Dix armées qui ont révolutionné l'art de la guerre et changé le monde. Parmi toutes les armées qui ont arpenté le monde, certaines, par leur efficacité guerrière, leur performance tactique, leur adaptabilité et leur résilience, ont marqué l'histoire. Dix systèmes militaires qui ont sublimé l'art de la guerre sont réunis dans cet ouvrage collectif : l'armée assyrienne, la légion romaine, l'armée byzantine, les Mongols, l'armée ottomane, la Royal Navy, la Grande armée, l'armée allemande, l'armée rouge, l'US Army, auxquelles s'ajoute un chapitre essentiel sur ce qui définit justement une grande armée.
Une somme incontournable.
Depuis toujours, le sexe a partie liée avec la politique. Il se présente comme l'un des avantages collatéraux de la res publica, règle de l'ordre du non-dit mais maintes fois vérifiée. Pourtant, les enjeux de la sexualité des puissants ne se résument pas à leurs frasques ni à leurs petits secrets - même si leur libido a souvent joué de drôles de tours aux chefs d'État ! Lorsqu'une situation devient critique ou qu'un rival se fait trop puissant, le sexe ou le no-sex offrent aussi un terrain rêvé pour comploter tout à son aise, trahir ses alliés ou désigner un bouc émissaire. D'Henri IV, qui, à la veille de son assassinat, était sur le point de déclencher une guerre par dépit amoureux, au " bunga bunga " berlusconien, sans oublier les conséquences politiques de ce que l'on appelle pudiquement " les affaires de moeurs " de la IVe République, le sexe n'est pas seulement une composante de l'exercice du pouvoir, c'est aussi un accélérateur du cours de l'Histoire.
10 juillet 2020. 35 ans jour pour jour après le sabotage du Rainbow Warrior de l'organisation écologiste Greenpeace, la DGSE voit pour la première fois de son histoire deux de ses anciens agents être condamnés par la justice française pour trahison au profit de la Chine. Au terme d'une enquête de deux ans, qui s'appuie sur de nombreux témoignages de maîtres-espions et des documents confidentiels, les auteurs retracent une infiltration de longue haleine au coeur du plus célèbre service de renseignement tricolore, entre Versailles, l'Île Maurice ou Pékin.Cette plongée dans les coulisses et les secrets de famille du véritable Bureau des légendes accorde une large place au régime chinois, perçu par les responsables sécuritaires français comme la menace numéro un. De plus en plus offensifs, les espions chinois ne sont toutefois pas les seuls à tenter de retourner les agents de la DGSE et à mettre à mal la souveraineté de la France. Que ce soit la Russie de Vladimir Poutine, qui a retrouvé un niveau d'agressivité proche de celui de la guerre froide, ou le grand allié américain, les périls sont multiples pour le renseignement extérieur français, l'un des services secrets occidentaux les plus performants.Mieux qu'un roman d'espionnage, un document passionnant avec de nombreuses infos inédites.
Jean Boustani travaille pour le groupe de construction navale Privinvest. En 2013, il supervise une vente colossale : Privinvest livre deux milliards de dollars de matériel au Mozambique. Une opération encadrée. Légale.
Pourtant, le 1er janvier 2019, Jean Boustani est arrêté à sa descente d'avion par le FBI.
Motifs : corruption, fraude, blanchiment d'argent, dans le cadre des contrats mozambicains. Car l'Amérique n'apprécie pas que l'on vende du matériel à l'Afrique sans lui demander la permission...
Bilan : onze mois de détention pour Jean Boustani, un combat judiciaire, une victoire.
Ce document exceptionnel fait entendre la voix d'un homme bafoué puis blanchi. Il révèle les méthodes d'un pouvoir américain prêt à renier ses propres principes pour asseoir sa mainmise économique, quitte à déséquilibrer le jeu des relations internationales.
Qui n'a jamais entendu parler des forces spéciales ? Depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden en 2011, leur nom est synonyme d'actions fulgurantes, millimétrées, implacables. Mais parce que la plus grande discrétion est essentielle à leur réussite, les forces spéciales se dissimulent derrière des pseudonymes et fuient toute publicité en opération. On croit savoir ce qu'elles font, on ignore qui elles sont.
