Penser, c'est ressentir. Et c'est à une expérience intime, intuitive, des sens et des formes, de l'espace et du monde que nous invite Walter Benjamin dans cet essai de 1939 qyu reste son texte le plus populaire.
Aimer quelqu'un qui ne veut pas s'engager, être déprimé après une séparation, revenir seul d'un rendez-vous galant, s'ennuyer avec celui ou celle qui nous faisait rêver, se disputer au quotidien : tout le monde a fait dans sa vie l'expérience de la souffrance amoureuse. Cette souffrance est trop souvent analysée dans des termes psychologiques qui font porter aux individus leur passé, leur famille, la responsabilité de leur misère amoureuse.
Dans ce livre, Eva Illouz change radicalement de perspective et propose une lecture sociologique de la souffrance amoureuse en analysant l'amour comme une institution sociale de la modernité. À partir de nombreux témoignages, d'exemples issus de la littérature et de la culture populaire, elle dresse le portrait de l'individu contemporain et de son rapport à l'amour, de son fantasme d'autonomie et d'épanouissement personnel, ainsi que des pathologies qui lui sont associées : incapacité à choisir, refus de s'engager, évaluation permanente de soi et du partenaire, psychologisation à l'extrême des rapports amoureux, tyrannie de l'industrie de la mode et de la beauté, marchandisation de la rencontre (Internet, sites de rencontre), etc. Tout cela dessine une économie émotionnelle et sexuelle propre à la modernité qui laisse l'individu désemparé, pris entre une hyper-émotivité paralysante et un cadre social qui tend à standardiser, dépassionner et rationaliser les relations amoureuses.
Un grand livre de sciences sociales sur le destin de l'amour dans les sociétés modernes.
Eva Illouz est professeure de sociologie à la Hebrew University de Jérusalem. Elle est l'auteure de nombreux livres, traduits en une quinzaine de langues, parmi lesquels Les Sentiments du capitalisme, paru aux Éditions du Seuil en 2006.
Le livre événement qui s'attaque de front à l'essor de l'industrie du bonheur et du développement personnel, par une des auteures les plus influentes au monde, d'après Der Spiegel (Allemagne) et L'Obs. Un livre urgent, accessible et provocateur.
Le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait : telle est l'idée à laquelle la psychologie positive, née au tournant du siècle, s'attache à conférer une légitimité scientifique. Il suffirait d'écouter les experts pour devenir heureux. L'industrie du bonheur, qui brasse des millions d'euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?
Et si la dite science du bonheur visait à nous convertir à un modèle
individualiste niant toute idée de société ?
Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle " science " et explorent les implications d'un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.
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LA PRESSE EN PARLE
" Eva Illouz et Edgar Cabanas s'attaquent avec brio à la dictature du bonheur. Un livre édifiant, important et urgent pour comprendre l'emprise d'une idéologie devenue mondiale au service du pouvoir. " Marie Lemonnier,
L'Obs
" Un essai décapant. " Laurent Lemire,
Livres Hebdo
" Une critique juste de la tyrannie d'un modèle du bonheur artificialisé, dégagé de tout contexte social. " Jean-Marie Durand,
Les Inrocks
" Un livre exceptionnel. " Raphaël Glucksmann,
France Inter
" Dans son dernier livre, la sociologue dénonce l'injonction qui nous est faite d'être heureux. Cette idéologie, dont la psychologie positive est le bras armé, n'a qu'un objectif : culpabiliser les individus et conforter le néolibéralisme. Une fois de plus, l'auteure veut "mettre de la sociologie là où domine la psychologie". " Virginie Bloch-Lainé,
Libération
" On pourrait comparer Happycratie à une cellule de dégrisement, tant l'ivresse du bonheur nous a gagnés. (...) Une lecture qui déconstruit l'esprit du temps. " Elodie Maurot,
