Isabelle, grande bourgeoise confinée à Saint-Lu, appelle ses enfants pour se plaindre de Xav', son mari, entre deux chapitres de La recherche. Franck, caviste intègre et sans filtre, refuse de vendre un Saint-Emilion à un client qui voulait « impressionner beau-papa ». Mélanie, cagole du Midi, alpague des touristes parisiennes qui ont eu le malheur de s'installer sur son banc. Et qu'adviendra-t-il des amours d'Adélaïde et Livio, son épicier italien ?
Tous ces personnages sont écrits, pensés et joués par Lison Daniel sur sa page Instagram « Les caractères », qui connaît un immense succès lors du premier confinement. Chacun a son vocabulaire, sa diction et son histoire qu'on suit de sketch en sketch. On rit aux éclats devant ces archétypes, on s'attache à eux et, parfois, on s'y reconnaît. L'humour moqueur de Lison Daniel est plein d'une tendresse qui n'est pas sans rappeler Riad Sattouf et La vie secrète des jeunes.
Follement douée, elle fait vivre dans ce recueil ses douze protagonistes phares et frappe par la justesse sociologique de son regard. Tout semble plus vrai que nature. Plus qu'une satire, c'est un portrait vif et ludique de la France d'aujourd'hui qui se dessine en creux : une France fragmentée de la diversité régionale, culturelle et sociale. Un livre à mettre entre toutes les mains.
Mille et une facéties, pensées et humeurs de Boris Vian, mille et une merveilleuses conneries que l'écrivain, chanteur, inventeur, musicien, poète, trompettiste a dites ou écrites, directement ou au travers de ses personnages.
Une lecture jubilatoire et inépuisable, où s'expriment aussi bien la fantaisie que la sagacité de Boris Vian.
"Je ne me persuade point qu'une société puisse se passer de tribunaux et de juges ; mais à quel point la justice humaine est chose douteuse et précaire, c'est ce que, durant douze jours, j'ai pu sentir jusqu'à l'angoisse."
Après avoir assistés durant plusieurs semaines à différents procès, André Gide nous offre avec ce recueil de notes une réflexion sur la justice et la difficulté qu'il existe souvent à différencier le bien du mal dans un contexte où le système a tendance à favoriser malgré tout les apparences.
"On trouvera dans ce recueil un choix d'articles et de textes qui tous concernent l'Algérie. Ils s'échelonnent sur une période de vingt ans, depuis l'année 1939, où presque personne en France ne s'intéressait à ce pays, jusqu'à 1958, où tout le monde en parle. [...] Tels quels, ces textes résument la position d'un homme qui, placé très jeune devant la misère algérienne, a multiplié vainement les avertissements et qui, conscient depuis longtemps des responsabilités de son pays, ne peut approuver une politique de conservation ou d'oppression en Algérie. Mais, averti depuis longtemps des réalités algériennes, je ne puis non plus approuver une politique de démission qui abandonnerait le peuple arabe à une plus grande misère, arracherait de ses racines séculaires le peuple français d'Algérie et favoriserait seulement, sans profit pour personne, le nouvel impérialisme qui menace la liberté de la France et de l'Occident.
Une telle position ne satisfait personne, aujourd'hui, et je sais d'avance l'accueil qui lui sera fait des deux côtés."
Recueil de toutes les chroniques données au magazine littéraire Le Matricule des anges de 1996 à 2012 par Éric Holder, disparu en janvier 2019. Préfacé par son ami, le directeur de la publication, Thierry Guichard, à l'initiative de cette collaboration.
Éric Holder, seize ans durant témoignera avec un art virtuose du quotidien des heures, de son attrait profond des lieux et des saisons, des hommes et des femmes avec une infinie pudeur.
Édition enrichie de Benedikte Andersson comportant une préface d'Adrien Goetz et une chronologie établie par Samuel S. de Sacy.
Composé de grandes scènes, de morceaux de bravoure, de descriptions de personnages devenus mythiques - Esmeralda, Quasimodo, Frollo... -, Notre-Dame de Paris ressemble à une architecture de statues, de frises, de reliefs sculptés, tous susceptibles d'être isolés et admirés pour eux-mêmes. Cette anthologie propose à tous les lecteurs de s'approprier ce monument littéraire.
Avant d'écrire, Guy Boley a lu, énormément, en vrac et à l'emporte-pièce, comme tout autodidacte. Puis, un jour, un livre de Pierre Michon, Vies minuscules. Ebloui par ce texte, il est allé le rencontrer, il y a plus de trente ans, dans une librairie, lors d'une séance de signatures. Ils sont devenus amis. Quelques années plus tard, il lui écrit cette lettre, hommage non idolâtre dans lequel il compare le métier d'écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule.
