" Encore une fois, je me laisse aller à faire des étoiles trop grandes " V. Van GoghLe 20 février 1888, âgé de 35 ans, Vincent Van Gogh, l'homme du nord, s'installe à Arles. C'est l'hiver, mais il découvre la lumière provençale, éclatante de jour comme de nuit. Stupéfait par la limpidité du firmament, ce passionné d'astronomie se laisse gagner par un projet nouveau : peindre le ciel. Et Même s'il est intimidé par le sujet, il veut surtout peindre un ciel
étoilé. Parce que " La nuit est encore plus richement colorée que le jour ", écrit-il. Certains de ses plus grands chefs-d'oeuvre naîtront de ce projet : T
errasse de café le soir à Arles, La nuit étoilée sur le Rhône, La nuit étoilée de Saint Rémy de Provence...
Les étoiles sont-elles, dans ces toiles, disposées au hasard ou bien correspondent elles à une configuration réelle du ciel nocturne ? Cette question qui anime l'écrivain et astrophysicien passionné des arts qu'est Jean-Pierre Luminet n'est pas seulement une affaire de curiosité biographique, cela touche aussi à la vision fondamentale du peintre. Van Gogh a toujours mis en avant son désir de faire preuve d'un certain réalisme dans la transposition picturale " Cela m'amuse énormément de peindre la nuit sur place... de peindre la chose immédiatement ", écrit-il dans une autre lettre. Ce débat (faut-il peindre d'après nature ou imagination) est si sérieux qu'il a provoqué la brouille entre Gauguin et Van Gogh (et la mutilation de l'oreille et crise de folie qui ont suivi chez ce dernier).
Entre biographie, histoire de l'art, science et poésie, se déplaçant sur les lieux précis où Van Gogh a peint, consultant les travaux de certains prédécesseurs (le plus souvent pour les contredire), et recourant à des logiciels de reconstitution astronomique, Jean-Pierre Luminet a mené l'enquête. A force de recoupements, il a pu établir que les portions de ciel représentées dans les tableaux correspondent toujours à une réalité. Mais il lui arrive aussi de rendre les choses plus complexes... pour des raisons purement artistiques. Ainsi Van Gogh, comme l'établit avec une fascinante sagacité Jean-Pierre Luminet, opère parfois des montages, ou mêle observation précise, imagination, mémoire... En cela aussi, il a bouleversé les canons et annoncé les évolutions futures de son art (vers le cubisme, le surréalisme, l'abstraction). Ce n'est pas le moindre mérite de ce passionnant petit livre que de démontrer cela.
S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Édouard Manet.
Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie.
Ado, j'avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Édouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant.
Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier...
Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Étant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques.
Édouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux.
Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité.
Partout.
En chacun de nous sommeille un artiste ! Il suffit juste d'un petit coup de pouce.Avec cette méthode, efficace et tellement simple à mettre en oeuvre, dessinez avec réalisme tout ce que vous souhaitez. Le principe : on décompose ce que l'on veut dessiner en formes basiques, on obtient un animal, une fleur, un personnage...Retrouvez dans cet ouvrage des centaines de modèles et d'exercices en pas à pas, des conseils et notions indispensables pour réveiller votre fibre artistique.Facilité, plaisir et résultat 100 % garantis !
Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Antonin Artaud. C'est à l'occasion d'une exposition Van Gogh au Musée de l'Orangerie en janvier 1947, peu avant sa mort, qu'Antonin Artaud écrit ce texte. Il n'y a pas loin, il le sait et il veut qu'on en soit persuadé, de Vincent Van Gogh à Artaud le Mômo. Le ton est âpre, l'ironie mordante, le style jaculatoire. Ainsi, écrit-il, "on peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui, dans toute sa vie, ne s'est fait cuire qu'une main et n'a pas fait plus, pour le reste, que se trancher une fois l'oreille gauche, dans un monde où on mange chaque jour du vagin cuit à la sauce verte ou du sexe de nouveau-né flagellé et mis en rage, tel que cueilli à sa sortie du sexe maternel". Pour l'auteur du Théâtre de la Cruauté, Van Gogh "ne s'est pas suicidé dans un coup de folie, dans la transe de n'y pas parvenir, mais au contraire il venait d'y parvenir et de découvrir ce qu'il était et qui il était, lorsque la conscience générale de la société, pour le punir de s'être arraché à elle, le suicida. Et cela se passa avec Van Gogh comme cela se passe toujours d'habitude, à l'occasion d'une partouse, d'une messe, d'une absoute, ou de tel autre rite de consécration, de possession, de succubation ou d'incubation."
