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Seuil
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Quand la connerie économique prend le pouvoir
Jacques Généreux
- Seuil
- Documents (H. C.)
- 7 Octobre 2021
- 9782021399011
Aucune crise ne semble altérer la détermination de nos dirigeants à perpétuer le monde d'avant en pire, car l'entendement des élites est durablement embrouillé par une religion néolibérale insensée inculquée à plusieurs générations d'énarques, de journalistes, de professeurs, etc.
Jacques Généreux approfondit ici la piste de recherche amorcée dans La Déconnomie. En mobilisant la psychologie sociale et cognitive, il révèle la « banalité de la bêtise » et de sa forme entêtée, la connerie. Il montre comment celle-ci imbibe l'idéologie économique qui inspire la parole, l'arrogance et la politique de Macron, comme elle a inspiré la gauche et la droite européennes depuis trente ans. La connerie économique, c'est aussi la maladie d'une société dont toutes les sphères sont contaminées par le virus de la compétition (la politique, l'usine, le bureau, l'école, la recherche, les médias). Un virus qui stimule la bêtise et pervertit la démocratie en piège à cons.
L'antidote existe. C'est l'intelligence collective qui peut surgir de la délibération citoyenne. Sans installation de cette dernière au pouvoir, la meilleure des reconstructions sociales pourra toujours être anéantie par une prochaine génération d'abrutis.Jacques Généreux, membre des Économistes atterrés et de l'Association française d'économie politique, enseigne l'économie à Sciences Po depuis près de quarante ans. Il a publié de nombreux best-sellers d'initiation à l'économie et des essais qui tentent de refonder l'économie et la politique sur les sciences de l'homme (La Dissociété, L'Autre Société, La Grande Régression). -
La france qui a faim : le don à l'épreuve des violences alimentaires
Bénédicte Bonzi
- Seuil
- Anthropocène
- 10 Mars 2023
- 9782021480849
En France, dans ce pays riche où l'agriculture se veut productiviste et exportatrice, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d'aide alimentaire. Les Restos du coeur en sont l'un des acteurs principaux. Que leur existence soit devenue indispensable révèle l'absurdité et la triple faillite de notre système agricole, malade d'un bout à l'autre de la chaîne. Mondialisé et industriel, celui-ci participe au désastre écologique en cours tandis que nombre d'agriculteurs français sombrent dans la pauvreté malgré un lourd labeur.
À travers l'incroyable travail réalisé par l'association fondée par Coluche il y a bientôt quarante ans, on pourrait croire que les dons de nourriture et de temps répondent au droit à l'alimentation. Pourtant, il n'en est rien. Sur le terrain, les bénévoles sont en souffrance. Ils constatent que leur action, loin d'aider à sortir de la pauvreté, consiste surtout à maintenir une paix sociale, en évitant des vols et des émeutes de la faim. Car l'impossibilité à accéder à la nourriture est une violence qui s'exerce contre les plus pauvres. On sort profondément ébranlé de cette enquête dans le monde invisible du quotidien de l'aide alimentaire.Et si, dans une société démocratique, l'urgence consistait moins à donner de la nourriture que des droits pleins et entiers ?Bénédicte Bonzi est docteure en anthropologie sociale, chercheuse associée au LAIOS (Laboratoire d'Anthropologie des institutions et des organisations sociales). Elle se saisit de la question de la violence dans le système alimentaire à travers les impacts des politiques d'aide et de don. Aujourd'hui elle accompagne les collectivités dans leurs transitions alimentaires chez Auxilia Conseil. -
Le temps de la démondialisation : protéger les biens communs contre le libre-échange
Guillaume Vuillemey
- Seuil
- Coédition Seuil-La République des idées
- 7 Octobre 2022
- 9782021486308
Nous assistons à la fin de la mondialisation triomphante. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine marquent le grand retour des frontières. Cette conjoncture invite à se pencher sur les dérives de la mondialisation. Celle-ci a souvent été mal comprise. Son trait dominant n’est pas l’allongement des distances, mais la déterritorialisation : multinationales et ultra-riches ont pu se soustraire aux réglementations et s’abstenir de toute contribution au bien commun. Face à cette mobilité incivique, il est urgent d’inventer une nouvelle forme de souveraineté, fondée sur un protectionnisme social et environnemental. Le temps de la démondialisation est arrivé.
