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Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
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L'attentat contre Hitler
Paul Berben
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 10 Novembre 2017
- 9782221211915
Il est six heures, ce 20 juillet 1944, lorsqu'un groupe d'officiers pénètre sur le champ d'aviation de Rangsdorf, au sud de Berlin. Parmi eux, le colonel d'état-major von Stauffenberg ; c'est un grand mutilé : le 7 avril 1943, en Afrique du Nord, il a perdu l'oeil gauche et le bras droit ; son visage, naguère d'une assez remarquable beauté, est sillonné de profondes cicatrices. Le Führer l'a spécialement convoqué à son Quartier général de Rastenburg, en Prusse orientale pour qu'il lui expose la situation exacte des formations nouvelles que l'Armée de réserve peut jeter sans délai sur le front de l'Est. Son dossier, le colonel von Stauffenberg l'a rangé dans la serviette en cuir jaune qu'il porte de la main gauche. Mais un autre objet gonfle la serviette : un paquet enveloppé dans un linge - la charge explosive que le colonel comte Claus Schenk von Stauffenberg déposera tout à l'heure sur le bureau de Hitler... A sept heures, l'avion décolle.
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Dieppe : le sacrifice des canadiens
Rene Abautret
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 10 Novembre 2017
- 9782221209240
808 morts, 558 blessés, 1536 prisonniers... Tel est le bilan de la journée de Dieppe. Première répétition des débarquements futurs ? Entreprise insensée et gratuite ? Ce livre répond et ressuscite la lutte de ces Canadiens héroïques qui se firent tuer sur le sol de France.
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La chute de Constantinople
Marilene Chavardes, Maurice
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 10 Novembre 2017
- 9782221208557
Du haut des remparts, les Grecs voient les assiégeants traîner des échelles et amonceler des armes, puis festoyer longtemps dans la nuit avant de regagner leurs tentes. Ces préparatifs et ces réjouissances leur semblent insolites et de mauvais augure : les Turcs se préparaient-ils à l'assaut ? Pendant que les cloches retentissent dans la ville pour que chacun regagne son poste, l'empereur Constantin exhorte les Grecs et leurs alliés, massés devant Sainte-Sophie. Constantin implore ensuite le ciel - un ciel devenu obscur comme du jais. Est-ce un présage ? Une prophétie populaire dit que Byzance tombera aux mains des Infidèles par une nuit très noire...
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L'explosion de mai, 11 mai 1968
Rene Backmann, Lucien Rioux
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 14 Mars 2019
- 9782221231395
Le livre avec lequel tous les événements de mai-juin 1968 quittent le récit fragmentaire et la polémique pour entrer, vivants, dans la vérité et l'Histoire.
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Remagen, le pont de la chance, 7 mars 1945
Paul Berben, Bernard Iselin
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 2 Avril 2019
- 9782221231647
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Bandoung, tournant de l'histoire (18 avril 1955)
Arthur Conte
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour là...
- 19 Avril 2019
- 9782221237496
Ce jour-là, à Bandoung, en Indonésie, dans le cadre somptueux de l'île de Java, les représentants de vingt-neuf nations asiatiques et africaines indépendantes tiennent une Conférence, qui est considérée d'emblée comme « l'événement du siècle »
« La Conférence de Bandoung » est annoncée et commentée par tous les journaux de la planète. Elle revêt la solennité et l'émotion d'une sorte d'États généraux de la révolution mondiale : les États généraux des nations prolétaires, le premier grand Congrès mondial des peuples de couleur. Pour la première fois dans l'Histoire, se tient une Conférence internationale, d'importance gigantesque, à laquelle ne participe aucun homme blanc : ni Anglais, ni Américain, ni Français, ni Russe.
Et c'est à Bandoung, que commence, s'explique, et se consacre la séparation entre Moscou et Pékin... -
Bir-Hakeim, 10 juin 1942
Pierre Koenig
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 13 Mai 2019
- 9782221232385
Brusquement, autour de Bir-Hakeim, les mitrailleuses déclenchent leur tir de balles traçantes ; les fusées rouges, vertes, illuminent la nuit : le général Koenig vient de donner l'ordre de briser les lignes de Rommel qui encerclent Bir-Hakeim. C'est la mêlée, confuse. Chacun fonce en avant. Il faut passer. On passe. Sur le sol blanchâtre du désert de Bir-Hakesrn. les Français Libres de Koenig écrivent une page d'histoire.
