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à la recherche du temps perdu Tome 2 : à l'ombre des jeunes filles en fleurs
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 22 Août 2019
- 9782072843358
"Tout d'un coup, dans le petit chemin creux, je m'arrêtai touché au coeur par un doux souvenir d'enfance : je venais de reconnaître, aux feuilles découpées et brillantes qui s'avançaient sur le seuil, un buisson d'aubépines défleuries, hélas, depuis la fin du printemps. Autour de moi flottait une atmosphère d'anciens mois de Marie, d'après-midi du dimanche, de croyances, d'erreurs oubliées. J'aurais voulu la saisir. Je m'arrêtai une seconde et Andrée, avec une divination charmante, me laissa causer un instant avec les feuilles de l'arbuste. Je leur demandai des nouvelles des fleurs, ces fleurs de l'aubépine pareilles à de gaies jeunes filles étourdies, coquettes et pieuses. "Ces demoiselles sont parties depuis déjà longtemps", me disaient les feuilles."
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Anciens amants et grands libertins, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil se confient, par lettres, leurs projets de conquêtes amoureuses. La marquise cherche à dépraver la jeune Cécile de Volanges pour assouvir une vengeance, tandis que le vicomte manoeuvre pour séduire la vertueuse présidente de Tourvel. Tantôt alliés, tantôt rivaux, c'est avec art qu'ils trompent leur entourage tout en préservant leur réputation. Mais le jeu des masques a ses limites
Roman épistolaire majeur du XVIII siècle dont les contemporains disaient qu'il était « à clés », assemblage brillant de styles variés, Les Liaisons dangereuses (1782) sont une démonstration virtuose des pouvoirs illusionnistes du langage.
Dossier
1. Libertinage et séduction
2. Faire croire
3. Menteurs et séducteurs dans la tradition littéraire
4. Postérité des Liaisons dangereuses. -
Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, oeuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.
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À la recherche du temps perdu, VI : Albertine disparue
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 31 Août 2023
- 9782073007100
L'oubli a dévoré l'amour. Effacement de l'être aimé : voilà ce qu'il reste ici d'Albertine pour le Narrateur. Ce roman entame le solde de la Recherche. Proust y analyse les phénomènes de la rupture amoureuse et de l'épuisement de la relation sous le poids du temps. "Mademoiselle Albertine est partie" : le départ ouvre le travail du deuil. Aux tentatives de faire revenir l'être aimé, aux soupçons intermittents sur ce départ (pourquoi, avec qui ?) répond la résignation face à la mort redoutée d'Albertine. Et si elle était vivante ? L'amour, lui, ne l'est plus. L'oubli a déjà fait son travail. Voilà Albertine remplacée par le souvenir et le divertissement du voyage. Elle laisse le Narrateur face à lui-même, face à sa solitude, face à la nécessité d'exister autrement. Albertine disparue finit par être captive de l'oubli. L'emprisonnement dans une relation malheureuse n'est-il pas déjà une mort ? L'amour serait-il une impasse ? Ne resterait alors que la vie sociale et le cabinet de travail, qui seront l'issue du Temps retrouvé.
À travers cette superbe étude clinique de la rupture amoureuse, menée au moment du développement de la psychanalyse et de la théorie freudienne, Proust nous montre la force de l'oubli. Comme son contemporain Apollinaire, il nous murmure : "Ni temps passé / Ni les amours reviennent". -
Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours.
Chef-d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi brille d'un nouvel éclat sous la plume de Marie Darrieussecq. Jouant de l'humour et de l'ironie de Virginia Woolf, cette traduction propose une remise en perspective essentielle de la question de l'écriture et des femmes au sein de la littérature contemporaine. -
La malédiction qui pèse sur sa famille condamne Phèdre à un malheur infâme : mariée à Thésée, elle brûle d'une passion incestueuse et adultère pour son beau-fils Hippolyte. Quand cet amour éclate au grand jour, le jeune homme est injustement envoyé à la mort par son père...
De l'avis de beaucoup, Phèdre est un sommet inégalé de la dramaturgie du Grand Siècle. Mais les superlatifs ne sauraient épuiser son mystère : incandescente ou austère, échevelée ou retenue, cette tragédie se prête à une multiplicité d'interprétations.
