Le Vrai Croyant (The True Believer) est un des classiques les plus provocateurs de la pensée sociale, devenu depuis sa parution en 1951, un véritable best-seller et un ouvrage influent. Il est l'oeuvre d'Eric Hoffer, docker et grand lecteur, et a été écrit au cours des années 1940 dans les gares de triage de San Francisco. Hoffer y dessine une théorie remarquablement suggestive du type de changement social qu'il résume sous le nom de « mouvement de masse ». À l'aide d'exemples concrets tirés d'un large éventail historique, l'esprit du fanatique et la dynamique des mouvements de masse y sont méthodiquement analysés. D'où viennent-ils ? D'une tentative désespérée pour compenser le manque de sens de la vie ; d'une régression - entraînée par la vitesse des changements - de la maturité de ceux qui ont grandi dans une société différente. Sont-ils identiques ? Qu'ils soient politiques ou religieux, radicaux ou réactionnaires, les mouvements de masse sont interchangeables car l'important est de faire partie du mouvement. Hoffer est bref, lisible et perspicace. Comment devient-on fanatique ou pas ? Lisez Hoffer.
Voter ou ne pas voter, telle est la question qu'on n'ose pas poser dans nos régimes parlementaires, où les élections sont des rituels sacrés. En défendant la légitimité de l'abstention, cet essai attaque de front la conviction selon laquelle le vote serait un devoir, et le refus de voter une dangereuse hérésie. Bien plus qu'une simple apologie de l'abstention, cet ouvrage propose ainsi une critique radicale du système électoral.
En plus de rappeler les raisons qu'évoquent des abstentionnistes issus de toutes les couches de la société, l'auteur décrit les stratégies souvent amusantes imaginées pour subvertir le jeu électoral : appel au boycott ou au vote nul, candidatures loufoques et satiriques de plantes, d'animaux, d'humoristes, de punks ou de gnomes anarchistes. Cette galerie des figures de la résistance au vote révèle également les nombreux et puissants mécanismes d'autodéfense du système électoral, qui réussit toujours à imposer ses propres règles, même aux plus contestataires. Aussi, l'abstention n'est féconde que si elle va de pair avec un engagement et des mobilisations autonomes, populaires et solidaires.
Il y a une quarantaine d'années, lorsque des télévangélistes américains - tels Pat Robertson - se sont mis à hurler sur les ondes que les États-Unis deviendraient une nation et un empire chrétien, les esprits cultivés souriaient. Ce langage passait alors pour du racolage commercial, de l'esbroufe ou des coups de gueule sans conséquence. Aujourd'hui, l'influence politique de la droite radicale évangélique est devenue incontestable aux États-Unis. Près d'un tiers des Américains y adhèrent, à divers degrés. Elle possède des écoles, des journaux et des radios. Ses membres ont largement soutenu Donald Trump, et ils ne sont pas étrangers à l'assaut du Capitole de janvier 2021. Son langage autoritaire et ses appels à la domination totale ne sauraient donc plus passer pour des hyperboles.
Travail, argent, immigration, solidarité, écologie, guerre...
Que savons-nous de la Doctrine sociale de l'Église? Percevons-nous l'actualité de son message? Qu'en faisons-nous en pratique ?
À partir d'un exposé clair et de larges extraits de textes fondamentaux, ce livre nous montre combien elle s'avère, plus que jamais, d'une totale actualité.
C'est une invitation à se positionner et à s'interroger sur des sujets aussi divers que le capitalisme, les institutions internationales, la vie politique.
C'est un manuel pour comprendre comment l'Église s'est levée contre des injustices du monde contemporain et continue à le faire.
De bout en bout concret et pragmatique, Jacques-Benoît Rauscher nous invite à puiser dans cet héritage des outils renouvelés afin d'agir dans le monde.
Une invitation à explorer un aspect trop méconnu de la grande Tradition chrétienne. Un trésor de sagesse active à la veille de grandes échéances électorales.
Le 25 mai 2020, George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, meurt sous le poids d'un policier blanc lors d'une arrestation à Minneapolis. Sa mort suscite l'indignation de l'opinion publique partout dans le monde et relance le mouvement Black Lives Matter.
