Philosophe stoïcien auteur de nombreux traités, proche de l'empereur Néron - dont il fut le mentor avant de connaître la disgrâce et d'être poussé au suicide -, Sénèque est aussi un extraordinaire auteur de tragédies. Ses pièces, d'une exceptionnelle noirceur, sont une ' galerie des horreurs ' réunissant les pires transgressions : infanticide, parricide, matricide, zoophilie, inceste, sacrifices humains, démembrement, énucléation, cannibalisme...
En choisissant d'évoquer crûment ces atrocités, Sénèque s'interroge en stoïcien sur les conditions de leur surgissement : comment en vient-on à commettre de tels crimes ?
Tout en affirmant l'entière responsabilité de l'individu dans ses actes, Sénèque dresse un portrait sans concession d'une société héroïque foncièrement corruptrice, peuplée de faux héros prisonniers de leurs passions, incapables d'affronter la contradiction ou l'injustice sans sombrer dans la violence.
Dénonçant les rois-tyrans et les puissants dont l'avidité et l'orgueil ravagent le monde, les tragédies de Sénèque font l'éloge des humbles, des adeptes discrets d'une sobriété heureuse. Par-delà leur noirceur, elles offrent à nos regards un horizon salvateur.
Avec un dictionnaire mythologique (personnages et lieux).
Faust
Goethe
Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Deux pièces de Johann Wolfgang von Goethe sont intitulées Faust, du nom d'un alchimiste allemand du XVIe siècle, héros d'un conte populaire... Goethe a travaillé sur le thème de Faust pendant une longue partie de sa vie et Faust est souvent considérée comme l'oeuvre la plus importante de la littérature allemande. La première pièce, souvent appelée Faust 1, a été publiée dans sa version définitive en 1808. La seconde, ou Faust 2 est une suite au Faust 1 publiée peu après la mort de l'auteur, en 1832. Elle est considérée comme beaucoup plus difficile d'accès que le premier Faust.
Goethe a déclaré que la première partie de Faust était l'oeuvre « d'un être troublé par la passion, qui peut obscurcir l'esprit de l'homme ». La seconde partie révèle un monde moins soumis à la passion. Dans sa dernière version de Faust, Goethe a écrit un "Prologue" qui pose la question obsédante du salut de l'âme. L'oeuvre est ainsi une parabole de l'Humanité souffrante, tiraillée entre pensée et action.
Faust y est présenté comme un homme admiré par le peuple pour sa sagesse, épris de connaissance profonde, vivante, transcendante. Accablé par l'insignifiance de son savoir et désespérant de ne rien découvrir qui puisse le satisfaire, il signe un pacte avec Méphistophélès. Celui-ci doit l'initier aux jouissances terrestres et le servir fidèlement dans ce monde. En échange de cela, Faust s'engage à lui livrer son âme dès qu'il ira dans l'autre monde, au lieu de chercher sans trêve de nouvelles jouissances, il dira paresseusement à l'instant qui passe « Arrête-toi, tu es si beau ! ». Cette pièce se rattache au courant Sturm und Drang.
La pièce se compose de 4615 vers en comptant la dédicace et les deux prologues. La dédicace et le "Prologue sur le théâtre" ne participent pas directement à l'action et ne sont pas toujours joués.
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La peste ravage la ville de Thèbes, royaume d'OEdipe et de son épouse Jocaste. Punition divine, car l'assassin du roi Laius, le premier mari de Jocaste, n'a jamais été retrouvé. OEdipe décide de mener l'enquête. Mais, victime d'une malédiction - l'oracle de Delphes lui a prédit qu'il tuerait son père et épouserait sa mère -, ne serait-il pas lui-même le responsable des malheurs de Thèbes?
Tableaux sanglants, détails morbides : Sénèque fait de l'histoire d'OEdipe une tragédie baroque avant l'heure, mais aussi un traité de stoïcisme en acte, où il s'interroge en philosophe - comment en vient-on à commettre pareilles transgressions? comment concilier liberté individuelle et fatalité du destin?
OEdipe est le héros tragique absolu : monstrueux, excessif mais infiniment digne de pitié.
Représentée pour la première fois en 1659, OEdipe marque le retour de Corneille au théâtre, après sept ans d'absence.
