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En s'appuyant sur les carnets tardifs inédits de Marx et en voyant dans le pacte vert le nouvel opium des masses, Kohei Saito constate le désastre social et écologique du capitalisme, dénonce le mode de vie des pays développés fondé sur l'expropriation des ressources et de l'énergie du Sud global et prône une société basée sur les communs. Il associe deux termes apparemment incompatibles, la décroissance et le communisme, pour proposer une solution politique et civilisationnelle : le communisme décroissant. Il redéfinit ainsi le communisme comme une forme d'association, très différent de la révolution prolétarienne, et met en lumière de nouveaux aspects de la pensée de Marx, en sommeil depuis plus de 150 ans.
Marx soulignait en effet que le capitalisme invisibilisait ses propres contradictions en les déplaçant ailleurs, mais que ces tentatives de déplacement (techniques, géographiques et temporels) étaient vouées à l'échec.
Kohei Saito aspire à un post-capitalisme, à la démarchandisation progressive, à une démocratie au-delà des murs législatifs et dans le domaine de la production, et surtout à l'expansion graduelle des communs pour multiplier les espaces de liberté anticapitalistes. S'éloigner de la force organisatrice du capital pour éviter la fin de l'histoire et choisir le chemin de l'autolimitation sont pour lui des actes révolutionnaires. En plus d'être l'auteur d'un best-seller international, vendu à 500 000 exemplaires au bout de quelques mois, Kohei Saito est un jeune philosophe convaincant et un chercheur qui assume sa responsabilité sociale. Il écrit à la première personne et croit en ses lecteurs.« Le capital vise une multiplication infinie de la valeur, mais la Terre est un espace fini. » -
Judith Butler, dont le livre emblématique Trouble dans le genre a redéfini notre manière de penser le genre et la sexualité, se penche dans cet ouvrage sur les attaques contre « l'idéologie du genre ». Sur tous les continents, des mouvements protéiformes s'en prennent au genre : la droite populiste et l'extrême droite, le Vatican et les Églises évangéliques, les féministes anti-trans... Ils diffusent un fantasme selon lequel le genre serait une menace dangereuse, voire diabolique, envers les familles, les enfants, la culture, et même l'"humanité".
Pourquoi le genre est-il devenu un fantasme obsessionnel pour les régimes autoritaires, les partis fascistes et les féministes anti-trans ? Que peut-on répondre à celles et ceux qui en font usage ? Avec quels arguments ? Mais les arguments suffisent-ils face à un fantasme ?
Intervention essentielle sur l'une des questions les plus épineuses de notre époque, cet ouvrage offre une déconstruction méticuleuse de toutes les controverses qu'elle abrite : la différence entre nature et culture, l'interaction entre sexe et genre, l'héritage colonial de la différence sexuelle, les relations entre féminismes et mouvement trans...
Qui a peur du genre ? est un appel à former une large coalition, qui rassemble toutes celles et tous ceux dont la lutte pour l'égalité s'articule à la lutte contre l'injustice. -
Politiques du réel : transformer l'impossible en possible
Alain Badiou, Aliocha Wald Lasowski
- Le Pommier
- Essais - Manifestes
- 28 Août 2024
- 9782746527867
Comment agir dans le monde désorienté du capitalisme mondialisé ? En trois dialogues, Alain Badiou et Aliocha Wald Lasowski échangent sur les manières de déchiffrer le réel, de le comprendre et d'y participer. De la politique de l'événement aux trois temps du communisme, des héritages d'Althusser et de Sartre en passant par les enjeux politiques du théâtre et de la dramaturgie, cet échange intergénérationnel et vivant donne à voir les lignes de force d'une pensée majeure et nécessaire, pour s'orienter dans un présent toujours plus incertain et complexe.
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Ce livre n'est pas un réquisitoire contre la cancel culture. C'est un livre-manifeste qui appelle au sursaut d'une gauche universaliste, éprise de justice et de progrès. Qui appelle aussi à la création d'un front populaire, seul capable de lutter contre les nouveaux fascismes qui gagnent le monde.