Le 5 juin suivant, Christian Rioux, correspondant de longue date du Devoir à Paris, signe un texte intitulé « Tous Américains ? », republié deux jours plus tard dans le Courrier international. C'est la première d'une série de six chroniques polémiques sur le mouvement antiraciste. Il joint ainsi sa voix à la constellation des chroniqueurs de France et du Québec qui n'ont pas hésité à exploiter la mort de George Floyd pour mieux déployer leurs armes contre leurs cibles habituelles : le politiquement correct, les « racialistes », les vendus à la cause de l'impérialisme américain, le multiculturalisme.
Dans cet essai à mi-chemin entre la lettre et la réflexion critique, l'historien Jean-Pierre Le Glaunec déboulonne le discours conservateur des chroniques floydiennes de Christian Rioux. Il pose surtout cette question, décisive en démocratie : jusqu'où est-il permis de tordre les faits historiques afin d'honorer nos convictions politiques ?
Ce livre appelle un choix : le bruit et la haine ou la compassion et la compréhension.
S'il y a toujours eu des mensonges dans le discours public, ceux-ci occupent aujourd'hui un nouvel espace, notamment à la faveur des réseaux sociaux. La volonté de contrôler les outils l'emporte de plus en plus sur une réflexion de fond quant à l'effacement des frontières qui séparent le mensonge de la vérité. On tend à organiser la surveillance d'internet au risque de réduire les libertés de tous, alors qu'il faudrait rechercher les racines d'une confusion essentiellement politique et philosophique.
La classe dirigeante n'hésite pas à instrumentaliser la lutte contre les fake news pour se maintenir au pouvoir. Elle cherche ainsi à faire oublier sa responsabilité dans l'installation du mensonge au coeur de la vie publique et dans l'avènement d'un monde où il importe surtout de mieux mentir que l'adversaire. Ce dévoiement de la politique transforme encore plus l'électeur en spectateur et impose des formes de vérités indiscutables, voire une vérité officielle.
Pour reconstituer l'espace public démocratique, il devient impératif de réaffirmer la place de l'humain en tant qu'être pensant capable d'exercer sa faculté de jugement.
Ce livre rassemble quatorze portraits d'électrices et d'électeurs. Construit à partir d'entretiens approfondis et répétés, menés par une équipe de politistes et de sociologues entre 2016 et 2021, chacun de ces portraits raconte une existence et une façon d'être électeur dans la France contemporaine. À rebours des analyses qui font de l'acte de vote une évidence, ces portraits retracent le cheminement, à la fois singulier et collectif, parfois tortueux et jamais simple, que suppose la décision de donner sa voix à tel candidat plutôt qu'à un autre. Les quatorze itinéraires de vie qu'explore ce livre sont diversement articulés à la politique. Ceux qui se sont prêtés au jeu de l'enquête ont fait part de leurs convictions, et de leurs hésitations, des petites raisons ou des grandes résolutions qui ont progressivement donné sens à leur vote. Un sens souvent machinal, traduisant la persistance de préférences politiques anciennes que la configuration des options proposées peut toutefois mettre à l'épreuve. D'autres fois, un sens moins prévisible, exprimant une inclination nouvelle voire inattendue, qui se cristallise dans la tension du moment électoral et se dissipera peut-être avec elle. Mais, il ressort de chaque portrait tout ce que ce « choix », en apparence intime, doit à l'univers de vie, aux sociabilités, à la trajectoire biographique, bref à la place qu'occupe chaque électeur dans la société.
