De l'édification du mur de Berlin à l'effondrement de l'Union soviétique, la grande aventure du XXe siècle telle que personne ne l'a jamais racontée. 1961. Les Allemands de l'Est ferment l'accès à Berlin-Ouest. La tension entre les États-Unis et l'Union soviétique s'exacerbe pour atteindre un point culminant l'année suivante avec la crise des missiles de Cuba. Le monde scindé en deux blocs se livre une guerre froide qui risque de devenir une guerre nucléaire. Confrontées à toutes les tragédies de la fin du XXe siècle, plusieurs familles, russe, allemande, américaine et anglaise, sont emportées dans le tumulte de ces immenses troubles sociaux, politiques et économiques. George Jakes dans le bus des Freedom Riders, Jasper Murray dans la jungle vietnamienne, Tania Dvorkine en Sibérie, Dave Williams et Walli Franck, rockers à Berlin ou San Francisco, vont se battre, trouver le chemin de l'amour et participer chacun à leur façon à la formidable révolution en marche.Entre saga historique et roman d'espionnage, histoire d'amour et thriller politique, Aux portes de l'éternité clôt la fresque gigantesque et magistrale de la trilogie du Siècle, après La Chute des géants (Laffont, 2010) et L'Hiver du monde (Laffont, 2012).
« Nous nous réfugions dans des terreurs pour de faux afin d'éviter que les vraies nous terrassent, nous gèlent sur place et nous empêchent de mener notre vie quotidienne. » Stephen King
Depuis Carrie jusqu'à Sleeping beauties, Stephen King, l'écrivain à l'imagination débordante et à l'inégalable talent de conteur, a redéfini le genre de l'épouvante et du fantastique. Qui mieux que lui pouvait disséquer la structure, les origines, les influences de ce phénomène qui constitue la matière première de son oeuvre ?
Sur le ton d'une conversation effroyablement drôle et enrichissante, Stephen King nous révèle son monde secret - son enfance, ses premières terreurs, ses idoles... - et dessine les grandes lignes d'un univers fascinant qui fait partie de notre patrimoine, du Projet Blair Witch à L'Exorciste en passant les romans de Ray Bradbury ou de J.G. Ballard.
Un essai culte, couronné par le prix Hugo, le prix Locus et le grand prix de l'Imaginaire, dans une nouvelle édition revue et enrichie de deux préfaces inédites de Stephen King.
Le joyau fantastique de l'auteur de la saga de Krondor.
La vieille ferme isolée dans les bois les avait séduits. La maison était splendide et étrange. Phil et Gloria pensaient y trouver le calme après la vie agitée d'Hollywood.
Mais, derrière les portes des maisons anciennes, sous les ponts perdus au fond des bois, se cachent souvent des êtres magiques, des forces obscures, et la maison du vieux Kessler ne fait pas exception.
Les enfants du couple sont les premiers à y être sensibles. D'abord les jumeaux, qui y voient la présence des fées et du vieux peuple des légendes ; ensuite leur fille, dont la beauté attise le désir d'êtres plus inquiétants...
Jusqu'à ce qu'ils deviennent tous les jouets de puissances inconnues, des pions dans une guerre éternelle et sanglante...
L'une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : la rencontre amoureuse, poétique et macabre de deux tueurs nécrophiles oeuvrant dans le Vieux Carré français de La Nouvelle-Orléans.
Molly est frappée par la pire des malédictions. Aussi les règles sont-elles simples, et ses parents les lui assènent depuis son plus jeune âge.
Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bas-toi.
Ne saigne pas.
Si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent.
Si tu trouves un trou, va chercher tes parents.
Molly se les récite souvent. Quand elle s'ennuie, elle se surprend à les répéter sans l'avoir voulu... Et si elle ignore d'où lui vient cette terrible affliction, elle n'en connaît en revanche que trop le prix. Celui du sang.
« Un déferlement de chair et de tension audacieux, à la fois horrifiant et familier. » The New York Times
Les Meurtres de Molly Southbourne, finaliste des prix BSFA 2017 et Shirley Jackson 2017, est lauréat du prix Nommo 2018.
Né à Londres mais ayant grandi au Nigeria, Tade Thompson vit désormais dans le sud de l'Angleterre, où il exerce la profession de psychiatre. Âgé d'une quarantaine d'années, il est l'auteur de plusieurs dizaines de nouvelles et d'une poignée de romans, dont Rosewater, qui inaugure la trilogie « Wormwood », tout juste traduit chez J'ai lu. Les Meurtres de Molly Southbourne est en cours d'adaptation cinématographique.