Pour la première fois, des généraux, des commandants de task forces en Afghanistan, en Libye, au Sahel et au Levant, de jeunes officiers et sous-officiers se livrent sur la réalité de leur métier, leurs motivations, leurs joies et leurs peurs.
Appartenir à des unités d'élite apporte en effet presque autant de satisfactions que d'épreuves. Les forces spéciales ont remporté bien des succès face aux Taliban, à AQMI et à Daech, mais le coût est élevé en tués et blessés, sur le plan physique comme psychique.
S'étant fait une spécialité de faire parler ceux qui ont pour obligation de se taire, Jean-Christophe Notin en brosse un portrait loin de l'image du surhomme, et aborde les questions les plus intimes, du rapport à la mort aux conséquences sur la vie privée.
Toulouse, le 19 mars 2012, collège Ozar Hatorah, à l'heure où les élèves arrivent en cours. Un motard casqué fait irruption dans la cour et sème la mort, tuant à bout portant un enseignant, Jonathan Sandler, et trois jeunes enfants : Arié (5 ans) et Gabriel Sandler (3 ans) et Myriam Monsonégo (9 ans), la fille du directeur.
Ce crime a initié la série d'attentats islamistes qui ont endeuillé le pays de 2012 à 2015. Son traitement médiatique s'est focalisé sur la personnalité et la famille du tueur, Mohamed Merah. Les victimes ont certes suscité la compassion, mais on n'a peut-être pas pris la pleine mesure de l'inhumanité que représente cet événement - pour la première fois en France depuis l'Occupation on a tué de sang-froid des juifs uniquement parce qu'ils sont juifs.Jonathan Chétrit qui, en tant qu'élève interne présent sur place, a vécu les meurtres au plus près, a collecté les témoignages minute par minute de toutes les personnes présentes. Il nous fait entrer dans la réalité brutale de ces instants fatidiques, et de ce qui a suivi pour les survivants : la ruée des journalistes, le deuil impossible, mais aussi la solidarité, la volonté de se battre, jusqu'au procès des complices.
Un récit brut, violent par sa sobriété même, qui n'a pas d'équivalent.
Dans cet ouvrage formé de deux essais qui se complètent l'un l'autre, Jean François Billeter éclaire doublement ce qui se passe en Chine aujourd'hui : d'abord du point de vue de l'histoire du capitalisme, de cette "réaction en chaîne non maîtrisée" dont il retrace l'histoire depuis son début en Europe, à l'époque de la Renaissance ; ensuite du point de vue de l'histoire chinoise, dont il offre également une synthèse dense, mais claire. Cet ouvrage intéressera les lecteurs qui s'interrogent sur la Chine actuelle, mais aussi ceux qui réfléchissent sur le moment présent de l'histoire et ses suites possibles.
Asséner le premier coup de poing, délivrer des otages, mener des opérations ciblées, neutraliser des chefs terroristes... Toutes ces situations critiques, le général Christophe Gomart les a vécues. Il nous livre à travers ses mémoires une plongée unique dans l'univers des forces spéciales, ces unités d'élite associées aux guerres secrètes de la France.
Pour la première fois, un général raconte ses trente-cinq années de guerres de l'ombre sur tous les fronts et en première ligne : à Sarajevo en 1992, au Rwanda durant l'opération Turquoise en 1994, dans la traque des criminels de guerre en ex-Yougoslavie, en Afghanistan contre les talibans en 2001, en Libye lors de l'opération Harmattan contre Kadhafi en 2011, au Mali lors de l'opération Serval en 2013, jusqu'au Moyen-Orient en soutien aux Kurdes contre Daech...
Dans cet ouvrage palpitant, il nous fait entrer dans les coulisses du prestigieux COS, le Commandement des opérations spéciales, et nous fait vivre les prises de décisions politiques autant que ces opérations de terrain. En homme d'action et de réflexion, il retrace cette part de notre histoire, où parfois vérité et gloire ne font pas bon ménage. Sans langue de bois, il interroge le rôle de la France comme gendarme du monde.
