Après avoir rassemblé ses plus grandes interviews dans Je ne serais pas arrivée là si, en 2018, Annick Cojean nous propose de poursuivre et d'aller à la rencontre de 34 autres femmes passionnantes et singulières. Leurs parcours tissent autant de chemins personnels qui se rejoignent en un véritable « nous » sororal, inspirant et engagé.
Je ne serais pas arrivée là si, quelques mots anodins et une question vertigineuse. Qu'est-ce qui nous a faites, défaites, bouleversées et sculptées ? Quel hasard, rencontre, accident, lecture, don, peut-être quelle révolte, ont aiguillé nos vies ? Quelle joie nous a donné des ailes ? Ou peut-être quel drame ? Avons-nous poursuivi un rêve ? Nos parents nous ont-ils insufflé la volonté d'avancer ? Oui, comment se construit une vie ?
À 34 femmes fascinantes, Annick Cojean a lancé ce petit bout de phrase, dans le cadre d'une interview pour Le Monde, et toutes ont accepté de la poursuivre. Elles se racontent avec une sincérité bouleversante, cherchent dans leur histoire quels ont pu être leurs principaux ressorts, et ce que la vie leur a appris. Toutes ont imposé leur voix dans un monde dont les règles sont forgées par les hommes, et toutes ont à coeur de partager cette expérience. Une inspiration pour toutes les femmes.
Avec Isabelle Autissier, Yasmina Reza, Isabella Rossellini, Mona Ozouf, Laure Adler, Gisèle Halimi, Christine & the Queens, Céline Sciamma, Nancy Huston, Françoise Hardy, Caroline Fourest, Glora Steinem, Isabelle Carré, Barbara Hendricks, Clémentine Autain, Agnès Jaoui, Anne Sylvestre, Maryse Condé, Marjane Satrapi, Cécile de France, Elisabeth de Fontenay, Rossy de Palma, Melody Gardot, Simone Schwarz-Bart, Line Renaud, Clara Luciani, Leymah Gbowee, Karine Lacombe, Roxana Maracineanu, Djaïli Amadou Amal, Marlène Schiappa, Nina Bouraoui, Emma Thompson, Mona Eltahawy.
« Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d'exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu'individus aussi, m'apporte beaucoup de joie - et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.
Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu'on n'a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes. »
" Être visibles. Marcher dans la rue sans peur. Exprimer haut et fort nos opinions. C'est ce que la société interdit aux femmes et aux minorités. Et c'est le programme de ce livre.
Messieurs qui tenez les manettes, si vous voulez régler le problème, les chercheuses et militantes féministes ont fait le boulot. Les mécanismes sont identifiés, les solutions existent. Tout est là. Ce qu'il manque maintenant, c'est votre volonté.
Or, chaque jour, on constate qu'elle est nulle. Manifestement, l'idée de vivre dans un monde où les femmes seraient vraiment les égales des hommes ne vous emballe pas plus que ca. " L.B.
Avec
Présentes, Lauren Bastide signe un manifeste féministe ultra-documenté, nourri par les réflexions des militantes les plus inspirantes de la génération #MeToo. Un livre audio à mettre entre toutes les oreilles pour mieux comprendre les nouvelles luttes féministes et antiracistes d'aujourd'hui. Téléchargez la bibliographie au format PDF.
Table des matières :
- Avant-propos
- Introduction
- Chapitre 1. Présentes dans la ville
Harcèlement de rue et racisme institutionnel
Urbanisme féminisme et réappropriation de l'espace public
Validisme, grossophobie, lesbophobie, transphobie, islamophobie : les corps exclus de la ville
- Chapitre 2. Présentes dans les médias
Journalistes et militantes
Le long monologue du mâle blanc
Internet : un espace public au rabais ?
- Chapitre 3. Présentes en résistance
Petit rappel des faits
Permettre aux femmes de dire " je "
Favoriser la création féminine
Faire la révolution
- Conclusion
- Remerciements
Les seins des femmes sont-ils le siège visible, désigné, ressenti du féminin ? Ils sont en tous cas au coeur de tensions à la fois intimes et sociales, voire politiques, enjeu de l'assignation des femmes à des normes immémoriales et lieu d'une émancipation revendiquée. Cet essai en dévoile les mille et un signaux à travers une enquête où les femmes livrent leur expérience vécue.
