Une réflexion théorique d'ensemble sur la pratique des sciences de l'éducation est-elle possible aujourd'hui ? En effet, les schémas de formation semblent dénués de tout axe directeur et font preuve d'une certaine incohérence qui en rend l'application aléatoire. On en vient à se demander par exemple si l'oubli du respect de la diversité n'est pas à l'origine de cette difficulté. En d'autres termes, le manque d'audace politique, le refuge dans le conformisme, l'unicité des sources d'inspiration ne révéleraient-ils pas ce qui, en définitive, est crise d'imagination et crise du pouvoir? A des degrés divers, et selon des modes d'appréhension qui leur sont propres, la vingtaine d'auteurs de ce quatrième Cahier se placent dans cette problématique. Ils cherchent tous à cerner les points d'impact de ces crises sur leur propre terrain de travail...
Les techniques qui autrefois étaient représentatives de la structure et de la diversité des civilisations, sont devenues aujourd'hui les sous-systèmes de la technologie mondiale. L'ouvrier et ses instruments risquent fort de faire les frais de ce procès d'uniformisation et d'y perdre leur identité ou, si l'on préfère, leur caractère irremplaçable. Notre époque sera-t-elle celle de « la fin des outils » ? En bien des points du globe, elle a marqué la fin de l'état de différence ; signifiera-t-elle aussi la suppression pure et simple du droit à la différence ? S'agit-il d'une évolution inéluctable, est-ce la rançon de ce que l'on appelle fort mal à propos le progrès ? Autour de ces questions essentielles, traitées selon l'optique personnelle de chaque auteur, des thèmes complémentaires ont surgi : la critique des méthodes conventionnelles d'analyse, l'importance de l'approche historique, l'étude des incidences (économiques, sociales, politiques, culturelles, écologiques, etc.) du transfert (ou du non-transfert effectif !) de technologie...
Le mode de production capitaliste, en étendant son marché, a réussi à imposer son Prince, l'Etat moderne... La construction d'un Etat et d'une unité nationale sont paradoxalement devenus, pour les uns, un instrument privilégié à la fois d'expansion et de domination capitaliste et, pour les autres, une lutte de libération anti-impérialiste. S'interroger sur les « Espaces du Prince », c'est dénoncer cette prétention à l'universalité et c'est affirmer le droit à l'existence de formes sociales différentes. Quelle est la raison d'être de l'Etat et des Etats, comment ceux-ci se révèlent ou s'achèvent-ils dans un système qui se veut de plus en plus planétaire et exclusif et quelles sont les possibilités de son dépassement ? En d'autres termes, peut-on dans les conditions actuelles de l'impérialisme se situer en dehors de la problématique du renforcement de l'Etat ou du moins douter de l'inéluctabilité de son dépérissement ?
« Ainsi les anciens nous apprennent qu'il y a sept directions : le Nord, le Sud, l'Est, l'Ouest, le Haut, le Bas, et l'intérieur de soi-même ». A nos quatre points cardinaux s'en ajoutent donc trois dans la vision du monde des indiens cherokee. Sept points cardinaux. Trois de plus pour définir une autre vision de l'espace ? Pas si simple. Dans ce texte rédigé au bord du Rhône à Genève, Jimmie Durham, représentant à la Conférence sur la discrimination des populations indigènes d'Amérique écrit encore : « Nous avons beaucoup de responsabilités dans le monde : chacun d'entre nous est une direction ». Un « centre » industrialisé impose un modèle de développement à des formations sociales devenues « périphériques »... Cependant, à la périphérie s'élèvent des voies multiples : à la logique totalitaire de l'expansion industrielle, à la logique du développement, s'opposent d'autres logiques, perceptibles en écho : écologiques, pourrait-on dire, en soulignant leur multiplicité....
Le voisinage n'est pas nécessairement le garant d'une bonne connaissance mutuelle. Et ce qui vaut pour les hommes peut s'appliquer aussi aux disciplines scientifiques. Les « études du développement » ne font en effet que de rares emprunts explicites aux travaux des géographes, comme si la longue appartenance de ceux-ci à la tradition académique devait nécessairement priver leur démarche d'une réelle pertinence pour les problèmes urgents du monde contemporain. Ce Cahiers donne la parole aux géographes pour tenter de saisir aussi bien la spécificité de leur perspective que le débat dont elle fait l'objet... Au moment où les études du développement s'occupent d'environnement et d'écologie, elles ne peuvent négliger l'apport de la géographie qui a fait de ce facteur un de ses thèmes de réflexion...
L'unité de ce Cahier tient au lieu : les hauts plateaux ou Altiplano des Andes péruviennes et boliviennes et, plus particulièrement la zone occupée par des populations de langue aymara. Quant à la problématique, elle est balisée par cette double évocation : celle de l'empreinte, celle de l'emprise. La première renvoie à l'ensemble des traits culturels et des pratiques sociales qui marquent la culture indienne. La seconde fait référence au double phénomène qui constitue l'enjeu du débat : l'emprise qu'exercent sur les populations andines les multiples formes de la domination contemporaine, qui vont de la dépossession d'une langue à l'insertion dans les structures marchandes, de l'expropriation de la terre aux contraintes de l'Etat-nation...