Susan Neiman combat, argument contre argument, l'autocritique accusatoire qui rend la pensée des Lumières coupable des maux que sont le colonialisme et l'esclavage, coupable aussi d'aveuglement et d'eurocentrisme. Elle montre combien les revendications identitaires se révèlent réductrices et essentialistes, en un mot dangereuses. Elle critique le renoncement à l'idée de progrès qui encourage les politiques d'intérêt personnel et condamne toute action d'intérêt général.
En quatre brefs chapitres, Susan Neiman redistribue les cartes d'une conversation intellectuelle nécessaire à nos démocraties. -
La justice climatique
Pierre André, Axel Gosseries
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 6 Novembre 2024
- 9782715418400
Entre les actions judiciaires intentées contre l'inertie des États ou des grandes entreprises, les mouvements sociaux qui revendiquent une transition plus équitable et les sommets climatiques internationaux où elle est sans cesse invoquée pour négocier des accords, la justice climatique s'est installée comme un sujet politique majeur. En complément des analyses juridiques, politiques, sociologiques et économiques, une réflexion éthique est indispensable pour en saisir toute la portée. Comment justifier l'objectif de limiter le réchauffement planétaire à 2 ou 1,5 degrés Celsius d'ici la fin du siècle ? Selon quels principes distribuer les droits d'émission et l'effort de lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale ? Seuls les États ou bien aussi les individus ont-ils des responsabilités ? Pierre André et Axel Gosseries exposent les concepts, principes et arguments qui structurent aujourd'hui la question de la justice climatique.
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Il n'y a pas d'amour parfait
Francis Wolff
- Fayard
- Histoire de la Pensée
- 5 Octobre 2016
- 9782213703718
L'amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d'y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l'amour (le philosophe n'a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c'est son domaine, dit-on).
L'amour n'est ni l'amitié, ni le désir, ni la passion. C'est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l'amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l'amour. C'est parce qu'il est de nature hétérogène, donc instable, qu'il est le moteur tout-puissant de tant d'histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires.
Francis Wolff est philosophe, professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il est notamment l'auteur, chez Fayard, Pourquoi la musique ? (2015).
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Peut-on encore sauver la vérité ?
François Noudelmann
- Max Milo Editions
- 16 Octobre 2024
- 9782315022663
François Noudelmann, qui enseigne dans les universités américaines depuis vingt-cinq ans, est frappé par la nouvelle pratique du mensonge en politique, et en particulier depuis l'élection de Donald Trump en 2016. Les contre-vérités sont diffusées comme des «?faits alternatifs?» : à chacun son interprétation. Nous serions entrés dans l'ère de la post-vérité, porte ouverte aux fake news et aux manipulations les plus grossières.
Le but de cet essai est de retracer le chemin qui a mené à ce relativisme depuis une quarantaine d'années : le règne du storytelling, l'empire de l'émotion, la politique des identités, l'idéologie victimaire, la cancel culture, la déconstruction philosophique, l'autofiction et l'exofiction, la virtualisation du monde par l'intelligence artificielle... ont démoli la raison occidentale.
Pour sauver la vérité et la positivité des faits, François Noudelmann explore dans cet essai d'autres voies particulièrement instructives et novatrices, comme l'indignation devant le mensonge ainsi que l'alliance du doute et de la révolte, qui permettent de croire encore à un langage commun. -
La laïcité est un concept politique : l'État laïque ne privilégie aucune confession, et assure la liberté de conscience et d'expression à chacun. Mais au-delà, la laïcité peut être « séparatrice » et renvoyer les religions dans la stricte sphère privée. Comment, alors que la plupart de nos pays sont multiculturels, concilier le « droit à la différence » et la laïcité telle qu'elle s'est construite en France à partir de la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905 ? En observant les expériences française et européenne, Guy Haarscher décrypte les sens de la laïcité, montre comment elle est mise en place selon des modalités différentes suivant les pays et, par l'analyse des débats qu'elle suscite aujourd'hui, interroge les perspectives de l'idéal laïque contemporain.