La Croix
" (Pour les auteurs), le bonheur, reformaté par la " psychologie positive ", est devenu non plus une promesse désirable, mais un secteur lucratif, un outil de management et un leurre politique, surtout depuis la crise de 2008. Bienvenue en "happycratie"... " Joseph Confavreux, Mediapart
" La sociologue Eva Illouz et le psychologue Edgar Cabanas, fins observateurs de l'usage des émotions intimes par le capitalisme, décryptent comment le bonheur est devenu un marché juteux et une idéologie aussi captivante que perverse. " Catherine Portevin,
PhiloMag
" La thèse est simple et lumineuse. (...) Merci à eux de nous rappeler l'importance du travail négatif, sous peine "d'oublier la bigarrure du monde humain, si chère à Freud". "
Psychologies Magazine
" Méfions-nous de ce nouvel ordre moral qui fait de la souffrance un scandale et refoule la douleur comme une maladie honteuse. " Dominique Garandet,
Centre France
" Un ouvrage érudit et percutant. "
Europe1
" Une lecture éclairante, qui appelle à quitter l'obsession égocentrique de l'amélioration de soi, et à combattre une tyrannie de l'optimisme. " Annabelle Laurent,
Usbek & Rica
" Une somme urgente et salutaire à la fois. "
Livres Critique
" Un livre passionnant. " Xavier Lambrechts,
TV5 Monde
" On le cultive, on le théorise, on en fait un business, des livres, des cours... Il est même le nouveau carburant de la productivité. En société et au travail, le bonheur est devenu une injonction. " Nicolas Santolaria,
Le Monde
" La science du bonheur n'est-elle pas le prélude à une société ultra-individuaslite ? Le docteur en psychologie Edgar Cabanas et la sociologue Eva Illouz explorent ces questions essentielles. "
We Demain
" L'essai Happycratie dénonce les techniques inspirées de la pensée positive et du développement personnel, qui véhiculent une vision du monde moralement discutable. " Jean-Laurent Cassely,
Slate
Quelle est la psychologie de l'habitant des grandes villes ? Son rythme de vie est-il à l'origine de son individualisme ? Comment s'adapte-t-il aux normes de la société ?
Un essai incisif du grand sociologue Zygmunt Bauman, père du concept de société liquide, sur la crise des réfugiés.
Depuis toujours, des réfugiés, emmenés par la guerre et la faim, toquent à la porte de mieux lotis. Pour ceux qui se trouvent derrière ces portes, ces importuns ont toujours d'abord été des étrangers, des étrangers porteurs de peur et d'angoisse.
Nous sommes, aujourd'hui, confrontés à une forme extrême de ce motif historique. Alors que les médias sont obsédés par une " crise migratoire " qui menacerait notre mode de vie, on voit naître une véritable panique morale. L'idée que le bien-être de nos sociétés est menacée est désormais largement répandue.
C'est cette panique morale que dissèque Zygmunt Bauman dans ce petit essai incisif paru en 2016.
Il revient sur la manière dont hommes et femmes politiques ont exploité la peur pour la répandre d'abord chez les plus déshérités d'entre nous. À ceux-là, on promet d'ériger des murs, non des ponts. Mais si cette promesse rassure à court terme, elle est condamnée à l'échec sur le long terme.
Car la crise à laquelle nous sommes confrontés concerne l'humanité dans son ensemble. Nous sommes, plus que jamais, dépendants les uns des autres. Raison pour laquelle il nous faut inventer de nouvelles manières de vivre ensemble.
" Un ouvrage bref et passionné. "
Libération
Le nouveau livre de Jan-Werner Müller, politiste allemand internationalement reconnu.
Le libéralisme, historiquement garant des libertés individuelles contre l'autoritarisme, est aujourd'hui perçu comme une attitude propre aux élites, une culture qui serait l'apanage des " gagnants de la mondialisation ", d'une population urbaine privilégiée sourde aux difficultés de la majorité. Comment a-t-on pu en arriver là ? Le libéralisme a-t-il toujours été l'affaire de moralisateurs arrogants ?