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Napoléon reprend Paris, 20 mars 1815
Claude Manceron
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 15 Février 2019
- 9782221237755
Quand Claude Manceron fut frappé à onze ans par la polio, en 1934, c'était encore une maladie mystérieuse et mal soignée. Il rêvait d'être marin, missionnaire ou explorateur. Il dut se contenter de rester allongé sept ans avant de retrouver sur deux cannes un équilibre toujours précaire. Cette jeunesse d'invité à l'attention, marquée par l'amitié vigilante de Claudel, l'a engagé dans une vie de contemplation et d'action alternées. D'abord, une adolescence prisonnière : à gauche la fenêtre ouverte sur Meudon, à droite la pile de livres, sans cesse renouvelée, comportant déjà, par élection, un monceau de mémoires et de récits sur la Révolution, sur Bonaparte... Et puis, quinze ans de vie active comme moniteur, bientôt directeur, dans les centres de rééducation de paralysés, en Anjou, en Dauphiné. Des journées de douze heures. Quatre-vingts gars à soigner, instruire, distraire, placer. Et voici l'épuisement, qui contraint de nouveau à l'immobilité. Alors, pourquoi ne pas écrire ? Ne pas raconter ce long voyage à travers l'Histoire qui ne cessait de hanter sa pensée ? Une lettre à Robert Laffont. A peine un printemps (1956), né de cette rencontre et de l'amitié entre l'éditeur et l'auteur, obtient un succès mondial. C'est l'entrée dans une troisième existence, celle d'écrivain et de conseil-littéraire. Dix livres en huit ans : romans et livres d'histoire et la participation au lancement de « Janus », revue d'approfondissement historique. Installé maintenant à la Malmaison, dans le parc qui fut celui de Napoléon et de Joséphine, Claude Manceron amasse les matériaux d'une grande fresque qui reconstituera jour par jour la Révolution et l'Empire.
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5 juin 1967, Israël attaque
Yves Cuau
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 11 Mars 2019
- 9782221232354
Le livre - Il ne s'agit pas ici d'un livre "de plus" sur la fameuse guerre de six jours, qui vit la foudre tomber du ciel, le matin du 5 juin 1967, pour meurtrir la puissance arabe péniblement regroupée par Nasser et armée par les Russes il s'agit DU livre, qui n'avait pas encore été écrit, sur ces événements fulgurants et dramatiques qui ont bouleversé la situation au Moyen-Orient, et dont l'onde de choc continue à se répercuter. Parmi les nombreux ouvrages présentés jusqu'alors au public, aucun n'a offert le tableau vivant complet ni l'étude en profondeur qu'appelait le sujet. L'histoire de la guerre de six jours est facile à raconter, quand on l'a suivie comme Yves Cuau, à partir de la victoire-éclair de l'aviation israélienne à l'aube du 5 juin. Mais Israël faillit bien ne pas se décider à attaquer ; Israël traversait à ce moment-là une crise intérieure dramatique : la plupart de ses généraux étaient même désespérés. Nasser a fait quelque temps figure de gagnant... L'élément nouveau de ce livre est qu'il retrace, jour par jour, souvent heure par heure, toutes les étapes préliminaires de l'affaire, et non seulement dans les deux camps, juif et arabe (à travers le détail minutieux des préparations et des préparatifs, tout le travail d'élaboration des états-majors, toute la stupéfiante mise en place des services secrets israéliens, etc.), - mais encore dans le monde entier. Les crises de conscience, les convulsions intestines des nations dressées face à face, les luttes de pouvoir - tout est là. Mais, à chaque instant, les grandes capitales étrangères aussi, avec le jeu subtil de leurs rivalités, leurs réactions à l'événement, que ce soit dans les chancelleries ou à la tribune de l'O.N.U., sont présentes. La troisième guerre d'Israël était incompréhensible en dehors de son long contexte moyen-oriental et international. Pour la rétablir dans ce contexte, il fallait du temps, du recul, la connaissance familière et vécue des problèmes, dans les deux camps, que possède Yves Cuau. Il a connu Nasser et son entourage, ainsi que tous les chefs des autres nations arabes. Il connaît bien Dayan, Rabin, Eshkol, Eban. Il connaît aussi, pour avoir vécu parmi lui, le petit peuple de tous ces pays. Tout cela est dans son livre. On y suit les grandes manoeuvres de la politique et celles, sanglantes, de la guerre. On y est avec les hommes d'État, dans le secret de leurs décisions. On y est avec les combattants, dans le ciel où rugissent les « Mirages » et les « Mig », dans la tempête de sable soulevée par les blindés du Sinaï, dans la violence des corps à corps... Tout cela, vrai, sobrement conté, fait d'Israël attaque un livre passionnant comme un roman, mais aussi une belle oeuvre d'historien.