Guillaume Vuillemey est professeur de finance à HEC Paris, spécialiste de l’histoire économique et de la responsabilité des entreprises. -
La banque providence : démocratiser les banques centrales et la monnaie
Eric Monnet
- Seuil
- Coédition Seuil-La République des idées
- 4 Novembre 2021
- 9782021486261
Les banques centrales sont sous le feu des critiques : trop opaques, trop technocratiques, hyperpuissantes et coupées du peuple. Pourtant, il faut les penser comme un pilier de l’État-providence, leur rôle étant de nous protéger contre les aléas économiques. Dans les années à venir, elles seront une pièce maîtresse pour soutenir la transition écologique, financer la dette publique et produire une monnaie électronique. Mais dans quel cadre, avec quelle légitimité ? Quelle forme prendra l’argent demain ? Questions cruciales, qui montrent à quel point la monnaie est une question politique. Les banques centrales doivent être l'outil de la démocratie.
Éric Monnet est directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’École d’économie de Paris. Son travail porte sur l’histoire des politiques monétaires et des systèmes financiers au xxe siècle. -
La souveraineté de la Terre : une leçon africaine sur l'habiter
Danouta Liberski-Bagnoud
- Seuil
- Poids et mesures du monde
- 27 Août 2024
- 9782021515589
Les sociétés industrielles ne peuvent plus aujourd'hui s'ériger en modèle de développement. Avant même de détruire, pour l'ensemble des peuples, les équilibres environnementaux, elles se sont engagées dans une forme de déshabitation du monde qui compromet le maintien des formes humanisées de la vie. Sur cette question fondamentale, les systèmes de pensée qui ont fleuri au Sud du Sahara nous apportent un éclairage indispensable et des pistes de réflexion. Ils nous offrent une leçon précieuse sur une notion marginalisée dans le Droit occidental, mais centrale dans ces systèmes: l'inappropriable.
La Terre y est en effet placée hors de tout commerce. Envisagée comme une instance tierce, libre et souveraine, garante des interdits fondamentaux, elle n'appartient qu'à elle-même.Forgée au creuset du rite, cette conception organise toute la vie de la communauté et le partage du sol. Elle est par là même contraire à nos fictions juridiques et économiques qui permettent d'agir comme si la terre était une marchandise circulant entre propriétaires privés, et qui ont pour effet de nous déterritorialiser. Aussi, elle permet un autre mode d'habiter le monde. Cet ouvrage entend montrer quelques voies offertes par des sociétés africaines pour repenser le rapport à la Terre et redonner dès lors un futur aux générations à venir.Danouta Liberski-Bagnoud est ethnologue. Directrice de recherche au CNRS, membre de l'Institut des mondes africains, sa recherche porte sur les systèmes de pensée voltaïques, qu'elle aborde à partir d'une longue expérience de terrain acquise auprès des communautés villageoises kasena du Burkina Faso. Formée au comparatisme expérimental dans la lignée de Marcel Detienne et Michel Cartry, elle a notamment participé aux travaux collectifs sur la fabrique du territoire, l'interdit du meurtre, l'architecture de l'invisible, les rites de deuil et la divination. Elle a été membre associée de l'Institut d'études avancées de Nantes. -
Le capitalisme paradoxant ; un système qui rend fou
Vincent de Gaulejac, Fabienne Hanique
- Seuil
- Economie humaine
- 2 Avril 2015
- 9782021189155
" C'est paradoxal ! " : l'expression semble s'être banalisée. Elle exprime la surprise, l'étonnement, la colère parfois, devant des situations jugées incohérentes, contradictoires, incompréhensibles. Quelques formules glanées ici et là illustrent cette inflation du paradoxal : " Je suis libre de travailler 24 heures sur 24 ", " Il faut faire plus avec moins ", " Ici, il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions ", " Je traite de plus en plus de travail en dehors de mon travail et inversement ", " Plus on gagne du temps, moins on en a " ...