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Pourquoi vit-on ? La philosophie jaillit de cette énigme, sans ignorer que la religion cherche à y répondre. La tâche d'une philosophie de la religion est de méditer le sens de cette réponse et la place qu'elle peut tenir dans l'existence humaine, à la fois individuelle et collective. La philosophie de la religion se veut ainsi une réflexion sur l'essence oubliée de la religion et ses raisons, voire sa déraison. À quoi tient, en effet, cette force du religieux que l'actualité est loin de démentir ?
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L'image du philosophe « stoïque », serein et ferme, indifférent à son sort, à la souffrance comme aux plaisirs, représente assez bien le stoïcisme mais ne rend pas compte de la complexité d'une philosophie exempte de fatalisme, qui est à la fois un exercice de méditation et le premier système philosophique conçu comme tel. De la fondation de cette école par Zénon de Citium au IIIe siècle av. J.-C. jusqu'aux nombreuses résurgences du stoïcisme au fil des siècles, Jean-Baptiste Gourinat présente une reconstitution de la doctrine des fondateurs, en particulier Chrysippe, et explique les transformations qu'elle a subies à Rome (Sénèque, Épictète, Marc Aurèle) et aux Temps modernes, pour en dégager l'essence.
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Ethique et design : pour un climat de soin
Cynthia Fleury, Antoine Fenoglio
- PUF
- Hors collection
- 17 Janvier 2024
- 9782130838319
Cet ouvrage collectif en forme de somme inédite interroge de façon pluridisciplinaire la façon dont les politiques publiques et les initiatives citoyennes doivent mettre l'architecture et le design au service de l'habitabilité du monde, pour contribuer, face à l'urgence écologique, à l'édification de communs capables de résister à l'érosion démocratique et au tout-marché, respectueux de l'humain et du non-humain. Ou comment la science appliquée peut servir le changement social.
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Les Sciences dans la mêlée : Pour une culture de la défiance
Bernadette Bensaude-vincent, Gabriel Dorthe
- Seuil
- La Couleur des idées
- 13 Octobre 2023
- 9782021515336
Hésitation vaccinale, refus de la 5G, théories du complot suscitent de nombreuses lamentations sur la montée de l'irrationalité et la perte de confiance dans la communauté scientifique. Pour y faire face, certains continuent d'en appeler à l'autorité de la science et des « faits » comme à des totems. Cet affrontement rend aveugle aux problèmes inhérents à la fabrication des savoirs, et sourd aux préoccupations des publics concernés.
Du changement climatique à la pandémie de Covid, les auteurs analysent les récentes controverses et proposent ainsi une réflexion sur les pratiques de recherche et d'expertise en temps de crise. En donnant des clés pour repenser les rapports entre sciences, industrie et démocratie, cet essai salvateur plaide pour une transformation de la méfiance généralisée en une défiance exigeante, seule capable d'activer de nouveaux modes de production et de réception des sciences en société.Bernadette Bensaude-Vincent
Professeure émérite de philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle est membre de l'Académie des technologies et de divers comités d'éthique. Elle a publié plusieurs ouvrages au Seuil dont Carbone. Ses vies, ses oeuvres en 2018.Gabriel Dorthe
Docteur en philosophie et en sciences de l'environnement (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Lausanne), il est chercheur postdoctorant dans le cadre du Program on Science, Technology and Society à Harvard et du Research Institute for Sustainability (RIFS) - Helmholtz Centre Potsdam. -
Contre une lecture qui réduirait la pensée de l'auteur florentin à l'expression d'un simple machiavélisme, il s'agit de pouvoir mettre à jour ce qu'une telle réflexion, au-delà des siècles, a encore à nous dire sur la fondation, la pérennité et la ruine des États. Ce que Machiavel met précisément en exergue, c'est l'idée que l'agir politique et l'exercice du pouvoir ne peuvent être appréhendés et compris que dans leur rapport au temps. En effet, la finitude, l'aléatoire et la contingence de l'ordre des choses, éléments impondérables de notre condition, n'excluent en rien l'exigence de se réapproprier le temps à condition de viser la préservation de l'État et l'utilité commune. Cela n'est possible qu'en saisissant la singularité des situations, la logique passionnelle des hommes afin de pouvoir à chaque occasion, moduler l'art de gouverner, qui se veut à la fois efficace et inscrit dans la durée.Adelino Braz est professeur de Philosophie, Docteur de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
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J'appelle cause de soi-même, causam sui, la chose dont l'essence emporte l'existence, ou bien ce que nous ne pouvons concevoir autrement que comme existant.