Vous avez toujours voulu vous lancer dans l'aquarelle ?
Ce livre est fait pour vous !
Découvrez les bases de l'aquarelle : apprenez comment composer votre palette, réaliser des nuanciers, faire fuser les couleurs, peindre des motifs, et surtout comment maîtriser le geste, essentiel dans cet art délicat.
Exercez-vous ensuite sur les différents pas-à-pas et projets proposés : ciel d'été ou ciel d'orage, forêt de sapins ou fleurs champêtres, montagnes enneigées ou mer d'huile, apprenez à reproduire et à réinterpréter ce qui vous entoure. Détachez les pages de nuanciers à la fin du livre pour vous aider à faire vos mélanges et créez les vôtres. Muni·e de vos pinceaux et de votre palette, il ne vous reste plus qu'à vous lancer !
L'aquarelle n'aura plus de secrets pour vous !
On dit de la peintre Joan Mitchell qu'elle entrait dans une pièce comme Katharine Hepburn franchissait la porte d'un saloon ! Une allure, une présence et du bruit. Et c'est de façon tonitruante que "Big Joan", comme elle se surnommait elle-même, est entrée dans ma vie, par le biais d'un tableau. Cette impression d'être immergée sans oxygène devant la profondeur d'un diptyque de Joan Mitchell, je l'ai vécue pour la première fois au MoMA de New York il y a une dizaine d'années. J'ai été foudroyée par l'énergie du coup de pinceau, éblouie par la puissance des couleurs, sans comprendre ce qui m'arrivait. Et depuis la violence de ce choc sensoriel, je n'ai plus quitté ni la peintre, ni la femme. Quelle a été la vie de cette Américaine au caractère imprévisible, de cette héroïne, alcoolique et colérique, fascinante et effrayante, puissante et si fragile qui a choisi de vivre en France ? Née en 1925 à Chicago dans une famille de la haute société, morte à Paris en 1992, Mitchell a su s'imposer comme figure majeure de l'abstraction dans un monde alors presque exclusivement masculin. Ce récit est une enquête sur une femme libre, libre d'aimer comme un homme, de boire autant qu'un homme et de peindre aussi bien qu'un homme.
Le portrait dit des Époux Arnolfini a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l'histoire de la peinture... Cet ouvrage offre un voyage au coeur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l'admiration par sa facture. Touche après touche, l'auteur décrypte les leurres et symboles semés par l'artiste sur sa toile, à l'image d'un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...
À vos crayons ! Vous pensez que dessiner est un don inné ? Détrompez-vous : tout le monde est capable de dessiner, il suffit de se lancer !
Destiné aux débutants comme aux plus expérimentés, ce livre
vous initie aux plaisirs du dessin.
Des techniques de base (lignes, volumes, ombres, textures) aux techniques plus poussées, vous découvrirez le dessin sous ses multiples facettes. Point de fuite, perspective et 3D n'auront plus de secret pour vous grâce à des exercices clairs et amusants et à des modèles expliqués pas à pas.
Découvrez comment :
- Bien choisir votre matériel
- Maîtriser la perspective et jouer avec les ombres
- Dessiner des natures mortes, des paysages, et votre chat Pacha !
- Développer votre propre style
- Et bien plus encore !
Un dessin vaut 1000 mots !
La suite tant attendue d'un magnifique succès
Language ou langage ? Evêque ou évèque ? Libelulle avec un l ou 2 l ? Nos hésitations orthographiques sont nombreuses. et quotidiennes !
Sandrine Campese a imaginé une méthode mnémographique inédite qui permet de photographier une règle plutôt que de l'apprendre par cour. Le premier volume de son livre a conquis et aidé plus de 20000 lecteurs petits et grands. Quoi de plus normal qu'elle nous propose (enfin) 99 nouveaux dessins indispensables. Un livre à posséder. sans faute !
