" Le Bureau des Légendes ", John Le Carré, Kim Philby, Vladimir Poutine... De la guerre froide à aujourd'hui, l'espionnage et les espions occupent une place majeure dans l'imaginaire et la réalité des sociétés modernes.Plus que jamais, les affaires de renseignement nous fascinent parce qu'elles conjuguent trahison, manipulation et secrets d'Etat - intime et politique.
Pour mon plus grand bonheur, j'enquête, depuis trente ans, sur les grands dossiers d'espionnage contemporains. J'ai eu le privilège de rencontrer, un peu partout dans le monde, maîtres-espions, taupes et officiers traitants.
Ce dictionnaire amoureux est donc une visite guidée et personnelle dans l'univers mystérieux du renseignement - un monde à la fois très codifié et chaotique.
J'entrouvre les portes de la Loubianka, siège de l'ex-KGB, à Moscou, et raconte mon entretien dans une prison de Pennsylvanie avec Aldrich Ames, le plus grand traître de l'histoire américaine.
Je raconte aussi comment la CIA a espionné De Gaulle à l'Elysée ; pourquoi Ian Fleming, le créateur de James Bond, a été un officier de l'Intelligence Service bien plus intéressant que son héros ; l'héroïsme de ce colonel de l'armée polonaise qui a empêché l'apocalypse nucléaire ; l'incroyable manipulation qui a justifié l'invasion de l'Irak ; la vraie carrière d'espion de Poutine ...
...et des dizaines d'autres histoires qui constituent le coeur de ce dictionnaire amoureux.
Pourquoi un Dictionnaire amoureux de la bêtise? Parce qu'elle est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient.'Que de belles fleurs sont écloses depuis 22 ans sur l'arbre magique des Dictionnaires Amoureux ! Que de grands et beaux sujets : pêle-mêle, l'Inde, les Trains, le Piano, Shakespeare, l'Islam, le Rugby, le Nord, le Jazz, Napoléon, l'Alsace, le Cinéma, la Chine, le Général, le Théâtre, la Gastronomie, la Grèce...
Avec, çà et là, quelques fleurs atypiques, le Crime, les Faits Divers, ou l'Inutile, qui ont fait dire aux puristes : " Et pourquoi pas la Bêtise, tant qu'on y est !!?? ". Et chacun de souhaiter narquoisement bon courage au malheureux qui hériterait d'un sujet aussi incongru !
Le malheureux, ce fut moi, et le malheureux, qu'on se le dise, est follement heureux du cadeau.
Non seulement parce que la Bêtise est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient.
L'homme a écrit sur la Bêtise, des aphorismes, des livres, des chansons ; il a fait et continue de faire des Bêtises, des petites, des grosses, des récurrentes, des stupéfiantes ; il a réfléchi à la Bêtise, ce qui est oxymoron comme tout ; et puis, pour que la fête soit complète, il a sciemment écrit des Bêtises, pour faire rêver et surtout pour faire rire, et, je le confesse, je ne me suis personnellement pas privé de ce plaisir farfelu que j'espère bientôt partagé.
J'ai mis dans ce DAB mes amis, mes amours, mes idoles, mes passions, mes marottes, mes délires, mes coups de griffe, mes coups de coeur, ma joie de vivre... et tout ce que j'ai oublié, le lecteur le trouvera tout bêtement à l'entrée " Lacunes "...
Nul n'est plus fuyant que le mauvais goût. Qu'il soit relatif, ancré dans son temps, frontière sociale ou revendiqué tel une profession de foi artistique. Dans ce Dictionnaire amoureux intime et partial, Nicolas d'Estienne d'Orves vous invite dans son grenier braillard et cocasse." Le mauvais goût échappe à toute définition, famille ou clan. Tout comme le bon goût, il est relatif, circonstanciel, ancré dans son temps.
Il peut également être une frontière sociale, un racisme de classe. En ce cas, le mauvais goût c'est celui de l'autre, celui qu'on n'a pas et qu'on se défend d'avoir au risque de trahir les siens.
Enfin il y a le mauvais goût patenté, revendiqué, qui n'est pas une attitude, une mode, mais une profession de foi artistique, un manifeste esthétique. C'est -sans doute- ce qu'on pourrait appeler le kitsch. C'est-à-dire un style en soi, des formes volontaires, pensées, destinées à déranger la norme.
Ce livre sera donc, par essence, partial. Avec le mauvais goût, j'entre dans une zone marécageuse. Est-il possible de faire un livre plus intime, plus narcissique, puisqu'il explore la part d'ombre de ma propre sensibilité ?
Petit enfant sous Giscard, adolescent sous Mitterrand, j'ai pris racine dans des époques aux esthétiques très contrastées qui seront forcément présentes dans ces pages. Souvenirs intimes, émissions de télévision, films, livres, plats, commerces, personnages imaginaires ou pas, attitudes de tous poils, mon mauvais goût est une auberge qui n'a rien d'espagnole mais tout d'un grenier. Un grenier braillard et cocasse, que j'ai moi-même tenté de ranger pour les besoins de la cause.