L'ouvrage analyse la genèse et la construction de cet " ordre paradoxal ". Il explore les liens entre la financiarisation de l'économie, l'essor des nouvelles technologies et la domination d'une pensée positiviste et utilitariste. Il montre pourquoi les méthodes de management contemporain et les outils de gestion associés confrontent les travailleurs à des injonctions paradoxales permanentes, jusqu'à perdre le sens de ce qu'ils font.
Enfin, cet ouvrage met au jour les diverses formes de résistance, mécanismes de dégagement ou réactions défensives mises en œuvre par les individus. Pour certains, le paradoxe rend fou. Pour d'autres, il est un aiguillon, une invitation au dépassement, à l'invention de réponses nouvelles, individuelles et collectives.
Vincent de Gaulejac, professeur émérite à l'université Paris 7-Denis Diderot, président du Réseau international de sociologie clinique (RISC), auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont La Névrose de classe, La Société malade de la gestion et Travail, les raisons de la colère.
Fabienne Hanique, sociologue, professeur à l'université Paris 7-Denis Diderot, chercheur au LCSP, vice-présidente du RISC, auteur de Le Sens du travail, et (en coll.) La Sociologie clinique. Enjeux théoriques et méthodologiques.
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Face à la crise globale du capitalisme, on voit désormais le FMI, des gouvernements ou des économistes célèbres brûler ce qu'ils ont adoré – le marché – et réhabiliter l'État qu'ils honnissaient. Nous vivons en fait l'amorce d'une " démondialisation ". L'histoire, la politique et les nations reprennent leurs droits avec le retour des États, que l'on disait naguère impuissants, et le recul des marchés, que l'on prétendait omniscients. Ce mouvement réveille de vieilles peurs. Et si cette démondialisation annonçait le retour au temps des guerres ?
Ces peurs ne sont que l'autre face d'un mensonge qui fut propagé par ignorance et par intérêt. Non, la mondialisation ne fut pas, ne fut jamais " heureuse ". Le mythe du " doux commerce " venant se substituer aux conflits guerriers a été trop propagé pour ne pas laisser quelques traces... Mais, à la vérité, ce n'est qu'un mythe. Les puissances dominantes ont en permanence usé de leur force pour s'ouvrir des marchés et modifier comme il leur convenait les termes de l'échange. Dans ce fétichisme de la mondialisation, il y eut beaucoup de calculs et de mensonges. Il faut donc établir le vrai bilan de cette mondialisation – de ces apports et de ces méfaits – pour penser rigoureusement la phase suivante qui s'ouvre.
Ce livre propose précisément les voies d'une démondialisation pensée et ordonnée par une nouvelle organisation du commerce et des relations financières internationales.
Jacques Sapir, économiste, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, et à l'Université de Moscou, a notamment publié : Les Économistes contre la démocratie (Albin Michel, 2002), Les Trous noirs de la science économique (Seuil, " Points Économie ", 2003), Quelle économie pour le XXIe siècle ? (O. Jacob, 2005), La Fin de l'eurolibéralisme (Seuil, 2006) et Le Nouveau XXIe siècle (Seuil, 2008).