TOUT POUR COMPRENDRE
o Notes lexicales
o Biographie de l'auteur et contexte d'écriture
o Les sources et le genre de l'oeuvre
o Les représentations de l'oeuvre et sa réception
o Chronologie
TOUT POUR RÉUSSIR
o Explications de textes
o Questions de grammaire
o Sujets de dissertations
GROUPEMENTS DE TEXTES
o Les jaloux chez Racine
o La gloire, rempart contre les passions
CAHIER PHOTOS. -
Dans un monde traumatisé par la Guerre de Troie et ses séquelles, Andromaque, la survivante, voudrait se vouer à son deuil. Mais elle et son fils ne sont que des proies pour des jeunes gens qu'emportent leurs passions, le désir, l'envie, la jalousie.
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Une édition de référence de Zadig ou la Destinée de Voltaire, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Zadig éprouva que le premier mois du mariage, comme il est écrit dans le livre du Zend, est la lune du miel, et que le second est la lune de l'absinthe. Il fut quelque temps après obligé de répudier Azora, qui était devenue trop difficile à vivre, et il chercha son bonheur dans l'étude de la nature. « Rien n'est plus heureux, disait-il, qu'un philosophe qui lit dans ce grand livre que Dieu a mis sous nos yeux. Les vérités qu'il découvre sont à lui : il nourrit et il élève son âme, il vit tranquille ; il ne craint rien des hommes, et sa tendre épouse ne vient point lui couper le nez. » (Extrait du chapitre III.) -
Indiana, est le premier roman de George Sand qu'elle écrit entièrement seule, publié sous le pseudonyme masculin « G.Sand ». La présente édition (texte intégral), est établie à partir de la première édition qui paraît en deux volumes, Libraires J.P. Roret et H. Dupuy, à Paris le 20 mai 1832.Lu comme un pamphlet contre le mariage, Indiana (1832) lança la carrière littéraire de l'auteure. Mariée, au sortir de l'adolescence, à un vieux colonel antipathique et autoritaire, Indiana se laisse courtiser par un jeune homme, Raymon de la Ramière, qui n'est qu'un séducteur peu fiable. Tout la disposait pourtant à être sauvée par l'amour. Indiana se trouve prise dans les turpitudes de la passion, car le désir du jeune homme se révèle bientôt d'un appétit plus redoutable encore que la brutalité de son mari repu. Oppressée dans son mariage, Indiana cherche une aventure : celle-ci achèvera de l'opprimer. Faisant partie des roman féministes de George Sand, Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire. Ce premier roman rencontre un grand succès auprès du public et de la critique dès sa parution, et permet à George Sand d'entamer sa carrière littéraire. « Ceux qui m'ont lu sans prévention comprennent que j'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société. » G Sand (préface à la réédition de 1842).
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Comment devient-on un tyran sanguinaire ? C'est l'intrigue de Britannicus, où Racine montre, en 1669, la prise de pouvoir de Néron. Ce « monstre naissant », sous le joug d'Agrippine, mère possessive, et d'un mauvais conseiller, le traître Narcisse, va laver l'affront d'un amour sans retour dans le chantage, l'enlèvement et le meurtre. En quelques minutes, Racine nous fait assister au spectacle de l'avènement, à Rome, de la barbarie.
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D'une plume indocile : Essais de philosophie, de morale et de littérature
Giacomo Casanova
- Bouquins
- 22 Août 2024
- 9782382925478
Après la publication en 3 tomes de l'Histoire de ma vie, Bouquins donne à lire les oeuvres "variées" qui font émerger un Casanova insoupçonné : historien, témoin de son temps, philosophe, moraliste, homme de lettres." J'ai écrit, tyrannisé par une plume indocile et âpre, tout ce qu'elle voulait ", confesse Casanova en 1769. La formule dit le goût pour la digression d'un auteur singulier. Nourries par une curiosité encyclopédique, les oeuvres réunies dans ce volume témoignent de l'ardent désir de savoir et de la relation ambivalente aux pouvoirs d'un homme qu'elles éclairent d'un jour nouveau. Loin de l'image convenue de séducteur et d'aventurier, l'écrivain de l'
Histoire de ma vie s'y révèle aussi historien et témoin de son temps, philosophe et moraliste, homme de lettres aux multiples facettes : critique, polémiste, dramaturge, entrepreneur de théâtre...