Le dramaturge achevait alors ses trois Discours sur le poème dramatique, dans lesquels il expose ses principes de composition en un dialogue constant avec la Poétique d'Aristote. Il était donc tentant de traiter le sujet de l'OEdipe roi de Sophocle, désigné par le philosophe comme le chef-d'oeuvre du genre tragique. Ce n'est qu'ensuite que Corneille en aurait mesuré la difficulté : l'histoire de ce roi qui se découvre parricide et incestueux heurte de front l'impératif de bienséances. Pour « remédier à ces désordres », il apporte des modifications considérables au mythe, qu'il adapte selon ses propres préceptes dramatiques. Lire l'OEdipe de Corneille, c'est ainsi l'occasion de comprendre, peut-être plus clairement qu'avec toute autre pièce du XVIIe siècle, ce qu'est une tragédie classique.
Dossier :
1. Les dipe antiques
2. OEdipe devant l'ancienne critique
3. Récrire OEdipe à l'âge classique : comment améliorer Corneille ?
4. OEdipe sans Corneille : récritures d'OEdipe roi aux XXe et XXIe siècles.
Il faut plus de vingt heures pour jouer sur un théâtre l'intégralité du Faust. Pour l'écrire il a fallu à Goethe plus de soixante ans. Deux projets le fascinaient, quand il avait vingt ans : raconter, pour la scène, un épisode de l'histoire allemande ; donner, pour la scène, une nouvelle version d'une légende allemande traditionnelle.
Il termine et fait jouer Gtz von Berlichingen dès 1773. C'est seulement en 1790 qu'il publie un fragment du Faust, en 1808 qu'il donne la première partie de la tragédie. Il ne cesse pas pour autant de penser à la suite, qu'il 'boucle' quelques mois avant sa mort, en 1832, et qui paraîtra de manière posthume. Hélène de Troie domine cette seconde partie de la tragédie ; Marguerite régnait sur la première, mais elle revient à la fin de l'ensemble, lorsqu'une réponse est donnée à la question initiale : Faust sera-t-il damné, comme il l'était systématiquement dans la tradition populaire ?
Un jeu drôle et tragique fait se rencontrer, d'un bout à l'autre de l'oeuvre, Méphistophélès, "l'esprit qui toujours nie", et "l'Éternel féminin".
Traduction nouvelle
Edition enrichie (préface, notes, dossier, biographie et bibliographie)
Agrippine, veuve de Germanicus, veut se venger de l'empereur Tibère et de Séjanus, son favori, qu'elle tient pour responsables de la mort de son époux. Séjanus, qui désire secrètement Agrippine, décide de s'allier à elle pour renverser l'empereur. Tibère, qui jalouse la popularité d'Agrippine et craint pour son trône, veut se débarrasser d'elle... S'engage alors un jeu de dupes étourdissant, fait de mensonges et de dissimulation, où règne la violence.Unique tragédie de Cyrano de Bergerac, taxée d'impiété à sa sortie, oubliée puis redécouverte sur le tard, La Mort d'Agrippine décrit un monde en perdition, d'une noirceur inouïe. Dans une langue ciselée et redoutable, l'auteur déploie tout son talent de dramaturge et nous livre un chef d'oeuvre sulfureux où rayonne, en creux, la pensée des libertins érudits.Édition de Françoise Gomez.
Dans le cadre du projet Sophocle, le metteur en scène Wajdi Mouawad a commandé au poète Robert Davreu une nouvelle traduction des sept tragédies de Sophocle parvenues jusqu'à nous. OEdipe roi et Ajax paraissent simultanément et seront jouées ensemble, dans une vision résolument contemporaine de la notion de "Héros".
Ajax est l'un des meilleurs combattants grecs de la guerre de Troie. A la mort de son ami Achille, c'est pourtant Ulysse qui obtient les armes du héros, ce qui jette Ajax dans une folie furieuse et dévastatrice. Au matin, de nouveau lui-même, il se suicide.
