Reprise de portraits plus ou moins satiriques retracés par Antoine de Caunes lors de l'émission quotidienne Nulle part ailleurs, sur Canal Plus.
Chaque fois qu'un monde meurt et qu'un autre tarde à naître, l'on voit surgir, sporadiquement, l'espace d'un entretemps, des signes que seuls certains écrivains semblent avoir enregistrés, eux qui ont vu, avec l'éclipse du monde ancien, se disloquer leur propre monde. A travers leur propre histoire, c'est aussi le récit des origines de leur nation qu'ils veulent retracer, mais la mutation des temps, lentement et brusquement, effondre le sol sous eux. Se tenant sur la précaire ligne de fracture, ils tentent en vain de restaurer le monde qu'ils ont perdu, projetant dans le passé un enclos stable, calfeutré et sans failles, jeu d'illusion et de bascule entre la conservation d'une mémoire et l'attente convulsive des "derniers jours". C'est ainsi que les émigrants puritains, laissant derrière eux les clochers de Cambridge, sont partis outre-Atlantique établir "la Plantation du Seigneur" (on verra ce que Henry Adams en fera) ; qu'à Chicago, dans le Middle-West amorphe, des échos vont répondre à la geste impériale déployée, autrefois, depuis léna (Bellow, pas très loin de Rilke). Ainsi certains auront-ils largué leurs amarres, alors qu'en d'autres temps, d'autres lieux, l'écroulement, le dépaysement se sera fait sur place : à Vienne (Hofmannsthal), ou en Irlande (Yeats et Synge), bastion monolithique à l'ancre dans une très vieille mémoire.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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L'homme, singulier aboutissement des processus à l'oeuvre dans l'univers depuis le Big Bang, et sur notre planète, la Terre, depuis l'apparition des premières molécules d'ADN, est une merveille : il est le seul être doté du pouvoir de s'attribuer à lui-même des pouvoirs. Le seul dont le sort soit entre ses propres mains. Ce privilège, il l'utilise aujourd'hui stupidement pour poursuivre des objectifs dérisoires de suprématie, de domination; il a accumulé de tels moyens de destruction que tout est
prêt pour le suicide de l'humanité. Il suffirait peut-être d'un peu plus de lucidité
pour que notre intelligence et notre énergie soient enfin mises au service de l'homme. Essayons !
Cinq ans après l´effondrement du communisme, un étrange désarroi hante la modernité démocratique. Triomphante dans les faits, celle-ci dissimule, sous l´intrépidité conquérante du mondialisme, un sentiment de vide, d´épuisement, de doute. L´universalité des lumières, dont nous pensons être les dépositaires, n´exerce plus le même pouvoir d´attraction. Ni au-dedans ni au-dehors. Partout se manifestent des refus, des révoltes, des rejets qu´on ne saurait mettre exclusivement sur le compte de l´obscurantisme ou du fanatisme. Tout se passe comme si quelque chose ne « fonctionnait » plus dans le modèle que nous incarnons. L´héritage des lumières serait-il obsolète ? Critiquable ?
Ce livre voudrait montrer qu´il n´en est rien. Si la modernité est récusée, si elle est vécue comme une souffrance, ce n´est point rare qu´elle incarne les Lumières mais parce qu´elle les trahit. Les valeurs dites « occidentales » sont moins en cause que l´inconséquence avec laquelle, sans cesse, nous nous en éloignons. Une infidélité rarement avouée mais qui court, comme un fil rouge, derrière les grands débats contemporains. Des révisionnismes sournois aux tyrannies de l´argent, de l´humanitarisme dévoyé au conformisme médiatique, du scientisme arrogant à l´individualisme devenu fou : cette trahison des Lumières n´est pas seulement une faute. C´est une imprudence.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Comment la France sert de point de passage à l'euroterrorisme. Pourquoi n'arrive-t-on pas à stopper sa progression? Se lit comme un vrai roman policier.
Pendant des décennies, la réalité du régime soviétique a été occultée par des images mythiques : les grands travaux, les kolkhoziennes souriantes, les ouvriers épanouis, les figures paternelles de Lénine et de Staline. Pourquoi, pendant si longtemps, la répression politique, les purges, les famines n'ont-elles pas provoqué en Occident de remises en cause décisives ? À partir d'une documentation inédite, provenant largement des archives de l'ex-URSS, Sophie Coeuré montre le formidable travail de propagande élaboré par Moscou. Les relais, en France, furent multiples, depuis la classique diplomatie jusqu'à l'industriel fasciné par les grands travaux, en passant par le journaliste soviétique familier des mondanités parisiennes, le kominternien oeuvrant dans la clandestinité, le militant communiste ou le compagnon de route éblouis par le voyage en URSS. Chez tous, un point commun : la répétition d'un discours dessinant une image toujours plus uniforme et plus positive du pays des Soviets, qui récupère une part bien choisie de l'héritage de l'Empire russe. On assiste en direct à la naissance d'une mythologie qui, avec des hauts et des bas, va marquer la France pendant un demi-siècle.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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