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Ils ont tué Jaurès !
François Fonvielle-Alquier
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 5 Avril 2019
- 9782221235928
En ce mois de juillet de 1914, l'Europe, au bord de la guerre, a le vertige. Brutalement, les flonflons de la Belle Époque ont fait place partout aux cliquetis des armes. Les esprits clairs voyaient le feu couver depuis longtemps. Mais il a fallu la flamme brusque de l'attentat de Sarajevo pour que l'homme et la femme de la rue voient subitement la lueur menaçante de l'incendie. Et tout à coup, loin de chercher à l'éteindre, il semble que tout le monde s'ingénie à l'attiser. On croirait qu'une vaste conjuration lie tacitement tous les chefs d'État, rois, présidents, ministres pour conduire les nations au bûcher du grand holocauste. Et les peuples suivent. L'inertie résignée gagne les uns, la frénésie les autres. Seul, un homme dresse sa stature épaisse et sa parole courageuse pour tenter encore de barrer la route à la catastrophe : Jean Jaurès que son honnêteté, sa lucidité et son talent prodigieux d'orateur ont imposé comme le grand leader du socialisme européen. Durant ces derniers jours de juillet, il s'est dépensé sans compter, en France, à l'étranger, dans un effort désespéré pour sauver la paix. La haine des « ultras », attachée depuis longtemps à sa personne, a redoublé d'autant : une certaine presse multiplie à son égard les appels au meurtre. Alors qu'il a été le théoricien d'une révolution profonde de la Défense nationale et qu'il n'a cessé de réclamer « la Nation armée », les tenants d'un conservatisme intransigeant, qui ne lui ont pas pardonné sa participation à la réhabilitation du capitaine Dreyfus, l'accusent d'être un traître. Ce 31 juillet, où il attend un messager de la social-démocratie allemande, où il a multiplié encore les démarches auprès des ministres français, où il a menacé l'un d'eux de « dire tout », de faire éclater le scandale de l'argent russe qui arrose la presse belliciste, il est bien las. Le soir venu, il regagne les bureaux de « son » journal, L'humanité. Là, il est parmi ses amis. Ils vont dîner ensemble. C'est Jaurès lui-même qui décide : « Allons au Croissant. » Et c'est là que l'assassin Raoul Villain l'attend. Deux coups de feu, un cri de femme : « Ils ont tué Jaurès ! » Ce soir, sur les boulevards, la foule sait qu'en tuant Jaurès, « ils » ont aussi tué la paix... François Fonvieille-Alquier, l'auteur de « Ils ont tué Jaurès », s'est particulièrement attaché au mystère spontanément né de ce cri et de ce « ils ». Jour après jour, minute par minute, au fur et à mesure que l'on avance vers le drame, il a reconstitué cette ultime journée de Jaurès. Il a repris tout le dossier, refait l'enquête, exploré certains silences troublants, tenté de combler les lacunes. Mais son livre est plus que cela. Il ne se lit pas seulement comme le roman passionnant et tragiquement vrai d'un crime politique. Il couvre aussi tout l'immense drame du socialisme européen face à la Première Guerre mondiale, tout l'effondrement d'une philosophie, nourrie de grande pensée allemande - effondrement dont les conséquences pour l'Europe seront incalculables. Et cela donne un beau livre, riche, ardent et d'une intégrité absolue.