De l'ombre à la lumière. Les grandes affaires des services secrets du XXe siècle revisitées et racontées par un spécialiste hors pair. Qu'est-ce qui fait d'une opération des services secrets une " grande affaire " ? Son impact dans les rapports de forces entre les Etats comme à l'intérieur des Etats. Ces opérations d'envergure appellent tout naturellement un récit haut en couleurs, avec des personnages à l'avenant. De la jeunesse des services soviétiques, promoteurs de la
dezinformatsia et déjà maîtres sous Staline de l'espionnage industriel, aux derniers feux de la guerre froide, l'auteur fait revivre tous les épisodes clé de l'espionnage au XXe siècle, leurs enjeux, leurs décors, leurs acteurs, leur époque.
Rien n'est mis de côté : les intox anglaises couvrant avec succès le débarquement allié en Normandie ; la bataille secrète de quatre décennies à Berlin, épicentre de la guerre froide ; la crise des fusées de Cuba de 1962 ; les infiltrations soviétiques en France ; le front afghan ; l'affaire Farewell ; les contre-attaques occidentales ; les " taupes " russes au sein de la CIA ou du FBI. Un livre qui captive autant par ses portraits, ses récits, ses révélations que par ses mises en perspective. Plus qu'un livre d'aventures : un récit vrai qui se lit comme un roman policier.
La « théorie du complot » permet de ridiculiser et de décrédibiliser toute personne osant exprimer des doutes, ou des critiques, sur l'interprétation officielle (celle des gouvernements relayée par les médias mainstream) d'événements politiques de grande ampleur (assassinats, attentats, guerres, pandémies...). Les dissidents sont désormais taxés d'être « complotistes » ou « conspirationnistes ».
Cette attaque ad hominem, destinée à juguler le scepticisme croissant des populations vis-à-vis des élites, a été utilisée massivement dès 1964 par la CIA, pour interdire la mise en cause des conclusions de la Commission Warren (mandatée sur l'assassinat du Pdt J.F. Kennedy).
L'étude universitaire rigoureuse de deHaven-Smith donne des clés simples pour comprendre cette stratégie et se réapproprier le droit de savoir, de comprendre, de douter. C'est un plaidoyer pour redonner une place au débat de société.
Les techniques de communication utilisées par les négociateurs des unités spécialisées Françaises semblent d'une efficacité redoutable pour gérer des situations de crise. Le taux de réussite face à ces individus est de l'ordre de 80 %. Face à des forcenés retranchés et armés, des preneurs d'otages ou encore des suicidaires dangereux, les négociateurs réussissent en utilisant les mots à établir une relation de confiance et à changer le comportement irrationnel de la personne en crise. Il semble pourtant que ces techniques de négociation tirent leur source d'une communication de base, d'écoute active et d'empathie. La recherche d'une relation confiance est indéniable pour réussir à établir un changement perceptible chez un individu en crise.
Partout dans le monde, des adolescents, pour la majorité d'entre eux, ont rejoint les rangs de Daesh. Comment des jeunes qui refusent l'idée même de l'autorité, des rebelles en quête de sens peuvent-ils tout quitter pour partir combattre pour une idéologie parfois jusqu'à l'ultime sacrifice ? Nos jeunes cèdent au discours de recruteurs qui leur proposent des réponses adaptées à leurs besoins et questionnements. Cette fois, en utilisant les mots comme des armes de recrutement massif. Et si les recruteurs de DAESH utilisaient les mêmes techniques de communication que les négociateurs de la police ? se pourrait-il qu'une simple relation de confiance entre deux personnes suffise à changer son comportement et l'influencer dans ses décisions.
Ce livre est un travail de recherche sur les similitudes entre les techniques d'influence utilisées par tous les négociateurs du monde et les recruteurs de Daesh. Pour parfaire son travail, le recruteur renforce la puissance de ces techniques par un discours empreint de complotisme, de hadiths détournés, de victimisation, de propagande, etc. Comprendre le fonctionnement de ce schéma d'influence aide, non pas à excuser, mais à comprendre comment nos adolescents peuvent embrasser une idéologie jusqu'au-boutiste.
Il n'y a pas encore de guerre dont le déclenchement puisse être directement imputable aux conséquences du changement climatique. Mais nous voyons déjà à quel point celui-ci affecte la sécurité personnelle, économique, alimentaire, sanitaire et environnementale.