Qui aime-t-on quand on aime ? Sait-on jamais qui est l'être aimé ? L'amour partagé n'est-il qu'un heureux malentendu ? Autour de ces éternels mystères du sentiment amoureux, deux hommes s'affrontent : Abel Znorko, Prix Nobel de littérature qui vit loin des hommes sur une île perdue de la mer de Norvège où il ressasse sa passion pour une femme avec laquelle il a échangé une longue correspondance, et Erik Larsen, journaliste qui a pris prétexte d'une interview pour rencontrer l'écrivain. Mais pour quel motif inavoué ? Quel est son lien secret avec cette femme dont Znorko se dit encore amoureux ? Et pourquoi un tel misanthrope a-t-il accepté de le recevoir ? L'entrevue se transforme vite en un jeu de la vérité cruel et sinueux, rythmé par une cascade de révélations que chacun assène à l'autre au fil d'un suspense savamment distillé. Éric-Emmanuel Schmitt renoue dans ses Variations énigmatiques avec l'étincelante et cruelle dialectique qui a porté au triomphe son précédent ouvrage, Le Visiteur, joué dans le monde entier et déjà considéré comme un classique.
Frédérick fascine Paris. Comédien populaire, personnage extravagant, joueur, séducteur, révolutionnaire, il semble prêt à tout sauf à l'amour. La passion ? Il la joue ou l'achète toute faite. Lorsqu'il rencontre Bérénice, jeune femme mystérieuse qui n'appartient pas au monde du théâtre, il va devoir choisir : l'amour rêvé ou bien l'amour vécu ? Les planches ou la vie ? S'inspirant du fameux Frédérick Lemaître, l'acteur préféré des romantiques, ÉricEmmanuel Schmitt reconstitue le boulevard du Crime, son goût des mélodrames, ses caractères forts en couleurs. L'auteur du Visiteur, de Variations énigmatiques et du Libertin - autant de pièces qui, dans le monde entier, ne quittent pas l'affiche - rend hommage au théâtre populaire et introduit sa propre réflexion sur la scène, lieu de toutes les séductions et miroir de nos illusions, où se jouent nos sentiments les plus intimes.
« Judith » est une pièce de théâtre de Jean Giraudoux de 1931. « Judith » est une adaptation libre et moderne de l'histoire biblique de Judith. Dans la version de Jean Giraudoux, l'histoire biblique est subtilement détournée. Les armées d'Holopherne assiègent toujours la ville de Judée, mais ce sont les habitants (inspirés par les prophètes) qui proposent à Judith un plan.
M. Anoudem, ministre de la Culture de la république du K-MER, avait épousé sa fille Jeannine. Vadelle, leur fille unique, est enceinte du frère jumeau de Jeannine. Une malédiction et des forces obscures menacent d'éteindre toute la génération. Francis, le petit frère de Vadelle, atteint de drépanocytose, une maladie du sang, décide de vaincre la maladie et d'épouser la ravissante championne olympique Xi Ping. Pour lui, commence alors une nouvelle vie pleine d'espoir...
" Céder devant un homme, peut-être, si la lutte est loyale. Mais devant une femme, jamais. " De tous les grands mythes, Antigone est sûrement le plus puissant.
De toutes les grandes héroïnes de théâtre, Antigone est celle qui incarne le mieux la place de la femme dans la société.
Face à tous les obscurantismes se dresse toujours une Antigone, merveilleusement inattendue.
Romain Sardou propose ici sa nouvelle version d'Antigone. C'est bien le même mythe, mais la pièce commence autrement... Poussez les portes du palais de Créon, Antigone est de retour.
Cette pièce met en scène «l'écartèlement» de Mangouté. Cocufié par une haute personnalité de la ville, il doit réagir, en bon Bila, de manière à sauver son honneur bafoué. Devrait-il éliminer l'auteur de ses malheurs ? Ici l'auteur pose la problématique du décalage entre la justice dite moderne, inspirée de l'Occident et certains aspects de la tradition africaine.
Dans la maison d'un petit village andalou, Maria se désespère de voir son fils Lucas embrasser la carrière de la tauromachie comme son défunt père. Elle fait part de ses inquiétudes à sa voisine. Mais elles sont interrompues par le jeune homme curieux et intrigué de ce qu'il vient d'entendre. Une discussion s'engage et pour satisfaire Lucas, les deux femmes lui racontent une histoire vieille de trente ans... celle de la Carmencita. Elles finiront par lui avouer un terrible secret de famille concernant la disparition de son père. Pour Maria, l'histoire de Carmen se répète... Inscrite dans une boucle temporelle, cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Mérimée, en multipliant Carmen à travers tous les arts, rend hommage à toutes les Carmen du monde de toutes les époques.
