Cet essai vif et documenté met à jour l'ampleur des rémunérations obscènes en France. Contre les économistes qui prétendent les justifier au prix de contorsions sur le thème de la concurrence, il s'intéresse aux réactions de l'opinion publique et aux réactions " morales " comme ferment d'une force politique de contestation. Une question centrale dans la future campagne électorale.
Les rémunérations - salaires, bonus, stock-options, retraites " chapeau ", Golden hello - flambent aux sommets de la pyramide sociale. Régulièrement, la presse se penche sur ces " très hauts revenus ", offrant à l'homme ordinaire un aperçu du monde des " surhommes " du capitalisme moderne. Et, en janvier 2010, le président Barack Obama demandait - en vain - que Wall Street cesse de verser des " bonus obscènes " aux banquiers, alors que la crise de 2008 a plongé dans la misère des millions d'Américains. Dans cet essai vif et documenté, Philippe Steiner met à jour l'ampleur de ces rémunérations obscènes. Il montre comment les économistes prétendent en expliquer la formation, au prix de contorsions compliquées sur le thème de la concurrence. Et, à partir de la vision alternative que propose la sociologie, il s'intéresse aux réactions de l'opinion publique face aux informations médiatiques. Les réactions morales ne seraient-elles que l'expression de la méconnaissance des " lois de l'économie mondialisée " ? La manifestation pathétique de l'impuissance ? Ou plutôt le ferment d'une force politique de contestation, tant les rémunérations ont partie liée à un mouvement profond du capitalisme financier contemporain, creusant toujours plus les inégalités économiques ?
Inventé au début des années 1980 dans la firme américaine Xerox, le " benchmarking " se définit comme une méthode de management par l'évaluation compétitive. Depuis, ce petit instrument gestionnaire a conquis le monde, jusqu'à coloniser la gestion des RH dans les services publics français, police, hôpital et université au premier chef. Comment résister à la Nouvelle Quantification Publique (NQP) ?
Que vous soyez fonctionnaires ou salariés, vous devez toujours être plus performants, plus proactifs, plus autonomes. Vous serez impitoyablement comparés, notés, évalués. L'activité professionnelle devient une course effrénée au chiffre et à la performance. Ce phénomène a un nom. Inventé au début des années 1980 dans la firme américaine Xerox, le benchmarking se définit comme une méthode de management par l'évaluation compétitive. En quelques décennies, ce petit instrument gestionnaire a conquis le monde, jusqu'à coloniser aujourd'hui la " gestion des ressources humaines " dans les services publics. De New York à Bruxelles, des archives de Xerox à la préfecture de police de Paris, ce livre montre comment le benchmarking est devenu l'instrument de nouveaux rapports de domination entre les mains des bureaucraties contemporaines. Comment le benchmarking se déploie-t-il aujourd'hui dans l'administration et les services publics français ? Dans la police, à l'hôpital et à l'université ? Quels sont les ressorts de la " discipline indéfinie " qu'il exerce sur les agents ? Mais ce livre ne s'en tient pas au constat. Les auteurs concluent en esquissant les contours d'un possible militantisme par les chiffres : le " statactivisme ".
Dans le sillage des écrits de Walter Benjamin sur le Paris du XIX e siècle, cet essai arpente l'histoire d'espaces urbains envahis par l'imaginaire capitaliste. Dans ce récit, à la fois politique et esthétique de la production de l'espace, le lecteur explore tour à tour les passages parisiens, les premiers grands magasins, les Expositions universelles, le Paris d'Haussmann, les parcs à thème (Disneyland), les centres commerciaux (le Mall of America) ou le strip de Las Vegas.
Quel rapport entre les spectres d'un couvent parisien, des héroïnes séquestrées dans des châteaux gothiques et les flâneurs des passages couverts de Paris ? Quel point commun entre les visiteurs des Expositions universelles, les joueurs captivés par les néons de Las Vegas et les badauds fascinés par les shopping malls ? Tous sont pris dans des lieux clos saturés d'imaginaire, des " rêvoirs " collectifs, des fantasmagories. Depuis trois siècles, le capital façonne des environnements oniriques qui, refoulant leur origine économique, ordonnent les plaisirs individuels et collectifs sur fond de règne de la marchandise. Cette histoire de l'espace urbain est celle d'une mobilisation toujours plus structurée de nos désirs intimes par l'architecture. Dans le sillage des écrits de Walter Benjamin sur le Paris du XIXe siècle, cet essai arpente les lieux d'un imaginaire capitaliste fait ville. En s'efforçant de déchiffrer ces espaces comme on interprète un rêve, il s'efforce de dégager l'éclat de l'utopie de la gangue qui l'enferme. Car le grand récit de la marchandisation de la ville a aussi ses anti-héros, qui se nomment Maximilien de Robespierre, Charles Fourier, Karl Marx, Auguste Blanqui, André Breton, Sergueï Eisenstein, Walter Gropius ou Ken Kesey...
Rompant avec la langue de bois des DRH, un manager expérimenté, véritable Machiavel en cravate, vend la mèche et nous livre, étape par étape, toutes les clés du succès, mépris compris.
L'esprit d'entreprise, le goût de la concurrence et la soif de réussite ne sont plus tabou. Le temps est enfin venu de s'ouvrir aux nombreuses opportunités, aux défis et aux satisfactions que peut apporter un intense investissement dans la vie de l'entreprise. Mais comment réussir sa vie professionnelle ? Rompant avec la langue de bois des DRH, un manager expérimenté vend la mèche et nous livre, étape par étape, en véritable Machiavel du management, toutes les clés pour soigner notre carrière et bénéficier d'une promotion rapide. Vous apprendrez dans ce livre tout sur l'" art de la guerre " professionnelle et les secrets pour l'emporter dans l'univers impitoyable de l'entreprise : savoir vous vendre et vous construire en produit attractif et désirable, organiser une communication cohérente et consistante, courtiser habilement les chefs, maîtriser la langue managériale, son jargon, sa rhétorique et ses astuces pour avoir raison en toutes circonstances, s'exercer à l'art de la parole floue grâce aux techniques de base de l'hypnose, gagner en autorité en faisant preuve de perversité, utiliser le sentiment de culpabilité afin d'obtenir la soumission de vos subordonnés, recruter des collaborateurs peu compétents qui ne vous feront pas ombrage, placardiser discrètement un employé indésirable... Authentique petit manuel du courtisan moderne, ce guide exalte les vertus de la lutte pour la carrière. En invitant à suivre la voie du manager, Antoine Darima propose aussi un nouvel art de vivre et une conversion spirituelle : épousez votre entreprise, devenez cadre et élevez-vous à une dimension supérieure de votre être. Fermez les yeux et laissez vous envahir par l'esprit de la firme.