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Karthala
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De la postcolonie ; essai sur l'imagination politique dans l'Afrique contemporaine
Mbembe J-A.
- Karthala
- 1 Janvier 2000
- 9782811120450
Ce que l'Afrique en tant que notion met en crise, c'est la façon dont la théorie sociale a, jusqu'à présent, pensé le problème du basculement des mondes, de leurs oscillations et de leurs tremblements, de leurs retournements et de leurs déguisements. C'est aussi la façon dont cette théorie a échoué à rendre compte du temps vécu dans sa multiplicité et ses simultanéités, sa volatilité, sa présence et ses latences, au-delà des catégories paresseuses du permanent et du changeant qu'affectionnent tant d'historiens. Nouvelle édition.
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Clubs politiques et perestroïka en Russie ; subversion sans dissidence
Carole Sigman
- Karthala
- 10 Janvier 2009
- 9782811121730
La décomposition de l'URSS est un phénomène mystérieux que les spécialistes n'ont pas fini d'explorer. Que s'est-il passé pendant la perestroïka, cette courte période (1986-1991) où tout a basculé ? L'une des singularités de cet ouvrage est de ne pas se concentrer sur le jeu des élites dans les hautes sphères du pouvoir politique, mais sur celui d'acteurs plus ou moins oppositionnels localisés dans leurs périphéries. Il reconstitue l'événement à travers l'histoire des clubs politiques "informels" de Moscou, organisations indépendantes du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) apparues en 1986-1987. Cette mobilisation originale naît dans les milieux universitaires pour s'étendre rapidement dans l'espace social. Sans adopter la stratégie classique d'opposition frontale, elle parvient néanmoins à ébranler les fondements du système politique. Les clubs informels sont des acteurs importants, bien que mal connus, de cette mutation. Ils ont contribué à façonner le nouvel espace politique concurrentiel qui émerge en 1987 et se modifie radicalement à partir de 1989, lorsque les premières élections libres déclenchent une compétition effrénée et généralisée.
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L'Angola postcolonial Tome 2 ; sociologie politique d'une oléocratie
Christine Messiant
- Karthala
- 1 Janvier 2009
- 9782811122577
Le premier volume porte plus précisément sur la sociologie historique de la guerre, en rapport étroit avec celle de l'Etat clientélisme étudiée dans ce second volume. Christine Messiant retrace ici l'histoire sociale du MPLA, le mouvement jusqu'à ce jour dominant, pour mieux montrer en quoi ses caractérisitiques ont engendré une misère profonde qui rend le clientélisme d'autant plus nécessaire et extrême. Elle montre que la pacification sans démocratisation (1991-2002) a fait place à un multipartisme sans démocratie qui a permis une reconversion économique hégémonique de la nomenklature au pouvoir.
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Femmes uruguayennes sous la dictature ; 1973-1985 ; enlèvements, viols et tortures
Robert Dumont
- Karthala
- 3 Novembre 2015
- 9782811113360
DVD. Le travail de mémoire sur la répression sous les régimes dictatoriaux d'Amérique latine dans les années 60 à 80 du XXe siècle n'est pas achevé. Pour le Brésil, il faut rappeler le livre du dominicain Frei Betto sur les tortures subies par les opposants au régime et le souvenir de son frère Tito mort en France sans avoir pu se remettre de ses années de prison. Au Chili, la résistance a connu beaucoup d'exilés et de morts. En Argentine, il y a eu les assassinats de l'évêque Angelelli, du prêtre français Gabriel Longueville, des soeurs Alice Damon et Léonie Duquet et de bien d'autres.
Dans le présent livre, il s'agit de l'Uruguay qui a connu une sévère dictature de 1973 à 1985. Des milliers de personnes y ont été séquestrées et torturées, y compris sexuellement. Une fois la démocratie rétablie, un groupe de femmes a commencé à se réunir à partir de 1997 pour parler des sévices subis et retrouver la dignité face à elles-mêmes.
Le lecteur trouvera ici le récit de ce travail qui s'est étalé sur plusieurs années. Des 300 femmes qui se sont rencontrées dans cette entreprise de reconstruction, 28 d'entre elles ont déposé une plainte en justice, à titre personnel et collectif. Non pour crier vengeance, mais pour refuser le déni et réclamer justice, dans l'espoir que cette dénonciation guérisse une génération entière et rappelle au peuple uruguayen ses responsabilités futures. Un livre qui est à la fois un témoignage en l'honneur de ces femmes courage et une alerte pour nos consciences, sur le risque toujours possible du retour à la barbarie.
L'ouvrage est accompagné du DVD « Graines de lumière », réalisé par Lucia Wainberg. -
L'horreur qui nous prend au visage : l'Etat français et le génocide
Laure Coret, Francois-Xavier Verschave
- Karthala
- 1 Janvier 2005
- 9782811122959
En 1994 s'accomplissait au Rwanda le dernier génocide du XXe siècle. En trois mois, un million d'hommes, de femmes, de vieillards et d'enfants étaient exterminés uniquement parce qu'ils étaient Tutsi. Il est vite apparu que la question des responsabilités françaises était incontournable. La France a en effet soutenu un régime fasciste qui couvait l'idéologie et les forces du génocide, puis ces forces en train de commettre l'abomination, avant de favoriser leur repli et leurs préparatifs de " revanche ". Les voix qui dénonçaient en France ce sinistre scandale ont été vite étouffées par une chape de plomb politico-militaire et une désinformation incessante.