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Un matin d'été à Lurs, 5 août 1952
Jean Laborde
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 3 Mai 2019
- 9782221232170
Ce jour-là, 5 août 1952 à Lurs, dans la vallée de la Durance, au coeur de la Provence de Giono, trois cadavres sont découverts au bord de la route. Il s'agit de Sir Jack Drummond, un savant anglais, de sa femme et de sa fille, qui campaient là par hasard. Ils ont été assassinés. L'émotion est considérable. L'enquête commence. Elle est confiée à un commissaire marseillais, passionné de son métier, Edmond Sébeille. Les témoins les plus proches sont une famille de paysans provençaux, les Dominici, qui habitent une ferme, la Grand'Terre, à 150 mètres des lieux du crime. Là, règne Gaston Dominici, soixante-quinze ans. Edmond Sébeille se convainc rapidement que le secret du mystère se trouve à la Grand'Terre. Pourtant, aucun des habitants de la ferme ne livre le moindre indice : ils n'ont rien vu, rien entendu. Il faudra quinze mois au policier pour découvrir un coupable, quinze mois de patientes investigations, de tâtonnements et de vérifications, quinze mois d'entretiens pittoresques, de discussions ironiques ou passionnées avec Gaston Dominici. Entre le policier et le vieil homme s'engage un combat incertain où chacun cache son jeu. Dans le même temps, Sébeille attaque secrètement sur tous les fronts, harcelant les témoins, cherchant au sein même de la famille Dominici le point faible. Lorsque, en novembre 1953, il décide avec le juge Périès l'offensive finale, il croit avoir gagné. Il se trompe. Car le procès tourne au règlement de comptes dans la famille Dominici. L'opinion se prend à douter : la vérité de la police et de la justice est-elle la seule ? Le verdict ne fait pas l'unanimité. Une seconde enquête ordonnée par le Garde des Sceaux commence. A-t-elle résolu le « mystère Dominici » ? C'est un prodigieux roman policier vécu que Jean Laborde a reconstitué dans les moindres détails en s'aidant du dossier et des confidences qu'il a reçues. Il représente un véritable document judiciaire et sociologique, l'équivalent français du célèbre « De sang froid » de Truman Capote. C'est non seulement la justice tout entière vue à travers les mille épisodes d'une enquête hors série, c'est l'histoire d'une famille déchirée l'image d'une région illuminée par le soleil et pourtant remplie d'ombres. Un livre passionnant, plein de rebondissements inattendus, traversé par de surprenants personnages, et qui répond à la question : existe-t-il encore une énigme dans cette affaire qui bouleversa l'opinion non seulement en France mais dans toute l'Europe ?
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La Révolution n'a pas eu lieu...
Victor Loupan
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 25 Décembre 2015
- 9782221181744
Ce dialogue, évidemment authentique, illustre le climat qui régnait dans les sphères du pouvoir quelques jours avant la chute de Ceausescu. Ce livre est le premier document qui raconte enfin l'histoire vraie de ce qu'on a appelé la Révolution roumaine. En fait, il s'agissait d'un coup d'État qui a pris le relais d'une révolte populaire encore embryonnaire. L'auteur nous raconte les péripéties de ce complot, dresse un portrait inédit des principaux protagonistes - Ceausescu, lliescu, mais aussi les chefs de l'armée et de la fameuse Securitate - et tire les leçons de ce qui restera, sans doute, comme l'une des manipulations médiatiques les plus extraordinaires de ce siècle.
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Le piège de Suez
Henri Azeau
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 26 Avril 2018
- 9782221214503
5 novembre 1956 : à l'aube, les parachutistes français et britanniques sont largués sur Port-Saïd et Port-Fouad, avant-garde du corps expéditionnaire qui, le lendemain, se lancera à la reconquête du canal de Suez nationalisé par le colonel Nasser le 26 juillet précédent. La partie semble gagnée : quelques jours plus tôt, l'armée israélienne a culbuté les divisions égyptiennes du Sinaï, s'arrêtant à quelques milles du canal, tandis que l'aviation franco-britannique neutralisait l'armée de l'Air du Bikbachi. La prise du Caire et l'élimination du régime Nasser semblent n'être plus qu'une question d'heures... Et pourtant, vingt-quatre heures plus tard, tout est changé. L'entreprise franco-anglaise a soulevé le monde entier. Accablé, le Premier ministre, Sir Anthony Eden, donne l'ordre de cesser le feu. Français et Israéliens suivent le mouvement. C'est l'échec et bientôt la retraite et la désillusion...
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Le fabuleux pari sur la lune
Albert Ducrocq
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 10 Novembre 2017
- 9782221212943
12 septembre 1959 : ce jour-là, pour la première fois, un objet fabriqué par la main de l'homme - Lunik II - échappe à l'attraction terrestre, pour atteindre un autre monde : il s'agit donc bien là d'une date-tremplin de la civilisation spatiale. Elle concrétise une notion très ancienne : dans l'espace, gravitent des mondes, dont l'étendue représente des centaines de fois celle de notre propre planète. C'est la naissance d'une industrie nouvelle qui, dix ans plus tard, occupera des millions d'hommes.