Ses essais sur la littérature (Voltaire, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre) côtoient des réflexions historiques et politiques sur la Révolution française (dont il propose une étonnante étude des néologismes), des considérations philosophiques sur les Lumières, ainsi que des textes plus brefs ou plus polémiques (
Lana Caprina,
Ni amours, ni femmes,
Soliloque d'un penseur). Aux oeuvres publiées par Casanova, en français et en italien, s'ajoutent de nombreux manuscrits, pour certains demeurés jusqu'alors inédits.Tous participent aux débats du siècle et sont marqués par une écriture autobiographique plurielle et originale. Cette première édition critique, établie et annotée par les meilleurs spécialistes, saura faire découvrir à ses lecteurs un Casanova insoupçonné. -
à la recherche du temps perdu Tome 7 : le temps retrouvé
Marcel Proust
- Bibebook
- 14 Mars 2013
- 9782824708850
Le Temps retrouvé est le septième et dernier tome d'À la recherche du temps perdu de Marcel Proust publié en 1927 à titre posthume. L'oeuvre s'ouvre sur le séjour du Narrateur chez Gilberte de Saint-Loup à Tansonville. Une lecture d'un passage inédit du journal des Goncourt entraîne le Narrateur dans des réflexions sur l'art et la littérature, d'où il conclut que en se demandant si tous les gens que nous regrettons de ne pas avoir connus parce que Balzac les peignait dans ses livres [...] ne m'eussent pas paru d'insignifiantes personnes, soit par une infirmité de ma nature, soit qu'elles ne dussent leur prestige qu'à une magie illusoire de la littérature. L'action se poursuit ensuite à Paris, en 1916. Extrait : Ce qui est curieux et ce sur quoi je ne puis m'étendre, c'est à quel point, vers cette époque-là, toutes les personnes qu'avait aimées Albertine, toutes celles qui auraient pu lui faire faire ce qu'elles auraient voulu, demandèrent, implorèrent, j'oserai dire mendièrent, à défaut de mon amitié, quelques relations avec moi. Il n'y aurait plus eu besoin d'offrir de l'argent à Mme Bontemps pour qu'elle me renvoyât Albertine. Ce retour de la vie, se produisant quand il ne servait plus à rien, m'attristait profondément, non à cause d'Albertine, que j'eusse reçue sans plaisir si elle m'eût été ramenée, non plus de Touraine mais de l'autre monde, mais à cause d'une jeune femme que j'aimais et que je ne pouvais arriver à voir. Je me disais que si elle mourait, ou si je ne l'aimais plus, tous ceux qui eussent pu me rapprocher d'elle tomberaient à mes pieds. En attendant, j'essayais en vain d'agir sur eux, n'étant pas guéri par l'expérience, qui aurait dû m'apprendre -- si elle apprenait jamais rien -- qu'aimer est un mauvais sort comme ceux qu'il y a dans les contes contre quoi on ne peut rien jusqu'à ce que l'enchantement ait cessé.
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Dans les années 1760, Voltaire mène des plaidoiries en faveur d'individus injustement condamnés pour des motifs religieux, notamment dans l'affaire Calas. Ces combats aboutiront à son célèbre Traité sur la Tolérance. En 1769, il publie sous pseudonyme Dieu et les hommes qui poursuit et condense sa critique de la religion en l'adaptant au grand public. Dans un style toujours ironique et brillant, le philosophe y dresse un réquisitoire contre les religions juive et chrétienne : en retraçant leur histoire, il remet en cause leur prépondérance ; il en fait des phénomènes historiques et sociaux, tout en condamnant le fanatisme et la superstition. Le philosophe des Lumières prône ici la tolérance et l'abandon des dogmes.