Les militaires doivent anticiper les impacts du changement climatique sur le paysage stratégique international (migrations, aires géopolitiques les plus impactées). Ils doivent aussi analyser la façon dont leurs grandes missions de défense vont être affectées par la hausse des températures : opérations militaires, sécurité sanitaire, contribution aux politiques publiques d'atténuation, sécurité énergétique, adaptation des équipements et des infrastructures de défense.
Nicolas Regaud est délégué au développement international à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM).
François Gemenne, membre du GIEC est chercheur à l'université de Liège, enseignant à Sciences-Po. Il est coauteur de l'Atlas de l'Anthropocène (Presses de Sciences Po 2e éd. 2021).
Bastien Alex est responsable du programme Climat-Energie au WWF-France.
Au début du mois d'avril 2011, un homme de 50 ans disparaissait sans laisser de traces, avant qu'on ne retrouve les corps de sa femme, de leurs quatre enfants et de leurs deux chiens enterrés sous la terrasse de leur maison nantaise.
Presque dix ans plus tard, les innombrables mystères qui entourent "l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès" font de celle-ci le fait divers français le plus indéchiffrable et discuté de ce début de millénaire.
Ce récit, paru à l'été 2020 en deux volets dans le magazine Society après quatre ans d'enquête, est le plus détaillé jamais publié sur l'affaire.
Pierre Boisson, Maxime Chamoux, Sylvain Gouverneur et Thibault Raisse sont journalistes pour le magazine Society.
« Que devraient nous dire les candidats à l'élection présidentielle de 2022 qu'ils ne nous diront pas, créant ainsi un gouffre béant entre l'offre politique existante et les attentes des Français ? Si je me risque à tenter de le formuler ici à leur place, moi qui n'ai pas la moindre envie de solliciter vos suffrages, c'est parce que, depuis longtemps déjà, je suis atterré de constater à quel point, dans toutes les élections d'importance nationale, rien n'est explicité des questions les plus importantes, de celles que nous nous posons tous sans trop nous le dire... » La conviction d'Alain Caillé ? L'écart est énorme entre l'offre politique actuelle et les demandes des Français. C'est un fait : il manque dans le champ politique un parti qui se donnerait pour mission de combler ce gouffre. Or, nombre des propositions du sociologue ont été mûries dans le cadre du mouvement convivialiste. Un parti convivialiste serait-il souhaitable ? Si oui, il serait résolument décidé à lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature en édifiant les contours d'une société postnéolibérale et postcroissantiste. Il saurait en même temps prendre la mesure des contraintes financières, économiques et géostratégiques qui pèsent sur le monde actuel. Il serait surtout un parti particulièrement sensible à l'absolue nécessité de préserver, de restaurer et d'améliorer la convivance (le « vivre-ensemble »), et de rendre notre vie à tous un tant soit peu plus harmonieuse et coopérative. Sans dresser systématiquement une partie de la population contre les autres. En d'autres termes, sans chercher un peu partout des boucs émissaires pour masquer notre impuissance commune face au capitalisme rentier et spéculatif. Vive le parti convivialiste ? Aux jeunes générations d'en décider et, le cas échéant, de se lancer dans l'aventure !
Depuis 2019, l'impôt sur le revenu des Français est prélevé à la source. Ce qui pourrait passer pour une réforme mineure d'ordre pratique marque en fait l'aboutissement d'une longue évolution de la théorie de l'impôt débouchant sur une doctrine contraire aux principes mêmes qui le légitiment. Cette relecture raisonnée de l'évolution de l'impôt en France dans ses théories, ses modalités et son acceptation populaire, conduit le lecteur des origines mythiques de l'impôt-sacrifice au sein des sociétés tribales à l'impôt instrument de gouvernance en passant par l'impôt servitude des seigneurs féodaux, l'impôt-échange des libéraux révolutionnaires et l'impôt-solidarité des économistes de l'État providence.
L'auteur s'y propose de pointer dans des réformes telles que l'introduction d'un impôt sur les grandes fortunes, le prélèvement à la source ou les procédures de saisie sur salaire, la profondeur des mutations sociales qui en découlent et la manière dont elles redéfinissent le rapport entre le citoyen et l'État. Détaillant comment l'économie a imposé dans la pratique du pouvoir et la théorie du droit sa rationalité statistique, il dresse le saisissant portrait d'une époque où le consentement est mort, les droits fondamentaux bafoués et la responsabilité politique vidée. Une telle entreprise globale de rationalisation de la société ne saurait alors accoucher que d'agents économiques à l'amoralité glaçante.