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Les gagnants de la concurrence : quand la France fait mieux que les Etats-Unis
Thomas Philippon
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 21 Janvier 2022
- 9782021467543
Une facture de téléphone et d’internet est deux fois moins chère aujourd’hui en France qu’aux États-Unis alors que l’inverse était vrai vingt ans plus tôt. Que s’est-il passé ? La question est simple mais la réponse est surprenante. Pendant un siècle les marchés américains ont servi de modèle au reste du monde : des marchés libres où le régulateur protégeait farouchement la concurrence pour le plus grand bénéfice des consommateurs. L’Europe, au contraire, semblait à la traine. Pourtant, une révolution silencieuse s’est déroulée depuis 20 ans sur les deux rives de l’Atlantique. Alors que les États-Unis laissaient des monopoles s’installer dans de nombreux secteurs, l’Europe a mis en place des politiques efficaces en faveur de la concurrence et est devenue le chantre des marchés libres.
Thomas Philippon révèle ce double mouvement, ce basculement, dans un ouvrage qui brise les idées reçues et inspire la renaissance de la régulation anti-monopole aux États-Unis. Il montre comment la concurrence favorise le pouvoir d’achat, les salaires et l’investissement, et diminue les inégalités. Il dévoile le rôle des lobbies industriels qui sapent l’impartialité des régulateurs et affaiblissent la démocratie pour augmenter les profits des monopoles. Les marchés libres nous protègent des abus de pouvoir, mais ils sont fragiles et nous devons nous mêmes les protéger. -
L'Afrique est l'avenir du monde ; repenser le développement
Lopes Carlos
- Seuil
- Poids et mesures du monde
- 4 Mars 2021
- 9782021459401
À partir d'une cartographie rigoureuse de la situation présente de l'Afrique, Carlos Lopes trace les voies d'un avenir qui ne se laisse réduire ni à sa dissolution dans la globalisation néolibérale, ni à l'essentialisation d'une culture et d'une identité marquées au coin de la diversité. Pour les solides raisons qu'il expose - économiques, mais aussi démographiques et écologiques -, c'est l'avenir du monde qui se joue en Afrique, et pas seulement celui des Africains. Son livre prend ainsi à rebours la philosophie de l'histoire proprement occidentale, selon laquelle l'histoire aurait un sens déjà écrit, celui d'un « développement de l'humanité » qui obligerait les pays les « moins avancés » (ou « en voie de développement ») à suivre la voie déjà tracée par les pays « avancés » ou « développés ».
Aujourd'hui, il est clair que le modèle de développement incarné par l'Occident depuis la Première Révolution industrielle a entraîné le monde dans une impasse. Étant le moins engagé dans ce modèle, l'Afrique est le continent le mieux placé pour en inventer un autre, qui tire les leçons de cette impasse. Telle est la perspective tracée par Carlos Lopes, perspective tonique pour une jeunesse africaine nombreuse, invitée à s'affirmer dans l'action plutôt que dans la réaction postcoloniale ou les identifications chromatiques. -
La société hyper-industrielle ; le nouveau capitalisme productif
Pierre Veltz
- Seuil
- 2 Février 2017
- 9782021331837
La sortie du monde façonné par l'industrie de masse du xxe siècle ébranle toute la société française. Quel sera le nouveau monde de la globalisation et de la révolution numérique ? Prenant le contrepied des analyses les plus répandues – désindustrialisation, passage à une société de services –, Pierre Veltz décrit une situation où les services, l'industrie et le numérique convergent vers une configuration inédite : le capitalisme " hyper-industriel ". Cette convergence se déploie à l'échelle mondiale, faisant émerger une nouvelle économie, mais aussi une nouvelle géographie. Un grand partage se dessine, entre un archipel de pôles ultra-connectés et des mondes périphériques résiduels. Grâce à l'intensité de la redistribution, l'Europe et la France échappent pour l'instant aux formes les plus brutales de cette dislocation. C'est un atout immense qu'il faut préserver et consolider.
Pierre Veltz est ingénieur et sociologue. Il a notamment publié Le Nouveau Monde industriel (Gallimard, 2008) et La Grande Transition (Seuil, 2008).