Ce grand traité de Voltaire sur la religion est pourtant un ouvrage rare, plusieurs fois condamné par la justice et jamais publié en poche. Il retrouve ici la place qu'il mérite : celle d'un ouvrage fondamental pour comprendre la pensée religieuse de Voltaire, et d'un traité précurseur de l'étude comparative des religions. -
Contes de fées queer
Madame de Murat
- Éditions Rivages
- Littérature française (Rivages Poche Pet
- 24 Janvier 2024
- 9782743662066
Les récits de Mme de Murat s'adressent à un public adulte, à même d'entrevoir derrière les voiles de l'humour ou du merveilleux, l'irrévérence et la transgression. Ce qui, dans sa vie réelle, suscite la désapprobation morale et sociale de ses contemporains (le choix de quitter un mari violent, de vivre seule à Paris, ses amours lesbiens) peut, dans ses fictions, se laisser dire, à travers les motifs récurrents du travestissement, du trouble de l'identité sexuelle, de l'inversion des rapports de domination entre hommes et femmes.
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Paul et Virginie
Henri Bernardin de saint-pierre
- Le Livre de Poche
- Classiques
- 13 Novembre 2019
- 9782253181040
Comme Roméo et Juliette, Paul et Virginie sont le symbole de la jeunesse et de l'amour parfait. Leurs mères se sont réfugiées dans l'île de France - aujourd'hui l'île Maurice - et élèvent ensemble leurs enfants. Paul et Virginie se sont baignés dans la même eau, nourris des mêmes fruits. Ils s'aimaient en frère et soeur jusqu'à ce qu'ils grandissent, s'aiment autrement et soient séparés. L'effondrement de leur bonheur a ému chaque génération depuis 1787.
Après Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre redit la nostalgie du paradis perdu, la perversion de l'homme naturel par la société. Paul était la générosité, Virginie, la vertu. Pourquoi l'océan les a-t-il arrachés l'un à l'autre ?
Nouvelle édition de Jean-Michel Racault. -
Alors que le premier tome est publié à compte d'auteur chez Grasset en 1913 grâce à René Blum (Proust en conserve la propriété littéraire), la guerre stoppe la publication du deuxième tome et permet à Proust de remodeler son oeuvre, cette dernière prenant de l'ampleur au fil des nuits de travail épuisant. L'auteur retravaille sans cesse ses dactylographies autant que ses brouillons et ses manuscrits, et souhaite interrompre sa collaboration avec l'éditeur. La Nouvelle Revue française, dirigée par Gaston Gallimard, est en pleine bataille éditoriale avec Grasset depuis 1914 mais a commis l'erreur de refuser en 1913 de publier Du côté de chez Swann par l'entremise d'André Gide, figure dominante du comité éditorial de la NRF qui juge que c'est un livre de snob dédié à Gaston Calmette, directeur du Figaro. Extrait : De tous les modes de production de l'amour, de tous les agents de dissémination du mal sacré, il est bien l'un des plus efficaces, ce grand souffle d'agitation qui parfois passe sur nous. Alors l'être avec qui nous nous plaisons à ce moment-là, le sort en est jeté, c'est lui que nous aimerons. Il n'est même pas besoin qu'il nous plût jusque-là plus ou même autant que d'autres. Ce qu'il fallait, c'est que notre goût pour lui devînt exclusif. Et cette condition-là est réalisée quand -- à ce moment où il nous a fait défaut -- à la recherche des plaisirs que son agrément nous donnait, s'est brusquement substitué en nous un besoin anxieux qui a pour objet cet être même, un besoin absurde que les lois de ce monde rendent impossible à satisfaire et difficile à guérir -- le besoin insensé et douloureux de le posséder.
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Été 1865, Saint-Pétersbourg. Écrasé par la pauvreté, le jeune Raskolnikov doit abandonner ses études. Arpentant la ville, désorienté, il se croit appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, fomente le meurtre de sa logeuse, une vieille usurière. Mais en réalisant ce " songe monstrueux ", il sombre : les conséquences de son acte le rongent. Jusqu'à ce qu'il finisse par se rendre et accepter la condamnation, seule voie de rédemption pour lui.