Ronds, fermes et hauts, ni trop petits ni trop gros, à la fois sexy et nourriciers, les seins des femmes sont l'objet d'assignations, d'injonctions et de fantasmes innombrables. Or l'expérience de chacune et de chacun est bien loin de se conformer à ces idéaux. Ces standards sont donc fréquemment vécus comme un poison et les seins réels invisibilisé.
Camille Froidevaux-Metterie a mené une enquête auprès de femmes de tous âges, qui déroulent le fil de leur existence au prisme de leurs seins : de leur apparition au port du soutien-gorge, de la séduction au plaisir sexuel, du poids des normes esthétiques à la transformation volontaire ou contrainte par la chirurgie, de l'allaitement à la maladie... Grands oubliés des luttes féministes, appartenant à la fois à la sphère intime et à la sphère sociale, les seins condensent le tout de l'expérience vécue du féminin contemporain, soit ce mixte paradoxal d'aliénation et de libération. Ce constat s'inscrit dans une dynamique puissante que l'autrice appelle " tournant génital du féminisme ", mouvement de réappropriation du corps des femmes dans ses dimensions les plus intimes : mieux connaître les organes génitaux et leur fonctionnement, lutter contre les violences sexistes et sexuelles, revendiquer l'accès à une sexualité libre et égalitaire placée sous le signe du consentement. Dans la pluralité de leurs formes et la liberté de leur condition, les seins participent de ce mouvement.
Au cours de son enquête, l'autrice a réalisé des portraits des seins des femmes qui évoquent avec force en regard des verbatims et de l'analyse de cette " expérience vécue des seins ".
"Les Éditions du Portrait comblent une lacune incompréhensible" Le Monde des Livres - Florent Georgesco
"A mettre entre toutes les mains (...) "Recueil d'articles et de textes majeurs (...) qui vient d'être traduit pour la première fois en français" Les Inrocks - Carole Boinet
"Les réflexions de Gloria Steinem n'ont pas pris une ride" Télérama - Nathalie Crom
"L'expertise de Gloria Steinem est tellement clairvoyante (...)que le lecteur (trice) a l'impression qu'on lui propose une relecture intime de sa propre vie». Figaro Madame -Isabelle Potel
Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes, vendu à 500 000 exemplaires aux États-Unis, retrace quinze années de la vie de Gloria Steinem, passées à défendre l'égalité homme-femme. Soit vingt-six textes écrits avec humour, finesse et justesse, pour faire entendre que le féminisme est un humanisme, et le sexisme, un racisme. De son infiltration comme "Bunny" dans un club Playboy de New York à son analyse de la pornographie, en passant par l'évident apport du travail fourni par les femmes, ou encore les portraits de Jackie Kennedy et de Marilyn Monroe, Gloria Steinem met en lumière le système patriarcal et l'enfermement qu'il impose aux femmes. Mais surtout elle montre la possibilité pour elles de s'émanciper des rôles qui leur ont été attribués et d'acquérir les droits et les libertés qui leur sont dus. Faire advenir l'égalité juridique et sociale pour tous est le meilleur des leviers pour instaurer une économie prospère et permettre aux femmes et aux hommes d'investir toutes leurs fonctions.
Emma Watson signe la préface. Un texte inédit dans lequel elle raconte sa rencontre avec Gloria Steinem.
En partageant sa conviction que l'on apprend toujours de ses expériences et de celles des autres, Gloria Steinem entraîne les lectrices et les lecteurs à prendre le pouvoir sur leur vie. Galvanisant.
Dans les dernières années de sa vie, sollicitée par un public de plus en plus fervent, Anaïs Nin a été amenée à donner des conférences, à répondre à des interviews, à écrire des articles de critiques (art, littérature, cinéma) et aussi des notes de voyage. Le présent volume, classé par elle de son vivant, rassemble l'essentiel de ces activités. La première partie, « Femmes et hommes », expose ce que l'écrivaine pensait de l'érotisme féminin, de l'homme, du féminisme. La deuxième, « Livres, musique, films », témoigne de la diversité de ses intérêts (Ingmar Bergman, Edgar Varèse, D. H. Lawrence...) et de l'unité en même temps que de l'acuité de son jugement. Enfin, « Lieux enchantés » nous emmène avec elle à Fez, Bali ou Nouméa.
Un recueil dans lequel l'auteure du célèbre Journal et d'une oeuvre romanesque dense se révèle également être une passionnante essayiste.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Commengé.
" On dit des femmes qu'elles sont belles, charmantes, piquantes, délicieuses, intelligentes, vives, parfois dures, manipulatrices ou méchantes. "Hystériques' lorsqu'elles sont en colère. "Arrivistes' lorsqu'elles réussissent. Mais on dit rarement d'elles qu'elles sont puissantes.