Le mauvais goût ne se partage pas, en ce qu'il est une exploration de nos propres frontières esthétiques, la ligne de crête entre ce que l'on goûte et ce que l'on recrache.
Bienvenue dans mon train fantôme ! "
Ce " Dictionnaire amoureux des oiseaux " retrace la complicité exceptionnelle d'Allain Bougrain Dubourg avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir et valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés.Défier les distances, chanter à tue-tête, incarner la grâce. Inspirer le poète et questionner le scientifique. Flirter avec l'Himalaya et caresser l'océan. Être fragile comme un souffle et résister tel le phénix. Qui peut rester indifférent à l'oiseau ? Durant quelques belles décennies, j'ai eu le privilège qu'il m'invite dans son intimité. À ses côtés, j'ai partagé ses peines et ses joies. Il m'a enrichi de ses expériences, de ses valeurs aussi. À tire d'aile, il m'a convié dans la communauté des ornithologues et celle des amoureux de la nature. Ce " Dictionnaire amoureux des oiseaux " retrace une complicité exceptionnelle avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir. Il valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés.
Jamais autant qu'aujourd'hui la société ne s'est tournée avec enthousiasme vers l'oiseau. En quelques décennies, la Ligue pour la Protection des Oiseaux est passée de 3 salariés et 3 000 membres à 550 salariés et 65 000 membres. Le " birdwatching " devient un " sport national " pratiqué en famille. Les jardins s'enrichissent de nichoirs et de mangeoires. Partout l'oiseau s'invite dans notre quotidien. En découvrant l'oiseau, la société marche dans les pas de Léonard de Vinci, Maurice Genevoix, George Sand, Jacques Prévert et tant d'autres passionnés du peuple des airs qui trouvent légitimement leur place dans ce dictionnaire comptant près de 150 entrées.
À votre tour de picorer l'anecdote, de survoler l'histoire ou de vous poser aux côtés des merveilleux emplumés qui se donnent en spectacle.
Lieux d'émerveillement, d'apprentissage et de découverte, les musées n'ont cessé de se développer depuis une trentaine d'années. Promenade sensible à travers le monde, ce Dictionnaire amoureux ouvre la réflexion sur ce que notre monde veut transmettre aux générations futures.Musées de beaux-arts, musées d'histoire ou d'archéologie, musées de sciences, ou de techniques, musées d'histoire naturelle ou d'ethnologie : il s'en créée tous les jours à travers le monde ! Mais pourquoi va-ton dans les musées ? Qu'allons-nous y chercher ? Pourquoi les musées sont-ils aussi présents dans notre imaginaire ? En nous entraînant dans les coulisses des musées, ce Dictionnaire Amoureux fait partager la passion de l'auteure pour ces lieux fascinants et indispensables qui ont su se moderniser, se réinventer pour toucher toujours plus de publics. A travers mille anecdotes, on y flâne d'un continent à l'autre, du Louvre au musée Edo-Tokyo, du Louvre Abu Dhabi au British Museum, de l'Ermitage à la glyptothèque de Copenhague. On y découvre des musées insolites ou inconnus, des musées-ateliers, des maisons d'artistes. Champollion y côtoie Beyoncé, Tintin ou Dark Vador. On y rencontre des artistes torturés, des collectionneurs un peu fous, des architectes inspirés et des conservateurs hors du temps. On y entrevoit les coulisses des acquisitions, des restaurations, des réserves de musée, sans oublier celles des vols célèbres ou des faux. Confrontés aujourd'hui à de nouveaux défis, comme les enjeux de marque, de diversité, de développement durable, de post-colonialisme, ou de numérique, les musées nous interrogent sur notre rapport aux objets, mais aussi au passé, à la mémoire, et à la transmission. Promenade sensible à travers le monde, ce Dictionnaire amoureux ouvre la réflexion sur ce que notre monde veut transmettre aux générations futures.
De l'humeur à l'humour, il n'y a souvent que l'espace d'un bon mot, un peu de satire, beaucoup d'ironie et encore plus d'esprit.
Longtemps, Jean-Loup Chiflet s'est levé de bonne heure, pour se plonger dans le monde jubilatoire de l'humour. De Montesquieu à Coluche, de Feydeau à Frédérique Dard, de Jules Renard à Bourvil, des Pataphysiciens aux Oulipiens et de Molière à Blondin, il a essayé d'en analyser le mécanisme complexe : l'humour est-il vraiment un " excès de sérieux ", comme le pensait Tristan Bernard, ou " une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie " comme le laissait plutôt entendre Raymond Queneau ? Vaste débat... Dans ce Dictionnaire amoureux, et du fait même subjectif, il laisse ainsi cours à ses passions pour le nonsense anglo-saxon ou les magiciens de la langue que sont Vialatte, Ponge, Prévert et tant d'autres.Jean-Loup Chifflet est l'auteur, entre autres facéties, de l'incontournable Sky my husband ! Ciel mon mari ! et du non moins célèbre Oxymore mon amour ! Il est aussi l'adaptateur en France des dessins et légendes du New Yorker, et l'éditeur de quelques joyeux humoristes patentés.