Qu'ont en commun l'auteur et l'acrobate ? Presque tout de ce qui rend la vie séduisante, dont ceci : chacun doit affronter le vertige, le vide, et le risque de la chute. Parce qu'il a su braver la peur et se relever après s'être brisé maintes fois, Pierre Michon mérite, aux yeux de Guy Boley, le titre de Funambule Majuscule. Il nous dit pourquoi. Mais pour illustrer son propos, il se livre également et partage avec nous ses souvenirs d'un temps où il risquait sa peau en traversant le ciel. Il raconte comment il grimpait des mètres au-dessus du sol pour s'élever et tendre ses cordes d'acier avant de se lancer, et nous invite sur les toits, les clochers, les hauteurs, à le suivre.
Déclaration d'amour, ce court texte est le plus intime de Guy Boley. Il y assume le je pour se confier, se raconter funambule, lecteur et prétendant auteur, mais aussi revenir sur ses rêves utopiques de jeune soixante-huitard ou la mort de son père. Avec une force et une poésie brutes, il nous livre ainsi une confession inédite et une réflexion profonde et terriblement juste sur l'écriture, la littérature, et la beauté que traquent ceux qui la servent encore.
La lettre est suivie de la réponse de Pierre Michon à Guy Boley.
Épreuveset espérances toujours vives, solitude tantôt recherchée, tantôt détestée,amour et compassion, souffle et urgence de la création : l'âme humaine - ses fragilitéset ses forces - est au coeur de l'oeuvre de Marie Noël. Choisis par ColetteNys-Mazure, les mots de la poète nous accompagnent chaque jour de l'année enune spiritualité rebelle et fulgurante. Ils éclairent notre chemin.
Marie Noël a vécu une foi traverséede ténèbres et de lumière. Elle est connue par ses poèmes en forme de chansons(Les Chansons et les Heures) et son journal spirituel (Notes intimes).Poète, Colette Nys-Mazure, estaussi romancière, nouvelliste et essayiste (Célébrationdu quotidien).
Simon Leys (1935-2014) fut partagé entre la Belgique, où il est né, la France, où il a publié et connu les temps forts de sa vie intellectuelle, l'Australie, où il a trouvé les conditions idéales pour concevoir son oeuvre, et la Chine, qu'il a découverte en 1955 et dont il a dénoncé avec une rare clairvoyance le naufrage maoïste dans ses pamphlets mondialement célèbres : Les Habits neufs du président Mao (1971) et Ombres chinoises (1974). De Victor Hugo, Leys disait que l'exil avait été pour lui une 'seconde naissance' parce que ce fut sa période la plus féconde. L'Australie ne fut jamais un exil pour Leys, mais elle fut assurément le lieu d'une nouvelle naissance. Pas une deuxième, mais une troisième : quand il devint auteur de langue anglaise, Simon Leys était déjà un écrivain non seulement de langue française, mais de langue chinoise. Et sa calligraphie fait toujours l'admiration des Chinois.
Car avant de s'ériger en pourfendeur du maoïsme, Simon Leys fut, sous le nom de Pierre Ryckmans, un grand sinologue et un spécialiste de la peinture chinoise. Il fut aussi romancier, essayiste et critique littéraire, en anglais comme en français. Il fut enfin marin. Adolescent, il s'était initié à la voile aux Glénans, et sa passion pour la mer ne le céda bientôt plus qu'à celle pour la Chine. Leys consacra sa vie à naviguer sur les mers et les océans, mais aussi entre les langues, les cultures et les mondes.
Prix de la meilleure biographie 2016 LiRE
« Nos fûmes huit ans au pouvoir. Nous avons construit des écoles, créé des institutions de bienfaisance, édifié et entretenu le système pénitentiaire, financé l'instruction des sourds-muets, reconstruit les bacs. En résumé, nous avons reconstruit l'État et l'avons placé sur la voie de la prospérité. »
Ces paroles ont été prononcées en 1895 par Thomas Miller, un élu de Caroline du Sud, alors que l'expérience de démocratie multiraciale aux États-Unis s'y achevait par le retour au pouvoir de la suprématie blanche.
Dans cette importante collection d'essais, précédés de notes éclairantes rédigées après coup, Ta-Nehisi Coates fait retentir les échos tragiques de ce passé dans les événements actuels : l'élection sans précédent d'un président noir, Barack Obama, suivie d'un contrecoup haineux et de l'élection de l'homme qui selon Coates, est « le premier président blanc ».