Vous découvrirez, étape par étape, les secrets de ZESENSEI_DRAWS pour apprendre à dessiner, à créer vos propres personnages sur papier et à les animer sur ordinateur.
Tête, yeux, cheveux, bras, jambes, buste, etc., chaque partie du corps est ainsi décryptée en pas à pas précis (du trait de construction au dessin final) pour vous aider à comprendre toutes les bases du dessin manga.
Ensuite, il ne vous restera qu'à suivre le mode d'emploi des techniques et des logiciels d'animation pour donner vie à vos personnages !
Laissez-vous guider... et à vous de jouer !
Le cours complet pour apprendre à dessiner des personnages sous tous les angles !
Grâce à un pas à pas détaillé, découvrez toutes les bases du dessin des silhouettes, des éléments du visage et des différents points de vue. Passez ensuite au corps et à ses proportions, puis concentrez-vous sur les typologies de vêtements, leurs formes et leurs mouvements. Cet apprentissage par étapes vous permettra de réaliser des scènes complètes facilement.
Dans ce livre :
- 5 thématiques à suivre pour un apprentissage stimulant et progressif ;
- des illustrations en pas à pas et des photos pour assimiler la méthode facilement ;
- des conseils et des astuces pour s'améliorer rapidement et rerster motivé.
« Il n'est que dix heures du matin. Il dégoupille le muselet de métal et fait sauter le bouchon. Le rire quasi continu de Bacon, sa bonne humeur tranchent avec le désespoir que dégagent ses tableaux. Je saisis qu'il y a un sens aigu du tragique en lui, mêlé au comique, comme chez Shakespeare, un autre de ses auteurs de chevet. Est-il ce Dr Jekyll et Mr Hyde ? »
L'oeuvre de Garouste est engagée dans une figuration déformante qui donne naissance à un espace onirique, inspiré des mythes et des grands textes fondateurs ou littéraires et philosophiques.
Olivier Kaeppelin analyse le triptyque intitulé Le Banquet, où se concentre tout l'univers de l'artiste, dans un jeu vertigineux d'allusions et d'associations d'images qui relie les trois parties du monumental tableau. Sur la première on voit un zeppelin qui survole une scène de carnaval à Venise. La deuxième dépeint un banquet bien fréquenté (Scholem, Benjamin, Kafka). La troisième montre des chiens musiciens dansant et volant autour d'un personnage tout feu tout flammes qui ressemble à l'auteur.
Pour déployer la signification de cette oeuvre dont Kafka est la référence centrale, Olivier Kaeppelin s'appuie sur des entretiens avec l'artiste (tous deux sont très proches), et sur sa maîtrise de l'histoire de l'art, de la littérature et de la poésie. Le texte est accompagné par de nombreuses images de détails.
Les chefs-d'oeuvre sont infinis. Ils sont surtout des énigmes. On découvre ici toutes les richesses du Banquet.
Olivier Kaeppelin, né en 1949 à Rio de Janeiro, est un commissaire d'exposition, critique d'art et écrivain français.
Tous les trucs et astuces du mangaka de One-Punch Man pour apprendre à dessiner !Saitou, éditeur au
Weekly Shonen Jump, décide de devenir mangaka afin d'être rapidement riche et célèbre... mais il ne sait pas dessiner ! Le voilà qui s'en va frapper à la porte de Yusuke Murata afin que ce dernier lui apprenne (sous la contrainte) les ficelles du métier !
Une histoire bourrée d'humour, d'anecdotes, et de précieux conseils de l'auteur !
La méthode indispensable des apprentis mangaka !
Un guide étape par étape pour bien débuter sur la voie du manga.
De nombreux conseils pratiques et ludiques pour concevoir vos personnages et vous améliorer en dessin.
Des recommandations distillées pas les plus grands mangakas : Mitsutoshi Shimabukuro (
Toriko), Mizuki Kawashita (
Ichigo 100%) et Yoshihiro Togashi (
Hunter x Hunter) !
300 planches pour aborder le dessin du corps humain sous l'angle de la morphologie
morpho, pour une approche artistique et synthétique du dessin du corps...