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Le capitalisme d'héritiers ; la crise française du travail
Thomas Philippon
- Seuil
- Coédition Seuil-La République des idées
- 28 Juillet 2017
- 9782021376340
Contrairement à certaines idées reçues, les Français accordent plutôt plus d'importance au travail que les autres Européens, et les rigidités du droit et de la fiscalité ne peuvent expliquer, à elles seules, ni l'apparition ni la persistance du chômage de masse.
La crise française est d'abord le fruit de relations sociales marquées par l'insatisfaction et la méfiance. Souvent associée à un syndicalisme de contestation, cette situation est aussi le résultat d'un " capitalisme d'héritiers " aux pratiques managériales conservatrices et frustrantes pour les salariés. Le capitalisme français peine en effet à promouvoir les plus créatifs et les plus compétents, et tend à privilégier l'héritage et la reproduction sociale dans le recrutement de ses élites. Issu d'une histoire longue et complexe, il a aujourd'hui un coût économique très lourd et largement sous-estimé.
Thomas Philippon est économiste. Il enseigne l'économie financière à la Stern School of Business (New York University – Etats-Unis). Ses recherches portent sur la macro-économie, le marché de l'emploi, la finance et l'organisation des entreprises.
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Cet ouvrage vient couronner une oeuvre majeure mais principalement constituée d'articles fondamentaux (parmi les plus cités dans la littérature académique). C'est le premier et le seul livre de l'auteur qui s'attache à formuler les principes et le cadre analytique d'une sociologie économique. Mais c'est plus que cela en réalité, car la façon dont procède Granovetter ne consiste pas à installer une discipline nouvelle concurrente des autres et notamment de la science économique. Il s'agit de montrer qu'aucune activité économique ne peut être comprise sans tenir compte des normes, des conventions, de la confiance, du pouvoir et des institutions sociales, et donc que l'on comprend mieux l'économie et la société en dépassant les frontières entre les disciplines. En combinant méthodes et résultats de la sociologie, l'économie, la psychologie et l'histoire, l'auteur propose un modèle interactionniste qui dépasse les clivages élémentaires (agent/système, individualisme/holisme) et il décrit les dynamiques complexes qui articulent constructions mentales et sociales, stratégies individuelles et évolution institutionnelle. En plus d'un livre de référence attendu, voilà une invitation stimulante et bienvenue à ouvrir les portes et les cerveaux dans toutes les disciplines qui traitent de questions économiques.
Mark Granovetter (né en 1943) est professeur de sociologie à l'université de Stanford. Il est considéré comme l'un des principaux fondateurs de la nouvelle sociologie économique qui, depuis les années 1980, renouvelle la critique sociologique de la science économique et tend à réintégrer les comportements économiques dans leur cadre social historique, symbolique et institutionnel.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christian Clerc. -
Se transformer ou mourir ; les grands groupes face aux start-up
Jean-louis Beffa
- Seuil
- 2 Février 2017
- 9782021334586
Le monde économique bascule dans son ensemble dans le numérique. Il est temps que cette transformation ne passe plus uniquement par les start-up et autres champions de l'économie digitale. Il y a place désormais pour d'autres acteurs, à commencer par les grands groupes et autres entreprises leaders. Pour eux, il ne s'agit pas de courir derrière les start-up, au risque d'être toujours en retard, mais de marier leurs forces naturelles aux nouveaux outils disponibles.
Le présent livre explique pourquoi les entreprises leaders doivent de se transformer, et définit clairement les points essentiels d'une telle mutation. À ce titre, il constitue un précieux manuel de la transformation digitale de l'entreprise leader.
Au-delà de sa relation avec les start-up, la réponse du champion établi passera avant tout par la plateforme. Cela demandera le respect d'un calendrier rigoureux et un plan de marche qui impliquera la mobilisation de toute l'entreprise. La plateforme sera l'outil le plus à même de renforcer le lien, quelquefois distendu, avec son client.