Mais le livre ne porte pas seulement sur la présidence des États-Unis, bien que celle-ci demeure en filigrane du début à la fin. Il examine aussi le temps présent à la lumière d'évènements historiques comme la guerre de Sécession, de personnalités emblématiques comme Malcom X, de programmes politiques comme l'incarcération de masse, qui ont profondément marqué la société américaine.
Ta-Nehisi Coates est correspondant du mensuel américain The Atlantic. Son livre Between The World and Me (Une colère noire, lettre à mon fils, Autrement) a été récompensé par le National Book Award en 2015. Il est également lauréat du Prix MacArthur. Il habite à New York avec sa femme et son fils.
Figure tutélaire et conscience éclairée de son temps, Victor Hugo fut de toutes les luttes. La première d'entre elles ? La liberté de la presse.Dès 1819, il fonde Le Conservateur littéraire, qu'il rédige avec ses frères et plusieurs jeunes écrivains romantiques. Il y critique les dernières parutions ou y éreinte de mauvais dramaturges. Sa plume est allègre et audacieuse : il va jusqu'à encourager un Lamartine de douze ans son aîné ! Ses convictions, il les exprima d'abord dans la presse. Devenu républicain, il stimulera sans relâche la création de nouvelles feuilles et soutiendra les journalistes opprimés.La présente anthologie entend mettre à l'honneur l'oeuvre de Hugo journaliste. Celle-ci est marquée par d'importants combats - pour la justice, contre la peine de mort... -, et par d'autres qui montrent parfois un grand homme soucieux de l'image qu'il destine à la postérité. Si Hugo prit quelquefois ses distances avec le journalisme, qu'il estime trop rivé aux faits, il comprit très vite l'importance du phénomène journalistique, qu'il a vu naître et s'amplifier. Pour lui, la mission de la presse n'est rien de moins qu'une mission civilisatrice. Contre l'anecdotique, il veut restaurer la primauté de l'Idée. Une leçon de journalisme.
'Rêver c'est penser et c'est penser d'une façon beaucoup plus profonde, plus vraie, plus authentique parce que l'on est comme replié sur soi-même. Le rêve est une sorte de méditation, de recueillement. Il est une pensée en images. Quelquefois il est extrêmement révélateur, cruel. Il est d'une évidence lumineuse.
Pour quelqu'un qui fait du théâtre, le rêve peut être considéré comme un événement essentiellement dramatique. Le rêve, c'est le drame même. En rêve, on est toujours en situation. Bref, je crois que le rêve est à la fois une pensée lucide, plus lucide qu'à l'état de veille, une pensée en images et qu'il est déjà du théâtre, qu'il est toujours un drame puisqu'on y est toujours en situation.'
'Vingt ans après', ou presque. C'est en 1977, en effet, qu'Eugène Ionesco accorda ces Entretiens à Claude Bonnefoy. Malgré l'écart temporel, se dessine un Ionesco très proche, vivant, contradictoire, s'expliquant et s'interrogeant sur l'écriture théâtrale et romanesque, sur les liens entre le rêve, la création et la vie. À la fois sceptique et plein d'espoir, un homme en questions sur le rôle de la littérature et du théâtre dans la vie d'un écrivain, dans la vie d'un homme.
Comment naît le personnage dans la littérature de jeunesse ? Quand le roman adolescent fait-il son entrée dans le paysage éditorial ? Quels visages revêt le personnage de roman ado ? Pourquoi et comment tient-il une place primordiale ? Quelles relations l'adolescent lecteur entretient-il avec lui ? Autant de questions auxquelles répond cet essai. Dans une perspective éditoriale et littéraire, enrichi d'études de corpus, d'entretiens avec les acteurs de la chaîne du livre et d'un questionnaire soumis aux lecteurs eux-mêmes, ce livre nous plonge au coeur des univers romanesques des adolescents.
La cinquième Conférence Nationale des Métiers du Journalisme avait pour titre "Former pour innover". Elle s'inscrit dans la poursuite de la réflexion engagée sur les transformations des rédactions et des activités des journalistes. Cette édition se focalise sur les dimensions de formations sur lesquelles peut s'appuyer l'innovation et pose la question de la place des jeunes dans cette mutation vécue par les entreprises de médias. Plusieurs recherches sont présentées permettant de mettre en perspective les témoignages et analyses des professionnels des médias.