Ce Dictionnaire amoureux contient à la fois de l'amour, des souvenirs, des admirations et des regrets. Il est la mémoire de ceux qui s'intéressent au football, et l'attendent tous les 4 ans, comme de ceux qui ne s'y intéressent pas, mais se souviennent être descendus dans la rue. Parce que la Coupe du monde est ce qu'il restera de ce jeu quand nous aurons oublié tout le reste.Arpenter amoureusement la Coupe du monde, c'est plonger au coeur de la mythologie du football et de notre mémoire collective. On dit Coupe du monde, il n'est jamais nécessaire de préciser " de football ", et cette évidence en majesté, qui tient à l'antériorité comme à l'audience planétaire, oblige les autres sports à se décliner.
La Coupe du monde aura bientôt 100 ans et elle s'étend sur deux siècles qu'elle a participé à raconter. Elle ne s'est jamais écartée des tremblements ni de la marche du monde, visitant l'Italie de Mussolini en 1934, l'Argentin des généraux en 1978 ou la Russie de Poutine en 2018, refondant l'idée de la nation allemande avec le Miracle de Berne en 1954, affichant la force d'une France métissée en 1998.
Elle a essaimé des épopées collectives qui ont parfois reposé sur la victoire (le Brésil de 1970) mais parfois sur un esthétisme de la défaite (les Pays-Bas de 1974, la France et le Brésil de 1982) : Séville reste un nom de code et une douleur française. La Coupe du monde, aussi, surtout, a fixé les admirations sur quelques Dieux du stade et quelques héros de tragédie. Elle a fait de Pelé un roi, de Cruyff un prince, de Maradona un diable avec la main de Dieu, de Zidane une icône retirée sur un coup de tête. La Coupe du monde a fait le sport, le football et ses personnages. Elle est la première à être entrée dans le salon, en noir et blanc puis en couleurs.
Ce dictionnaire amoureux est le premier livre de référence, accessible au grand public, et conçu dans un souci d'objectivité, de clarté et de vérité. Il permet à la Franc-maçonnerie de sortir du temple, du secret et même du mystère.
Peu d'institutions ont suscité autant de rumeurs et de fantasmesque la Franc-maçonnerie. Ses adversaires lui ont prêté tous les pouvoirs, ducopinage pour un plan de carrière ou l'attribution d'un marché au completplanétaire. Les amateurs d'ésotérisme lui ont attribué des liens avec lesTempliers ou les Illiminati de Bavière. La légitime curiosité du public été attirépar cette société qu'il perçoit comme secrète, alors qu'elle se veut seulementdiscrète, et par son goût pour les symboles et les rites étranges. Loin de tous les mythes, Alain Bauer, à la fois historien et témoin, nousdécrit de l'intérieur la réalité de la Franc-maçonnerie. Il évoque au fil despages les origines et l'histoire du mouvement, son implantation en France etdans les autres pays ainsi que les personnages qui l'ont marqué, de Voltaire àMozart, de George Washington à Simón Bolívar, de Jules Ferry à Pierre MendèsFrance, de Garibaldi à Victor Schoelcher. Il aborde également les problèmes quiont agité- et parfois divisé - les Francs-maçons au cours des dernière années,tant sur les sujets de société que sur le fonctionnement des loges.Alain Bauer, né en 1962, est un criminologue réputé, auteur de nombreux ouvragessur les violences urbaines et le terrorisme, initié dès l'âge de dix-huit ansau Grand Orient, dont il a gravi tous les échelons, jusqu'à devenir GrandMaître de cette obédience, de 2000 à 2003.
La plongée amoureuse de Benoit Duteurtre au coeur de la Belle Epoque et des Années folles : un âge d'or pour les artistes et les inventeurs en tous genres, avec la France comme théâtre emblématique de ce temps où Paris fut le coeur battant du monde artistique." Ma passion pour le début du XXe siècle s'est éveillée très jeune en écoutant Debussy et Duke Ellington, en regardant Claude Monet et Raoul Dufy, en lisant Alphonse Allais et Maurice Leblanc, puis Apollinaire et les surréalistes...
C'est donc tout naturellement que je me suis plongé dans ce dictionnaire où j'ai voulu souligner la continuité entre Belle Époque et Années folles, telles deux " mi-temps " séparées par le gouffre terrible de la grande guerre. Malgré tout ce qui les oppose, les années 1920 seront, par maints aspects, l'accomplissement de cet esprit moderne qui germait en 1900. On y retrouve souvent les mêmes protagonistes à deux âges de leur vie, tels Guitry, Colette, Ravel, Stravinski, Picasso...
Face à un sujet immense, j'ai privilégié la France comme théâtre emblématique de ce temps où Paris fut le coeur battant du monde artistique. Sans négliger pour autant les riches échanges qui se développèrent avec New York, Vienne, Londres, où se produisaient des évolutions comparables, j'ai tenu à remettre à l'honneur une certaine légèreté française. Enfin, même si la civilisation toute entière est présente avec ses hommes politiques, ses scientifiques, ses expositions universelles ou ses villégiatures, ce sont d'abord les arts qui figurent au coeur de ce panorama : poésie, théâtre, peinture, une place privilégiée revenant par goût personnel à la musique.