Cette généralisation de la nouvelle économie ne concerne pas que le monde des entreprises. Elle confère au numérique une dimension géopolitique et impérialiste que les États-Unis et la Chine ont déjà comprise, à l'inverse de l'Europe et de la France, bien trop en retrait. Esquisser à grands traits une voie européenne et française numérique est donc l'autre enjeu de ce livre particulièrement stimulant.
Président d'honneur de la Compagnie Saint-Gobain et coprésident du Centre Cournot pour la recherche en économie, Jean-Louis Beffa est notamment l'auteur de La France doit choisir (Seuil, 2012) et de Les Clés de la puissance (Seuil, 2015).
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La planification française
Pierre Bauchet
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Esprit - La cité prochaine
- 23 Janvier 2019
- 9791036914690
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le commerce des promesses - petit traite sur la finance moderne
Pierre-Noël Giraud
- Seuil
- Economie humaine
- 25 Mars 2014
- 9782021007602
La finance a envahi l'actualité. Sa complexité, l'énormité des sommes en jeu, la rapidité des fortunes et des ruines, la valse des Bourses et des monnaies, l'émergence de puissances hors contrôle des États, tout cela fascine ou inquiète. Ce qui, pour les uns, est victoire de la liberté et de l'efficacité n'est, pour les autres, que fatal dérèglement des capitalismes. Le premier objectif de l'auteur est ici d'écarter les peurs nées de l'ignorance et de faire naître d'une froide rigueur les questions pertinentes. Pourquoi et au profit de qui les capitaux circulent-ils ? Qu'est-ce qu'une bulle spéculative, comment naît une crise financière et qui en paye finalement le prix ? Pourquoi les inégalités croissantes accompagnent-elles la globalisation ? Les entreprises sont-elles désormais soumises aux exigences des fonds de pension ? Les États ont-ils perdu tout pouvoir économique au profit des marchés ? Autant de questions auxquelles l'auteur répond par des analyses d'une rare clarté. Il le fait en déployant toutes les conséquences d'un constat simple mais occulté : ce dont la finance fait commerce n'est jamais que des " promesses ", des droits sur la richesse future que rien ne peut garantir, car l'avenir est irréductiblement incertain. Au fil de cette enquête au cœur de la finance globale se dégage un message sans concession mais non sans espoir. La globalisation tend certes à engendrer ici ou là une croissance plus vigoureuse, mais aussi un monde plus brutal, imprévisible et inégalitaire, où les " compétitifs " sont tentés de se désolidariser des autres. Une croissance moins inégalitaire reste cependant possible ; elle ne dépend que du retour de la volonté politique, sous des formes, il est vrai profondément renouvelées.
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Chroniques d'un autre monde. suivi du manifeste pour l'economie humaine
Jacques Généreux
- Seuil
- H.C. essais
- 28 Octobre 2015
- 9782021007923
"La difficulté la plus redoutable est d'être confronté à un interlocuteur qui ne conçoit même pas l'existence d'un débat, et dans le regard de qui on lit une incapacité radicale à penser l'alternative, l'autre chemin, l'autre hypothèse, comme si quelques synapses obstruées coupaient le courant de la pensée.
"C'est en réalité d'abord contre cette maladie de la pensée, cette conviction préalable d'impuissance, que j'écris. Qu'il s'agisse de la démocratie, du capitalisme, de la pédophilie, du terrorisme, de la politique économique, je ne crois pas que les choses sont ce qu'elles sont, mais ce que l'on en fait. Penser la politique et l'économie à gauche, c'est avant tout considérer qu'il y a toujours une alternative, que les lois du monde sont écrites par les femmes et les hommes, que les prétendues lois naturelles sont l'anesthésiant manipulé par les nantis pour disqualifier les contestations, décourager les résistances, désespérer les révoltes, étouffer la pensée et soumettre le monde à la seule loi de leurs intérêts..."