OEuvre majeure de la littérature russe,
Crime et Châtiment est le roman de la déchéance humaine, Raskolnikov son témoin incarné. Écrivain de la conscience et du doute, Dostoïevski offre, avec cette plongée troublante dans la psyché d'un criminel, une vibrante réflexion sur la dualité de l'Homme, son mystère, et les possibles lueurs de son salut. -
Casanova (1725-1798) ne déroule pas seulement l'histoire de sa vie : il la recrée par la littérature. Il n'a pas le goût de la confession, mais celui du spectacle. Son pouvoir de séduction, c'est le pouvoir du récit. Chercher les mots qui sachent rendre une silhouette, un vêtement, une attitude, une étreinte, c'est donner forme à des souvenirs, c'est se laisser aller à un roman qui déborde le souvenir. Écrite dans une langue toute personnelle, où le français emprunte constamment à l'italien, l'Histoire de ma vie est la réunion, brillante et jouissive, d'un mémorial et d'une réinvention de soi.
Aventurier, libertin, grand européen, Casanova apparaît aussi sous un jour plus sombre : inquiet de Dieu et de la mort, vieil homme qui se penche avec mélancolie sur les coups d'éclat d'une jeunesse perdue. Sa nostalgie de l'Ancien Régime va de pair avec ses revendications de plébéien. L'exaltation d'une réciprocité en amour s'accompagne de la pire répétition de la violence contre les femmes. Voici un témoignage rare sur la lucidité et l'inconscience d'un homme qui a voulu libérer les élans amoureux sans toujours se libérer des réflexes de la domination masculine. Casanova y échappe en inventant une écriture à nulle autre pareille : son français de l'extérieur nous conduit, comme rarement, au coeur d'un être qui s'est aventuré dans la différence des sexes. -
Edition enrichie (Préface, notes, variante, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)Alors qu'à dix-sept ans, il s'apprête à quitter Amiens où il achève ses études de philosophie, des Grieux voit arriver le coche d'Arras. Une jeune fille en descend, si charmante qu'il s'avance vers elle pour l'interroger : ses parents l'envoient pour être religieuse, et elle sait qu'elle va être malheureuse. Décidé à l'arracher à la tyrannie de ses parents, il la loge dans une hôtellerie dont le maître lui est dévoué et le lendemain, à la pointe du jour, tous les deux partent pour Paris.
Lorsqu'elle s'est tragiquement achevée, des Grieux fait le récit de sa tumultueuse liaison avec Manon au marquis de Renoncour qui la rapporte dans ses Mémoires que Prévost fait paraître au mois de mai 1731. C'est ainsi la voix même du chevalier que nous entendons, c'est l'émotion qu'il éprouve à raconter et à revivre ce qu'il a vécu qui nous touche - et sa parole fait entendre des accents si vrais que l'on a pu croire que Manon et des Grieux avaient véritablement existé, ou que l'abbé Prévost transposait un moment de sa propre vie. Mais le réalisme poignant de ce récit traversé de souffrances, de cette histoire où le plaisir se vit, s'achète, et conduit à la mort, n'est redevable qu'à l'art éblouissant de l'auteur.Professeur émérite à l'Université de Tours et ancien membre de l'Institut Universitaire de France, Jean Goulemot a récemment publié Adieu les philosophes. Que reste-t-il des Lumières? (Seuil, 2001). Il a également procuré au Livre de Poche une édition du Paradoxe sur le comédien de Diderot et de La Nouvelle Héloïse de Rousseau. -
Edition enrichie (Introduction, notes, dossier, chronologie, bibliographie, glossaire, index nominum)
En 1584, un an avant sa mort, Ronsard rassemble et organise ce qui sera la dernière édition de ses oeuvres parue de son vivant. Sous le titre désormais habituel Les Amours, on trouvera ici l'ensemble des poèmes (principalement des sonnets) figurant dans la première des sept parties ; soit, en particulier, les Amours de Cassandre, les Amours de Marie et les Sonnets pour Hélène. Se dessine un vaste parcours qui montre la maîtrise de celui qui, en un peu plus d'une trentaine d'années, alors que la France passe des guerres contre l'Empire aux guerres de Religion, construit une oeuvre ample et complexe où se mêlent les influences des poètes grecs, latins et italiens. Quand il meurt en 1585, Étienne Pasquier considère qu'« il a en notre langue représenté un Homère, Pindare, Théocrite, Virgile, Catulle, Horace, Pétrarque » et conclut : « Bref, tout est admirable en lui ». Le lecteur pourra en juger avec ces Amours, la part la plus célèbre de son oeuvre.Édition présentée et annotée par François Roudaut -
Édition enrichie (Introduction, notes, chronologie et bibliographie)« Rire est le propre de l'homme », disait Rabelais et, pour nous faire rire, il invente Pantagruel, le fils de Gargantua. Gargantua était le héros d'un livret de colporteur publié avec succès à Lyon : Les Grandes et Inestimables Chroniques de l'énorme géant Gargantua. Pantagruel est, lui aussi, un géant, qui, par mégarde, comble une carie dentaire en avalant des soldats ! Il a pour ami Panurge, un fieffé voleur vivant de la vente des indulgences et du mariage des vieilles femmes.