Dans cette enquête saisissante, Mohamed Sifaoui lève le voile sur l'islamo-gauchisme et ses adeptes, qui, des médias aux universités en passant par le monde politique et associatif, piétinent depuis un demi-siècle les valeurs de la République au profit d'une idéologie totalitaire. Un livre essentiel de réarmement intellectuel. Marches contre l'« islamophobie » en 2019, accusations non-fondées envers l'État à la suite de la dissolution du CCIF, refus de soutenir le monde enseignant soumis à la pression séparatiste... Non, l'islamo-gauchisme n'est pas une « injure rhétorique » que des intellectuels s'envoient à la figure pour disqualifier leurs contradicteurs. C'est une réalité politique et sociologique, véritable menace pour notre démocratie. Dans cet essai, fruit de longs mois d'enquête, Mohamed Sifaoui revient sur l'histoire de cette convergence entre l'islamisme et le gauchisme qui s'est affirmée, en France, à la fin des années 1970. Il en explique les fondements idéologiques et en décortique les différents comportements et discours. Il cible, de manière méthodique, les promoteurs de l'islamo-gauchisme, et démontre leur fonctionnement et leurs alliances, de ces élus locaux qui, dans certains quartiers populaires, misent par cynisme et par calcul sur des associations islamistes, aux militants tels Mediapart ou les Indigènes de la République et leurs alliés, en passant par La France insoumise. Ceux qui se réclament sincèrement de la gauche doivent ouvrir les yeux sur ces renoncements au modèle républicain et laïque qui trahissent les valeurs universelles pour se complaire dans des compromissions plus que douteuses. Ce livre apporte une voix essentielle au débat.
Le livre propose de substituer à la notion de "société civile" celle de "pratiques politiques autonomes", qui permet de saisir les caractéristiques particulières de chacune des initiatives prises par des associations ou des collectifs pour s'occuper d'un aspect de la vie collective ou politique d'une société. Il montre d'abord comment ces pratiques remplissent une fonction de socialisation politique que les institutions sociales ne parviennent plus à assurer. Il s'intéresse ensuite à un type particulier de ces pratiques : celles qui investissent le champ de la politique pour jouer un rôle dans l'activité de gouvernement. Ces pratiques composent ce qu'on nomme ici l'activisme sauvage. À partir des expériences d'exercice du pouvoir par des citoyens ordinaires, le livre analyse la légitimité de cet activisme, dégage ce qui le différencie du militantisme partisan traditionnel et montre comment il est en train de façonner une politique, en favorisant la vigilance des citoyens sur les conduites des pouvoirs en place ou en concourant aux élections locales ou nationales pour contribuer, si peu que ce soit, à changer de monde.
Après le visionnaire Bloc contre Bloc, le politologue Jérôme Sainte-Marie, spécialiste des sondages, allie à nouveau investigation historique, décryptage idéologique, examen sociologique et analyse statistique pour dévoiler l'inconscient de la France à l'approche de la présidentielle. Renversant. Indispensable.
Après
Bloc contre Bloc, où il démontrait l'état de polarisation dans lequel se trouve la France, après avoir dévoilé la genèse du bloc élitaire et éclairé les mécanismes de son pouvoir, Jérôme Sainte-Marie examine ici la formation et l'évolution parallèle du bloc populaire.
Pourquoi son émergence ? Comment se manifeste-t-il ? Existe-t-il autrement qu'en puissance ? Quelles forces le composent ? Quelles sont les conditions de son développement ? Est-il soluble dans le " populisme " ?
Peut-il surtout l'emporter électoralement et durer politiquement ? Alliant l'investigation historique, le décryptage idéologique, l'examen sociologique et l'analyse statistique, corrigeant les idées reçues et clarifiant les approximations théoriques, Jérôme Sainte-Marie nous fait plonger, à sa suite, au coeur des classes populaires pour explorer les véritables fractures de notre société. Et décrire le retour des humbles sur la scène publique.
Un essai critique, passionnant et renversant, par le plus lucide de nos politistes.
Un livre indispensable à l'approche des grandes échéances nationales.
o Quelles sont les valeurs qui, aujourd'hui, font sens pour les Français ? Quelles ont été leurs évolutions depuis 40 ans dans les grands domaines de la vie : famille, sociabilité, politique, travail, économie, religion ?
o L'ouvrage propose une analyse approfondie des opinions et attitudes des Français et permet de mesurer les grandes tendances de l'opinion publique et les évolutions de fond dans les mentalités des Français.
o Il s'appuie sur la vague de la cinquième et toute récente enquête
de la European values study, une enquête européenne sur l'évolution des valeurs dont la partie française est coordonnée par les auteurs du livre.
o L'ouvrage, organisé sous forme de notices courtes classées dans 8 grands thèmes majeurs, est très abordable pour un large public.
Journal de bord d'une expérience de sociologie extrême, Mélancolies identitaires se penche sur le cas de Mathieu Bock-Côté, volubile conservateur, ennemi déclaré du « politiquement correct », Québécois et fier de l'être, ce qui ne l'empêche pas de sévir dans l'Hexagone où la droite la plus infréquentable lui ouvre grand les bras.