Portraits, bons mots, petite et grande histoire se mêlent dans ces pages consacrées à des personnages, mais aussi à des lieux comme le Moulin Rouge et le Chat Noir, à des genres oubliés comme le café-concert, sans oublier les décors des brasseries, gares et jardins publics... Tout ce qui fait que la Belle Époque et les Années Folles sont toujours parmi nous et continuent à faire rêver aux quatre coins du monde. "
Si ce dictionnaire peut apporter quelque chose, pourvu que ce soit cela : faire vaciller quelques certitudes et bousculer quelques a priori pour rendre à l'éloquence la grandeur qui est la sienne - celle du coeur. " C'est en commençant à écrire ce livre que j'ai compris à quel point mon sujet, que je croyais avoir circonscrit par des années d'études, était en réalité infini.
Je suis tombée dans l'éloquence comme d'autres dans la marmite. Très tôt, j'ai éprouvé le besoin de prendre la parole pour ceux que la société laissait de côté : le temps du journal du lycée est un peu loin, mais je le garde toujours dans un coin de mon coeur, comme le premier qui m'a permis de sortir de l'intimité de mes cahiers de poèmes.
Et puis il y a eu les premiers pas dans mon métier. Mutée il y a dix ans en Seine-Saint-Denis, je ne savais à quoi m'attendre, et j'ai découvert une tout autre éloquence que celle, académique, de mes années de formation.
C'est pourquoi vous trouverez dans ce dictionnaire plusieurs types d'entrées, qui tentent d'illustrer la plasticité de la notion.
Il était difficile de faire l'impasse sur les fondations antiques de l'éloquence, et sur leur résurrection au siècle classique : il faut rendre à César ce qui lui appartient.
Mais à ces entrées académiques répondent aussi les portraits de certains de mes élèves, ou de quelques proches qui incarnent à mes yeux l'un des visages de l'éloquence.
Il y a aussi dans ce livre un peu de notre monde actuel - celui qui fait réfléchir et avancer, pas celui qui périme en même temps que la polémique qu'il a instaurée.
D'autres entrées vous surprendront sans doute, ou vous sembleront à première vue hermétiques et, en l'occurrence, peu éloquentes. Ne les fuyez pas : volontairement mystérieuses, elles sont des portes d'entrée vers d'autres mondes qui vous seront sans doute plus familiers. C'est de cette manière que j'ai à mon tour cherché à gommer les frontières entre les multiples univers de l'éloquence.
Si ce dictionnaire peut apporter quelque chose, pourvu que ce soit cela : faire vaciller quelques certitudes et bousculer quelques a priori pour rendre à l'éloquence la grandeur qui est la sienne - celle du coeur. "
" Là où il n'y a pas d'arbre, il n'y a pas de vie " écrit Alain Baraton. Sujet de toutes les passions, les arbres lui ont transmis l'envie d'éternité. En véritable ange gardien des arbres, il décline de A à Z son amour inconditionnel de la nature et du végétal dans ce Dictionnaire amoureux et passionné !" C'est en découvrant le parc de Versailles que je suis devenu un amoureux des arbres. Je n'avais certes pas attendu mon entrée dans la vie active pour les aimer, mais je ne les regardais pas attentivement, ils faisaient simplement partie de mon décor. Quand je suis devenu jardinier en 1976, il m'a été demandé d'en planter d'abord quelques-uns, puis beaucoup. C'est à ce moment-là que j'ai tout voulu savoir sur eux : leur terre natale, l'origine de leurs noms, les propriétés médicinales de leurs feuilles, la couleur des fleurs et la saveur des fruits.
Le monde des arbres est vraiment extraordinaire. Pas un mois ou presque sans apprendre une information sur ces végétaux capables de vivre mille ans et plus.
Les arbres m'ont transmis l'envie d'éternité. Ils m'ont donné comme pouvoirs la patience, la sagesse, et une idée de l'immortalité. "
Ce "dictionnaire amoureux des chats" est un libre vagabondage rieur, savant mais surtout passionné, truffé de mille anecdotes dans l'univers enchanté des félins.
" Dans l'arbitraire enchanté de mon amour des chats, je n'ai voulu négliger aucune discipline. Ni aucun aveu. J'ai tenu à évoquer les chats dont j'ai eu l'honneur de partager la vie. Je me suis efforcé de n'oublier aucun des livres que j'ai aimés et où les chats ont joué un rôle à mes yeux prépondérants. Cinéphile, j'ai resongé bien sûr aux films où les matous jouaient les stars ou les rôles de composition... Mais n'insistons pas ! J'aimerais que le lecteur ouvre, s'il le désire, ce livre un peu au hasard, pour aller de surprises en surprises, de portraits en anecdotes. Qu'il soit complice en somme de cette promenade dans un domaine qui relève aussi de la plus haute civilisation ? car l'homme, en un sens, s'est vraiment civilisé quand il a accepté le chat à ses côtés, tel un libre compagnon, un associé, et non pas un animal domestique ou domestiqué, ce que celui-ci n'a jamais voulu être... " F.V.