Chez un homme, la puissance est légitime. Chez une femme, elle paraît suspecte, contre-nature. J'ai voulu savoir pourquoi, et j'ai entamé un voyage dans les mystères du pouvoir au féminin.
On se construit en se confrontant à d'autres vies que la sienne. J'ai rencontré des femmes dont j'admirais le courage, la liberté et la singularité. Écrivaine, médecin, femme politique, cheffe d'entreprise, rabbine, sportive, jeunes ou plus âgées, de droite ou de gauche... elles ont toutes un point commun : leur force intérieure et leur influence dans la société, en un mot, leur puissance. Elles m'ont transformée, profondément. Ont fait voler en éclats mes préjugés. Mais surtout, comme à beaucoup d'auditrices, elles m'ont fait du bien. "
Prix Nobel de la paix en 2018, surnommé "l'homme qui répare les femmes", le gynécologue et chirurgien Denis Mukwege a consacré sa vie aux femmes victimes de sévices sexuels en République démocratique du Congo. Dans une région où le viol collectif est considéré comme une arme de guerre, le docteur Denis Mukwege est chaque jour confronté aux monstruosités des violences sexuelles, contre lesquelles il se bat sans relâche, parfois au péril de sa vie.
Dès 1999, il fonde l'hôpital de Panzi dans lequel il promeut une approche "holistique" de la prise en charge : médicale, psychologique, socio-économique et légale.
Écrit à la première personne, La force des femmes retrace le combat de toute une vie en dépassant le genre autobiographique.
L'héroïne du roman, c'est la femme composée de toutes ces femmes. L'auteur rend un véritable hommage à leur courage, leur lutte. Pour lui, il s'agit d'une lutte mondiale : "C'est vous, les femmes, qui portez l'humanité."
Ainsi, à travers le récit d'une vie consacrée à la médecine et dans un vrai cri de mobilisation, Denis Mukwege nous met face au fléau qui ravage son pays et nous invite à repenser le monde. La force des femmes clame haut et fort que guérison et espoir sont possibles pour toutes les survivantes.
Pourquoi la productivité, dont on nous rabat les oreilles, doit cesser de faire partie de notre vocabulaire, tant au plan individuel des travailleurs, en ce qu'elle est aliénante, qu'au plan sociétal, en ce qu'elle ne peut plus être un argument à l'heure de la sobriété nécessaire et de la reconnaissance des valeurs du soin et du lien social.
Le point de départ et l'objectif de Céline Piques avec ce manifeste : construire une société où la révolution féministe aurait lieu sans concession, pour qu'émerge un monde sans patriarcat. Selon elle, deux combats sont à mener en priorité : la lutte contre les violences masculines- en 2020, 102 femmes ont encore été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon - et la réappropriation par les femmes de leurs corps, de leur travail et de leurs vies.
Pour appuyer sa réflexion, l'autrice convoque plusieurs textes féministes, classiques ou plus récents : Andrea Dworkin, Gisèle Halimi, Adrienne Rich, Christine Delphy ou Émilie Hache. C'est un véritable matrimoine qu'elle nous invite ainsi à explorer et à utiliser comme boussole pour faire advenir un monde féministe, équitable et soutenable.
Céline Piques est présidente de l'association d'Osez le Féminisme. Demain sera féministe est le premier essai qu'elle signe en son nom propre.
Même les femmes les plus féministes se surprennent à aimer le regard conquérant des hommes sur elles ou à préférer des tâches ménagères à des activités censément plus épanouissantes. Ces désirs sont-ils incompatibles avec leur indépendance ?
Les scandales sexuels qui ont agité le monde ces dernières années ont jeté une lumière crue sur l'envers de la domination masculine : le consentement des femmes à leur propre soumission.
Tabou philosophique et point aveugle du féminisme, la soumission des femmes n'est jamais analysée en détail, dans la complexité des existences vécues. Sur les pas de Simone de Beauvoir, Manon Garcia s'y attelle avec force, parce que comprendre pourquoi les femmes se soumettent est le préalable nécessaire à toute émancipation.
Puissante et transgressive, Dans ton cul brandit sur scène les arguments du SCUM Manifesto. Prophétie de rue au caractère visionnaire, elle annonce la fin de la domination masculine.
