Nella Oortman n'a que dix-huit ans ce jour d'automne 1686 où elle quitte son village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d'âge mûr, riche marchand, il vit dans une opulente demeure entouré de ses serviteurs et de sa soeur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. Johannes offre à son épouse une maison de poupée représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d'animer grâce aux talents d'un miniaturiste. Les fascinantes créations de l'artisan permettent à Nella de mettre peu à peu au jour de dangereux secrets...
S'inspirant d'une maison de poupée exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman haletant, et dessine le portrait d'une femme résolument moderne, déterminée à affirmer son existence dans un monde hostile, où la rigueur morale le dispute à l'intransigeance religieuse.
Inspiré de l'attentat perpétré par la secte Aum en 1995, une réflexion sur le fanatisme et le terrorisme, qui offre une troublante parenté avec les thèmes à l'oeuvre dans 1Q84 et des clefs inédites pour déchiffrer les mystères de l'univers murakamien.
Livre d'entretiens, mais aussi réflexion philosophique et autobiographique, un essai indispensable pour décrypter l'oeuvre de l'auteur de 1Q84, la trilogie au succès planétaire. Le 20 mars 1995 se produisait l'attentat le plus meurtrier jamais perpétré au Japon : en pleine heure de pointe, des adeptes de la secte Aum répandent du gaz sarin dans le métro de Tokyo, tuant douze personnes, en blessant plus de cinq mille. Très choqué, mais aussi révolté par le traitement médiatique par trop manichéen de la tragédie, Murakami va partir à la rencontre des victimes et de leurs bourreaux : rescapés du drame et adeptes de la secte. Au fil des entretiens apparaissent tous les grands thèmes chers à Murakami : l'étrangeté au monde, l'impossible quête d'absolu, le mal venu des profondeurs, ces little people présents en chacun de nous, incarnations des forces destructrices qui nous font basculer parfois vers l'irréparable...
Jon Smith, microbiologiste et agent du très secret Réseau Bouclier - le groupe clandestin mis en place par le président américain pour pallier les défaillances des agences de renseignement américaines minées par des luttes de pouvoir - assiste, à La Haye, à une conférence sur les maladies infectieuses.
Alors que rien ne le laissait présager, une série d'attaques meurtrières secouent la ville : des bombes explosent à la gare et à l'aéroport ; l'hôtel où logent les savants est le théâtre d'un bain de sang. La police est impuissante, l'armée débordée, et Smith s'échappe de justesse. Dans le chaos qui s'ensuit, Oman Dattar, un seigneur de guerre pakistanais accusé de crimes contre l'humanité, parvient à s'évader de la prison où il attendait son procès.
Désormais libre, Dattar fomente un complot aussi meurtrier qu'ambitieux pour exercer sa vengeance et mettre une fois pour toutes l'Occident à genoux - à moins que le Réseau Bouclier ne puisse l'en empêcher...
Gabor Tsenyi aurait-il pu prévoir qu'il photographierait un jour l'une des personnalités les plus fascinantes et terrifiantes du XXe siècle ?
Fraîchement arrivé de sa Hongrie natale dans le Paris des années vingt, il fait de la ville sa muse, traquant ses ombres et ses protagonistes nocturnes. Sa curiosité pour les marges le conduit sans surprise au Caméléon, club d'initiés et de travestis où se croise le Tout-Paris, de la baronne Lily de Rossignol, mondaine et mécène à ses heures, au sarcastique écrivain américain Lionel Maine.
C'est en ce lieu mythique des Années folles qu'il rencontre Louisiane Villars. Ancienne prodige sportive devenue danseuse, Lou est désormais l'amante scandaleuse de la meneuse de revue. Mais alors que l'exubérance de l'époque commence à pâlir sous la montée des extrêmes, un désir d'amour et de reconnaissance entraîne la jeune femme au physique d'homme dans une voie bien plus dangereuse encore.
En réinventant les vies de Brassaï et de personnalités marquantes de l'époque, Francine Prose restitue de manière saisissante les bouleversements sociaux, les troubles politiques et les questionnements artistiques de ces années. Plus encore, elle interroge la difficulté de situer la vérité historique et de porter un jugement moral sur ses acteurs.
Todd Belknap, agent des Opérations Consulaires à la réputation de cowboy solitaire et acharné, est contraint de quitter l'organisation après une opération qui tourne mal. Au même moment, son collègue et meilleur ami Jared Rinehart est enlevé au Liban par une milice aux méthodes brutales. Puisque le gouvernement refuse de venir en aide à Rinehart ou d'entamer des négociations pour obtenir sa libération, Belknap décide de prendre l'affaire en main. Andrea Bancroft, brillante analyste spécialisée dans l'étude des fonds spéculatifs, reçoit un appel surprenant - un cousin qu'elle n'a jamais rencontré lui a légué douze millions de dollars, à la condition qu'elle accepte de siéger au conseil d'administration de la fondation Bancroft, une association caritative présidée par le patriarche de la famille, Paul Bancroft... Anna, qui n'a jamais rencontré aucun membre du clan - sa mère a été brièvement mariée à un Bancroft et a coupé les ponts des années auparavant - est intriguée. Mais plus elle s'engage auprès de la fondation, moins son action lui paraît innocente. Quel rôle joue-t-elle auprès de Génésis, un individu mystérieux qui tente de détruire l'équilibre géopolitique, mettant ainsi en danger des millions de personnes ? Alors que la situation empire, Todd Belknap et Andrea Bancroft doivent s'allier, à contre-coeur, afin de découvrir ce qui se cache derrière ce nom sans visage dont la simple évocation suffit à faire frémir...