1845. Vétéran de l'exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l'équipée, mal préparée, tourne court ; le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l'expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L'équipage est, en outre, en butte aux assauts d'une sorte d'ours polaire à l'aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette " chose des glaces " à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror ? Serait-il possible que l'étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l'expédition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve ? Désigné comme l'un des dix meilleurs livres de l'année 2007 par Entertainment Weekly et USA Today, Terreur arrive enfin en France. S'inspirant d'une histoire authentique - celle de l'expédition Franklin, qui passionna l'Angleterre victorienne -, Dan Simmons livre un roman sombre et grandiose, d'une intensité dramatique et d'un souffle exceptionnels." Je suis en admiration devant Dan Simmons. " Stephen King
Auteur à succès, Thomas Cradle se découvre par hasard un homonyme romancier dont il ne savait rien. Intrigué, il se procure l'unique ouvrage de ce dernier, et réalise bientôt qu'au-delà de leur patronyme, les deux hommes partagent une date de naissance identique, sont nés dans la même ville et ont fréquenté la même université... La lecture de l'ouvrage achève de convaincre Cradle du caractère fascinant de sa découverte, les points communs sont trop nombreux, trop évidents : il lui faut partir sur les traces de cet autre Cradle. Et pour ce faire, une seule destination : le Mékong et ses méandres, entre Laos et Viêt Nam - comme un écho aux motifs d'un narrateur bien plus toxique qu'il n'y paraît... Jusqu'au coeur des ténèbres, en somme, jusqu'à déchirer le voile d'une réalité impensable.
Qui est Molly ? Une jeune femme frappée de la pire des malédictions, morte dans l'incendie de son domicile... Et pourtant là. Semblable mais différente. Qui est cette Molly ? Certains veulent la voir disparaître. D'autres brûlent de la capturer, de percer à jour les secrets de sa nature étrange.
L'objet d'enjeux qui la dépassent, voilà ce qu'est Molly. Condamnée à fuir, à tenter de survivre. Avant de peut-être, enfin, apprendre à vivre...
« C'EST LA FILLE coiffée style Halloween. Coupe Morticia Addams, teinture noirde jais, mèches orangées asymétriques. Elle a vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Une femme-enfant, songes-tu, qui dévore des biographies d'empoisonneurs célèbres et s'est affublée des piercings les plus douloureux du marché. De la chair à gothtypique. Pourtant, une fois passé les cheveux, les robes vintage, la bague-araignéeau ventre de perle, les tatouages sur les mains (un crâne de vampire, un coeurhumain) et le maquillage outrancier, tu remarques que son visage est empreint d'une douceur et d'une sensualité maternelles qui semblent trop vulnérables pour participer de ce monde moderne... »
Elle a pour nom Abi - diminutif d'Abimagique. Elle est volupté, sensualité, violence aussi, parfois. Le monde court à sa perte, elle en est convaincue, maiselle dit avoir le pouvoir de sauver ce qui peut l'être... Elle est impénétrable. Possible qu'elle soit Cybèle, Magna Mater, femme sorcière tellurique. Possible aussi que le temps soit venu ; celui du sacrifice...
« Lucius Shepard est incomparable... » THE TIMES
En ce XXIIIe siècle trépidant, l'humanité s'est implantée sur nombre de planètes, se frottant à un univers exotique grouillant de vie. Afin de protéger leurs intérêts, les négociants interstellaires ont formé une alliance : la Ligue polesotechnique. Nicholas van Rijn, fondateur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, est le plus flamboyant de ces princes-marchands. Le présent volume réunit les récits qui constituent le quatrième volet de ses aventures picaresques, à savoir le roman Le Monde de Satan, dans une traduction révisée, et la longue nouvelle « L'Étoile-Guide », à ce jour inédite...
Apparu en 1956 dans les pages d'Astounding Science Fiction, personnage falstaffien hâbleur et roublard, infatigable arpenteur de mondes et négociateur hors pair, Nicholas van Rijn incarne pour beaucoup la figure majeure du héros andersonien. Les cinq volumes de « La Hanse galactique » proposent, pour la première fois en français, l'intégrale des aventures du plus populaire des personnages de Poul Anderson, sans oublier celles de ses compagnons emblématiques : David Falkayn, Chee Lan et Adzel.