« Valerie Solanas écrit du point de vue des putes, des gouines et des enragées... Son ironie est une arme, sa seule arme dans un système qui détruit les marginales, aussi brillantes soient-elles. » W.D.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Wendy Delorme
Découverte en France grâce à Ces hommes qui m'expliquent la vie, Rebecca Solnit, essayiste féministe de renommée internationale, a longtemps connu l'adversité avant de pouvoir faire entendre sa voix. Souvenirs de mon inexistence revient sur son parcours personnel depuis son installation à San Francisco à l'âge de 19 ans jusqu'à l'émergence de l'écrivaine reconnue qu'elle est devenue.
A travers ce récit autobiographique, elle explore les différentes facettes de ce qu'elle appelle l'« inexistence » imposée aux femmes par les hommes et plus généralement aux minorités par la société. Puiser dans son vécu lui permet d'étayer une réflexion sur l'identité, sur son rapport à la lecture et à l'écriture tout en donnant quelques pistes pour concevoir un monde meilleur : chaque individualité, si opprimée et niée soit-elle, a la capacité de lutter contre la violence systémique dès lors qu'elle comprend qu'elle n'est pas seule.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy
Figure incontournable du féminisme, Gloria Steinem a toujours milité aux côtés de femmes afro-américaines. Très tôt, elle comprend que le mouvement féministe et celui des droits civiques partagent une même mécanique : leur projet de créer un monde pour tous, rassembleur, se heurte à de fortes résistances, à des violences et à des replis de la société. Pourtant, il ne faut pas se décourager, car, rappelle-t-elle, leurs idées vont dans le sens de l'Histoire.
C'est le propos qu'elle tient dans Après le Black Power, la libération des femmes et qui la propulse, en 1971, sur le devant de la scène.
Comment j'ai commencé à écrire met en lumière le rapport que cette journaliste et activiste entretient avec l'écriture,source de son engagement.
« Quand un Noir veut devenir médecin, on lui dit de faire vétérinaire, quand c'est une femme, on lui dit de faire infirmière. »
Dans cet ensemble de textes féministes au vitriol, les cibles principales sont le patriarcat et l’Amérique la plus réactionnaire. En quatorze chapitres, dans l’esprit de Virginia Woolf mais avec l’humour décapant d’un Jerome K. Jerome, Lucy Ellmann s’insurge, s’énerve, se défoule. Qu’il s’agisse des méfaits perpétrés par « ce gros nul » de Trump, du bilan désastreux de la domination masculine, du partage des tâches domestiques, d’un film de Hitchcock, ou de la tyrannie du soutien-gorge, elle n’a pas son pareil pour brosser un tableau à la fois pertinent et chaotique du monde tel qu’il ne va pas, tout en proposant quelques solutions qui en dérangeront plus d’un et en feront rêver plus d’une : organiser une grève du sexe, passer La Petite Maison dans la prairie au tamis féministe, etc. Ellmann sait toucher où ça fait mal tout en maniant l’arme rebelle par excellence : le rire.Tout ce dont nous avons besoin pour nous guider à travers ces temps agités et incertains.
« Un guide chaleureux, politique, irrésistible pour les jeunes féministes, femmes ou hommes. » Gloria Steinem
Après trois décennies d'activisme et l'écriture de Les femmes et la folie, best-seller vendu à plus de 2,5 millions d'exemplaires, Phyllis Chesler, figure majeure de la Deuxième Vague féministe, s'adresse à son fils pour lui raconter l'histoire de sa lutte, la puissance et l'esprit de celle-ci, mais aussi les pièges dans lesquels les féministes sont tombées ; des lettres pensées comme un héritage pour les générations à venir, pour qu'elles puissent continuer à défendre, avec force, les idées d'égalité portées par ce mouvement.
À travers son expérience, son regard sincère, intransigeant et plein de vitalité, l'autrice révèle les changements extraordinaires apportés par le féminisme.
Il reste cependant encore beaucoup à faire pour changer le regard que les hommes portent sur les femmes, mais aussi le regard que les femmes portent sur elles-mêmes. Et Phyllis Chesler donne des clés pour y parvenir.
Lettres aux jeunes féministes joue un rôle de premier plan pour les nouvelles générations. Les questions soulevées par ce texte, qui circulaient en 1998 dans les milieux militants, sont aujourd'hui au coeur du débat public. Il rend aussi tout son pouvoir à l'activisme qui, pour être fécond et efficace, doit se nourrir de valeurs universelles.
