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Sous la Cape
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Combat de chefs au sommet
Réservé aux plus de dix-huit ans. Publié en 1982 dans la prestigieuse collection La Brigandine, ce récit visionnaire d'un monde où la mégalomanie des puissants entraîne leur perte n'a pas pris une ride grâce à une cure de Botox sévère.
Du grand n'importe quoi, par le maître du genre.
Extrait
«À travers la bulle de Plexiglas, le Toit du Monde avait des airs d'orangerie. À quelque cinq cents mètres, l'énorme banane prenait forme, dressant une centaine d'étages sur le plus haut sommet de la terre. Autour, la neige avait des reflets gris acier et les turbulences atmosphériques charriaient des masses floconneuses qui venaient battre les grues de rafales glacées.
Rocky Fêlé ne se lassait pas de ce spectacle lunaire: les grandes grues couvertes de givre, comme d'immenses sapins de Noël, et le ciel bleu, partout: à droite, à gauche, sur sa tête et même, à ses pieds.
- Je réinvente l'Olympe, murmura-t-il. -
Table des matières
Les Fruits
Véronique
L’oeuf
Le chocolat
La cellule
Les statues
Les cages
Evan
Les glaciers
L’inventeur
Le jardin
Le puzzle
Le concert
L’écrivain
Épilogue -
Extrait
Avant-propos
L’été 2008, seul à Paris pour trois semaines, je pris contact avec une escort – j’avais sélectionné sur un site spécialisé des fiches du 11e et du 12e arrondissement. Je repérai une jeune trentenaire un peu ronde, dont la fiche laissait deviner qu’elle alliait culture et éducation à une grande liberté de moeurs. Je pris contact avec elle, découvris qu’elle habitait à un jet de pierre de mon appartement et me rendis, plutôt excité, à notre premier rendez-vous. Je fus surpris – elle aussi ! – de reconnaître une jeune personne avec qui j’échangeais de menus propos chez la boulangère ou au Franprix, où nous nous croisions régulièrement. Passé ce moment d’étonnement réciproque, la séance se déroula merveilleusement ; et « Lia » me certifia qu’elle avait pris autant de plaisir que moi à nos échanges. Je la revis à plusieurs reprises cet été-là, et pas seulement pour des ébats tarifés. En effet, pendant le social time, la discussion avec Lia était aussi passionnante que les séances pouvaient être passionnées quelques minutes avant. Je lui dis que j’écrivais des ouvrages érotiques ; elle m’avoua être démangée par le démon de l’écriture et nous convînmes d’une sorte de gentlemen agreement où, en échange de conseils littéraires, je pourrais profiter de tarifs préférentiels. Nous nous amusâmes beaucoup : je lui fis écrire des petits textes érotiques à contrainte où elle mêlait l’impertinence à l’incongruité de 8 Un battement d’ailes de papillon…
scènes qu’elle m’affirmait tirées de son expérience personnelle. Après quelques séances, elle me confia qu’elle avait entrepris la rédaction d’un Journal, à la demande du couple qui l’avait initiée au libertinage, au BDSM et à l’escorting. Ce « cahier noir » qu’elle me montra une seule fois, je ne fus pas autorisé à en lire des passages. « Trop cru, pas assez littéraire ! » se défendait- elle en riant.
En dehors des rencontres fortuites chez les commerçants du quartier, où nous continuions à échanger de courts propos sur la météo (parfois avec des sous-entendus qui nous faisaient sourire), nous nous revîmes régulièrement durant l’automne. Puis le couple – elle était mariée, et m’assurait que son mari était au courant de son activité professionnelle – déménagea, en province d’abord, à l’étranger ensuite. Je l’appris par un ami commun, architecte.
Il y a un an, je reçus un mail de « Lia », m’annonçant qu’elle venait de poster à mon intention son cahier noir et que je pouvais en faire ce que je voulais. Elle avait changé de galaxie, mais tenait à ce témoignage d’une folle période vécue intensément. Je pensai, à juste titre, qu’elle me l’adressait pour voir s’il était publiable. Aux deux tiers du cahier noir, je découvris avec surprise que Lia avait incorporé à son « journal » des personnages que j’avais inventés quatre ou cinq ans plus tôt ! Court roman, dont je lui avais confié les premiers chapitres pour connaître son avis, laissé en plan par la suite, construit sur une contrainte mathématique – la translation d’un carré naturel d’ordre trois en carré magique –, Le Diallèle mettait en scène huit convives ayant chacun une relation avec une mystérieuse absente, Marie, qui occupait symboliquement la case « 5 » du carré, la seule à ne pas permuter lors de la translation. Or cette Marie et une de ses amies, Li-Anne, pures inventions de ma part, devenaient dans le Journal de Lia des Un battement d’ailes de papillon…
collègues de travail bien réelles. J’étais extrêmement troublé. J’adressai à Lia un mail, lui demandant des éclaircissements sur ce « vol » de personnages. Elle me répondit que mon début de roman l’avait impressionnée au point qu’elle n’avait pu résister au plaisir d’associer quelques personnages aux récits souvent outrés, mais avérés, de ses expériences sexuelles. Et cela d’autant que Maître Caliban, un des propriétaires de Lia et lecteur privilégié du Cahier noir, homme érudit et volontiers affabulateur, n’était pas sans parenté avec un autre de mes personnages, Christian, organisateur de soirées libido et dandy nocturne. -
Première ascension népalaise de la tour Eiffel et autres cimes improbabales
Pierre Charmoz, Michel Guérard
- Sous la Cape
- 1 Novembre 2013
- 9782868071491
Table des matières
En guise de marche d’approche…
Première ascension népalaise de la tour Eiffel
L’Indicateur Bertrand
L’Abominable
Première ascension de Dieu par la face nord
Notes d’exploration dans les monts du Lieu commun
Dialogue au bout du fil
Aubergenville 2000
Pierre Charmoz
-
Humour décalé...