Abû Hayyân al-Tawhîdî est considéré comme l'un des grands prosateurs arabes classiques. Cet ouvrage propose ici la traduction de quelques extraits de son oeuvre intitulée Kitâb al-Imtâ' wa-l-mu'ânasa (Livre du plaisir [intellectuel] et de l'art de tenir compagnie), l'un des ouvrages les plus exquis et célèbres de la littérature arabe médiévale. Oeuvre phare du Xe siècle de l'ère chrétienne à caractère encyclopédique, son contenu renferme des débats entre les savants et intellectuels de l'époque. Il nous fait découvrir un intellectuel préoccupé par une multitude de questions, parmi lesquelles celles de l'éthique, des dispositions morales, des caractères et des sciences naturelles (ici la zoologie), ainsi qu'une vision approfondie de l'homme et de l'animal.
Vingt-cinq ans après... fait référence à la date charnière de l'année 1989. L'Europe réunie est devenue un espace reconfiguré, dans lequel de nouvelles logiques d'échanges apparaissent rapidement avec, pour conséquence, de nouvelles pratiques dans le domaine de la traduction. Les travaux, réunis dans ce volume, présentent une diversité conceptuelle et méthodologique.
Le deuxième tome du Journal couvre les années 1995-1999 : des années denses, qui sont celles du changement de vie, et des débuts de la notoriété littéraire.
L'écrivain connaît ses premiers succès avec La Gloire des Pythres (1995), L'Amour mendiant (1996), L'Amour des trois soeurs Piale (1997), et quitte l'enseignement public pour la direction littéraire des Éditions Balland. Nous le suivons dans ses difficultés intérieures, comme dans ses voyages au Liban, en Syrie, au Québec, ou encore au Pérou en compagnie de Paul Otchakovsky-Laurens. Cette période est aussi celle du bouleversement personnel suscité par la naissance de sa première fille, Marie.
Comme dans le premier tome, nous y rencontrons de nombreux personnages, connus ou inconnus, des éditeurs : P.O.L., Denis Tillinac, Jean-Marc Roberts, des peintres : Ernest Pignon-Ernest, Henri Cueco, et, bien sûr, des écrivains : Christine Angot, Pierre Bergounioux, Renaud Camus, Marie Darrieussecq, Michel Deguy, Guillaume Dustan, Alice Ferney, Michel Houellebecq, Charles Juliet, Milan Kundera, Bernard Lamarche-Vadel, Éric Laurrent, Andreï Makine, Robert Marteau, Pierre Michon, Philippe Sollers, Jude Stéfan...
La parution du Journal en feuilleton dans La Revue Littéraire a cessé, au profit de la publication exclusive en volume.
Trop tôt, Alex est parti. Alex, c'était le fils de Françoise, son bel ange, son miracle. Comment la vie a-t-elle pu le lui enlever ? Comment peut-elle continuer alors que tant d'injustices, de mensonges et d'illusions la corrompent ? Travers sociétaux et politiques, terrorisme, pédophilie, inefficacité du système judiciaire... affublée de tous ces maux, où va la France ? Alors tous ces maux, Françoise les met en mots et les dénonce dans l'espoir que la situation, enfin, puisse s'améliorer...
D'une plume orale et révoltée, Françoise Boucher dresse, dans ce texte-cri, un portrait au vitriol d'une France rongée de dysfonctionnements qui l'empêchent de s'épanouir à son plein potentiel.
Jean-Michel Gaudron s'attaque aux textes d'Hubert-Félix Thiéfaine, figure de la chanson française à la culture littéraire, musicale, cinématographique et historique impressionnante.
Vouloir se lancer dans une exploration approfondie de l'univers d'Hubert-Félix Thiéfaine, c'est, à coup sûr, entreprendre un voyage périlleux. Partir pour un aller simple sans garantie de retour. Modestement, ce « dictionnaire amoureux » non officiel, non exhaustif - en dépit de ses quelque 850 entrées - et non définitif (dans l'attente des prochains albums de ce « vieux désespoir de la chanson française ») plonge dans les textes de ce chanteur hors-norme pour en extraire quelques clés qui ouvriront des portes dont vous ne soupçonniez peut-être même pas l'existence.
Sans affirmer décrypter l'ensemble des paroles d'Hubert-Félix Thiéfaine, Jean-Michel Gaudron tire sur le voile énigmatique de ses textes. Cette exploration textuelle met au clair de nombreuses références et jeux de mots, nous permettant d'apprécier d'autant plus l'univers du chanteur renommé.
EXTRAIT
Duncan (Isadora) -
« Et tu t'essuies la bouche dans ce qui pourrait être l'écharpe assassine d'Isadora Duncan/Qui se prit dans les rayons de la roue/De sa Bugatti » (La terre tremble)
Illustre danseuse américaine (1877-1927), précurseure de la danse contemporaine. Elle mourut tragiquement à Nice, lorsque son écharpe de soie se prit dans les rayons de la roue de la voiture qu'elle conduisait. Selon les sources, il s'agissait d'une Bugatti ou d'une Amilcar.