Il suffit de prononcer le mot Japon pour qu'aussitôt un déferlement d'images et de mots s'impose à nous : kimono, samouraï, geisha, esprit zen, karaoké, manga, sushi, Kenzo, Murakami ... tous font partie de notre univers et appartiennent à notre quotidien. Dans un ouvrage kaléidoscopique où s'entremêlent l'histoire, la géographie, les traditions et la modernité, la littérature et la mode, Richard Collasse nous invite à dépoussiérer nos idées reçues et décode pour nous les multiples énigmes de ce pays. Il nous offre un Japon de l'intime où les traditions et les superstitions occupent toujours une juste place au XXIe siècle en un équilibre bien subtil des
netsukes aux kimonos, des
shungas aux paysages d'Hiroshige, de
L'Empire des signes à
L'Empire des sens, de Kawabata à Murakami, de Takada Kenzõ à Kyotographie, de la cérémonie du thé aux sushis, du théâtre
nô à
Madame Butterfly, d'Hiroshima à Fukushima, des
yakuzas aux
Love hotels...
Ce dictionnaire amoureux est un ouvrage de mémoire éclatée, tant l'auteur, vivant au Japon depuisprès d'un demi-siècle, marié à une Japonaise et parlant parfaitement le japonais, y a mené toute sa carrière et s'est naturellement fondu dans les strates de ce pays multiple.
Nul mieux que Dominique Fernandez ne pouvait cerner toute la complexité d'une personnalité comme Henri Beyle. Un homme qui avait prévu pour sa tombe l'épitaphe suivante : Henri Beyle, milanais. Il vécut, écrivit, aima. Cette âme adorait Cimarosa, Mozart et Shakespeare. Son Dictionnaire est une longue déclaration d'amour.
Pourquoi Stendhal a-t-il abandonné Lucien Leuwen alors qu'il restait si peu à faire pour l'amener à sa forme définitive ? Pourquoi, chez cet auteur, le travail de la mémoire prend-il le pas sur l'imagination ? Pourquoi écrit-il La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours alors qu'il laisse inachevé Lamiel après deux ans et demi d'ébauche ? Pourquoi Le Rouge et le Noir n'eut-il aucun succès ? Pourquoi l'art de séduire lui fut-il étranger ? Pourquoi, dans ses romans, s'interdit-il d'expliquer, de juger, de commenter alors que dans la vie courante il ne cachait pas son mépris pour la sottise ambiante ? Comment, en exil consulaire à Civitavecchia, conçut-il ses fameuses Chroniques italiennes ? Pourquoi Stendhal, en rejetant sa ville natale, Grenoble, rejetait-il bel et bien l'état d'esprit de tout un peuple, les Français ? Autant d'interrogations, autant d'analyses auxquelles Dominique Fernandez, en fervent stendhalien, en observateur subtil, répond avec clairvoyance et délicatesse.Critique, romancier, éternel voyageur, Dominique Fernandez a publié notamment Porporino ou les Mystères de Naples (Grasset, Prix Médicis 1974), Dans la main de l'ange (Grasset, Prix Goncourt 1982), La Perle et le Croissant (Plon, 1998), Dictionnaire amoureux de la Russie (Plon, 2004), Dictionnaire amoureux de l'Italie (Plon, 2008).
Personnel, très incarné et à l'encontre des lieux communs sur l'île de Beauté, Patrice Franceschi livre un Dictionnaire amoureux de la Corse éminemment poétique, original et inattendu.'Les entrées de ce dictionnaire amoureux se présentent toutes comme de brèves nouvelles littéraire où les " attaques " comme les " chutes " sont pensées comme elles doivent l'être dans cette forme d'écriture. A partir de ce choix d'origine, des éléments biographiques et les apports philosophiques qu'ils ont générés sont possibles pour atteindre un but unique : laisser des traces durables chez le lecteur, hors de l'air du temps et de ses modes si volatiles.
Par choix également, et après des réflexions approfondies sur chaque entrée, toutes les connaissances apportées sur la Corse, qu'elles touchent à des objets aussi triviaux que la nourriture ou à des éléments plus " nobles " comme l'histoire ou la culture, sont abordées avec le même souci : trouver un angle, une perspective, une approche, qu'on ne trouve pas dans d'autres livres, dans une chasse impitoyable aux lieux communs. La surprise doit être au rendez-vous, surtout pour les entrées les plus banales comme " sanglier ", " Napoléon ", " forêt " et tant d'autres, afin qu'elles en deviennent le contraire. Chaque fois, il s'est agi de ne rien imiter, de sans cesse faire appel à l'imagination, dans une tension permanente vers l'originalité.
Enfin, la tonalité générale du dictionnaire se veut poétique, même là où la poésie est censée être absente, afin que se dégage de l'ensemble une unité basée non sur des éléments factuels mais sur l'une des formes les plus universelles de la littérature.'