Cette réflexion de grande ampleur s'achève sur une critique approfondie de l'allocation universelle, présentée comme fausse solution au problème politique et moral auquel la société doit aujourd'hui faire face. A ce leurre, une alternative audacieuse est suggérée : le retour d'une société de la responsabilité individuelle et de l'honneur, où l'impôt volontaire se présente comme vecteur fondamental de toute distinction sociale et moteur démocratique d'empathie entre les citoyens.
Surnommé le « tueur de l'Est parisien », Guy Georges a été arrêté en 1998, puis jugé et condamné en 2001 à la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour le meurtre de 7 femmes. Ce meurtrier multirécidiviste a mis en échec la plus prestigieuse brigade du quai des Orfèvres, la Crim', durant 7 longues années. Pourtant, les policiers disposaient d'un certain nombre d'indices : trace de pied « égyptien », rituels, portrait robot et même ADN - ce n'est qu'à l'issue de son procès que sera créé le fichier regroupant les empreintes génétiques des déséquilibrés sexuels et personnes liées à des affaires de moeurs. L'enquête a été chaotique et émaillée d'erreurs humaines, en dépit de l'opiniâtreté des services de police. Le sujet reste tabou à la Crim'. Pour connaître le détail de ce dossier, il fallait que le temps passe et la complicité tissée depuis des années par Patricia Tourancheau avec ces hommes de terrain. Ce livre, palpitant et humain, rend hommage à leur métier difficile. Il n'aurait pas voir le jour plus tôt. Patricia Tourancheau met en perspective l'ensemble de la documentation connue sur Guy Georges à travers les récits parallèles des activités de ce dernier et de l'enquête. Elle a suivi son procès, s'est entretenue avec les différents experts psychiatres qui l'ont rencontré, avec les familles, elle a même repris contact avec le tueur en prison.
Chaque jour en France un policier est attaqué sous les formes les plus différentes :
- attaques au couteau,
- jets de pierre,
- tentatives de brûler des policiers dans la voiture de fonction,
- policiers assassinés à leur domicile,
- commissariats pris d´assaut, etc.
En dehors de tout positionnement politique, Michel Thooris dresse un tableau sans concession du climat d´insécurité galopant qui sévit dans notre pays, entre quartiers totalement réquisitionnés par le trafic de drogue, le facteur religieux et le terrorisme islamiste, les émeutes, les casseurs, les assassinats et les guet-apens...et déplore le sentiment des policiers de n´être pas « entendus » des politiques, tout comme le fait que les médias semblent peu concernés par un quotidien de plus en plus dur.
Du pompier, on connaît l'imagerie, le corps, les attributs, mais on ignore encore largement les nuances, le mental, les codes.
Dans ce livre, des pompiers de tous grades, âges et expériences, ont décidé de rompre le silence pour nous raconter tout ce qui se cache derrière ce métier légendaire. Car chaque soldat du feu a deux armures. Celle qui se voit, l'uniforme au casque étincelant et aux vêtements ignifugés. Et celle qui est invisible, tissée par le sentiment d'appartenance, le jargon, les protocoles, traditions, règles écrites et non écrites...
L'ouvrage rend hommage aux pompiers, détaille leur quotidien (entraînement, attente, action, mental) et présente l'environnement des pompiers de manière complète (uniforme, casque, caserne, matériel) etc.
Un très bel ouvrage illustré.
Les émotions dévorent l'espace social et politique au détriment des autres modes de connaissance du monde, notamment la raison. Certes, comme le disait Hegel, « rien de grand ne se fait sans passion », mais l'empire des affects met la démocratie en péril. Il fait régresser la société sous nos yeux en transformant des humains broyés par les inégalités en bourreaux d'eux-mêmes, les incitant à pleurer plutôt qu'à agir.
À la « stratégie du choc » qui, comme l'a montré Naomi Klein, permet au capitalisme d'utiliser les catastrophes pour croître, Anne-Cécile Robert ajoute le contrôle social par l'émotion, dont elle analyse les manifestations les plus délétères : narcissisme compassionnel des réseaux sociaux, discours politiques réduits à des prêches, omniprésence médiatique des faits divers, mise en scène des marches blanches, etc. Une réflexion salutaire sur l'abrutissante extension du domaine de la larme et un plaidoyer civique pour un retour à la raison.