Alors qu'ils arpentent le Sentier du Rayon en direction de Calla Bryn Sturgis, une terrible tempête oblige Roland de Gilead et son katet - Jake, Susannah, Eddie et Ote - à s'abriter dans une bourgade abandonnée depuis longtemps par ses habitants. Bercés par la lueur des flammes et les hurlements du vent, les quatre compagnons écoutent le Pistolero lever le voile sur deux épisodes troubles de son passé...
Ilium, c'est Troie. Troie, c'est la guerre chantée par Homère dans l'Iliade. Mais le mont Olympe est situé sur Mars et les dieux qui l'habitent, conformes à l'imagerie antique, abusent des facilités quantiques en guise de pouvoirs surhumains. Quasiment immortels, ils se déplacent à travers le temps et l'espace. Leur spectacle favori, voire obsessionnel, demeure cette guerre qui se déroule sur Terre et dont aucun d'eux ne connaît l'issue. Aucun sauf Zeus, évidemment. Pour vérifier la conformité de la guerre réelle avec ce qu'en a conté Homère, les scholiastes, des érudits pêchés à différents moments de l'histoire, sont dotés de pouvoirs secondaires non négligeables, ainsi celui d'emprunter l'identité d'un Grec ou d'un Troyen le temps de leur observation. Hockenberry est l'un de ces scholiastes, ressuscité, extrait du XXe siècle et enrôlé contre son gré par Aphrodite en personne pour une mission secrète : faire triompher les Troyens, assassiner Athéné. Pour leur part, les Moravecs, Intelligences Artificielles, qui vivent autour des planètes extérieures, commencent à s'inquiéter de la débauche de manipulations quantiques qui a pour source Mars. Elle menace le système solaire et peut-être l'univers tout entier. Ophu d'Io et Mahnmut sont envoyés y voir ce qu'il s'y passe. L'un ne jure que par Shakespeare, l'autre que par Proust. Et sur Mars, de petits hommes verts érigent sans fin des statues géantes dans le style de celles de l'île de Pâques. Tandis que sur terre, les Derniers Hommes, au nombre exact de un million, jouent les sybarites décadents.Dan Simmons, l'auteur du Cycle d'Hypérion, a transposé dans le grandiose avenir avec génie, humour, culture et rigueur, la fameuse Iliade. La Guerre de Troie, comme si vous y étiez. Vue de demain.
Humains versus posthumains. Qui aura le dernier mot ?
Nexus, la nano-molécule qui augmente les capacités cognitives et met en relation les esprits, continue de semer la discorde entre les humains de 2040, déclenchant des mouvements contestataires aux quatre coins de la planète. Su-Yong Shu, l'inventrice de la drogue, compte tirer parti de la panique. Depuis que sa personnalité a été transférée sous forme quantique, elle a perdu la raison et n'aspire qu'à faire dégénérer le conflit entre les deux superpuissances Chine et États-Unis afin de préparer l'avènement des posthumains. Mais Kade, le brillant concepteur de la dernière version de Nexus, croit encore dans les vertus de la substance, consommée avec précaution. Épaulé par une poignée d'autres résistants, il est prêt à tous les sacrifices pour arrêter Su-Yong Shu. Dans un climat de guerre civile et de menace nucléaire, parviendra-t-il à mettre en sécurité les valeurs de l'humanité ?
Troisième et dernier volet du thriller d'anticipation qui a affolé la communauté SF,
Apex plonge le lecteur dans une épopée haletante et sombre qui a hélas tout de la prophétie.
Et si vous n'étiez plus le seul maître de votre cerveau ?L'an 2040. Nexus est une nouvelle nano-molécule capable de relier les cerveaux entre eux. Alors que certains veulent l'exploiter, d'autres cherchent à l'anéantir. Kade, un jeune étudiant biologiste, voit dans cette drogue de nouvelles possibilités de communication et un immense progrès pour la société. À l'aide d'une poignée d'amis, il parvient à l'améliorer afin qu'il ne soit plus nécessaire de la consommer régulièrement pour en ressentir les effets. Mais les agences gouvernementales sont à leurs trousses... Sam, une espionne travaillant pour le compte de l'ERD (Emerging Risks Directory), les contraint à coopérer : Kade doit servir d'appât en intégrant l'équipe de Su-Yong Shu, une célèbre et géniale scientifique chinoise soupçonnée par l'ERD de travailler sur une technique lui permettant d'asservir les gens contre leur volonté. Dans un monde où se mêlent scientifiques chinois, moines bouddhistes et agents de la CIA, le jeune homme ne tardera pas à s'apercevoir que les enjeux sont bien plus importants qu'un simple trafic de stupéfiants...