* J'appelle finie en son genre une chose qui est bornée, ou qui peut l'être par une autre chose de même nature qu'elle. Par exemple le corps est fini en son genre parce que quelque corps que nous imaginions, nous pourrons toujours en concevoir un plus grand que celui que nous aurons imaginé, et ce corps plus grand étant de la même nature que le premier qu'il formera, il est vrai de dire que le corps est fini en son genre ; de même une pensée est bornée par une autre pensée.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle. -
Nouvelles morales provisoires
Raphaël Enthoven
- Éditions de l'Observatoire
- 30 Janvier 2019
- 9791032905128
Nous sommes milliardaires en news, mais nous ne savons pas en profiter.
Pourquoi nous sentons-nous gavés, au lieu d'en faire un festin ?
Comment ne pas se noyer dans l'actualité ?
En pratiquant la philosophie.
Assidûment. Et au quotidien.
Car elle donne à chaque événement la saveur d'une énigme - ou d'une question.
Par exemple...
Valait-il mieux, pour Harvey Weinstein, qu'il se fît prendre ou qu'il restât impuni ?
Pourquoi est-il dangereux de croire que tous les gens qui nous ressemblent pensent comme nous ?
Comment l'antique paradoxe du menteur permet-il de comprendre la réaction de Laurent Wauquiez à l'enregistrement pirate de ses propos ?
Peut-on pratiquer la censure au nom de la tolérance ?
Le clitoris est-il une arme de guerre ?
Est-ce librement qu'Anakin Skywalker devient Dark Vador ?
Si Dieu existait, aurait-on besoin de croire en Lui ?
Etc.
Après le succès des Morales provisoires, leur auteur récidive, démonte les idées reçues et enfonce gaiement son scalpel dans la chair du monde. -
L'éthique médicale et la bioéthique
Didier Sicard
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 2 Février 2022
- 9782715409989
Le mot « éthique », lorsqu'il est appliqué aux sciences et à la médecine du vivant, semble recouvrir indifféremment l'« éthique médicale » proprement dite, c'est-à-dire l'exigence d'un certain comportement de la médecine au service du malade, et la bioéthique, qui est la mise en forme, à partir d'une recherche pluridisciplinaire, d'un questionnement sur les conflits de valeurs suscités par le développement techno-scientifique dans le domaine du vivant. Ces deux termes ont, du reste, des champs d'application voisins ou croisés lorsqu'il s'agit du don d'organe ou de l'assistance à la procréation. Didier Sicard clarifie les enjeux respectifs et communs de l'éthique médicale et de la bioéthique. Il met ainsi en perspective les notions de consentement, de préservation du secret ou encore de non-discrimination, essentielles à cette éthique appliquée.
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éthique
John Dewey, James Hayden tufts
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 25 Novembre 2021
- 9782072533211
Que pourrait être une éthique démocratique ? Telle est l'interrogation qui donne son relief à la réflexion développée dans cette Éthique de John Dewey et James Hayden Tufts. L'édition de 1932 traduite ici conserve la clarté pédagogique d'un ouvrage conçu, dans sa version originelle de 1908, comme un manuel universitaire, mais elle est enrichie par la prise en compte des questions sociales et politiques surgies au cours des années terribles qui séparent les deux textes, de la Première Guerre mondiale à la crise de 1929. De l'échec des tentatives de moralisation des relations internationales aux défis d'une société livrée aux forces du marché et en proie à l'individualisme, l'actualité des thèmes imposés, de la sorte, par les événements reste la nôtre sous de nouveaux visages.