De l'écorché au croquis de modèle vivant, Michel Lauricella propose différentes représentations du dessin du corps humain.
En 1 000 dessins, il donne à voir le corps humain sous des angles inédits, de l'ossature à la musculature, du détail anatomique au corps en mouvement. Un carnet dessiné foisonnant et fascinant, à emporter partout avec soi.
Attention : La version ePub de ce livre numérique est en fixed-layout. Pour des conditions de lecture optimales, veillez à ce que votre tablette ou ordinateur supporte ce type de format.
De la rencontre entre Alain Berthoz, neuroscientifique, et la peintre Fabienne Verdier est né un dialogue original entre l'art et la science. Les tableaux de l'artiste résonnent avec les recherches du savant sur le mouvement et les géométries du cerveau. Richement illustré, ce livre documente l'expérience concrète, par Alain Berthoz, de l'acte de peindre avec les pinceaux suspendus, dans l'atelier de l'artiste. Ensemble, ils réalisent les tableaux Ressac et Soleil noir. Le temps d'une séance de peinture, avec la participation de Daniel Bennequin, mathématicien, et de Valérie Hayaert, historienne de l'art, ce livre retranscrit une conversation unique en son genre sur la création artistique, le corps en mouvement et la cognition. « Les artistes nous révèlent bien des propriétés du monde, de notre cerveau et de notre corps. » A. B. Alain Berthoz, neurophysiologiste, est professeur honoraire au Collège de France, membre de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Le Sens du mouvement, La Décision, La Simplexité, La Vicariance et L'Inhibition créatrice, qui ont été de grands succès. Fabienne Verdier est artiste peintre et ses oeuvres ont été exposées dans de nombreux musées européens (musée Groeninge de Bruges, Pinakothek der Moderne de Munich, musée Granet d'Aix-en-Provence, musée Unterlinden de Colmar...).
Harmensz van Rijn Rembrandt
(Leyde, 1606 - Amsterdam, 1669)
Tout chez Rembrandt est un mystère complet, son esprit, son caractère, sa vie, son oeuvre et sa méthode de peinture. Mais ce que nous pouvons deviner de sa nature profonde à travers sa peinture et les incidents triviaux ou tragiques de sa vie malheureuse (son penchant pour le faste le poussa à la faillite), dont les infortunes ne s'expliquent pas complètement, révèle une effervescence de ses idées et de ses sentiments, des impulsions contradictoires émergeant des profondeurs de son être comme la lumière et l'ombre de ses toiles. Malgré cela, rien dans l'histoire de l'art ne nous donne une plus profonde impression d'unité que ses peintures, bien que composées d'éléments très hétéroclites aux significations les plus complexes.
On a le sentiment que son esprit, génial, brillant et libre, audacieux et ignorant toute servitude, qui le mena aux plus nobles considérations et aux plus sublimes rêveries, jaillissait de la même source que ses émotions. C'est de là que provient cette composante tragique qu'il imprima à tout ce qu'il peignait, quel que fût le sujet. Son oeuvre était donc inégale, car le sublime, qui était le propre d'un homme tel que lui, n'est pas une chose quotidienne.
C'est comme si cette personnalité singulière, étrange, attirante et presque énigmatique à la fois avait été lente à se développer, ou du moins à connaître sa pleine dimension. Que Rembrandt ait possédé un talent précoce et une vision originale du monde, ses dessins de jeunesse et ses premiers autoportraits des années 1630 le prouvent assez. En peinture, cependant, il ne trouva pas immédiatement la méthode pour exprimer les choses encore incompréhensibles qu'il avait à dire, la technique audacieuse, globale et personnelle que nous admirons dans ses chefs-d'oeuvre de la maturité et de la vieillesse, mais qui, en dépit de sa subtilité, fut jugée brutale et contribua certainement à l'éloigner de son public. Il adopta d'abord un style sophistiqué très similaire à la manière des «Petits Maîtres » de son pays.
