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Le manifeste de 1971 ; l'avenir de la société industrielle
Théodore Kaczynski
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- 13 Avril 2010
- 9782081241091
Les États-Unis l'appelaient « Unabomber ». De 1978 à 1996, il a défié le FBI et la CIA qui mirent sa tête à prix pour un million de dollars. Pendant dix-huit ans, Kaczynski a envoyé par la poste des colis piégés à des professeurs d'université, des vendeurs d'ordinateurs, des patrons de compagnies aériennes... Bilan : 3 morts et 23 blessés. En 1995, il obtient sous la menace la publication dans le Washington Post et dans le New York Times d'un manifeste intitulé L'Avenir de la société industrielle. En 1996, il est finalement arrêté grâce à son frère qui reconnaît dans le Manifeste de 1971 l'esquisse de ce texte. Influencé par les travaux de Jacques Ellul, Theodore Kaczynski voit dans la technologie « une force sociale plus puissante que le désir de liberté » et, diagnostiquant « l'impossibilité de réformer le complexe industrialo-technologique », appelle à sa destruction pure et simple. La folie, la radicalité de ses propos et de ses actes ne disqualifient pas pour autant l'évidence révolutionnairement incorrecte des deux textes contenus dans ce volume : Le Manifeste de 1971, inédit en français, et L'Avenir de la société industrielle. Ils sont préfacés et annotés par Jean-Marie Apostolidès, qui fut le premier en France à faire connaître les écrits de Theodore Kaczynski.
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Parler de corde dans la maison d'un pendu : pendant deux ans, épaulée par une joyeuse équipe d'esprits libres, Élisabeth Lévy s'est livrée à cet exercice acrobatique sur France Culture. "Le Premier Pouvoir", l'émission hebdomadaire dont elle était la productrice et l'animatrice, a offert aux auditeurs une réflexion singulière sur "la société des médias" - terme emprunté à la revue Le Débat. Une entreprise individuelle fondée sur la conviction qu'il est impossible de penser le monde d'aujourd'hui sans penser la scène médiatique.
Le système médiatique considère avec bienveillance toute remise en cause du pouvoir. A condition qu'il s'agisse du pouvoir des autres. La radio publique n'échappe pas à la règle, bien au contraire. L'ordre subversif y règne. "Sois rebelle et tais-toi", ainsi pourrait-on résumer sa loi. La musique générale du "Premier Pouvoir" était-elle trop grinçante ? L'émission qui conjuguait mauvais esprit et bonne audience a brutalement été supprimée par la direction de France Culture.
"Le Premier Pouvoir" a disparu des ondes. Le Premier Pouvoir - le livre - revisite sans en taire les limites et les insuffisances, cette expérience parfois douloureuse, souvent drolatique, toujours passionnante. Et nous en apprend beaucoup sur la fabrication de l'opinion correcte par gros temps démocratique. A travers le récit de cette aventure et mésaventure, Élisabeth Lévy nous offre un fort instructif tableau d'époque.