Si Mark Fortier a lu et écouté cet agitateur omniprésent pendant un an, c'est pour tenter de comprendre comment notre société a pu devenir une caisse de résonance pour des discours comme le sien. En effet, s'éloignant rapidement de son pré-texte, l'auteur dépeint un monde contemporain qui menace d'être dépourvu de lui-même et d'où la pensée est bannie, éclipsée par le verbiage dont le jeune pourfendeur de la « gauche progressiste » s'avère être un réel prodige.
Un essai littéraire écrit dans les règles de l'art, où il sera surtout question d'hospitalité, d'ornithologie, des centres commerciaux et du père Noël.
Les transformations politiques en Catalogne et le mouvement indépendantiste qui les a entraînées font la une de l'actualité mais ses motivations et ses causes sont moins connues. Des questions se posent toujours: Qu'y a-t-il derrière ce mouvement et comment surgit-il? Que veulent les Catalans? Comment se déclenche un processus d'indépendance au XXIe siècle? Quels en sont les défis et quels peuvent être ses effets en Europe? En vue d'analyser ces questions et de donner un regard historique sur ce mouvement qui entend changer l'avenir du pays, deux journalistes cèdent la parole aux experts internationaux et aux acteurs directs, dont certains sont poursuivis en justice ou même emprisonnés.
Depuis 1967, la seconde est l'unité de base du temps social. Dissocié de toute réalité tangible, le temps atomique mondialisé sur lequel reposent les infrastructures militaires, la finance, les structures politiques et les réseaux de communication correspond à un nombre précis de périodes de radiations de l'atome de césium 133. Pourtant, malgré cette course à la précision et au contrôle, l'être humain n'a jamais été aussi aliéné par le régime temporel dans lequel il vit.
L'ère du temps étudie l'histoire de notre rapport au temps - temps des relations sociales et des rapports de pouvoir, temps de la valeur, temps producteur et produit des institutions. De l'invention des premières horloges à nos jours, en passant par l'établissement du temps universel standard, Jonathan Martineau retrace l'ascension hégémonique du temps abstrait, qui enchaîne les multiples temporalités sociales aux fins du développement capitaliste.
Comment Emmanuel Macron, qui était inconnu des Français il y a encore trois ans, a-t-il pu remporter l'élection présidentielle de 2017 avec plus de 66% des suffrages exprimés ?
Seule une marcheuse de la première heure telle qu'Axelle Tessandier, qui a rejoint Emmanuel Macron dès le début de l'aventure, pouvait nous aider à comprendre comment l'impossible a pu devenir réalité.
De simple sympathisante puis partie prenante du projet d'En Marche jusqu'à devenir déléguée nationale et porte-parole du mouvement pendant la campagne, elle en a vécu toutes les étapes et tous les rebondissements de l'intérieur.
à travers son regard, qui n'est celui ni d'une politique ni d'une journaliste mais d'une femme et d'une citoyenne engagée, c'est cette folle aventure qu'elle nous restitue dans ce livre. Elle évoque avec sincérité sa relation avec Emmanuel Macron et sa garde rapprochée, sa rencontre avec édouard Philippe, les rebondissements des primaires, les affaires, le ralliement de François Bayrou ou l'épisode de la Rotonde. Son précieux témoignage nous plonge dans les coulisses de cette campagne et de cette victoire, et nous révèle, enfin, comment ça s'est vraiment passé.
Marine Tondelier, une jeune élue d'opposition (EELV) d'Hénin-Beaumont nous raconte de l'intérieur ce Front National « dédiabolisé » confronté à l'exercice du pouvoir. Un témoignage essentiel qui permet de saisir comment le parti d'extrême-droite administre ses communes.
Ses armes principales : humiliations, vexations, intimidations et une stratégie parfaitement huilée pour étendre son pouvoir...