Ce livre propose une traduction conjointe de deux oeuvres théâtrales de Georges Chortatzis, auteur crétois du XVIe siècle, la comédie "Panoria" et la tragédie "Érophile", que lui-même souhaitait ne pas être séparées. Chortatzis a placé dans sa tragédie quatre "Intermèdes" tirés de "La Jérusalem délivrée" du Tasse. L'Histoire se reflète au travers de ces oeuvres écrites sous l'occupation vénitienne de la Crête.
Le destin de Drusilla, soeur de Bérénice et fille d'Agrippa Ier, provisoirement oubliée par l'Histoire.
Il y a près de 350 ans paraissait la tragédie historique de Jean Racine, Bérénice. OEuvre classique par excellence du théâtre français, c'est à partir de cette trame que Jean-Luc Marchand a décidé de dévoiler le destin de Drusilla, soeur de Bérénice et fille d'Agrippa Ier, provisoirement oubliée par l'Histoire. Au prix d'un investissement sans failles et de nombreuses recherches sur les événements et protagonistes de l'époque, l'auteur est parvenu à transposer en alexandrins les péripéties de la jeune Drusilla. En ce temps-là, au royaume de Chalcis, la princesse Drusilla va rencontrer le jeune Épiphane, fils du roi de Commagène, auquel elle a été promise lorsqu'ils étaient enfants. Elle en tombe immédiatement amoureuse, mais le complot des hommes en a décidé autrement. En parallèle, bien des intrigues se trament au palais. Avec talent, Jean-Luc Marchand parvient ainsi à nous transporter en l'an 49, « là où l'ancien royaume d'Alexandre et le nouvel Empire romain se chevauchent ». Au coeur d'une fiction historique peu commune, alliant forme traditionnelle et pensée d'aujourd'hui, il remet au goût du jour l'art classique de la tragédie antique.
Grâce à la plume habile de Jean-Luc Marchand, voyagez jusqu'en l'an 49 et plongez au coeur d'une fiction historique peu commune, alliant forme traditionnelle et pensée d'aujourd'hui, il remet au goût du jour l'art classique de la tragédie antique.
EXTRAIT
Oui, je ne suis venu rencontrer Agrippa
Seulement en effet pour en arriver là.
Je savais en venant qu'avec la Palestine
Je pourrais contenir la puissance latine.
Mais c'est insuffisant à suivre mes menées.
Car sans l'appui gagné des souverainetés
De la Babylonie à la mer Hyrcanienne87
Je ne puis retrouver la royauté ancienne.
C'est plutôt la Parthie qui désormais m'agite,
Me laissant indécis sur la bonne conduite
Qui pourrait aboutir à notre réussite.
En effet si le sort entre deux rois88 hésite
Aucun des prétendants ne saurait renoncer
Au sortir des combats, à son autorité.
Et bien que notre sang offre tous les mérites
Je sais l'avidité que le pouvoir suscite.
Si malgré mes efforts pour éviter la guerre,
En mariant Épiphane avec une héritière,
Princesse de Parthie, je ne puis contrôler
Ce bout de Séleucie, je doute d'un succès ;
Car même les Romains respectent leurs armées
Qui surent se couvrir d'honneur dans le passé.
Je songe à Surena89 et ses cataphractaires
Qui combattant Crassus90 à Carrhes91 dévastèrent
Des armées aguerries en nombre supérieur,
Tuant le triumvir dans un moment trompeur92.
Les tragédies de Sophocles sont de pures merveilles du monde antique grec, prouvant si ce n'était pas le cas le génie de cette culture. Sur les 123 tragédies écrites par l'auteur, seulement 8 pièces ont réussi à parvenir jusqu'à nous. Nous avons souhaité publier 7 d'entre elles, afin de conserver cet héritage précieux. Dans ce livre, nous trouverons donc Oedipe Roi, OEdipe a Colone, Antigone, Philoctète, Electre, Ajax et les Trachiniennes.
Tous ces noms nous parlent. Oedipe est même une référence moderne tout comme Antigone ou Electre, mais sommes-nous tous capables de citer leur auteur ? Que dire de Sophocle, de cet artiste né en 496 av. J.-C. et dont les tragédies nous semblent si familières pourtant.
Tragédie est un livre-document essentiel
sur le théâtre québécois et l'Histoire.