Patrice Franceschi
Un Dictionnaire amoureux qui nous immerge dans l'âme de l'Ukraine (histoire, littérature, poésie, musique, peinture, géographie, gastronomie...) par Tetiana Andrushchuk, violoniste ukrainienne qui fut professeur au Conservatoire national supérieur de Kiev et Danièle Georget, auteure et rédactrice en chef adjointe à Paris Match." Nous sommes un peuple de 42 millions d'habitants sur un territoire plus vaste que la France ou qui l'était, jusqu'à ce que la presqu'île de Crimée lui soit arrachée. Notre civilisation est plus ancienne que celle de la Russie, nos liens avec la France remontent au Moyen Age. L'Ukraine était un royaume avec Kiev pour capitale quand Moscou n'était qu'un bourg au milieu de nulle part.
Pendant plus de trois siècles, nous sommes passés pour la province d'un empire qui nous avait pris jusqu'à notre nom. Mais lorsque les murailles de l'Union soviétique sont tombées, notre " terre qui n'est pas la nôtre " comme l'écrivait le poète, s'est réveillée. Enfin, elle allait pouvoir choisir son destin et cesser de suivre celui imposé par les autocrates de l'Est. Vingt-deux ans plus tard, Vladimir Poutine a cru pouvoir mettre un terme à cette " récréation ". Au nom d'un génocide, sorti de son imagination, contre les russophones, il a cru que ses soldats seraient accueillis avec le pain et le sel. Pour annexer l'Ukraine, il suffisait de cent cinquante mille hommes et d'un déluge de bombes. Écrase-t-on une idée avec un marteau ?
Je suis née à Kiev. Mon père est mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Il portait l'uniforme soviétique, comme près de sept millions de soldats ukrainiens. Près de la moitié ont été tués.
Violoniste, professeur au Conservatoire national supérieur de Kiev, j'ai reçu, à Moscou, les conseils du meilleur des hommes, un des rares violonistes dont les Français connaissaient le nom : David Oïstrak, né en Ukraine où il a étudié et commencé sa carrière. Et j'ai aimé de toute mon âme d'artiste la culture ukrainienne, de Chevtchenko, notre Hugo, à Silvestrov, comme j'ai aimé la culture russe, de Tchaïkovski à Tolstoï et Dostoïevski.
Dans l'après-guerre, ma mère qui avait été chanteuse à l'opéra de Kiev, voulut me faire apprendre le français... " A quoi cela lui servira-t-il ? " lui demandait-on. Personne ne pouvait alors quitter l'Union soviétique.
J'aimerais aujourd'hui raconter aux Français pourquoi notre identité n'est pas une invention de Maïdan, et pourquoi les Ukrainiens, tenaces, têtus, courageux, à l'image du boxeur Klitchko, montagne des rings qu'aucun coup ne parvenait à ébranler, font envers et contre tout, et depuis si longtemps, le choix de l'Europe et de la démocratie.
Une nation est, comme un diamant, composée de milles facettes, si scintillantes que parfois elles nous aveuglent. Nous sommes le passé, le présent, les vivants et les morts, l'histoire et la géographie, la poésie, les oeufs peints de Pâques, les chemises brodées, le bortsch. Et la passion.
La Russie, si prompte à renouer avec ses vieux démons, nous accuse du crime de fascisme : mais qui se trompe d'époque ?
Aux femmes qui ont accouché sous les bombardements, à ceux qui se sont terrés dans leurs caves, à ceux qui ont passé leur rage en fabriquant des " cocktails ukrainiens ", à ceux qui tiraient les missiles stinger, à ceux qui distribuaient la nourriture dans les supermarchés, à ceux qui posaient les garrots, à ceux qui les fabriquaient, au sniper qui abattit le général Tchétchène, à tous ceux qui se sont battus, à ceux qui ont attendu. Et même à ceux qui doutent encore que l'Ukraine existe, je dédie ce livre. "
Quatre cents ans après sa naissance, Molière continue de nous toucher, de nous fait rire, de nous surprendre, de nous éclairer, comme si ses pièces avaient été écrites hier. Qu'il nous soit tellement proche ajoute à son mystère. Par quelle magie, quand l'humour de tous les autres grands auteurs ne cesse de s'affadir avec le temps, sa force comique conserve-t-elle, aujourd'hui encore, toute sa puissance ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral et de ses variations, premier moteur de ses pièces, devient-il, sous sa plume, un instrument de précision capable de dévoiler les motivations les plus secrètes des personnages ?
C'est que Molière est le seul auteur (hormis peut-être, à ce niveau, Charlie Chaplin) dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Au demeurant, si l'on veut en révéler toute la profondeur, il faut aborder ses comédies comme des partitions musicales : pour nous faire ressentir les vrais enjeux de la pièce, les acteurs doivent y déchiffrer les émotions, sans cesse changeantes et surprenantes, qu'ils auront à vivre sur la scène. Chez Molière, en effet, ce sont les émotions qui révèlent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent.
Sous cet angle, l'originalité de Molière apparaît avec une évidence et une simplicité nouvelles : les milliers d'ouvrages brillants qui lui ont été consacrés ont eu tendance à estomper les intentions du dramaturge, à force d'interprétations conceptuelles, morales, esthétiques ou historiques. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e Sociétaire de la Comédie française, Francis Huster.