Toutefois, à ses débuts et au temps de ses premiers succès, l'éclairage joua un rôle majeur dans sa conception de la peinture et il en fit le principal instrument d'investigation des arcanes de sa vie intérieure. Il lui révéla la poésie de la physionomie humaine lorsqu'il peignit le Philosophe en méditation, ou La Sainte Famille, si délicieusement absorbée dans sa modeste intimité, ou l'ange Raphaël quittant Tobias. Mais bientôt il exigea plus, et La Ronde de nuit marqua immédiatement l'apothéose de sa réputation. Peu à peu, il évolua en s'éloignant du naturalisme des premières heures et des clairs-obscurs abrupts, arrondissant les angles et se tournant vers un monde plus coloré. Il songea aux grands vénitiens et emprunta leurs sujets pour produire une forme d'art né d'une vie intérieure et d'une émotion profonde. Les sujets mythologiques et religieux étaient traités comme ses portraits. Car tout ce qu'il puisait dans la réalité et même dans les oeuvres des autres, il le transmutait immédiatement en sa propre substance.
LE GRAPHISME EST PARTOUT
Dans la rue, sur la route, dans les transports, les boutiques, les entreprises, les administrations, les musées, les théâtres, les cinémas mais aussi à la télévision, sur Internet... le graphisme est partout.
À tel point que s'il disparaissait subitement, les marques n'auraient plus de logo, le texte aurait quitté les livres et les journaux, les films seraient sans affiche et sans génériques de début et de fin. Les piéton.ne.s et conducteur.rice.s n'auraient plus aucun repère autour d'eux.elles. La liste est longue et pourtant, rares sont ceux.elles qui en sont pleinement conscient.e.s.
Peut-être est-ce parce qu'il nous est si quotidien qu'il nous est devenu si invisible ? En étant partout, il est, apparemment, nulle part.
Ce manuel a pour vocation de redonner ses lettres de noblesse au graphisme. D'aider celles et ceux qui le pratiquent, l'étudient ou s'y intéressent, en nourrissant leur réflexion, en ouvrant leur horizon. Cette formidable synthèse, réalisée par Michel Bouvet et Fanny Laffitte, est émaillée de nombreuses contributions prestigieuses.
Plus de 60 invité.e.s
Plus de 80 oeuvres graphiques commentées
17 entretiens avec des professionnel.le.s
De nombreux travaux d'étudiant.e.s
GRAPHISTES INVITÉ·E·S
Philippe Apeloig (France), Jan Bajtlik (Pologne), Florence Bamberger (France), Michal Batory (France), Ruedi Baur (France), Paul Boudens (Belgique), Erich Brechbühl (Suisse), Cléo Charuet (France), Seymour Chwast (États-Unis), Cyan (Allemagne), Idania del Rio (Cuba), Marion Deuchars (Royaume-Uni), Isidro Ferrer (Espagne), Jean-Paul Goude (France), Mono Grinbaum (Argentine), Yuri Gulitov (Russie), Jianping He (Allemagne), Fons Hickmann (Allemagne), Natalia Iguiñiz Boggio (Pérou), Melchior Imboden (Suisse), Radovan Jenko (Slovénie), Mitsuo Katsui (Japon), René Knip (Pays-Bas), Alain Le Quernec (France), Yann Legendre (France), Andrew Lewis (Canada), Rico Lins (Brésil), M/M (Paris) (France), Alejandro Magallanes (Mexique), Lech Majewski (Pologne), Keizo Matsui (Japon), Terese Moe Leiner (Norvège), Ola Niepsuj (Pologne), Onaire (Argentine), Kari Piippo (Finlande), Ahn Sang-Soo (Corée du Sud), Ralph Schraivogel (Suisse), Studio Boot (Pays-Bas), Sheina Szlamka (France), Morgane Vantorre (France), Henning Wagenbreth (Allemagne), Garth Walker (Afrique du Sud), Maja Wolna (Pologne), Wang Xu (Chine)
Face à Giacometti, et aux côtés de l'artiste, Jacques Dupin le fut souvent, qui lui rendit visite chaque semaine pendant treize ans. De cette amitié sont issus des textes, ici réunis pour la première fois, qui accompagnent et prolongent l'oeuvre.
Portraits d'un artiste au travail par un poète dont l'écriture éprouve la même exigence, les mêmes tourments, le même surgissement d'une présence séparée.
Giacometti est l'exemple type de l'artiste aux prises avec les difficultés de la création.