Le tripartisme bouscule le jeu politique français, la gauche et la droite étant désormais talonnées par un Front national à 28 %. On prédisait un effondrement de la gauche, mais – première surprise –, elle a fait jeu égal avec la droite au premier tour des départementales de 2015, puis l'a doublée aux régionales. Deuxième surprise : au second tour, le tripartisme provoque des duels d'une nature inédite. Grâce à une méthode statistique et cartographique nouvelle, Hervé Le Bras passe au crible les résultats électoraux des communes, des cantons et des régions. La formation de " fronts républicains " peut-elle perdurer dans ce nouveau contexte ? Quel est l'impact de la division de la gauche sur cette recomposition ? Quelle est la porosité entre la droite et l'extrême droite ? Répondre à toutes ces questions, c'est comprendre les bouleversements politiques français depuis vingt ans. C'est aussi définir les termes de la prochaine présidentielle et des législatives qui l'accompagneront.
Hervé Le Bras est historien et démographe, directeur d'études à l'EHESS. Il a notamment publié Marianne et les lapins : l'obsession démographique (Hachette, 1992) et Naissance de la mortalité (Gallimard, Seuil, 2000). Avec Emmanuel Todd, il est l'auteur du best-seller Le Mystère français (Seuil, 2013).
Les mois se suivent et se ressemblent : scandales, outrances, tweets vénéneux, faits alternatifs, bouffonneries et autres gâchis se succèdent à la Maison-Blanche comme si Donald Trump refusait qu'une seule journée soit consacrée à autre chose qu'à rendre son mandat présidentiel le plus extravagant de l'histoire américaine. Sur fond de racisme décomplexé, de conflits d'intérêts, de magouilles électorales et de haine grimpante, le chef de l'exécutif refuse, rage, invective, méprise, renvoie, bouscule, trafique, ment, insulte, détruit.
Mais quels intérêts Trump cherche-t-il vraiment à défendre? Et comment y arrive-t-il? Doit-on simplement voir en lui un grotesque milliardaire ou encore un fin manipulateur?
Dans ce deuxième opus de sa série sur Trump, Serge Truffaut propose le récit des 15 mois qui forment le coeur de sa présidence (mars 2018 à mai 2019). En livrant un portrait exhaustif de ce mandat hors norme, ce livre permet de mettre en évidence et de relier les lignes de fracture, les tensions, les abus et les révoltes qui le ponctuent.
Le 15 mai 2012, François Hollande était élu président de la République française. Depuis, avec l'aide de ses différents gouvernements, il n'a cessé de multiplier les actions, les lois et les déclarations contraires à ce qu'il avait annoncé - et, surtout, contraires à l'idée la plus élémentaire de ce que peut être la gauche. Quarante intellectuels et écrivains se sont donc réunis pour dresser la chronique de ces trahisons et pour raconter, à rebours de l'épilepsie médiatique favorisant notre amnésie, quelque chose de la condition politique du présent. Du programme présidentiel au projet de loi El Khomri, des déclarations de Manuel Valls contre toute tentative d'explication au passage en force de la constitutionnalisation de l'état d'urgence, de la gestion de la jungle de Calais, jusqu'aux dictateurs invités par l'Élysée, à la lutte contre les prostituées et à la démission de Christiane Taubira, ce sont quatre années invraisemblables qui viennent de s'écouler. Ce n'est pas la première fois que la gauche a trahi la gauche, mais celle-ci pourrait bien être la dernière.
Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme... Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique contre les excès du capitalisme et de la société d'accumulation.Dès le XVIIIe siècle apparaît l'idée que les citoyens peuvent, en unissant leurs efforts individuels, infléchir les tendances délétères de la société. Depuis, ce mouvement n'a cessé de grandir et d'étendre ses prérogatives. Aux causes de justice sociale se sont désormais ajoutées les luttes contre la dégradation de l'environnement, pour les circuits courts, contre la souffrance animale, pour l'éthique dans les échanges, etc.Critique à la fois contre et dans le marché, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, la consommation engagée s'impose aujourd'hui comme un mouvement puissant, capable d'influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques.
Pour voter avec le sourire, voici réunis 200 mots d'esprit écrits au fil des siècles par des écrivains, des philosophes et des hommes d'Etat sur les moeurs politiques... Un petit livre d'une savoureuse pertinence préfacé par Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde !
Les Français vont élire au printemps 2017 le président de la République. Avant de se rendre aux urnes, ils devront se poser les bonnes questions, et y répondre. Prendre quelques conseils ne sera alors pas superflu... Pourquoi pas auprès des hommes d'esprit de notre histoire ?