Comment les milliards du crime organisé parviennent-ils à échapper aux contrôles ? Qui sont les hommes de l'ombre qui aident les parrains du tra c de drogue international à blanchir leur fortune ?
Pour démanteler ces réseaux, le capitaine de police Quentin Mugg a mis en application les méthodes de l'enquête criminelle. Filatures, écoutes, sonorisations... pendant plusieurs années, son équipe a remonté le euve de l'argent sale. Cette traque a abouti à des saisies spectaculaires. En 2018, 18 millions d'euros d'avoirs criminels et 100 millions d'euros de fraude scale ont été con squés. Un record en France.
Connues sous le nom d'opérations Virus, Rétrovirus, ou encore Cedar, ces enquêtes ont révélé l'existence d'un acteur clé du blanchiment : le saraf. Un personnage puissant et mystérieux, trait d'union entre le monde des tra quants de drogue et celui de la haute nance internationale. Le chaînon manquant dans la lutte contre le crime organisé.
De Casablanca à Dubai, en passant par Paris, Anvers et Madras, Quentin Mugg dévoile pour la première fois, de l'intérieur, les méthodes employées par son groupe. Il nous entraîne dans les arcanes du blanchiment, où se trouvent reliés, parfois sans même le savoir, tra quants de drogue, banquiers internationaux, contrebandiers d'or et fraudeurs scaux.
Quentin Mugg est policier spécialisé dans la lutte contre le blanchiment d'argent. Ancien de la DST, capitaine de police à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) de 2005 à 2015, Quentin Mugg dirige aujourd'hui le groupe de coordination antidrogue à Europol, l'agence européenne de police criminelle. Hélène Constanty est journaliste d'investigation indépendante.
Lors d'une émission de radio en 2015, l'historien Georges Bensoussaneut le malheur de dénoncer la recrudescence d'un antisémitisme arabomusulmanen France. Il citait un sociologue et s'appuyait surtout sur sesnombreuses enquêtes de terrain.Qu'avait-il donc fait ! Il fut aussitôt attaqué en justice par plusieursassociations anti-racistes, lâchement soutenues par le Ministère public,l'accusant, lui qui a dédié sa vie professionnelle à la mémoire de la Shoah,de racisme. Identifier l'antisémitisme d'extrême-droite est une nécessitémais lorsque la haine du Juif émane d'individus issues de l'immigrationmusulmane, serait-ce interdit ?Ce procès, le fait même qu'il ait eu lieu, en dit long sur notre société. Surles passions policières qui animent certains, sur le contrôle de plus en plusétroit de la liberté d'expression et sur la puissance du courant islamiste quitraverse le pays.La frilosité de quelques institutionnels de la communauté juive et plus encorela mise à l'écart dont fut ensuite victime Georges Bensoussan doivent aussiinterroger. Il fallait faire taire cet homme puisqu'il faisait s'effondrer lescertitudes qui rassurent, celles qui ménagent l'ordre établi et la position des« puissants ».Qu'est devenu ce pays, le nôtre, où celui qui dénonce le mal doit êtrecondamné et où, à force de vouloir à tout prix cacher le danger qui menaceles Juifs, élites et médias s'aveuglent volontairement sur le péril qui guette lanation tout entière ?
Il ne voulait pas croire en Dieu. Mais la vie en a décidé autrement pour Raphaël Prouteau. Une véritable provocation, qui le poursuit encore aujourd'hui. Devenu prêtre, il est séduit par les impertinences du Christ, dont les idées gênent autant qu'elles font parler. Mais en quoi sont-elles pertinentes ? En quoi méritent-elles de se déranger ? Comment permettent-elles de sortir de l'obscurité ?
A travers ces questions déstabilisantes, le père Raphaël Prouteau amène le lecteur à découvrir Dieu de façon différente, à sortir de la nuit et du doute. Il partage son expérience de prêtre confronté aux questions de la foi. Partant du fait que l'homme est libre et que la foi est une audace, il nous propose de faire le grand saut en nous donnant des raisons de croire.