Jan-Werner Müller montre comment et pourquoi de telles idées se sont imposées une fois la guerre froide terminée, contre toutes les attentes des très triomphalistes libéraux. Puis il élabore, en s'appuyant sur les réflexions de la grande intellectuelle de l'après-guerre Judith Shklar, un " libéralisme d'en bas ", qui serait à même de garantir une existence indépendante et à l'abri de la peur. Un tel libéralisme, montre-t-il dans ces pages singulières et ambitieuses, pourrait étayer de façon tout à fait inédite une politique fondée sur l'idée de sécurité et soucieuse de parer à toute discrimination. Sans doute y a-t-il là une piste pour sortir du vain combat entre " élites libérales " et populistes.
" Amateurs de punchlines, de thèses en 180 secondes, de formules assassines pour reprises dans les médias, passez votre chemin. Jan-Werner Müller est un artisan des idées, qu'il décortique et polit avec soin. "
Usbek et Rica
" Le politologue allemand Jan-Werner Müller n'avait évidemment pas prévu que son nouvel essai,
La peur et la liberté, quelle politique face au populisme? (Premier parallèle) sortirait au moment même où une vague de manifestations contre le racisme parcourrait les Etats-Unis et l'Europe. Hasard de l'actualité, puisque l'ouvrage de ce professeur de sciences politiques à l'université américaine de Princeton traite précisément du libéralisme "des droits", sensible au sort des plus fragiles. "
L'Express
" Par cette (re)découverte de Shklar, Jan-Werner Müller remet salutairement les idées au clair. "
Philosophie Magazine
" Pour aller récupérer ce fameux "peuple" dont tout le monde se réclame et que le libéralisme aurait laissé sur le bord de la route, Jan-Werner Müller se tourne, dans son dernier livre,
La Peur ou la liberté, vers une œuvre forgée, comme celle de Hannah Arendt, à la lumière des totalitarismes : celle de Judith Shklar (1928-1992), qui fut la première femme à occuper à Harvard une chaire de sciences politiques. "
Le Point
"
La Peur ou la liberté analyse les défis de notre temps à la lumière des idées de la philosophe américaine Judith Shklar, qui visaient à refonder le libéralisme. "
Le Monde
Que faire de la religion, que tout concourt à déqualifier, mais qui résiste, obstinément, à la menace de sa disparition ? Et qui résiste, non pas comme un vestige du passé, mais comme une ressource de mobilisation, une source de sens et de légitimité de l'action collective, un outil de construction de soi, en dépit de tout, parfois au risque du pire ? Cette question est au coeur des quatre principaux essais, dont deux sont inédits en français, que Simmel consacre, entre 1903 et 1912, à la religion et à la religiosité : « Du salut de l'âme », « La religion », « La personnalité de Dieu » et « La religion et le positionnement religieux aujourd'hui ».
Avec une préface de Denis Pelletier, historien, spécialiste du catholicisme, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (Paris).
Le livre testament de Zygmunt Bauman, l'un des plus penseurs les plus importants de notre modernité. Une alerte nécessaire sur la tentative de repli et d'idéalisation du passé qui caractérise notre époque.
À la mort de Zygmunt Bauman, en janvier 2017, Roger Pol- Droit soulignait dans le Monde que le lire, c'est toujours " rencontrer une éthique contemporaine sans dogme ni concession ". Philosophe et sociologue aussi érudit qu'inclassable, né en Pologne mais ayant vécu l'essentiel de son existence en Grande-Bretagne, cet intellectuel européen par excellence éclaire notre temps à l'instar d'un Norbert Elias ou d'un Georg Simmel. Rétrotopie, publié à titre posthume quelques mois après sa disparition, peut être considéré comme une manière de testament – et comme une mise en garde de poids.
C'est que Bauman, avant de disparaître, constatait partout un refus général de se confronter véritablement aux grands défis de ce xxie siècle naissant – et, notamment, aux questions soulevées par des flux migratoires. Partout, on observe l'avènement d'une forme d'aspiration rétrograde, la volonté d'en revenir à un passé plus ou moins mythifié : soit le meilleur moyen d'éluder les questions les plus brûlantes tout en entamant un processus de régression possiblement catastrophique. " Le défi de la modernité, nous rappelle Bauman, est de vivre sans illusion et sans être désillusionné. "
Il reste à relever et ce livre nous y aide puissamment.
