Il n'y a pas de jeu plus drôle pour un enfant que celui de l'apparition et de la disparition. Vous lui montrez une main, vous la faites disparaître derrière votre dos et vous la faites réapparaître. L'enfant rit.
Vous venez de lui apprendre à vieillir. Voilà qui résume le grand jeu qui l'attend. Pourquoi c'est drôle ? Parce que, là, devant lui, le jeu se déroule à toute vitesse. Reprenons un peu : voir quelqu'un tomber du toit d'un immeuble ne provoque pas le rire. C'est trop long. Glisser sur une pelure de banane, oui.
Les lecteurs, qui ont tous été des enfants, reconnaîtront des décors, des constructions, des accessoires, des noms qui appartiennent à leurs vies ou à leurs rêves. Ils retrouveront dans ce livre des plages qu'ils fréquentent ou qu'ils ont fréquentées, d'Ogunquit à Old Orchard en passant par les plages d'Europe ou du Mexique.
Qu'est-ce que prier? Par cet appel, on s'adresse à Dieu ou à un être surnaturel. La prière que l'on balbutie enfant ou à laquelle on recourt malgré soi lors d'épreuves se tournerait d'abord vers un grand Autre, signe de transcendance. Qu'elle soit une revendication, une supplication ou un cri de désespoir, elle demeure un acte d'humilité. Les multiples manières de prier se transposent dans ce numéro en une pluralité de formes littéraires, allant du poème à la lettre pour un ami, à une série d'aphorismes ou encore un dialogue avec son chat! Que ce soit par la prière ou par l'écriture, ce numéro invite à entendre un sens, une ouverture vers ce qui nous dépasse. Un numéro piloté par Michèle Pontbriand.
Jouissant encore d'une forte popularité, le tarot est un outil de divination à la fois ludique et occulte. Sous la direction de David Dorais, passionné par le tarot, les vingt-deux auteurs participant à ce numéro ont dû s'inspirer d'un arcane majeur, comme La Papesse, L'Empereur, L'Hermite, La Roue de Fortune, Le Diable, L'Étoile... Toutes les nouvelles explorent en effet la frontière tracée par un arcane où l'homme ne sait plus ce qui le guide. Les nouvelliers jouent alors les cartomanciens comme ils le font d'ailleurs toujours avec leurs personnages et leurs lecteurs ; sauf qu'ils jouissent, ici, d'une formidable machine à imaginer qui transcende la condition humaine, Le Destin ayant, dans le tarot, sa propre volonté mystérieuse. Et s'abattent alors les chutes, vingt-deux fois, en rafale.
La vie arrête à cinquante ans. Le problème, c'est qu'on ne meurt pas. Les enfants s'en vont. Ils laissent les animaux domestiques sur place. Et les parents.
Les voilà, les parents. Un couple. Un homme et une femme. Mais s'agit-il bien d'un homme et d'une femme ? Enfin, disons deux êtres qui se côtoient dans un même lieu.
Après Monsieur Blacquières, le poète Louis-Philippe Hébert ajoute un nouveau volet à sa réflexion sur le bien et le mal, sur la vie et la mort. Marie Réparatrice, c'est cette petite fille de huit ans et demi qui découvre qu'elle a un don. Quelque chose d'unique lui permet de faire ce qu'on aurait appelé autrefois des miracles. Et ces miracles se réalisent pour permettre à ceux qu'elle aime, de ses plus petits amis, comme son cochon d'Inde et son chat, à ses plus grands amours comme sa mère et son père, de traverser des épreuves de l'existence et de rester vivants. Ce roman poème se déroule sur le fil ténu qui permet à l'amour, à la manière d'un
équilibriste, de passer au-dessus de la réalité.