Alors, croyants ou non, ce livre s'adresse à toute personne qui accepte la provocation. Répondrons-nous à cette vocation ? Telle est la question fondamentale de ce livre dont les réponses nous permettront de nous hisser jusqu'au seuil de la foi.
Sécurité intérieure s'inscrit dans l'actualité en évoquant d'abord les questions traditionnelles de la sécurité des Français.
Quelle stratégie de sécurité publique adopter pour endiguer la délinquance qui pèse sur la vie de nos concitoyens ?
Comment gérer les manifestations dérapant vers des épisodes violents sans remettre en cause les principes du maintien de l'ordre républicain protégeant les libertés et l'intégrité physique de tous ?
Faut-il développer sans limites la collecte, le fichage et le stockage des données personnelles (y compris médicales et biologiques) pour faciliter la lutte de la Police judiciaire contre le crime ? Bref, quelles sont les valeurs, les finalités et les moyens qui doivent servir une action efficace des forces de l'ordre républicaines au XXIe siècle ?
Sécurité intérieure aborde aussi les nouveaux problèmes posés par le terrorisme depuis vingt ans et par la cybercriminalité plus récemment.
Sécurité intérieure veut apporter une réponse mêlant à la fois le fruit de l'expérience et l'étude comparative internationale.
Pierre Joxe raconte enfin sans détour le quotidien d'un ministère qui ne dort jamais, les coulisses des grandes crises de sécurité, les rapports entretenus avec le président François Mitterrand et l'imprévu et l'extraordinaire qui le disputent à la routine trompeuse d'une administration aux rouages bien huilés.
Pierre Joxe nous fait bénéficier de son expérience ministérielle de la sécurité en ayant été plusieurs années ministre de l'Intérieur (1984-86 et 1988-91) puis ministre de la Défense (1991-93) après avoir été député, et avant de présider la Cour des comptes.
Il siégea ensuite neuf ans au Conseil constitutionnel. Magistrat retraité, il devint avocat - bénévolement - pour mineurs traduits en justice.
Avec la collaboration de Laurent Huberson
Thomas Sankara reste une figure de premier plan du panafricanisme et de l'anticolonialisme.
Durant son passage à la tête du Burkina Faso, interrompu par son assassinat en 1987, Sankara a marqué l'histoire de son pays, de son continent, et plus largement la mémoire des luttes anti-impérialistes.
Pourtant aujourd'hui encore, de nombreux discours restent inédits, une motivation suffisante pour la publication de ce nouveau recueil, dont les textes ont été rassemblés et commentés par un spécialiste de la révolution burkinabè et biographe de Thomas Sankara.
On entend souvent dire que Thomas Sankara est populaire parce qu'il faisait ce qu'il disait. Confronter les discours à la réalité que vivait le pays, comparer le projet aux réalisations, sont parmi les objectifs majeurs de cet ouvrage.
Ce qui est nouveau, par rapport aux autres recueils de discours, c'est que cette fois chaque discours est précédé d'une introduction spécifique.
Mieux le situer dans son contexte permet en effet de mieux en saisir la portée, mais aussi le mouvement.
Pour la première fois, sont présentés ici tous les discours prononcés à l'occasion des anniversaires de la révolution, ou du nouvel an, dans lesquels Thomas Sankara fait le point sur ce qui a été réalisé, les difficultés rencontrées et les objectifs fixés pour l'année à venir.
Mais sont rassemblés aussi les principaux discours de Thomas Sankara. Ceux qui abordent les thèmes qui lui étaient chers?: la libération de la femme, la lutte contre la dette, l'utilisation de la langue française, la défense de l'environnement, la justice, le mouvement des non-alignés, les Comités de défense de la révolution, la justice populaire mais aussi le fameux discours à l'ONU où il s'affirme comme porte-parole de tous les opprimés.
Enfin, trois textes viennent encadrer ces discours?: une biographie de Thomas Sankara, la présentation de son projet, et la synthèse de ce qu'on sait sur son assassinat. Un ouvrage complet permettant d'avoir une connaissance approfondie de cette expérience révolutionnaire inédite et du rôle qu'y a joué son leader Thomas Sankara.
Cet ouvrage, enrichi une chronologie détaillée, offre aux lecteurs un aperçu complet de la révolution au Burkina Faso, et du rôle spécifique que Thomas Sankara y a joué.