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LA PRESSE EN PARLE
" Avec Retrotopia que Bauman écrivit juste avant de mourir à l'âge de 91 ans, cette grande voix alerte une nouvelle fois sur les mécanismes et les dangers des replis identitaires, rappelle que le sort funeste des migrants est scellé au nôtre, et invite à dépasser la peur pour créer d'urgence de nouvelles utopies. "
L'Obs
" Court, dense, inattendu, voilà un livre qui s'impose comme le testament d'un grand intellectuel européen. "
Livres Hebdo
" Le livre testament du sociologue décédé en 2017, [...][qui] y met en garde contre une "épidémie de nostalgie". "
La Croix
" On y constate que le fameux sociologue polonais, exilé en Grande-Bretagne, n'avait rien perdu de son étonnante sagacité. ", Brice Couturier,
France Inter
" Quand nous constatons la liquéfaction des institutions sociales, c'est du Bauman. Quand nous ne savons plus où sont les pouvoirs mais que nous pouvons certifier qu'ils ne sont plus là où nous sommes, c'est du Bauman. " Jean Lebrun,
France Inter
" Cet ouvrage éclaire brillamment les périls auxquels sont confrontées nos sociétés modernes. Sociétés rongées par une "épidémie de nostalgie". "
Actualitté
" À la fin de sa vie, Bauman s'inquiétait du refus général de se confronter véritablement à un grand défi du nouveau siècle [...]. Retrotopia, [...] essai publié quelques mois après sa mort, [...] peut être tenu pour son testament intellectuel. "
Le Soir
" Sociologue, philosophe, penseur agile et inclassable, Bauman a achevé juste avant de mourir l'essai intitulé Retrotopia. Cette publication posthume confirme, si besoin était, l'extrême acuité de son regard. [...] Quels que soient les prises de distance et les désaccords que ce livre peut susciter, il faut s'y plonger sans hésitation. " Roger-Pol Droit,
Le Monde
" Ni optimisme béat façon " croissante verte ", ni collapsologie paralysante, mais de la lucidité exigeante face aux défis de notre temps. "
Usbek et Rica
" Ce dernier essai du grand sociologue ne se limite pas à offrir des clés de compréhension : il constitue une mise en garde troublante dont on on pourra tirer de nombreux enseignements. Volume refermé, on reste sidéré par l'incroyable lucidité du penseur. "
Livres critique
Un guide pratique culte écrit par une des plus figures les plus importantes de la gauche américaine.
Une ressource indispensable pour les militants, une source de réflexion politique pour tous, et un appel à l'action formidablement réjouissant.
1971, en pleine guerre du Vietman. Michel Walzer a 36 ans ; il enseigne à Harvard et milite activement. Les États-Unis viennent d'envahir le Cambodge quand il écrit, en quelques semaines, ce qui deviendra ce Manuel d'action politique : un guide pratique et intellectuel pour toute personne désireuse de s'engager. Comment s'assurer que la cause défendue sera au bénéfice du plus grand nombre ? Quelle stratégie adopter pour obtenir gain de cause ? Comment s'assurer que ses objectifs ne pèchent pas par irréalisme ? Comment composer avec les désaccords internes ? Comment convaincre ses opposants ?
2018, Trump est au pouvoir. Les étudiants américains veulent s'organiser. Leur prof leur photocopie son exemplaire de ce Manuel, indisponible depuis longtemps. " Pourquoi n'existe-t-il rien de ce genre dans les librairies ? " lui demandent-ils. Il y a là, affirment-ils, la réponse à toutes leurs questions. En 2019, la maison d'édition de la New York Review of Booksle réédite.