À la suite de la publication d'un article de Cassandre Leray dans le journal Libération sur ce que nous appelons « l'affaire Dydim », chacune guidée par une nécessité et une conviction intime qu'il fallait que les choses changent, nous nous sommes rassemblées. Réunies par notre colère et l'injustice structurelle de notre environnement professionnel, nous avons décidé de prendre la parole pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes que nous subissons de manière systémique et avons lancé le #MeTooThéâtre sur les réseaux sociaux.
Ce livre est un recueil des textes lus et reçus en soutien - de metteuses en scène, comédiennes, scénographes, dramaturges, etc. - lors de notre première apparition publique devant le Théâtre de l'Odéon.
Thissa d'Avila Bensalah, Marine Bachelot Nguyen, Louise Brzezowska-Dudek, Lucile Carré, Nadège Cathelineau, Alice Cerf, Agathe Charnet, Marie Coquille-Chambel, Aurore Evain, Charlotte Fermand, Cécile Fraisse-Bareille, Séphora Haymann, Roxane Kasperski, Charlotte Lagrange, Céline Langlois, Agnès Marietta, Julie Ménard, Estelle Meyer, Anne Monfort, Romain Nicolas, Blandine Pélissier, Léa Perret, Reine Prat, Nicolas Raccah, Julie Rossello Rochet, Caroline Stella, Gérard Watkins
Cet essai est né d'un étonnement : pourquoi aujourd'hui, en France, les femmes ne sont-elles pas les égales des hommes ?
Dès l'enfance, l'autrice constate des propos sexistes, dépréciatifs et misogynes - qui passent pour ordinaires -, lors des repas de famille, puis elle est frappée, à l'adolescence, par la violence et les remarques déplacées dont elle peut être la cible dans la rue. Elle s'est alors lancée dans une revue des tabous qui pèsent sur les filles (les règles, la masturbation notamment) et a cherché à documenter ces questions en lisant des textes fondateurs et en s'intéressant aux militantes actuelles.
En douze chapitres d'une démonstration simple
et imparable, et dans un récit incarné, Candice de Léo montre en quoi les inégalités entre les filles et
les garçons sont tenaces. Déterminée et tranquille, elle propose aux femmes des pistes constructives pour y remédier, avec l'aide des hommes.
Une voix de la jeune génération, à découvrir d'urgence.
Dans le débat public, être décolonial est une infamie. Dans les universités, dans les partis de gauche et d'extrême gauche, les syndicats, les associations féministes, partout on traque une « pensée décoloniale » infiltrée et funeste pour le vivre-ensemble.
Dans ce livre, Françoise Vergès élucide l'objet du scandale. Le féminisme décolonial révèle les impensés de la bonne conscience blanche ; il se situe du point de vue des femmes racisées : celles qui, travailleuses domestiques, nettoient le monde ; il dénonce un capitalisme foncièrement racial et patriarcal.
Ces pages incisives proposent un autre récit du féminisme et posent toutes les questions qui fâchent : quelles alliances avec les femmes blanches ? Quelle solidarité avec les hommes racisés ? Quelles sont les première vie menacées par le capitalisme racial ? Pourquoi les néofascismes s'attaquent-ils aux femmes racisées ?
Ce livre est une invitation à renouer avec la puissance utopique du féminisme, c'est-à-dire avec un imaginaire à même de porter une transformation radicale de la société.
Qu'est-ce que le patriarcat ? Une forme d'organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l'autorité par les hommes. Pourquoi perdure-t-il dans nos sociétés dites « libérées » ?
Après avoir interrogé un panel de jeunes hommes et de jeunes femmes, Carol Gilligan et Naomi Snider avancent une hypothèse psychologique nouvelle sur la persistance du patriarcat : s'il perdure, c'est non seulement parce que les personnes en position de pouvoir sont réticentes à renoncer à leurs privilèges, mais aussi parce qu'il sert une fonction psychologique. Dans la mesure où il requiert le sacrifice de l'amour au nom de la hiérarchie, le patriarcat s'érige en rempart contre la vulnérabilité associée au fait d'aimer.
La simple prise de conscience que c'est notre capacité à communiquer nos sentiments personnels et à capter ceux des autres qui menace les structures hiérarchiques change entièrement la donne.
Une thèse forte et un combat résolument actuel.
Le langage officiel à propos de l'égalité hommes-femmes est un répertoire de violences : harcèlement, viol, maltraitance, féminicide.