Sans doute le livre le plus éclairant sur Montaigne depuis... Montaigne, et un chef-d'oeuvre d'André Comte-Sponville. Il nous fait redécouvrir Montaigne, écrivain de génie, talentueux philosophe et humain d'exception.Le tour de force d'André Comte-Sponville est d'avoir réussi, dans le dialogue amoureux qu'il mène ici avec l'auteur des
Essais, à rendre limpide et bouleversante l'incroyable richesse de la pensée de celui-ci, tout en nous rendant intimement témoins de ce qu'il en retire pour faire franchir à sa propre philosophie une nouvelle étape.
Il nous fait redécouvrir Montaigne, écrivain de génie, talentueux philosophe, humain d'exception que l'on aurait tant aimé connaître : " quel esprit plus libre, plus singulier, plus incarné ? Quelle écriture plus souple, plus inventive, plus savoureuse ? Quelle pensée plus ouverte, plus lucide, plus audacieuse ? Celui-là ne pense pas pour se rassurer, ni pour se donner raison. Ne vit pas pour faire une oeuvre. Pour quoi ? Pour vivre, c'est plus difficile qu'il n'y paraît, et c'est pourquoi aussi il écrit et pense. Il ne croit guère à la philosophie, et n'en philosophe que mieux. Se méfie de 'l'écrivaillerie' et lui échappe, à force d'authenticité, de spontanéité, de naturel. Ne prétend à aucune vérité, en tout cas à aucune certitude, et fait le livre le plus vrai du monde, le plus original et, par-là, le plus universel. Ne se fait guère d'illusions sur les humains, et n'en est que plus humaniste, Ni sur la sagesse, et n'en est que plus sage. Enfin il ne veut qu'essayer ses facultés (son titre, Essais, est à prendre au sens propre) et y réussit au-delà de toute attente. Qui dit mieux ? Et quel auteur, plus de quatre siècles après sa mort, qui demeure si vivant, si actuel, si nécessaire ? "
Jamais ville n'a suscité autant d'attrait et de curiosité que Venise. Il fallait tout le talent de Philippe Sollers pour nous enchanter une fois encore.
" Venise est une grande aventure historique. Elle peut être aussi une passion individuelle. C'est le cas ici. Dans ce titre : Dictionnaire amoureux de Venise, je souligne le mot amoureux. Il ne s'agit évidemment pas d'un "guide" (il y en a d'excellents), mais d'une expérience personnelle liée à ma vie d'écrivain. Je suis arrivé là très jeune, j'ai passé chaque année, printemps et automne, beaucoup de temps à marcher, naviguer, regarder, respirer, dormir et m'émerveiller. Venise, voilà son secret, est un amplificateur. Si vous êtes heureux, vous le serez dix fois plus, malheureux, cent fois davantage. Tout dépend de votre disposition intérieure et de votre rapport à l'amour. L'amour ? Oui, et dans tous les sens : anges et libertinage, architecture, peinture, musique, roman, poésie, mais aussi air, pierre, eau, étoiles. Nature et culture enfin à égalité. Venise n'est pas un musée, mais une création constante. Si vous échappez aux clichés, au tourisme, aux bavardages ; si vous avez réussi à être vraiment clandestin ici, alors vous savez ce que le mot paradis veut dire. Le monde se précipite vers le chaos, la violence, la terreur, la pornographie, le calcul aveugle, la marchandisation à tout va ? Mais non, voyez, écoutez, lisez : voici le lieu magique et futur dont tous les artistes et les esprits libres témoignent. "Philippe Sollers
Rien n'a jamais mieux résumé pour moi Jean d'Ormesson que la formule qu'emploie Shakespeare pour définir l'amour : " l'éternité plus un jour ". Personne n'a éprouvé comme lui une curiosité plus avide sur l'homme, son origine, son avenir, tout en ayant une aussi grande conscience de l'impermanence des choses et du caractère éphémère de la vie." Tout ce que la France réunissait d'élégance, sauvegardait d'art, de légèreté et d'esprit se résumait en Jean d'Ormesson. On l'aimait parce qu'il illustrait le Français éternel, tel qu'il a été et ne sera plus après lui : léger et profond comme Voltaire, amusant et primesautier comme Sacha Guitry, ayant gardé du XVIIIe siècle le goût des sciences humaines et du romantisme les grands envols de l'imagination. On l'aimait parce qu'il représentait toutes les qualités qui ont constitué un pays exceptionnel qui a su allier l'élégance de la pensée, la légèreté amusante, l'humour et la tolérance. Il avait aussi réussi cette gageure de réunir dans sa personne les anciens parfums fanés de l'aristocratie et la méritocratie républicaine.
Jean aimait les plaisirs de la société qui apportent à l'existence son raffinement, ses parfums, l'élégance des jolies femmes et gomment un peu de la brutalité de la bête humaine.
La littérature était son pays, elle était sa religion, elle était sa passion. Il n'a jamais vécu que pour elle, par elle. Il la vivait, il la respirait en tout.