Intentionnellement écrit sans référence au contexte de l'époque par celui qui deviendrait l'un des plus grands penseurs politiques de ces dernières années, ce manuel saisit par sa pertinence. Ce livre, sérieux et plein d'esprit, est une ressource indispensable pour les militants, une source de réflexion politique pour tous, et un appel à l'action formidablement réjouissant.
Cinq cents ans de culture du livre sont-elles en train de prendre fin sous nos yeux ? Le livre électronique va-t-il remplacer le livre imprimé aussi rapidement et complètement que la voiture et le tracteur ont remplacé le cheval il y a cent ans ? Comment nos habitudes de lecture sont-elles en train d'évoluer ?
Burkhard Spinnen, auteur et lecteur, se pose des questions auxquelles nous sommes tous confrontés. Mais au lieu de chercher à polémiquer, d'adopter une posture nostalgique ou de se lancer dans une plaidoirie pour ou contre telle forme de livre, il préfère évoquer tout ce que le livre en tant qu'objet physique nous apporte, comment il façonne notre vie quotidienne.
En choisissant l'illustration plutôt que la défense, Burkhard Spinnen rend un vibrant hommage au livre et à son avenir.
Né en 1956, Burkhard Spinnen est l'auteur d'une vingtaine de livres dans des genres différents : romans, récits, critiques ou encore livres pour enfants. Il vit à Münster en Allemagne.
Le livre événement d'un des meilleurs analystes de la situation internationale, à paraître simultanément dans le monde entier.
Nul ne sait quand la pandémie de Covid-19 se terminera, et en- core moins comment. Nous ne pouvons que spéculer sur son impact politique et économique à long terme. Mais les histo- riens sont clairs : les épidémies sont des événements. La pres- sion considérable qu'elles exercent sur les sociétés rendent visibles des structures latentes qui, en d'autres circonstances, n'apparaîtraient pas aussi clairement. La pandémie que nous vivons aujourd'hui, qui est l'expérience naturelle la plus in- croyable à laquelle nous ayons assisté dans notre vie, a fait du monde un laboratoire social géant.
Il est trop tôt, bien sûr, pour tirer des conclusions définitives quant à l'impact durable de cette crise mondiale. Mais ce pe- tit livre en tire sept premières leçons. Chacune fait l'objet d'un chapitre, qui décrit comment elles s'articulent avec le contexte politique, social et économique plus général.
Ivan Krastev, l'un des meilleurs analystes actuels de la vie internationale, explore quelques pistes pour anticiper les conséquences politiques, économiques et sociales, de la pan- démie – conséquences à coup sûr considérables.
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" Un bref et stimulant essai sur les paradoxes de ce moment inédit. Fidèle à sa réflexion sur le populisme et le projet européen, Ivan Krastev renoue avec ses thèmes de prédilection, le cosmopolitisme et le nationalisme. Cependant, la crise du printemps, à la différence de celles que nous avons connues au cours des vingt dernières années, les a rapprochés dans un moment d'étrange cohabitation alors que nous étions tous invités à "rester chez nous" ". Marc-Olivier Bherer,
Le Monde
" Des leçons sur la crise du Covid-19, déjà ? C'est le défi que s'est lancé le politologue Ivan Krastev, alors qu'il était confiné avec sa famille dans un village de Bulgarie, son pays natal : deviner en mars 2020 les effets politiques de la pandémie dans le monde et en Europe. Ce genre de pari peut irriter. Reste que Krastev a plusieurs atouts dans son jeu : pour guider sa démonstration, il ne se contente pas de citer les dernières analyses anglo-saxonnes ou italiennes. Il s'appuie tout autant sur les apports de la littérature et la philosophie – ce qui rend le livre stimulant et agréable à lire. Enfin, il n'a rien contre la nuance et il aime les paradoxes. " Michel Eltchaninoff,
Philosophie Magazine
" À condition de préférer la prescience aux coups de gueule, ces variations sur le monde paradoxal de l'après-Covid-19 intéresseront les adeptes de la complexité, des frontières soudain brouillées, des réactions perturbées après tant de stimuli ayant mis nos libertés à rude épreuve depuis les attentats terroristes, en ce monde avide de tourisme et si rétif aux migrations... " Antoine Perraud, Médiapart
" Ivan Krastev nous raconte un monde qui n'est déjà plus le même et nous invite à découvrir un avenir différent de celui dans lequel chacun se projetait au tournant des années 2020. "
Bruno Calvès,
Politique internationale
" Dans ce petit livre publié simultanément dans 14 langues, le politologue bulgare Ivan Krastev se penche sur les bigarrures et les paradoxes du monde de l'après-Covid. Avec allant, il démonte les idées reçues nées du réemploi des grilles de lecture des crises passées (11-Septembre, récession de 2008, crise des réfugiés de 2015...). " Élodie Maurot,
La Croix
Un texte inédit du grand sociologue allemand pour comprendre - à travers des thèmes comme l'empathie, le sentiment amoureux, la prostitution, la coquetterie, les stratégies de séduction ou encore le sens de l'acte sexuel - la différence des sexes et les solutions que les hommes et les femmes inventent au quotidien pour se définir les uns par rapport aux autres.