De Pascal à Pierre Dac en passant par Voltaire, Jules Renard, Oscar Wilde, voici 200 pensées formulées par des philosophes, des écrivains, des politiciens ou des humoristes - autant de réflexions subtiles ou ironiques qu'on peut, au choix, approfondir ou détourner de leur sens pour améliorer la qualité de la vie politique en ces temps de campagne électorale.
Quelques exemples :La calomnie est en politique moins gênante que la manifestation de la vérité. Charles PéguyOn ne ment jamais autant qu'avant les élections, pendant la guerre et après une partie de chasse. Georges ClemenceauLa politique, c'est une certaine façon d'agiter le peuple avant de s'en servir. TalleyrandLa popularité, c'est un rasoir entre les mains d'un enfant. Prince de LigneLe prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent leur bien. Vauvenargues
ENSEMBLE, REPRENONS NOTRE PAYS EN MAINJean-Pierre Gorges est député-maire de Chartres, il est candidat à l'élection présidentielle de 2017, il crée un nouveau parti politique : La France c'est vous ! Cet informaticien et gestionnaire de formation, entré en politique à l'âge de 48 ans alors qu'il était directeur des systèmes d'information dans un groupe bancaire français, a décidé de créer un nouveau parti politique. Indépendant des partis et de leur système fonctionnarisé, sa désolation face à l'état de la France et des échecs de ses gouvernements successifs, de droite comme de gauche, s'est muée en moteur.La France c'est vous ! est un mouvement vraiment différent, résolument décentralisé, ouvert sur la société civile et ses talents, seuls à même de rendre aux citoyens les clés de leur pays. Faire appel à ceux qui font plutôt qu'à ceux qui disent, s'appuyer sur un État réformé, rendu à ses fonctions régaliennes, et garantir les libertés individuelles. Avec ce livre tonique, ancré dans le réel, Jean-Pierre Gorges invite à refuser la dérive des extrêmes, à se ressaisir pour retrouver confiance en l'avenir, avec une gouvernance du pays soucieuse des deniers publics. Un remède au déclin.
« Depuis plusieurs décennies, on s'interroge à chaque élection sur la manière dont ont voté les électeurs en fonction de leur genre, de leur âge, de leur profession - et, évidemment, de leur religion. Pendant longtemps, l'enjeu consistait à mesurer le vote "catholique" ou le vote "juif". Aujourd'hui, l'enjeu c'est aussi le vote "musulman". Ce dernier a suscité de nombreux commentaires après les dernières élections municipales. Des socialistes battus, expliquant que leur défaite tenait à l'abandon de l'électorat musulman, conséquence du mariage pour tous. Des leaders des Républicains, se réjouissant d'avoir récupéré le vote musulman. Enfin, quelques observateurs en mal de sensationnel sont allés jusqu'à annoncer le basculement de cet électorat vers le Front national.L'objectif de cet essai est très simple : étudier à la fois le vote "musulman" - vers qui se tourne-t-il et quelles sont ses motivations ? - et l'impact électoral, s'il existe, de la présence d'une population d'origine arabo-musulmane dans les différents quartiers.Dans cette enquête dirigée par Jérôme Fourquet apparaît le visage d'une France trop rarement représentée comme une réalité dans l'analyse des votes, alors qu'elle est, inversement, surexposée comme un fantasme dans l'imaginaire collectif. »Gilles FinchelsteinJérôme Fourquet dirige le département Opinion et stratégies d'entreprises de l'Ifop. Cet ouvrage contient également des contributions de Sylvain Crépon, Joël Gombin, Nicolas Lebourg et Sylvain Manternach.
« Une vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes » : la célèbre formule par laquelle Paul Ricoeur définit la « visée éthique » autorise de libres prolongements qui sont proposés dans ce dossier coordonné par Jean-Louis Schlegel. La justice réduite aux revendications égalitaires n'équivaut pas encore à l'expérience du bon. On lira également dans ce numéro une synthèse sur les débats de politique étrangère par Justin Vaïsse, une invitation à la création dans les sciences sociales par Ivan Jablonka et des fragments de Maël Renouard sur la mémoire à l'âge du numérique.