Que ce soit dans l'amour ou dans l'amitié, marchant au soleil dans les chemins corses ou sur des skis à Val-d'Isère, la littérature, les mots, les vers étaient omniprésents. Ils affleuraient naturellement à sa bouche. Notre amitié est née de cette merveilleuse intoxication réciproque. Ensemble, nos personnes comptaient peu. Nous étions ailleurs, dans un autre monde où désormais je serai seul. "
Jean-Marie Rouart
Les 250 entrées de ce dictionnaire englobent la géopolitique issue du passé, siècles et millénaires dont les effets persistent. Celle du monde d'aujourd'hui : mondialisation, pandémie, flux démographiques, révolution numérique, compétition des puissances. Enfin, les futurs possibles issus des mouvements tectoniques qui secouent les principaux acteurs mondiaux.Difficile d'être " amoureux " de la géopolitique " ! En fait, il s'agit ici d'un dictionnaire libre et subjectif nourri de connaissances historiques. J'ai enrichi par des décennies d'expérience du fonctionnement du monde et des relations entre les puissances, installées ou émergentes. Le dictionnaire aborde les stratégies des acteurs étatiques, économiques, idéologiques, culturels ou sociétaux. Il traite aussi les scénarios dans les domaines géopolitiques, diplomatiques, économiques, commerciaux et écologiques, ainsi que la transformation souhaitable mais difficile de l'Europe, dans un monde où l'Occident a perdu le monopole de la puissance.
Il comporte des portraits des grandes personnalités - César, Alexandre le Grand, Bonaparte, de Gaulle, Staline, Hitler, Mao - du passé lointain ou proche, ou d'aujourd'hui. Les 250 entrées de ce dictionnaire englobent la géopolitique issue du passé, siècles et millénaires dont les effets persistent. Celle du monde d'aujourd'hui : mondialisation, pandémie, flux démographiques, révolution numérique, compétition des puissances. Enfin, les futurs possibles issus des mouvements tectoniques qui secouent les principaux acteurs mondiaux.
L'archéologie fait rêver petits et grands et trouve sa place dans l'imaginaire des films ou des bandes dessinées. Véritable mosaïque, cette science tente de redonner vie à des sociétés très anciennes ou récentes, ayant existé dans le monde entier. Elle s'incarne dans des sites exceptionnels ou dans des traces très modestes, toutes aussi importantes pour comprendre l'humanité.On dit volontiers de l'archéologie qu'elle est passion. Et c'est vrai. L'amour n'est donc pas loin, et il semble donc (presque) simple d'en faire un dictionnaire qui le décline à l'envi ! Elle est aussi science, sérieuse et savante. C'est avec ces certitudes, et avec la conviction qu'il fallait oser, que ce dictionnaire amoureux a été conçu. Un mot le résume sans doute, celui de mosaïque, invitant le lecteur à un regard à deux distances : de près, au niveau de la notice attendue ou qui le surprendra, érudite ou humoriste qui donnera des détails sur un aspect en particulier de l'archéologie ; de loin, à un niveau plus global de l'ouvrage qui lui donnera une vision d'ensemble de l'archéologie telle que l'auteur la vit, l'aime, l'étudie, l'enseigne et la promeut. C'est donc ainsi guidée, que la liste des entrées a été déclinée, de A à Z en n'omettant aucune des lettres de l'alphabet. S'y côtoient donc : Angkor, British Museum, céramique, civilisation, détectoriste, Dieu, Gaulois, Il était une fois l'homme, Jones (Indiana), Lascaux, Néandertal, préfet, Rahan, sexe, Sutton Hoo, Taureau, trous (de poteaux), Xi'an, ZEE, et tant d'autres !
Le Dictionnaire amoureux de l'Inutile se propose de recenser tout ce qui semble ne servir à rien et qui pourtant paraît indispensable. Un art dans lequel François Morel et son fils Valentin excellent ! Un aussi indispensable qu'inutile, un régal de A à Z !Ce livre serait une promenade joyeuse, drôle, iconoclaste dans nos souvenirs, nos émotions aussi futiles que solides. Faire des ricochets au-dessus de la rivière, des cocottes en papier, des canulars, s'interroger sur la fossette de Kirk Douglas, la coiffure du président Giscard d'Estaing, l'expression " peigner la girafe ", se rappeler les petits trains électriques, la guitare de Tino Rossi, les télégrammes de première et les speakerines de la télévision...
Ce serait un livre impossible, tant la notion d'inutile est sujette à caution. L'homme est-il plus utile que la langouste ? La pomme de terre est-elle plus indispensable que le liseron ? L'idiot du village moins nécessaire que le membre de l'Institut ?
Ce serait un livre qui musarderait, vantant les mérites de la grasse matinée et des contrepets dans les discours des ministres, le plaisir d'écouter la météo marine quand on est sous la couette, la virtuosité des joueurs de yoyo.
Un livre aussi indispensable qu'inutile.
" On grandit sous le regard de Bach, on est heureux près de Mozart, mais on pleure d'extase avec Chopin. " Ainsi commence le Dictionnaireamoureux de Chopin d'Olivier Bellamy qui est un " gai savoir " sur l'un des grands musiciens les plus populaires.De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime.
L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ?
Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion.
Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire.
Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette.
Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.