Tout le monde s'accorde aujourd'hui à dire qu'il est moral de se souvenir et immoral d'oublier.
Or les choses ne sont pas si simples, comme nous le rappelle David Rieff, écrivain et journaliste américain. Ce spécialiste incontesté de l'humanitaire interroge la nécessité d'entretenir une mémoire collective autour des tragédies du passé.
Il serait moral de se souvenir et immoral d'oublier – cet absolu éthique fait aujourd'hui consensus.
Et si c'était un leurre ? Car les choses ne sont pas si simples, comme le rappelle David Rieff. À la lumière de son expérience de reporter de guerre, en s'appuyant aussi sur la longue fréquentation des grandes pensées du souvenir (Yerushalmi, Ricoeur, Margalit, Todorov, etc.), il interroge la nécessité d'entretenir une mémoire collective autour des tragédies du passé.
Qu'il soit imposé par les vainqueurs ou par des victimes décidées à obtenir réparation, le souvenir collectif est toujours politique, la plupart du temps partial, intéressé et tout sauf irrécusable sur le plan historique. Il conduit bien trop souvent à la guerre plutôt qu'à la paix, au ressentiment plutôt qu'à la réconciliation, hypothéquant ainsi le difficile travail du pardon – comme en témoignent aujourd'hui maints endroits de la planète, des Balkans à l'Afrique en passant par le Moyen-Orient.
L'exercice de mémoire collective, plaide David Rieff, doit être considéré comme une option, non comme une obligation morale. Parfois, en effet, il est plus moral – sinon raisonnable – d'oublier.
Certains des plus beaux textes de la philosophie ont été écrits à l'approche de la mort. Ce livre ultime de Georg Simmel ne fait pas exception. Atteint d'un cancer, le célèbre philosophe et sociologue allemand, disparu en 1918, à soixante ans, se penche avec intensité, émotion et subtilité sur le mouvement de la vie, le temps et le dépassement de la mort.
Inédit en français, animé par une vision sereine, non angoissante, de la mort, Intuition de la vie, où Simmel offre une alternative à l'impératif moral kantien et repense l'élan vital de Bergson, a suscité l'admiration de philosophes parmi les plus importants du XXe siècle, dont Martin Heidegger, Raymond Aron et Vladimir Jankélévitch.
Sans conteste, Jürgen Habermas est l'un des derniers intellectuels majeurs au niveau international. "Défenseur de la modernité" et "conscience publique de la République fédérale", il est aussi un éminent penseur de l'Europe.
Par ses monographies et nombreux articles, recueillis en volumes, traduits dans plus de quarante langues, il s'est acquis, en tant que philosophe, une réputation mondiale et, en tant qu'auteur, il a reçu un écho qui excède de loin le monde académique. Un tel constat conduirait aisément à en inférer que sa biographie devrait au fond être celle de son oeuvre. Mais si cette vie fascine, c'est qu'elle ne peut aucunement se résumer à une pile de livres savants.