Tous connectés2040. Quelques mois après sa mise en vente, Nexus a pris une ampleur considérable. A l'origine de ce fléau : Kade, jeune et brillant scientifique, qui aujourd'hui essaie de se racheter en neutralisant tous les individus susceptibles d'utiliser cette drogue à des fins malhonnêtes (détournement de fonds, piratage...). C'est alors qu'une mission autrement plus importante lui est assignée : arrêter un groupe de terroristes (le Front de libération posthumain), qui se sert de nexus pour manipuler les individus et en faire de véritables bombes humaines. Leur but : assassiner le président des États-Unis.
En ce XXIIIe siècle trépidant, l'humanité s'est implantée sur nombre de planètes, se frottant à un univers exotique grouillant de vie. Afin de protéger leurs intérêts, les négociants interstellaires ont formé une alliance : la Ligue polesotechnique. Nicholas van Rijn, fondateur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, est le plus flamboyant de ces princes-marchands. Le présent roman, resté inédit à ce jour, constitue l'ultime volet de ses aventures picaresques, un point final magistral, crépusculaire, au cycle de « La Hanse galactique »...
Apparu en 1956 dans les pages d'Astounding Science Fiction, personnage falstaffien hâbleur et roublard, infatigable arpenteur de mondes et négociateur hors pair, Nicholas van Rijn incarne pour beaucoup la figure majeure du héros andersonien. Les cinq volumes de « La Hanse galactique » proposent, pour la première fois en français, l'intégrale des aventures du plus populaire des personnages de Poul Anderson, sans oublier celles de ses compagnons emblématiques : David Falkayn, Chee Lan et Adzel.
Née en Inde, à New Delhi, fille de deux professeurs de littérature anglaise, Vandana Singh a grandi à l'ombre de Shakespeare et Keats. Devenue professeur de physique aux États-Unis, elle s'est tournée vers l'écriture, notamment la science-fiction et la fantasy, à cause de la richesse de ces genres et des possibilités qu'offrent leurs thématiques propres. Depuis 2002, elle a publié deux romans pour la jeunesse, une vingtaine de nouvelles et un court roman de science-fiction, Distances.
Dans ce recueil de dix nouvelles et un essai se déploie la sensibilité à part d'une auteure de science-fiction spéculative qui n'a de cesse de remettre l'Homme au centre du récit. On y observe un professeur de mathématiques qui aimerait comprendre les tensions interreligieuses qui déchirent son pays, un étrange tétraèdre subitement apparu dans les rues de New Delhi, une femme convaincue d'être une planète.
Avec ces textes poétiques, humanistes et parfois mélancoliques, Vandana Singh s'impose comme la digne héritière de Ray Bradbury et Theodore Sturgeon.
Ruisselet, neuvième fils d'un paysan des montagnes, s'enfuit de son village et part découvrir le monde.
Le monde est celui des mages de Westil.
L'histoire, celle d'un adolescent, comme si souvent dans l'oeuvre d'Orson Scott Card, confronté à la découverte de ses pouvoirs, de sa stature et de ses responsabilités.
La tonalité, celle de la légende quand elle confine à la fable ou au mythe et quand elle adopte la musique si particulière aux grandes fantasies de Card, depuis Espoir-du-Cerf et Les Maîtres Chanteurs jusqu'aux Contes de la forêt des Eaux et à Trahison.
À l'origine conçu comme une introduction aux « Mages de Westil », Père-des-pierres est un conte indépendant où l'auteur recourt à sa palette la plus personnelle et la plus fascinante.
Depuis qu'il a derobe les portes de Loki, Danny North est le plus puissant portemage de deux mondes, le notre et celui de Westil.
Ce qui ne fait pas de lui le plus heureux des lyceens : les dieux exiles sur Terre le traquent toujours pour le cir- convenir ou le tuer et Danny se demande a present s'il n'a pas commis une terrible erreur en ouvrant sa grande porte entre les mondes... Car, en s'emparant des pou- voirs de Loki, il s'est aussi charge de terribles responsa- bilites en toute ignorance.
Sur Westil, Boulette, alias Loki, en est bien conscient. Et, tandis qu'il se debat avec une reine perfide, une mai- tresse econduite et des intri- gues de succession, il doit faire la paix avec Danny. Parce que, avant qu'il ne soit trop tard, il faut a tout prix lui apprendre pourquoi les portes avaient ete fermees et quelle menace les belmages font peser sur les mondes.
Le Voleur de Portes fait suite a La Porte perdue dans le cycle des « Mages de Westil ».