Ces mots désignent une cruelle réalité. Mais n'en dissimulent-ils pas une autre, celle des violences commises avec la complicité de l'État ? Dans cet ouvrage, Françoise Vergès dénonce le tournant sécuritaire de la lutte contre le sexisme. En se focalisant sur des « hommes violents », on omet d'interroger les sources de cette violence. Pour l'autrice, cela ne fait aucun doute : le capitalisme racial, les populismes ultra-conservateurs, l'écrasement du Sud par les guerres et les pillages impérialistes, les millions d'exiléoes, l'escalade carcérale, mettent les masculinités au service d'une politique de mort. Contre l'air du temps, Françoise Vergès nous enjoint de refuser l'obsession punitive de l'État, au profit d'une justice réparatrice.
Un nouveau regard sur les femmes de la Bible
Les femmes tiennent une place centrale dans les récits bibliques. Mère, soeur, fille, amante ou épouse, héroïne ou prophétesse, vierge ou prostituée, fatale, adultère ou trophée de guerre, la femme biblique est tous ces personnages à la fois. Le statut féminin définit celui des hommes, garantit leur lien au territoire, et confirme leur identité et celle du peuple.
Les récits bibliques, d'abord des récits populaires en écho à des mythologies, ont été pensés, transmis et rédigés exclusivement par des hommes. Chaque récit est destiné à transmettre les codes d'une morale sociale patriarcale. Les femmes n'avaient alors aucune voix ni aucun choix. Leur destin défini par leur père, leur frère ou leur fils, les femmes bibliques sont assignées à des rôles d'appoint du destin des hommes.
Mais ces récits représentent-ils la réalité de ce que ces femmes ont vécu ? N'est-il pas temps de libérer la parole des femmes bibliques ? Pour la première fois, ces récits sont racontés par les femmes qui les ont vécus. En douze chapitres, chacun personnifiant un caractère féminin, douze femmes emblématiques du récit biblique, racontent leur épisode biblique en le replaçant dans son contexte, historique, social et religieux. À travers elles, c'est l'histoire des femmes qui est racontée.
Ce livre est le fruit d'une rencontre inédite entre une historienne française et une avocate algérienne, toutes deux différemment engagées dans le mouvement de libération des femmes. Leurs échanges nourris portent sur les sujets qui traversent le débat intellectuel et la société française?: la France et l'Algérie, la mémoire et l'histoire, la domination masculine, le retour du religieux, le féminisme et les vifs débats qui l'animent autour de la question de la différence et de l'universel. Un texte d'une grande richesse qui renouvelle notre approche du féminisme. Michelle Perrot est historienne, professeure émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-Diderot. Ses travaux pionniers font d'elle l'une des initiatrices de l'histoire des femmes en France. Elle a notamment dirigé avec Georges Duby L'Histoire des femmes en Occident. Wassyla Tamzali est écrivaine, avocate et intellectuelle féministe algérienne. Elle s'engage au Front des forces socialistes à l'ouverture démocratique en Algérie (1989-2003). Ancienne directrice des droits des femmes à l'Unesco à Paris, elle fonde en 2015 et dirige les Ateliers sauvages, un centre de résidence et de création en art contemporain à Alger.
Sans patriarcat, la valeur des femmes et de celleux qui ont une vulve ne dépendrait pas de la taille de leurs seins, de leurs fesses ou de leurs cuisses.
Sans patriarcat, l'acte sexuel ne tournerait pas autour de la pénétration.
Sans patriarcat, les hommes pourraient pleurer et exprimer leurs émotions sans honte. Sans patriarcat, il ne m'aurait pas violé·e.
Dans nos lits. Dans nos amitiés. Dans nos miroirs. Dans nos bureaux. Femme, homme, personne non binaire, intersexe, cisgenre, transgenre et minorités de genre.
Le patriarcat est partout et nous avons toujours vécu avec. Et si pour mieux comprendre ses conséquences et son influence, nous imaginions un monde sans ?
À travers cet essai pédagogique, l'autrice offre une véritable porte d'entrée dans le féminisme et dresse le tableau de la société patriarcale actuelle (conditionnement et constructions sociales, contrôle des corps, violences...), de ses conséquences délétères et de tous les rouages mis en place pour en assurer la pérennité.
Une projection nécessaire pour une prise de conscience aiguë et, enfin, avancer vers un monde sans patriarcat.
Mathilde Morrigan est la créatrice de @withoutpatriarchy, compte Instagram qui réunit de plus en plus de féministes pour participer à la révolution du patriarcat. Avec son contenu engagé et engageant, cette jeune Marseillaise propose d'en apprendre plus sur la cause féministe et ses enjeux. Son compte bienveillant et sa pédagogie accompagnent la déconstruction de ses abonné·es.