Filtrer
Poésie
-
Modestement, mais avec certitude, Patrice Franceschi a fait de sa vie une poésie en acte. Sous sa plume, aventure et poésie nous offrent la possibilité fragile mais sans cesse présente, de vivre doublement." Qu'est une vie sans poésie, ou une vie que n'habite aucun sens poétique ? À mes yeux, une vie amputée. Quelque chose manque qui ne devrait pas, car toujours à portée. La poésie se fait même impérieuse nécessité pour ceux qui choisissent l'aventure comme territoire de liberté afin d'agir et de penser par eux-mêmes. Aventure et poésie deviennent ainsi les soeurs jumelles d'une quête mystique de sens destinée à surmonter tout ce qui réduit l'existence à une somme de marchandises périssables.
Elles obligent alors à une tentative exigeante, constamment incertaine, souvent menacée, parfois impossible, mais toujours exaltante : faire de sa vie une poésie en acte - modestement mais avec certitude.
Éphémérides est l'une de ces tentatives. Les poèmes que contient ce recueil, pour la plupart très brefs, jetés sur le papier au cours d'expéditions lointaines ou écrits au retour de périples difficiles, s'efforcent de traduire dans leur musique propre ce que l'aventure peut éclairer de nous-mêmes et de notre expérience du monde à travers l'expression poétique de cette expérience. Par là même, aventure et poésie nous offrent à tous la possibilité, fragile mais sans cesse présente, de vivre doublement. " -
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
Roger Vailland ou un Libertin au regard froid
Yves Courrière
- FeniXX réédition numérique (Plon)
- 11 Juin 2016
- 9782402340519
Dr Jekyll ou M. Hyde, bolchevik ou libertin, amateur de "licornes" à peine pubères, ou de putains expérimentées, admirateur de Stendhal, Flaubert, Sade et Choderlos de Laclos, homme du XVIIIe siècle, mais témoin passionné des bouleversements de son temps, Roger Vailland est, par la pureté de sa langue et la rigueur de sa pensée, l'un des écrivains français les plus importants de notre époque troublée.
Naissance dans l'Oise en 1907, enfance parisienne, adolescence à Reims, fondateur, avec René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte, de la revue le Grand Jeu, considéré puis rejeté par André Breton et Louis Aragon qui se révèlent ses ennemis attentifs dès 1929, Vailland, persuadé de sa vocation littéraire, et ami de Pierre Lazareff à Paris-Soir, se fait d'abord journaliste, toujours prêt, mais en vain, à écrire le grand oeuvre qui le fera sortir de l'anonymat.
La guerre lui sert de révélateur. D'abord tenté par la collaboration, comme Marcel Déat qui fut son professeur de philosophie à Reims, ou Robert Brasillach, son compagnon de khâgne au lycée Louis-le-Grand, il se reprend bien vite, entre dans la Résistance, et dirige - à Paris - un réseau de renseignement, dont l'état-major de Londres reconnaîtra les mérites. L'expérience servira de trame à « Drôle de jeu », son premier roman, prix Interallié en 1945, et qui fait entrer d'emblée Roger Vailland parmi les grands écrivains du demi-siècle. D'autres romans lui vaudront un public d'une fidélité absolue : les Mauvais Coups, Bon pied, bon oeil, Un jeune homme seul, Beau Masque, 325 000 francs, la Loi, la Fête, la Truite, presque tous portés au cinéma dont, durant deux décennies, Roger Vailland sera un des scénaristes dialoguistes les plus appréciés.
Un homme aussi complexe et attachant ne pouvait résister à la joie d'entrer au Parti communiste, dont l'aura séduisit l'intelligentsia de l'après-guerre. Il en sortira lorsque Nikita Khrouchtchev dévoilera, en 1956, l'étendue des crimes de Staline, et que les troupes soviétiques materont, férocement, la révolte de Budapest.
Romantique et cynique, surréaliste et classique, Roger Vailland fut un de ces "grands formats" littéraires, dont Yves Courrière (la Guerre d'Algérie, Des toques et des étoiles, Normandie-Niemen, Joseph Kessel ou Sur la piste du lion) aime faire découvrir le cheminement à ses lecteurs. -
Tout le monde connaît Pasternak, Maïakovski, Anna Akhmatova, Mandelstam. Mais Marina Tsvetaeva ? Celle qui fut l'amie - ou la compagne - de ces grands poètes, poète elle-même, demeure peu connue en France où pourtant elle trouva un refuge d'exilée pendant quatorze ans, de 1925 à 1939. Son itinéraire nous conduit de la scène de famille, de la petite fille née en Russie tsariste et destinée par sa mère à la musique, jusqu'à son exil tragique, son errance dans la pauvreté la plus sordide, jusqu'à son retour dans sa patrie défigurée et sanguinaire où son dernier écrit sera une demande de poste de fille de vaisselle, avant son suicide, à 49 ans. Ses oeuvres inédites, recopiées à la main, éclatent maintenant au grand jour. Intimement liés à sa vie, puisés dans le continent noir du désir féminin, ses poèmes constituent comme les pièces d'un immense portrait. C'est ce portrait singulier que Claude Delay, nous entraînant au coeur du secret biographique, a tracé, celui d'un des plus grands poètes dont Brodsky disait : « Jamais une voix plus passionnée n'a retenti dans la poésie russe du XXe siècle. »
-
L'effondrement est un livre événement : au terme d'une longue enquête menée à Moscou, Washington et dans plusieurs capitales européennes, Éric Laurent apporte des révélations stupéfiantes sur la chute de Gorbatchev et la fin du communisme. L'Histoire se déroule sous nos yeux. À bord du croiseur Maxime Gorki, ancré dans la baie de Malte, George Bush donne des leçons de capitalisme au numéro Un soviétique. Les complots se nouent dans les coulisses du Kremlin, tandis que Gorbatchev est totalement désinformé par son bras droit, Valery Boldine. Dans un restaurant de Washington, le futur chef du KGB, Vladimir Krioutchkov, dialogue avec les responsables de la CIA. À Zurich et à Genève, des communistes conservateurs, qui vont déclencher le putsch en août 1991, négocient secrètement avec des banquiers occidentaux des ventes massives d'or et de roubles. George Bush prévenu, plusieurs semaines à l'avance, du complot qui se prépare, tente, en vain, de convaincre Gorbatchev de la gravité de la menace. Les financiers du cartel de Medellin essaient de prendre le contrôle d'une partie de l'économie russe. Dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, Bush décide d'abandonner son ami Gorbatchev, pour se rapprocher d'Eltsine. Un document sans précédent sur l'événement majeur de cette fin du siècle.