La contribution de Tufts explore la façon dont chaque société sécrète son dispositif éthique. Dewey rappelle les traits des grandes philosophies morales avant de proposer leur dépassement, qui va de pair avec le dépassement du dualisme entre individu et société. La démocratie, fait-il valoir, a besoin d'une éthique en mesure de répondre aux revendications d'autonomie d'acteurs confrontés à des forces économiques et politiques aveugles.
Une nécessité qui se trouve plus que jamais au coeur de l'espace public. -
Les journalistes sont périodiquement mis en cause. Leur implication dans l'évolution politique et économique, leur rôle dans les « affaires », leur déstabilisation due à la multiplication des moyens de communication sont devenus des thèmes d'actualité, voire des « marronniers ». Le journalisme suscite d'autant plus d'interrogations que la profession n'est presque pas réglementée. Un cadre existe pourtant, des principes ont cours, un droit de l'information se construit même peu à peu. Au-delà, il est possible de reconnaître une fonction précise au journaliste dans la cité : la clarifier revient à mettre au jour les principes d'une éthique de l'information.
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Les grandes doctrines morales
Hubert Grenier
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 20 Septembre 2017
- 9782130801306
Jusqu'au XXe siècle, il allait de soi, en accord avec toute la tradition, qu'il ne pouvait exister de véritable système philosophique sans un prolongement éthique. Sartre lui-même annonçait L'Être et le Néant comme un traité de morale. Mais depuis, mis à part Jankélévitch, le genre de la philosophie morale semble s'être épuisé, au point que tout se passe comme si, peu à peu, la morale avait cessé de faire partie de la philosophie.De Socrate et Platon jusqu'à Freud, en passant par Descartes et Kant, Hubert Grenier passe en revue l'histoire de ces grandes doctrines morales et tente d'y repérer les raisons d'un déclin peut-être provisoire. Si le mot même de morale nous semble désuet, apanage des moralisateurs et des tartuffes, qui pourrait nier qu'aujourd'hui se fait sentir la nécessité de renouer avec elle pour lutter contre les excès de la permissivité et des droits accordés aux désirs individuels ?
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Longtemps cantonnée à un champ restreint de disciplines tendues vers la compréhension des discours, l'herméneutique a connu un mouvement d'extension sans précédent, sous l'impulsion de Dilthey, Heidegger et Gadamer. L'herméneutique quitte alors le refuge de l'érudition pour devenir un nouveau champ d'exploration philosophique centré désormais sur la vie de l'esprit, les modes d'existence et les traditions. Tout en poursuivant cet élargissement, l'ouvrage de Johann Michel propose en même temps un renouvellement en profondeur de l'herméneutique à la faveur d'un dialogue serré avec la sémiotique, le pragmatisme et les sciences sociales. Dans cette perspective, trois idées directrices parcourent l'ensemble de ces études. La première, de nature anthropologique, consiste à faire de l'interprétation une activité fondamentale de l'humain dans ses activités ordinaires, avant d'en faire un ensemble de techniques au service de la connaissance scientifique. La seconde, de nature pragmatiste, consiste à réserver l'interprétation à une compréhension réflexive confrontée à des significations problématiques (confusion, obscurité, équivocité..). La troisième, de nature épistémologique, consiste à étendre le domaine d'investigation de l'herméneutique au-delà du texte (la nature, autrui, l'espace, une oeuvre d'art, le monde social...).