Par cette farce énorme, Rabelais lutte avec humour contre un certain obscurantisme du Moyen Age. Manger du lard en Carême avait conduit Marot en prison. Rabelais, en humaniste, s'intéressait à tout : médecine, philosophie, éducation, géographie. Sa verve, sa truculence et sa fantaisie sont restées inégalées. Et il y a aujourd'hui dans le monde autant d'intolérants et d'ignorants qu'en son époque pour que son livre fasse toujours rire.
Edition établie par Pierre Michel. -
Parce qu'il craint de se lier pour la vie, Alidor envisage de «donner» sa maîtresse Angélique à son meilleur ami...
Cinquième comédie de Corneille, La Place Royale (1637) est celle qui nous paraît aujourd'hui la plus moderne : sous les traits de l'«amoureux extravagant» qui fuit tout engagement, nous croyons reconnaître la figure familière de l'adolescent. Mais lorsque Corneille signe l'Examen de sa pièce en 1660, il en dénonce la «duplicité d'action» et fustige une incohérence dans le caractère du personnage principal.
Sous ses airs de comédie «imparfaite», cette pièce annonce l'avènement du héros authentiquement cornélien qui dépasse la contradiction entre la liberté et l'aliénation
amoureuse.
Dossier :
1. La comédie selon Corneille
2. Esthétique du naturel et éthique du ridicule
3. Inconstants par humeur et indifférents par raison
4. Le Paris de la place Royale. -
Un roman cosmopolite et européen qui évoque la France, l'Angleterre et l'Italie à l'aube du romantisme dans la diversité de leurs moeurs et de leurs cultures. L'histoire d'une femme, la poétesse Corinne, qui inaugure le débat sur la condition féminine, sur le droit de la femme à vivre en être indépendant et à exister en tant qu'écrivain. Corinne, c'est Mme de Staël elle-même, "la femme la plus extraordinaire qu'on vit jamais" selon Stendhal, "un être à part, un être supérieur tel qu'il s'en rencontre peut-être un par siècle", disait Benjamin Constant. Napoléon lui-même, qui voyait en Mme de Staël une dangereuse messagère de liberté, déclara un jour : "Il faut reconnaître après tout que c'est une femme d'un très grand talent ; elle restera."
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Contes interdits
Jean de La Fontaine
- La Musardine
- Lectures amoureuses
- 26 Septembre 2007
- 9782364902688
Jean de La Fontaine aura toujours côtoyé les fossés de l'interdit jusqu'à y tomber, en 1675, avec de Nou veaux contes objets d'une sentence très sévère du lieutenant de police La Reynie, qui en décréta la saisie comme " remplis de termes indiscrets et malhonnêtes, et dont la lecture ne peut avoir d'autres effets que celui de corrompre les bonnes moeurs et d'inspirer le libertinage ". Sans compter quelques critiques puritaines qui le poursuivirent jusqu'à sa mort. Mais quelque grâce veillait aussi sur sa tête, jusqu'à lui accorder, après quelques hésitations de Louis XIV, son entrée à l'Académie en 1684 - accompagnée il est vrai du reniement formel de ces textes sulfureux mais " inimitables ", comme disent Bayle et Chamfort. Il fallait en rassembler les plus caractéristiques afin qu'on puisse enfin " juger sur pièces ". En voici donc un choix, encadrant le texte intégral de ces Nouveaux contes autrefois interdit. Jugeons à notre tour.