À la fois dessinateur, peintre et sculpteur, il a édifié l'essentiel de son oeuvre au cours des vingt dernières années de son existence.
Bien que tragique, sa vision de l'homme n'a rien de désespérée. Ses portraits aux regards effarés et qui interrogent, ses sculptures filiformes expriment certes notre solitude, la douleur d'être, la précarité de notre condition, mais ils affirment aussi avec autorité que la vie est finalement plus forte que tout ce qui la ronge et cherche à l'abattre.
Né au cours des années 1960 et 1970, l'art urbain est devenu un phénomène artistique planétaire. Exercé au départ gratuitement et sans autorisation dans l'espace public, il agrège des pratiques et des formes aussi diverses que le graffiti, le muralisme ou le street art, et charrie des influences qui vont de la publicité aux cultures de masse en passant par le militantisme. Sans former un véritable mouvement, tous ces artistes n'en ont pas moins des points communs. Parmi eux, la capacité à oeuvrer dans la ville en toute liberté, avec une remarquable économie de moyens. Quatre auteurs reviennent sur les origines de l'art urbain, depuis l'émergence de pratiques contextuelles et du graffiti writing dans les années 1960 jusqu'à sa reconnaissance publique, institutionnelle, médiatique et même marchande. Quatre regards complémentaires, portés sur un mouvement hétérogène, car accessible à tous.
La gravure en taille d'épargne consiste à creuser la matrice autour du trait du dessin selon un principe de tailles et contre-tailles créant un relief qui sera encré. Les outils traditionnels sont, entre autres, les burins, les échoppes, les onglettes et les ciseaux à bois. Les encres, le papier et l'emploi ou non d'une presse interviennent ensuite pour donner une oeuvre destinée à être reproduite plusieurs fois. On obtient ainsi les fameuses estampes. Après une présentation des outils et des grandes étapes de travail, ce manuel décortique les techniques, des plus anciennes aux plus modernes, à travers des pas à pas photographiques complets. Il initie également à la gravure en couleurs en détaillant, par exemple, la technique de la plaque perdue ou celle des estampes japonaises.
Quel que soit votre degré de familiarité avec la gravure, vous découvrirez dans cet ouvrage tout un pan de cette discipline aux possibilités inépuisables. Le tout est émaillé de reproductions d'oeuvres d'artistes talentueux du monde entier.
Dix pas à pas, de la gravure à l'impression !
La gravure sur bois de fil - La gravure sur bois de bout - La gravure sur MDF - La gravure sur contreplaqué - La pyrogravure et la fraiseuse - Graver en couleurs - Le Moku-Hanga - La linogravure - La gravure sur gomme - La carte à gratter
Mêlant récit romanesque et enquête, chaque auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre
Quand une toile prend la parole et raconte le processus de création de l'un des plus grands peintres contemporains.
Comment Gérard Garouste, cérébral, inventif et mystérieux, parvient-il à représenter un grand sujet de la mythologie grecque: la rencontre dramatique de Diane et Actéon ? Depuis l'atelier où le maître multiplie les esquisses jusqu'au mur du musée de la Chasse et de la Nature où elle est désormais exposée, la toile nous fait partager ses inquiétudes, ses tribulations, ses surprises et finalement sa fierté.
L'auteur plonge dans l'univers d'un artiste qui, malgré son immense succès doute toujours de lui-même, et nous raconte ici le tableau d'un fou de peinture.
Entre courbes et contre-courbes, Mucha créa, à la fin du XIXe siècle, une égérie nouvelle qui devait hanter les rues de Paris. Au fil des représentations de Sarah Bernhard, cette muse voluptueuse devint un véritable emblème de l'Art nouveau et offrit à l'affichiste succès et renommée.
Néanmoins, le talent de l'artiste ne se limita jamais à la lithographie. Nourri par cette passion d'exalter, au mieux, la sensualité du monde qui l'entourait, l'art de Mucha, s'exprima indifféremment tant sur les monumentaux panneaux décoratifs des salles à manger que sur les petites pièces délicates de porcelaine. C'est toute la richesse et la variété de cet artiste fin-de-siècle que nous fait redécouvrir ici l'auteur.