Zeb, une jeune fille naïve, croit s'être inscrite à un stage d'écriture en pleine montagne. Grave erreur!
Extrait
Zeb patinait dans la neige depuis bientôt deux heures.
- On se gèle le cul, marmonna-t-elle.
Pour elle seule, évidemment. Qui viendrait se perdre sur cette route de montagne en plein hiver. Il fallait être super-zebête pour accepter un plan aussi foireux : un stage d'écriture-ski de rando en pleine nature, les neurones gonflés à l'ozone et le clavier au bout des bâtons, comme disait la pub parue dans Marie-Cairn.
Et bien sûr, la panne, comme dans les pires romans d'horreur
- les frilleurs comme ils disent en Amérique. Il manquait plus que de voir débouler un loup déjanté, la tronçonneuse et les babines en avant. Elle avait essayé d'appeler le chalet, SOS Zeb en perdition. Évidemment, pas de réseau dans ce coin perdu des Hautes-Alpes.
Donc, pas d'autre solution : baluchon sur l'épaule et mocassins aux pieds dans trente centimètres de neige fraîche, la Zebette courageuse remontait la route vers d'hypothétiques « refuges chaleureux et conviviaux » (dixit la pub).
Pas la moindre loupiote conviviale ni le plus discret flonflon dans un rayon de trois kilomètres...
Et les bouts des pieds sûrement gelés. Quant à ses jolis doigts, elle les sentait durs comme des parpaings. Zeb se moucha, espérant que ç'allait éclaircir le paysage et, ô miracle de la technologie, le brouillard se déchira aussi sec, révélant les murs plutôt moches d'une masure peu accueillante. -
Et si l'an 2000 n'existait pas ? L'histoire contemporaine va-t-elle perpétuer l'erreur d'un moine médiéval qui ignorait le zéro ?
Extrait
- Notre vingtième siècle ne débouchera jamais sur un vingt et unième !
Je me retournai, intrigué. Tandis qu'alentour les convives riaient un peu nerveusement, Jonathan, tranquillement appuyé au rebord de la table de marbre, venait de saluer le passage à l'an 2000 par cette affirmation singulière.
- Mais nous y sommes depuis quelques secondes ! s'esclaffa la jolie Martha, légèrement éméchée, dont je lorgnais avec appétit le profond décolleté. -
Sous les pavés, la plage éternelle
Public:
Adultes avertis (+18 ans) Les tribulations de deux orphelines, ballottées des barricades de Mai-68 aux rivages de la mystérieuse Tamoé, où vivent d'heureux naturels- mais aussi les terribles Méleffes. Juliette et sa soeur Alice parviendront-elles à déjouer les sinistres projets d'Antonio, Shit, Somebody et Théière de Jardin, le quatuor infernal rêvant de dominer le monde?? Peuvent-elles compter sur Guy Retord, Gianfranco Spaghetti et Raoul van Houten, les théoriciens de l'Internationale de Sisyphe, qui savent si bien leur renverser le génitif?
Publié dans la mythique collection la Brigandine en 1982, ce roman qui mêle pastiche de la littérature libertine du XVIIIe siècle et réflexion sur la modernité foutraque, n'a rien perdu de sa fraîcheur ni le style d'Hurl Barbe de son éclat diabolique.
À ne pas mettre entre toutes les mains.
Extrait
«Le soir même nous étions à Paris: que peuvent, en effet, deux pauvres filles sans le sou et sans le scrupule, sinon essayer de s'enrichir sur le pavé de la capitale? Nous arrivions à une période favorable :
le pavé était au plus bas prix, se donnait et se recevait même gratuitement.Notre jeunesse ne nous avait guère préparées à cette effervescence que, dans notre innocence, nous confondions avec l'agitation parisienne dont on nous avait tant parlé. Notre capacité d'adaptation et un instinct naturellement porté à la rébellion nous firent rejoindre les insurgés des barricades de la rue Gay-Lussac. C'était le 10 mai 1968.
Tous ces beaux jeunes gens se battaient courageusement et, en face, les assaillants avaient de bien vilains casques et de bien vilaines gueules dessous. Que voulez-vous, il y a des têtes qui attirent les pavés comme d'autres les baisers. Près de nous, trois garçons, beaux comme des demi-dieux, scandaient des slogans publicitaires. -
extrait
1
Où l’on apprend ce qu’il en coûte
de se réveiller en plein voyage –
Où le héros affronte
deux étranges créatures.
Où suis-je ?
Ma tête est un tourbillon de pus ; je suis aveugle ; non ! des couleurs traversent mes paupières closes et crissent sur ma rétine. J’ai envie de pleurer ; de vomir aussi.
Un grondement, comme un vent qui aurait appris à jouer du Wagner sur des dunes de verre, me tarabuste les oreilles ; cela ricane, s’éloigne, puis hurle à nouveau, à l’intérieur de mon crâne cette fois.
J’essaie de bouger un bras ; c’est du marbre et j’ignore si je suis debout, assis, couché, la tête en haut ou en bas. Un instant, j’imagine que je suis tombé dans une grande baignoire de sable, puis les souvenirs reviennent : un visage, celui d’une femme, et son corps qui se tend ; j’ai envie de rire, car sa position est à la fois sublime et ridicule, mais… où est ma bouche ?
Une phrase aussi, comme un écho lointain : « Je pars… » Qui a prononcé ces mots ? Une voix qui m’est familière ; si seulement je pouvais retrouver mes oreilles !