Les images de ces femmes en blanc héroïques qui ont réussi à chasser Charles Taylor du Libéria ont fait le tour du monde. Parmi elles, Leymah Gbowee, le chef de file du mouvement. Un témoignage renversant, poignant et criant de sincérité sur son combat pour la paix et la démocratie au Libéria et en Afrique de l'Ouest, doublé d'un magnifique portrait de femme. Leymah Gbowee s'est vu remettre le Prix Nobel de la Paix en 2011.
Inspirant et bouleversant, le témoignage unique d'une femme dont le courage, la passion et l'exceptionnelle force de conviction ont fait renaître l'espoir dans un pays ravagé. Leymah Gbowee n'a que dix-huit ans quand la guerre civile éclate au Liberia. Pendant quatorze ans, les troupes de Charles Taylor vont semer la terreur et la mort. Premières victimes, les enfants dont le dictateur fait des soldats, et les femmes harcelées, parfois violées par les miliciens. Au prix d'une volonté inouïe, Leymah Gbowee va relever la tête. Avec dans le coeur une conviction inébranlable : qu'importe l'ethnie, qu'importe la religion, si elles se rassemblent, les femmes peuvent défier la violence des hommes. D'innombrables sittings en terrifiantes confrontations avec les seigneurs de guerre, en passant par une grève du sexe aussi spectaculaire qu'efficace, Leymah Gbowee et son armée de femmes en blanc vont réussir l'impensable : pousser Charles Taylor à l'exil et ramener la paix au Liberia. Leymah Gbowee a reçu le prix Nobel de la paix en 2011.
"La vie de Marissa Gray a basculé quand sa meilleure amie Gretchen a fait une chute mortelle sous ses yeux au cours d'une escapade entre amis. Envers et contre tous, Marissa a toujours affirmé que Dillon Archer, le petit ami de Gretchen, l'avait bel et bien poussée dans le vide. Mais personne, pas même son fiancé, n'a voulu la croire. Lorsqu'elle revient quelques années plus tard à d'Aurora Falls comme journaliste du quotidien local, elle est sûre que les blessures du passé sont cicatrisées. Pourtant, très vite, le sang se remet à couler. Un inconnu s'attaque aux anciens amis de Gretchen et tue des innocents de sang-froid. Et les messages étranges qu'il laisse derrière lui mènent toujours à Marissa ! Elle n'a donc plus le choix : si elle veut échapper à la mort, elle va devoir découvrir les mystères du passé... ".
Aussi hallucinant que glaçant, le témoignage unique d'un homme né il y a trente ans dans l'horreur d'un camp de travail nord-coréen et qui, au prix d'un courage et d'un instinct de survie inouïs, parviendra à s'enfuir. Une plongée édifiante au coeur de la barbarie, la folie et l'inhumanité. La première fois qu'il a vu Shin, Blaine Harden a été frappé par son regard, hanté, fuyant, et par son corps, couvert de cicatrices. Et Shin a raconté son histoire. Celle d'un enfant né d'une union arrangée entre deux détenus ; un petit garçon témoin des pires atrocités, obligé de trahir ses camarades pour un peu de nourriture ; un adolescent forcé de travailler dix-huit heures par jour et qui a été contraint sous la torture de dénoncer ses proches. Un jeune homme qui, un jour, par miracle, a réussi à s'échapper du camp pour, hélas, connaître l'errance et l'esclavage dans les fermes qui jalonnent la frontière sino-coréenne. Avant de trouver enfin la liberté. L'histoire d'un homme brisé par un pays où l'absurde le dispute à l'horreur, mais aujourd'hui bien décidé à éveiller le monde à une réalité d'autant plus révoltante qu'elle demeure délibérément ignorée.
La souffrance des animaux, leur sensibilité d'êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l'homme. Dans ce livre iconoclaste - que certains considéreront même comme scandaleux -, mais courageux et novateur, l'historien américain Charles Patterson s'intéresse au douloureux rapport entre l'homme et l'animal depuis la création du monde.
Il soutient la thèse selon laquelle l'oppression des animaux sert de modèle à toute forme d'oppression, et la « bestialisation » de l'opprimé est une étape obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l'adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s'en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du « travail » dans les camps d'extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en oeuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins.
Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l'auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, « pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ») fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d'élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah.
S'inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l'homme s'est imposé comme « l'espèce des seigneurs », s'arrogeant le droit d'exterminer ou de réduire à l'esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, y compris Isaac Bashevis Singer lui-même. « Le livre de Charles Patterson pèsera lourd pour redresser les torts terribles que les hommes, au fil de l'histoire, ont infligés aux animaux. Je vous incite vivement à le lire et à réfléchir à son important message. »
Jane Goodall, primatologue « Le défi moral posé par Un éternel Treblinka en fait un livre indispensable pour celui qui cherche à explorer la leçon universelle de la Shoah. »
Maariv, journal israélien