Pol Pelletier y refait l'histoire du monde à partir de notre ancêtre homo erectus en posant la question : où est femina?? Elle aboutit des millénaires plus tard dans Mexico qui explose, se décompose. De retour au Québec, elle constate que tout le monde rit pour mieux étouffer le sentiment collectif de mort imminente en fin de siècle. Elle appelle ses aînées, ses ancêtres, et ressuscite celles qui ont marqué l'histoire. Elle prend dans ses bras les 14 victimes de Polytechnique, assassinées il y a 31 ans cette année, une tragédie qu'on a très vite enfouie au fin fond de notre inconscient collectif, de peur de découvrir ce qu'elle signifiait. Elle termine en rendant hommage à toutes les femmes assassinées depuis Polytechnique. La théorie du sacrifice de René Girard, exposée dans Tragédie, nous offre un outil pour comprendre notre époque covidienne.
C'est simplement l'histoire de quelqu'un ; une histoire d'un premier abord invraisemblable, mais tout compte fait peut-être un peu vraie quand même.
C'est l'histoire d'un quelqu'un d'un peu d'ici, d'un peu d'ailleurs, d'un peu d'aujourd'hui, d'hier ou de demain ; l'histoire d'un quelqu'un quelconque qui, à travers ses maux à lui, subit aussi docilement qu'il s'en trouve rejeté, ce monde si millimétré qu'il ne connaissait finalement pas et qu'il découvrira dans ses plus absurdes rouages.
Mais c'est aussi l'histoire d'une résistance initiatique ; d'une résistance au cours de laquelle la nécessaire recherche d'un sens avec ce qui nous entoure peut être le leurre ; d'une résistance qui, nécessairement, devra d'abord passer par l'acceptation de la perte de quelque chose.
C'est en fait l'histoire de l'avènement d'une trajectoire humaine ; d'une trajectoire d'un homme ressemblant probablement à celles de tant d'autres hommes ; de tant d'autres hommes qui tout en éprouvant pourtant ce lancinant sentiment de décalage, ignorent encore la leur.
C'est peut-être alors notre histoire, celle vers laquelle l'absurdité nous guide, non celle uniquement de notre monde, mais bien celle ontologique de « l'étranger », de l'étranger de ce dit monde et surtout de lui-même.
« Voilà la vie conjugale, une association de tueurs qui s'en prennent aux autres avant de s'en prendre à eux, un long chemin vers la mort qui laisse des cadavres sur la route. Lorsque vous voyez une femme et un homme devant le maire, demandez-vous lequel des deux sera l'assassin. »
Cette pièce est une adaptation théâtrale intimiste de la nouvelle de Madame de Lafayette, "La princesse de Montpensier", paru anonymement en 1662, et qui mêle réalité historique et fiction. C'est aussi le récit fulgurant d'un amour fou et la dissection subtile d'une passion sur fond de guerre, de fanatisme religieux, de luttes de pouvoir et d'intrigues. Enfin, il s'agit du portrait d'une femme qui tente de résister à un ordre patriarcal oppressant, pour vivre selon son désir.
Eschyle est un des grands maîtres, tragique de la Grèce Antique. Pour beaucoup, il a même participé à créer ce genre. Il fut un auteur prolifique, en créant plus d'une centaine de pièces, mais seulement 7 d'entre elles nous sont parvenues. Nous les avons réunies dans ce recueil. Le style de ses pièces est épuré et direct allant à l'essentiel : l'existence humaine dans ses aspects tragiques, angoissants et dramatiques. Plongez-vous au coeur de ses oeuvres, et revivez l'émotion que procure la lecture de ces pièces, pour en tirer des vérités qui restent intemporelles.
Maxime, un jeune auteur et acteur diplômé du Conservatoire de Québec, s'intéresse à la vie et à la carrière d'une octogénaire au passé fascinant.
Par le biais de rencontres se déroulant dans l'appartement miteux de Madame G., Maxime lève le voile sur une partie méconnue de l'histoire de la ville de Québec. Tenancière de maison close, gérante d'un bar illégal, femme indépendante et tenace, Madame G. se livre avec retenue mais permet néanmoins au jeune homme de découvrir des personnages plus grands que nature, des jeunes femmes qui n'ont d'autre option que de trouver refuge au bar / rencontre La Grande Hermine.
Au-delà des anecdotes savoureuses et des perles sur la nature humaine, la pièce de théâtre de Maxime Beauregard-Martin est une magnifique réflexion sur l'amitié. Elle aborde également, non sans un certain humour, les difficultés associées à l'écriture d'une oeuvre dramatique.