Duraton (famille) -
« La famille Duraton veut m'obliger à finir mon tapioca alors que ça fait bientôt 2000 ans que j'ai plus faim » (Taxiphonant d'un pack de Kro)
Feuilleton radiophonique diffusé sur Radio-Luxembourg entre 1937 et 1964, mettant en situation une famille normale de Français normaux, bien avant que François Hollande ne tente de reprendre le flambeau.
Dürer (Albrecht) -
« L'opéra cristallin du choeur des crânes rasés/Piloté par un chien aveugle et déjanté/Délatte au nunchaku mes gravures de Dürer » (Série de 7 rêves en crash position)
« Le chevalier, la mort et le diable s'enfuient/Des pinceaux de Dürer pour absorber la nuit » (Les fastes de la solitude)
Peintre, graveur et mathématicien allemand (1471-1528) qui a laissé une phénoménale quantité d'oeuvres passées à la postérité.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Obsédé textuel assumé, Jean-Michel Gaudron, Franco-luxembourgeois, a été journaliste pendant près de trente ans. Avec ce « dictionnaire amoureux », il conjugue ses passions pour l'écriture et la musique en rendant hommage, à sa manière, à un artiste orfèvre du verbe, dont il savoure chaque joyau depuis des décennies.
Ainsi parlait nos ancêtres
« Ce n'est pas un livre d'érudit linguiste. Ça non !
Pas plus qu'un ouvrage d'historien distingué. Ah mais !
Il ne remportera pas un prix littéraire.
Sa parution ne sera pas saluée par l'Académie française. Que non ! »
Avec plus de 200 proverbes et expressions françaises, Proverbes et Expressions du Sud-Ouest et d'Ailleurs... Tome 1 est une façon de transmettre son histoire, son héritage et sa mémoire.
Mal du pays, regrets du passé. Ou regrets dans le passé. Sur l'axe temporel, Elle ne se définit qu'une fois. Un indice ? Nous parlons et enterrons le présent dans l'instant qui lui appartient. Sarcophage que nous laissons divaguer dans l'espoir de retrouver sa trace sur les bords d'un cours d'eau. La nostalgie ! Vous avez deviné ! Tout ne serait que pure coïncidence sans elle. Même les gestes les plus rudimentaires. L'homme divaguerait au gré de ses humeurs. Sans constance, sans joie, sans projection vers l'avenir. Cette variable nécessaire priverait pêle-mêle, les enfants de l'amour des parents. Le monde professionnel de ses règles et de ses impondérables. Les banquiers et leurs clients d'une camaraderie au-dessus du « zéro euro ». Les politiciens de leurs appartenances idéologiques etc.... On se rappelle, et c'est tant mieux. Non sans y mettre à chaque fois une masse d'affect bien pesée. Mais c'est à l'école que nous devenons citoyen...Alors ! Que dire après cela ? Peut-être ai-je tort de choisir entre le roman et l'autobiographie ? Mais peut-être pas, en fin de compte. Car, ne parle-t'on pas de dimension romanesque, lorsque nous évoquons nos souvenirs d'antan ? Il n'y a qu'à écouter cette splendide chanson de Gilbert Bécaud, « La vente aux enchères » : « Moi qui ai des souvenirs à ne plus savoir qu'en faire. Venez assister messieurs, mesdames, à ma vente aux enchères ».
Et si le jour le plus important de notre vie était celui de notre mort ? Ce jour où tout s'explique, où tout se raconte. Ce jour où le cercueil est l'objet de toutes les attentions. Ce jour où notre vie est retracée en quelques phrases, en quelques mots par nos proches.
Imaginez un peu... Assister à vos propres obsèques, tout voir, tout entendre, tout comprendre, tel un fantôme qui circule parmi la foule en pleurs...
Avec beaucoup d'humour, Alain Vernon propose de comprendre pourquoi la mort est le révélateur de nos vies...
Dans un « désordre organisé », l'auteur vous invite à parcourir des miscellanées de son cru, ou dénichées chez nombre d'auteurs friands de récréations. À l'image de Voltaire et son Sottisier, ils sont nombreux à en avoir copieusement fait leur miel, dans le sillage de quelques locomotives de première classe comme Rabelais, Victor Hugo, Jacques Prévert et bien d'autres, tous très prolifiques en la matière. Ils ont en commun un art consommé pour la fantaisie, une âme d'écolier en récréation, et un goût prononcé pour les jeux en tout genre avec les inépuisables ressources de notre belle langue française, et ses curiosités qui en font tout le charme.
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