Si les nouvelles formes de communication font l'objet d'un large débat, celui-ci est généralement étendu à l'ensemble de la filière télématique (banques de données, informatique, satellites, production de programmes, etc.) et il se limite le plus souvent aux effets que celle-ci entraîne, ou risque d'entraîner, à l'intérieur des pays industrialisés. Notre propos concerne la manière dont les nouveaux médias risquent d'accélérer les changements en cours dans les pays du sud... En plaçant ce Cahier sous le titre des « nouvelles chaînes », il s'agissait de manifester à quel point le terme est lié à la culture contemporaine : encouragé par le système à faire un usage toujours plus grand de sa liberté de consommateur, l'homme moderne ne peut bientôt plus satisfaire ses désirs qu'en les abandonnant à des chaînes : chaînes de restaurants, chaînes de supermarchés, chaînes d'hôtels, chaînes de haute-fidélité... De ce point de vue, les chaînes de télévision ne constituent qu'un cas particulier, et la fortune du mot devrait nous inciter à méditer sur la misère à laquelle il pourrait bien nous condamner.
Tout en modes et en vagues, depuis plusieurs années, l'artisanat revient. Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il ne revient pas seulement comme curiosité archéologique, ethnographique ou exotique sur des métiers disparus ou en voie de disparition. Il revient aussi et surtout comme interrogation macrosociale, économique, politique et culturelle, comme une autre qualité de vie possible, comme mode d'être, avec toutes les contradictions et tous les paradoxes que cela suppose. Il n'est, dès lors, pas surprenant que naissent, un peu partout, de multiples réflexions, notamment celles de l'intellectuel et de l'artiste tant sur eux-mêmes que face à notre système de production... A travers une meilleure compréhension de l'artisanat, de sa place symbolique et économique dans la société, ce Cahier tente d'ouvrir de nouvelles pistes vers les formes insoupçonnées que prendra, peut-être, l'artisanat demain...
Allons-nous, comme le dit Albert Jacquard, mourir tous ensemble comme des idiots pour avoir laissé faire et pour avoir trop longtemps succombé à nos funestes passions pour la puissance et le pouvoir ? A rêver d'un monde meilleur, on finit par croire qu'il est à notre portée. Le « nouvel ordre de l'humanité » ne peut naître que d'une analyse lucide de ce que nous avons fait jusqu'ici et de ce qu'il est possible d'envisager pour demain. A cette lucidité, ajoutons l'imagination qui seule permettra de nous repenser et de nous re-créer autrement. En abandonnant la démesure, notre devenir peut être à notre mesure... Le présent Cahier s'articule en trois parties sur une problématique centrale que nous donne Albert Jacquard et qui sert de fil conducteur: qu'est l'homme dans la biosphère? Quels sont ses espaces de liberté? Quelle dynamique pour l'humanité, quelles interdépendances?
Elle était à la croisée des pensées. L'imaginer, sous toutes les formes possibles, c'était déjà pouvoir y croire un instant, c'était rêver d'un autre projet de société. Grande séductrice, elle permettait de repenser le monde. L'autogestion, disait-on, allait changer la qualité des rapports sociaux ; elle prenait des airs de liberté, de solidarité, de rapports communautaires, de fête... L'autogestion ! Mot magique, concept u-topique ! Non-lieu mais ailleurs possible né dans la double impasse entre le capitalisme et la planification centralisée. Et si à partir des marges et des centres, du sérieux et de la farce, des utopies et des réalités, des contradictions et des certitudes, la lecture de ces pages pouvait amorcer une autre réflexion, novatrice et originale, nous aurions atteint notre modeste but...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Jacques Vallet, professeur d'éducation physique, chargé de la natation à l'Institut national des Sports, a commencé ses travaux en 1968. S'inspirant des méthodes américaines, l'auteur a groupé autour de lui une équipe de médecins et de psychologues qui a étudié pendant plus de trois ans les problèmes psychologiques, biologiques et psychomoteurs de l'adaptation du bébé à l'élément liquide. Cet ouvrage apporte une série de conseils pratiques susceptibles de diminuer considérablement le nombre des noyades. Mais au-delà de cet apprentissage qui conduit le bébé à nager avant deux ans, l'enseignement de Jacques Vallet met à la portée de tous les parents une méthode qui favorise, au contact de l'eau, l'éveil et l'épanouissement de leurs enfants.
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Jacques Vallet, professeur d'éducation physique, chargé de la natation à l'Institut national des Sports, a commencé ses travaux en 1968. S'inspirant des méthodes américaines, l'auteur a groupé autour de lui une équipe de médecins et de psychologues qui a étudié pendant plus de trois ans les problèmes psychologiques, biologiques et psychomoteurs de l'adaptation du bébé à l'élément liquide. Cet ouvrage apporte une série de conseils pratiques susceptibles de diminuer considérablement le nombre des noyades. Mais au-delà de cet apprentissage qui conduit le bébé à nager avant deux ans, l'enseignement de Jacques Vallet met à la portée de tous les parents une méthode qui favorise, au contact de l'eau, l'éveil et l'épanouissement de leurs enfants.
C'est par 31 °C qu'Othello Desdouches atterrit à la Martinique. La chaleur est au rendez-vous. Pas son oncle, Antoine de Beuil. Faux-bond ? Enlèvement ? Meurtre ? L'ancien journaliste, tête brûlée, n'est pas au bout de ses surprises ! L'île est petite, mais les magouilles sont grandes...
« Je résume. Mon nom est Othello Desdouches. Je suis de passage et m'intéresse vaguement à tes activités. Sans plus. Quand je suis arrivé ici, il s'agissait de pisser quelques feuillets pour un éditeur sur le regain des pratiques sataniques. En l'occurrence, on m'a branché sur Baal. Alors, Baal, Baâlon, le Cercle de Baal... Tu piges : je suis curieux de savoir de quoi il retourne ? Exploitation de l'inquiétude fin de siècle ? Au profit de qui ? Tu vois ? Mafia ? Interpénétration du néonazisme et du satanisme ? Je ne suis pas complètement débranché malgré l'apparence de vétusté ! Alors je veux savoir pour qui tu roules. »
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.