Alors que, dans le monde, on ignore tout des conditions du lancement, et qu'il est impossible - sur la foi des seules informations diffusées - de reconstituer l'orbite de Lunik, alors que l'on se demande si l'expérience se déroule sous les auspices d'un simple lancement balistique, ou si la trajectoire de l'engin va être l'objet de correction, les techniciens soviétiques se croisent les bras. Ils attendent, ou plutôt ils observent. Ils savent que leur réseau de guidage a permis de contrôler la vitesse finale à quelques mètres/seconde près. Ils savent qu'avant l'annonce officielle de l'événement, la réussite de l'expérience était déjà largement acquise, et que Lunik II « tombera » inéluctablement sur la Lune. -
Le dernier choix de Napoléon
Claude Manceron
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 18 Janvier 2019
- 9782221237335
Claude Manceron Né en 1923. A passé sa jeunesse dans la région parisienne. Frappé à onze ans de la poliomyélite, il est resté allongé plus de sept années, dans une chambre à Meudon. Ne pouvant suivre aucune étude régulière, il s'est cultivé seul par des lectures incessantes et hétéroclites, particulièrement orientées vers l'histoire contemporaine. Dès qu'il put marcher un peu, après un bref essai de noviciat dominicain, il s'est consacré au service des jeunes diminués physiques dans le cadre de l'Association des Paralysés de France, en Anjou, à Paris et en Dauphiné. Depuis la publication et le succès de A peine un Printemps en 1956, consacre toute son activité à l'élaboration d'une vaste fresque romanesque de la Révolution et de l'Empire, qui s'intitulera : Plus grand que notre coeur. Suffit-il d'un tambour ? le roman de la campagne de Russie, est paru en 1959. Claude Manceron travaille en ce moment à un roman dont Mme Rolland sera l'héroïne : Manon 93.
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Budapest
Tibor Meray
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 10 Novembre 2017
- 9782221213667
15 mars 1953 : Tibor Meray (ci-dessus, au centre) assiste à une conversation entre le dictateur de la Hongrie communiste, Matyas Rakosi (à droite), et Péter Veres, écrivain-paysan. Staline est mort depuis dix jours, mais le Staline hongrois semble encore au sommet de sa puissance. Tibor Meray, à 29 ans, vient de recevoir le prix Kossuth, la plus haute distinction littéraire du pays, pour ses reportages sur la guerre de Corée.
Dès 1954, Tibor Meray sera stigmatisé comme « déviationniste », et partisan d'Imre Nagy (alors en disgrâce), puis publiquement dénoncé comme un des chefs de file des « intellectuels libéraux ». Quand éclatera la Révolution du 23 octobre 1956, il marchera avec les centaines de milliers de manifestants. Il participera aux activités du Comité révolutionnaire des intellectuels hongrois et sera, avec eux, victorieux puis vaincu.
Aujourd'hui, Rakosi vit mystérieusement retiré « quelque part en URSS. » ; Veres est à Budapest ; Tibor Meray, évadé de Hongrie après le rapt de Nagy et de ses compagnons, s'est établi en France. Il y a déjà publié cinq ouvrages - dont « La rupture Moscou-Pékin », "le meilleur de tous les livres consacrés au grand schisme du camp socialiste", selon Le Monde - avant celui-ci, où il fait oeuvre à la fois de témoin et d'historien. -
Quand fera-t-il jour, camarade ?
Jean-Paul Ollivier
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 7 Novembre 2017
- 9782221214176
6 novembre 1917, 23 heures. - Maintenant, il est seul. Coiffé d'une casquette graisseuse, le visage rasé, dissimulé sous un faux pansement, les mains enfouies dans les poches d'un pardessus élimé, Vladimir Ilitch Oulianov avance droit devant lui, dans Petrograd en état de siège.
Partout des ombres, soldats insurgés et gardes rouges, se mettent en place, en vue du soulèvement qui, demain, devra donner à tous la propriété de quelques-uns. Oulianov, dont la tête est mise à prix, a plusieurs centaines de mètres à parcourir, pour atteindre le bout de la rue, où brillent les lumières de l'Institut Smolny, épicentre du formidable bouleversement. Les vieux compagnons de l'époque romantique ne l'attendent pas si tôt. Mais « le camarade Ilitch » a décidé de quitter sa cachette des faubourgs, pour aller au-devant de l'aurore, sans arme, escorté d'un seul homme qu'une patrouille a déjà intercepté.
