" L'oeuvre de Bohumil Hrabal ? Une éblouissante fresque chagallienne. Un déferlement du Verbe. Un feu d'artifice où se mêlent le réel et l'improbable, la fantaisie surréaliste et les pieds de nez aux régimes totalitaires, la parodie rabelaisienne et le réalisme magique, afin de transformer la camisole du quotidien en habit d'arlequin. " André Clavel, L'Express.
Bohumil Hrabal a conçu un stratagème malicieux en trois volets pour se regarder, s'écouter, se critiquer, se souvenir : faire parler sa femme. Tout commence le jour où la jeune Eliska fait la connaissance de son professeur alors qu'il est à quatre pattes en train de brosser le plancher de son rez-de-chaussée miteux, où ils logeront pendant vingt ans. Et c'est de ce quartier de Liben, à Prague, que l'on découvre peu à peu un Bohumil Hrabal tel qu'en ses livres - extravagant, bambocheur, farfelu, qui a fait tous les métiers, qui aime biner les potagers et se promener sur les bords de la Vltava mais se noie dans la bière et le cognac. Et qui tape frénétiquement sur sa machine Perkeo. Tendres et ironiques, chaleureuses et lucides, Les Noces dans la maison sont aussi, grâce à la plume multiple et bigarrée de Bohumil Hrabal, une invitation à aimer la vie, à la fêter avec jubilation et générosité.
" À lire de toute urgence, la nouvelle "Bistrot, le monde', un sommet de la palabre hrabalienne. " L'Express.
Chez un auteur de l'importance de Bohumil Hrabal, parmi les plus grands écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle, l'intérêt des premiers textes est immense. Anarchisme spontané, obsession des choses et des gens de la rue, triomphe de l'imagination flirtant avec le fantastique, et surtout révolte contre la banalité du quotidien et les normes établies... Toute son oeuvre future se profile dans les nouvelles présentées dans ce recueil, écrites entre 1947 et 1964, où on fait la connaissance d'un formidable raconteur d'histoires qui n'avait pas encore appris à ménager le pouvoir. Le Hrabal des années d'après-guerre, d'avant le régime communiste et sa censure - avec laquelle il a dû, par la suite, de son propre aveu, ruser pour continuer à écrire.
Où l'on retrouve le brave soldat Chvéïk et son officier, le lieutenant Lucas, souvent séparés mais qui finissent toujours par se rejoindre, unis comme cul et chemise. Virtuose du sabotage par excès de zèle, Chvéïk entraîne Lucas dans les pires catastrophes. La fourberie génialement crétine du brave soldat, comme l'a écrit le critique Václavek, fait exploser une satire d'une extrême violence. L'armée, la guerre, la bureaucratie de l'Empire austro-hongrois, et finalement toute autorité en font les frais.
Juin 1973 : une foule d'un million de personnes attend le retour triomphal du général Perón à Buenos Aires après dix-huit ans d'exil. Dans l'avion, Perón met la dernière main à ses Mémoires. Penché sur son passé, il songe aussi à un avenir improbable : que va devenir l'Argentine en proie aux factions péronistes prêtes à s'entretuer ? Bâti sur le principe qui a fait le succès de
Santa Evita - un " mentir-vrai " qui mêle l'Histoire et la fiction et passe la réalité au tamis de l'imaginaire -,
Le Roman de Perón est un de ces récits foisonnants et baroques dont les grands auteurs sud-américains ont le secret.