À la frontière de notre monde et de celui de Quiddity, le mystérieux océan onirique, s'élève Everville. Pendant des années, personne là-bas n'a soupçonné l'existence de ce rivage à l'envoûtant éclat... jusqu'à ce qu'une jeune femme nommée Phoebe Cobb le découvre, alors qu'elle recherche son compagnon disparu. Ainsi que le fameux détective du surnaturel Harry d'Amour, qui n'a cessé de traquer des forces maléfiques à travers le monde, et livrera peut-être bientôt son plus grand combat dans l'éternelle Everville...
« Avec Everville, Clive Barker prouve de nouveau qu'il est l'un des écrivains les plus imaginatifs d'aujourd'hui. » - Mail on Sunday
Recueil de 21 articles, essais, analyses, chroniques, Coupable est une plongée dans l'intimité de Poppy Z. Brite. Sexe, drogues, rockn'roll, décadence, passions et influences littéraires de Baudelaire à King ou Burroughs, culture gothique, underground fantastique... de quoi comprendre l'univers et les ressorts secrets d'un écrivain au romantisme noir qui bouscule l'Amérique depuis son premier livre.
Zoom avant sur les os du poignet que notre héros attaque à la scie à métaux, après avoir vaincu la peau au couteau. On met en route la bande-son : Joy Division, puis Nine Inch Nails, Johnny Thunders, The Gun Club, David Bowie période berlinoise. Les potentiomètres restent sans cesse dans le rouge - de ce côté-là, ça va. Fondu enchaîné. Le sang ne donne pas assez, paraît trop terne, la couleur hémoglobine doit être encore plus saturée. Des petits réglages colorimétriques s'imposent, c'est le prix du réel. Par contre, une bonne nouvelle, malgré la lumière naturelle, la morte semble tout ce qu'il y a de plus décédée. Gros plan sur les gouttes de sueur au niveau des avant-bras. Fondu enchaîné sur le sourire du héros, que les ombres dévorent... Fondu enchaîné : retour sur les poils des avant-bras - qui se hérissent. Dans un éclair, un mouvement de caméra d'une simplicité redoutable, on aperçoit un bout de table métallique, les instruments de chirurgie, les crocs de boucher... Frisson garanti... fin du pré-générique
Si un homme peut se mesurer à l'aune de ses obsessions, alors on aurait pu qualifier George Taborin de très petit, plus petit encore que les quartdhommes censés hanter les forêts de Tasmanie. Il était numismate de métier, passionné de pièces antiques par vocation, et il passait ses journées à cataloguer, à nettoyer et à contempler ses trésors, imaginant ce faisant les sociétés dont ils avaient symbolisé la vitalité. Frotter, par exemple, le visage de Ptolémée sur une drachme trouvée à Alexandrie, et frappée à l'époque de l'invasion de Chypre par Démétrios Ier Poliorcète (sans doute à Salamine, la dernière cité à succomber au « Preneur de villes »), lui évoquait non seulement le contexte historique de l'Empire romain et de l'Égypte ptolémaïque, mais suscitait en lui des visions si saisissantes qu'il croyait sentir sur son torse le poids d'un plastron métallique ou humer l'odeur de naphte d'une flèche trempée dans le feu grégeois alors qu'elle grésillait dans les chairs de sa cible. On eût dit que du pouce il réveillait l'énergie de cette pièce de monnaie, qu'il libérait l'essence des instants qu'elle avait traversés, et il en allait ainsi depuis le jour de son sixième anniversaire, jour où son oncle lui avait offert une monnaie de cuivre phénicienne.
Venu du nord-ouest, Dernier Frêne a longtemps marché pour arriver en vue du col de Saigneterre. Soixante jours durant, il a contemplé les vestiges de l'Ancien Monde : ponts effondrés, immeubles décapités, champs en friche, usines et centres commerciaux éventrés et lourds de silence. Que de villes... dont il ne reste que quelques murs, quelques rues - des flaques de goudron jonchées de restes automobiles, circonscrites ou percées par des touffes d'herbe et de jeunes arbres en bouquets.Au cours de ce voyage en solitaire dont il ne reviendra pas, plongé des heures durant dans les flots de la mémoire et du ressassement, Dernier Frêne a souvent évoqué les mots prononcés par Orme Vénérable lors de l'Assembée, la veille de son départ :« Tu es une créature du Nouveau Monde et le règne de l'Homme a pris fin. Seule la fanaison nous obligera à t'oublier, mon fils. D'ici là, tous nos voeux de réussite t'accompagnent. »