. Monet n'a pas peint de compositions classiques avec des personnages, il n'est pas devenu portraitiste, bien que tout cela fût compris dans sa formation professionnelle. Il s'est choisi, en fait, un seul genre, celui du paysage, et il y a atteint un degré de perfection auquel aucun de ses contemporains n'a pu parvenir. Pourtant, le garçonnet avait commencé par dessiner des caricatures. Puis Boudin lui conseilla d'abandonner la caricature et d'opter pour le paysage : c'est que la mer et le ciel, les animaux, les gens et les arbres sont beaux justement dans l'état où les a créés la nature, c'est-à-dire entourés d'air et de lumière. C'est en effet de Boudin que Monet hérita la conviction de l'importance du travail en plein air, conviction qu'il transmit plus tard à ses amis impressionnistes. Monet ne voulut pas entrer à l'École des Beaux-Arts. Il préféra fréquenter une école privée, l'Académie Suisse, fondée par un ancien modèle, quai des Orfèvres, près du pont Saint-Michel. On pouvait y dessiner et peindre un modèle vivant pour une somme modique. C'est là que Monet rencontra le futur impressionniste Camille Pissarro. C'est ensuite dans l'atelier de Gleyre, que Monet rencontra Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Il parlait aussi à ses amis d'un autre peintre qu'il avait également trouvé en Normandie. Il s'agissait de l'étonnant Hollandais Jongkind. «Il fut à partir de ce moment mon vrai maître », disait Monet. «C'est à lui que je dois l'éducation définitive de mon oeil ». Ces paysagistes normands, Boudin et Jongkind, se rangent au nombre des maîtres directs des impressionnistes.
En 1871-1872, les paysages de Monet ne se distinguaient pas encore par une grande richesse de coloris ; ils rappelaient plutôt les tonalités de la peinture des artistes de Barbizon ou les marines de Boudin. Il composait une gamme de coloris sur la base de tons marron-jaune et bleu-gris.
En 1877, lors de la troisième exposition des impressionnistes, Monet présenta, pour la première fois, une série de tableaux : sept vues de la gare Saint-Lazare. Il les choisit parmi les douze toiles peintes dans la gare. Ce motif, dans l'oeuvre de Monet, est dans la ligne non seulement du Chemin de fer de Manet et de ses propres paysages, avec trains et gare, à Argenteuil, mais aussi de la tendance qui commença à se manifester avec l'apparition des chemins de fer. Un beau matin, il réveilla Renoir avec un cri de victoire : «J'ai trouvé, la gare Saint-Lazare ! Au moment des départs, les fumées des locomotives y sont tellement épaisses qu'on n'y distingue à peu près rien. C'est un enchantement, une véritable féerie ». Il n'avait pas l'intention de peindre la gare Saint-Lazare de mémoire ; il voulait saisir les jeux de lumière du soleil sur les nuages de vapeur qui s'échappaient des locomotives.
En 1883, Monet avait acheté une maison dans le village de Giverny, à proximité de la petite ville de Vernon. À Giverny, les séries devinrent une des principales méthodes de travail en plein air de Monet. Quand un journaliste, venu de Vétheuil pour interviewer Monet, lui demanda où se trouvait son atelier, le peintre répondit : «Mon atelier ! Mais je n'ai jamais eu d'atelier, moi, et je ne comprends pas qu'on s'enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui, pour peindre, non ». Montrant d'un geste large la Seine, les collines et la silhouette de la petite ville, il déclara : «Voilà mon atelier, à moi » Dès la dernière décennie du XIXe siècle, Monet commença à aller à Londres. Il commençait tous les tableaux à Londres, d'après nature, mais en terminait beaucoup, ensuite, à Giverny. Un ami de Monet, l'écrivain
Octave Mirbeau, écrit que Monet avait accompli un miracle : à l'aide de couleurs, il avait réussi à reconstituer sur la toile une matière quasi insaisissable, à reproduire la lumière solaire, en l'enrichissant d'une quantité infinie de reflets. Claude Monet fut le seul parmi les impressionnistes à avoir mené jusqu'au bout une étude presque scientifique des possibilités de la couleur ; il est peu probable qu'on eût pu aller plus loin dans cette direction.
En associant le mot rocaille, référence aux formes alambiquées des coquillages, à l'italien baroco, les Français donnèrent naissance au terme de « rococo ». Apparu au début du XVIIIe siècle, il s'étendit rapidement à l'ensemble de l'Europe. Extravagant et aérien, le Rococo répondait parfaitement à la désinvolture de l'aristocratie d'alors. Dans bien des aspects, cet art s'apparenta à son prédécesseur baroque, ce qui lui valut parfois le qualificatif de Baroque tardif.
Et, si des artistes tels Tiepolo, Boucher ou Reynolds portèrent le Rococo à son apogée, il fut souvent condamné pour sa superficialité. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le Rococo entama son déclin. À la fin du siècle, face à l'avènement du Néoclassicisme, il fut plongé dans l'obscurité et il fallut attendre près d'un siècle pour que les historiens de l'art lui rendent, à nouveau, l'éclat de son âge d'or, que nous font redécouvrir ici Klaus H. Carl et Victoria Charles.
« Je peins ce que je vois et non ce qu'il plaît aux autres de voir. » D'autres mots que ceux d'Édouard Manet, à la touche pourtant si différente de celle de Monet ou de Renoir, pourraient-ils mieux définir ce que fut l'Impressionnisme ? Sans doute cette singularité explique-t-elle que, peu de temps avant sa mort, Claude Monet écrivit : « Je reste désolé d'avoir été la cause du nom donné à un groupe dont la plupart n'avait rien d'impressionniste. »
Nathalia Brodskaïa dégage ici les contradictions de cette fin du XIXe siècle à travers le paradoxe d'un groupe qui, tout en formant un ensemble cohérent, favorisa l'affirmation des individualités artistiques. Entre l'art académique et le commencement de la peinture moderne non figurative, le chemin pour parvenir à la reconnaissance fut long. Après avoir analysé les éléments fondateurs du mouvement, l'auteur poursuit son étude à travers l'OEuvre de chacun des artistes et démontre comment, de cette revendication à la différence, naquit la peinture moderne.
Si l'Impressionnisme marqua les premiers pas vers la peinture moderne en révolutionnant un milieu artistique étouffé par les conventions académiques, le Post-Impressionnisme, plus révolutionnaire encore, libéra totalement la couleur et lui ouvrit des horizons alors inconnus. Ancré dans son époque, s'appuyant sur les nouvelles études chromatiques de Chevreul, Georges Seurat transcrivit en pointillés la théorie des couleurs du chimiste.
Dans sa touche épaisse, Van Gogh illustra le soleil du midi, tandis que Cézanne renonçait à la perspective. Riche de sa variété et de la singularité de ses artistes, le Post-Impressionnisme fut un passage obligé pour tous les grands noms de la peinture du XXe siècle, passage qu'emprunte ici, pour le plus grand plaisir du lecteur, Nathalia Brodskaïa.
Dans l'Allemagne du début du XXe siècle, toute une génération d'artistes défie les conventions académiques, troublant les sensibilités conservatrices. Fédérés sous le nom d' « expressionnistes », les peintres allemands et autrichiens tels Max Beckmann, Otto Dix, Oskar Kokoschka, Egon Schiele et bien d'autres encore, participèrent au développement de ce vaste mouvement artistique.
Cet ouvrage, riche en couleurs, offre une vision globale du contexte culturel de l'époque, ainsi que de nombreuses biographies de ces artistes hors normes qui marquèrent non seulement leur temps mais aussi tout le XXe siècle.