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« Notre société "de l'information" et "de la connaissance", dans laquelle le marketing et la propagande ont pris des dimensions inédites, est envahie par le bullshit. Politiquement, le but du bullshitter n'est pas tant de plaire aux électeurs que de promouvoir un système dans lequel le vrai n'a plus de place parce qu'il n'est plus une valeur. Or celui qui ne respecte pas la vérité est aussi celui qui admet que seuls le pouvoir et la force sont les sources de l'autorité. Les penseurs post-modernes aiment à dire que l'abandon de la vérité comme valeur laissera la voie libre à d'autres valeurs comme la solidarité ou le sens de la communauté, mais on peut aussi bien dire que le non-respect de la vérité et la promotion du baratin auront comme conséquences le règne du cynisme, le culte du pouvoir et la domination brute des puissants. »
Ni réductible à l'éthique tout court, ni simple branche de l'épistémologie, l'éthique intellectuelle définit les normes qui fondent objectivement la correction des croyances. Dans ce livre, Pascal Engel montre que l'indifférence à leur égard, qu'ont en partage, à l'échelle planétaire, tant de nos politiques, journalistes et universitaires contemporains, représente la forme la plus aboutie du vice intellectuel et sape, dans la cité, la possibilité d'une démocratie véritable.
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Depuis les années 1960, l'éthique semble se structurer en fonction de territoires d'interrogation : la bioéthique et l'éthique médicale se développent pour apporter des réponses aux problèmes liés aux avancées de la biomédecine ; l'éthique de l'environnement s'intéresse à l'avenir de la planète ; l'éthique de la sexualité analyse les nouveaux enjeux moraux liés aux évolutions des moeurs, etc.Au-delà d'une démultiplication des champs de réflexion, l'éthique appliquée propose une approche philosophique renouvelée, à l'articulation de la théorie morale avec la pratique. Elle entend offrir ainsi des éléments transversaux de réponse, ou tout au moins des instruments d'analyse, pour aborder les grandes questions morales d'aujourd'hui.
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L'éthique animale
Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 13 Juin 2018
- 9782130808572
Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ? Et quelles en sont les conséquences pratiques ? L'exploitation des animaux pour produire de la nourriture et des vêtements, contribuer à la recherche scientifique, nous divertir et nous tenir compagnie est-elle justifiée ?L'éthique animale s'intéresse à l'ensemble de ces questions. Elle ne propose pas une simple compilation de règles idéales sur ce qu'il est « moral » ou non de faire aux animaux, mais invite à penser notre rapport au monde animal. Elle est le lieu d'un débat, souvent extrêmement polémique, dans lequel s'affrontent de nombreuses positions. Ce livre en propose le premier panorama synthétique.
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L'Humain qui vient
Raphael Zagury-Orly, Alain Fleischer, Collectif
- Hermann
- 25 Septembre 2024
- 9791037040367
Dans un monde hyper-technologisé, le concept même d'humanité est constamment mis au défi. Qu'appelons-nous humain aujourd'hui ? Que continuons-nous à appeler humain malgré l'évolution historique et anthropologique évidente, et l'avenir fondamentalement indéterminé auquel nous sommes confrontés?? Comment cette profonde altération de l'humain modifie-t-elle notre pensée, et quelles seront les conséquences politiques de cette mutation dans l'histoire ? Autrement dit, comment envisager les nouvelles figures de l'humain à venir ?Des philosophes, des anthropologues, des ethnologues, des psychanalystes et des artistes ont été réunis pour interroger ces dilemmes éthiques et épistémologiques dans une perspective critique et multidisciplinaire.Avec les contributions de :Pierre Cassou-Noguès, Joffrey Becker, Olivier Perriquet, Tim Ingold, Malini Sur, Ivan Alechine, Nicolas Nova & Disnovation.org, Maël Montévil, Laurie Laufer, Stéphane Habib, Silvia Lippi, Patricia Janody, Thom van Dooren, Benoît Pélopidas, Sylvia Ekstrm, Claudine Cohen, Georges Didi-Huberman, Raphael Zagury-Orly, Anne Simon, Jacques Tassin.