En effet, Habermas a toujours plus quitté l'espace protégé de l'univers académique pour endosser le rôle du polémiste pugnace, et peser de cette façon sur l'histoire des mentalités de l'Allemagne et de l'Europe. Aussi l'ouvrage de Stefan Müller-Doohm, à qui l'on doit déjà une biographie d'Adorno, noue-t-il deux trames : d'une part la description des allers-retours sinueux entre activité professionnelle principale et activité seconde, et d'autre part l'interdépendance entre les évolutions de la pensée du philosophe et les interventions de l'intellectuel public dans le contexte de son temps.
L'action conjuguée de la réflexion philosophique et de l'intervention intellectuelle, qui caractérise l'activité de Jürgen Habermas, explique que cette biographie soit celle tant d'une vie que d'une oeuvre en devenir perpétuel.
Connaissez-vous le dilemme du prisonnier ? À quoi ressemblerait notre monde si l'on pouvait retourner dans le passé pour réparer nos erreurs ? Peut-on croire le Crétois Épiménide lorsqu'il affi rme que tous les Crétois sont des menteurs ? Serait-il injuste de toucher de l'argent sans travailler ?
Ces questions et de nombreuses autres sont, dans ces pages, traitées de manière stimulante. Des sujets clés - Dieu, l'histoire, la liberté, le bonheur, la morale, la conscience... - sont abordés sous un angle tout à la fois instructif et ludique. Car la philosophie peut aussi être plaisante, voire divertissante.
Énigmes, problèmes logiques, cas pratiques, expériences de pensée... Avec simplicité et clarté, Robert Zimmer nous propose une gymnastique de l'esprit, véritable invitation au plaisir de penser.
Robert Zimmer enseigne la philosophie en Allemagne. Biographe de Karl Popper et d'Arthur Schopenhauer, il a rencontré un succès international avec Le Grand Livre des philosophes (Fayard, 2012).
Qu'ont en commun Marine Le Pen, Donald Trump, Viktor Orban, Beppe Grillo, tous régulièrement qualifiés de populistes? Cette accusation est aujourd'hui utilisée à tort et à travers, contre les habitués de la démagogie et de la violence verbale mais aussi parfois simplement pour discréditer un adversaire. La critique des élites suffit-elle à définir le populisme? Le populisme a-t-il une couleur politique? Doit-on exclure les populistes du débat démocratique ou aucontraire leur répondre pied à pied? Jan-Werner Müller nous propose une véritable théorie du populisme et nous donne les clés pour répondre, concrètement, à la menace. C'est qu'il y urgence. Parce qu'il s'approprie "le peuple", qu'il récuse la possibilité d'une opposition légitime, mais aussi la diversité des sociétés contemporaines, le populisme menace la toujours fragile démocratie, qui semble aujorud'hui, plus que jamais, à la peine.
Christian a tout perdu : sa femme partie vivre en Inde il y a plusieurs années et sa fille égarée dans le monde de la finance, maintenant sa boîte d'informatique, son luxueux loft et sa chère Saab, mais surtout - et c'est le plus douloureux - sa maîtresse, Anna. Son nouveau travail consiste à observer et à compter les oiseaux migrateurs sur un îlot désert à l'embouchure de l'Elbe, dans la plus complète des solitudes. Lorsque Anna, partie vivre aux États-Unis, lui annonce sa visite, sa routine s'en trouve immédiatement bouleversée et le voilà submergé par les fantômes du passé. Explorant la nature des relations amoureuses et la poursuite effrénée du bonheur chez ses contemporains, Uwe Timm livre dans ce roman drôle et intelligent une profonde réflexion sur le désir.
Né en 1940, Uwe Timm est une figure majeure de la scène intellectuelle allemande. Auteur de plus de vingt livres, essentiellement des romans, il est également connu pour ses ouvrages pour enfants. Son oeuvre est traduite dans plus de trente pays.