Oulianov, c'est Lénine déguisé en ouvrier, Lénine qui va prendre la tête de l'insurrection et traverse la nuit, dernier voile de sa clandestinité, afin de donner « tout le pouvoir aux Soviets » -
L'Affaire du Laconia
Peillard Leonce
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 16 Juin 2016
- 9782221179208
Le 12 septembre 1942, à huit heures du soir, le Laconia, vieux paquebot de la "White Cunard Line", se trouvait à 300 milles au sud du cap Palmas, dans l'Atlantique sud. Il regagnait l'Angleterre, venant de Suez, avec trois mille passagers - dont un grand nombre de femmes et d'enfants - à son bord. À huit heures dix, un sous-marin allemand, l'U.156, avec comme commandant Werner Hartenstein, le torpillait et le coulait...
Hartenstein circulait au milieu des épaves, à la recherche du commandant du Laconia, pour le faire prisonnier, lorsqu'il entendit appeler "au secours" en italien. Il repêcha quelques naufragés, et apprit ainsi que le Laconia contenait dans ses cales mille huit cents Italiens faits prisonniers en Libye. Hartenstein recueillit près de deux cents hommes sur son petit sous-marin, et prit les canots en remorque. Affolé par l'ampleur du désastre, par le spectacle de ces femmes et ces enfants nageant la nuit au milieu des requins, il télégraphia à l'Amiral Doenitz : "J'ai coulé Laconia ; malheureusement, 1 800 prisonniers italiens..."
L'état-major de l'Amiral était d'avis de rejeter tout le monde à l'eau. Mais Doenitz lui-même s'y opposa. Mieux, il donna l'ordre - à trois sous-marins allemands et à un sous-marin italien - de rallier le lieu du naufrage. Il demanda aussi aux Français d'envoyer des bâtiments.
L'U.505, l'U.506, le Cappelini, firent aussitôt route vers le point indiqué, tandis qu'à Dakar la Gloire appareillait, que l'Annamite et le Dumont-Durville étaient déroutés.
Cependant que beaucoup de naufragés disparaissaient noyés, blessés, ou tués par les requins, Hartenstein envoyait un message en clair et en anglais aux Alliés, les priant de l'aider dans son sauvetage. L'U.505 et l'U.506 arrivaient, et prenaient à leur bord les naufragés.
Mais, le 16 septembre à midi, un avion, un quadrimoteur, survolait l'U.156 et le bombardait. Le sous-marin, après s'être débarrassé de ses passagers, plongea, avec de graves avaries. L'avion - on le sait aujourd'hui - était un B.24 Liberator américain.
Ce drame, unique dans les annales de la Marine par le nombre des naufragés, et par la nationalité des navires venus au secours des rescapés - allemands, italiens, français - devait avoir des conséquences graves. Furieux, l'Amiral Doenitz devait, en effet, interdire formellement le sauvetage des naufragés de navires torpillés. C'est cet ordre, l'ordre Triton Null, et son appartenance au gouvernement d'Hitler, qui devaient lui valoir, à Nuremberg, dix ans de prison. -
Le jour où finit la Terreur
Louis Saurel
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Ce jour-là
- 10 Novembre 2017
- 9782221213391
- Je demande le décret d'arrestation contre Robespierre.
C'est Louchet, un ancien terroriste, qui vient de parler. Quelques rares applaudissements approuvent sa proposition. Puis, un autre Montagnard, Lozeau, député de la Charente-Inférieure, prend la parole :
- Il est constant, dit-il, que Robespierre a été dominateur ; je demande pour cela seul le décret d'accusation.
Tout heureux d'être soutenu, Louchet crie :
- Ma motion est appuyée ! Aux voix ! Aux voix !
À ce moment, Augustin Robespierre se dresse et, d'une voix forte, déclare :
- Je suis aussi coupable que mon frère ; je partage ses vertus. Je demande aussi le décret d'accusation contre moi. Un court instant de stupeur succède à ces paroles. Le dévouement héroïque du jeune Robespierre frappe les auditeurs. Mais, déjà bouleversé par le geste de son frère, Maximilien veut parler, s'opposer à ce sacrifice. Il demande la parole :
- Non ! Non ! clame le choeur de ses ennemis.
- Tu n'as pas la parole ! jette Thuriot, qui préside. Puis, il agite violemment sa sonnette, pour couvrir la voix de Robespierre...
Le vacarme qui règne maintenant dans la Convention, empêche d'entendre la suite de ses paroles. Répondant aux voeux de plusieurs conventionnels, Thuriot met aux voix l'arrestation de Maximilien Robespierre. Tous ceux qui approuvent cette proposition doivent se lever. D'un mouvement unanime, les Montagnards, la Plaine et les représentants de la droite se lèvent. Aussitôt, de puissantes clameurs s'élèvent :
- Vive la liberté !
- Vive la République !