En 1998 cependant, les révélations du journaliste Patrick de Saint-Exupéry contraignaient une Mission d'information parlementaire à soulever le couvercle, mais pour conclure seulement à une " erreur " d'appréciation politique, en dépit du contenu même de son Rapport. Un ensemble d'associations et de citoyens a estimé ne pas pouvoir laisser dans un tel déni la commémoration des dix ans du génocide. Ils ont organisé, du 22 au 26 mars 2004, une Commission d'Enquête Citoyenne (CEC), appuyée par plus de huit mille signatures.
Cette semaine intense de travaux et de débats est retranscrite dans le présent ouvrage : rapports, documents (pour certains inédits), paroles d'experts, de rescapés et de bourreaux se prolongent dans les échanges de la Commission. Les membres de la CEC, même ceux qui connaissaient très bien le sujet, ont été saisis d'effroi et de dégoût devant ce qui ressort d'un tel faisceau de preuves et d'informations : leur pays est inextricablement mêlé à un génocide. Réfléchissant, décidant et agissant comme si ce génocide n'était qu'un phénomène collatéral d'une guerre civile, les responsables civils et militaires de la France ont favorisé de fait son accomplissement. Notre pays ne veut toujours pas le savoir, ni assumer ses responsabilités, ni demander des comptes à ses plus hauts dirigeants.
Au printemps 2004, la CEC n'a pas été seule à relever cette évidence. Désormais, il y a deux attitudes incompatibles. Certains continueront de considérer que la raison d'Etat doit protéger le noeud politico-militaire engagé dans un génocide, dans le sillage d'une doctrine qui a des accointances avec tous les fascismes. Pour d'autres, la mémoire des victimes rwandaises, les leçons de ce génocide après celui des Juifs où l'Etat français s'était déjà trouvé compromis, la prévention de futurs crimes de masse, en Afrique ou ailleurs, l'avenir de la démocratie en France, imposent de faire la vérité et d'y restaurer des contre-pouvoirs. La lecture de ce livre peut contribuer à accroître le nombre des citoyens qui refusent l'intolérable. -
Ghana, une revolution de bon sens - economie politique d'un ajustement structurel
Christian Chavagneux
- Karthala
- 1 Janvier 1997
- 9782811122294
Rares sont les chefs d'État à avoir pu s'imposer quatre fois à la tête de leur pays. C'est pourtant ce qui est arrivé à Jerry John Rawlings, vainqueur des élections présidentielles ghanéennes du 7 décembre 1996. Un homme qui aura réussi après deux coups d'État et deux élections démocratiques à s'installer aux plus hautes fonctions de son pays pendant près de vingt ans. En dépit de ce parcours peu ordinaire il existe, étonnamment, très peu d'études portant sur I' exiirience ghanéenne. Le premier objectif de ce livre est de tenter de combler un tel manque en proposant une lecture générale des transformations qui ont marqué le Ghana depuis 1981.
Son second objectif est d'apprécier plus particulièrement le rôle des institutions de Bretton Woods dans le processus « révolutionnaire » que connaît le Ghana et de montrer comment l'ajustement structurel qu'elles mettent en oeuvre ne se suffit pas à lui-même pour tenter de sortir de l'impasse les pays exclus du développement. Même si ces institutions internationales s'avèrent jouer un rôle politique plus complexe que celui qui leur est habituellement assigné, les facteurs politiques internes se sont révélés particulièrement importants dans le cheminement de la révolution ghanéenne.
Le propos de l'auteur déborde ainsi largement le seul cadre monographique. A travers l'étude du Ghana, il poursuit une réflexion critique sur la notion même d' ajustement structurel, sans omettre de discuter plusieurs ouvrages publiés dans la collection « Les Afriques ». -
Le roi Ngwa'fo des Mankon est ingénieur agricole, homme d'affaires et premier vice-président du parti de Paul Biya. Il a succédé à son père en 1959. Son règne couvre cinquante ans d'indépendance. Il affiche des convictions modernisatrices tout en remplissant à la lettre ses fonctions monarchiques. Il fait des offrandes aux défunts. Son corps propre est investi de substances de vie ancestrales. Il les communique à son peuple et à ses épouses par sa parole, son souffle, sa salive, sa semence, et par des substances qui démultiplient ses humeurs corporelles. Il agit comme un "roi-pot" muni d'une enveloppe et d'orifices qui ordonnent et contrôlent des transits en flux entrants et sortants. Ses sujets mettent en oeuvre des techniques du corps et des techniques de soi qui les identifient à des récipients en rapport avec le corps du roi.
La combinaison d'une problématique d'inspiration foucaldienne de la gouvernementalité et d'une ethnographie très concrète des pratiques matérielles et motrices, peu verbalisables, démontre que le pouvoir s'adresse aux corps et aux objets. Les sujets s'assujetissent, sans prise de conscience critique, aux enveloppes qui les contiennent. -
état et corruption en Afrique ; une anthropologie comparatives des relations entre fonctionnaires et usagers (Bénin, Niger, Sénégal)
Giorgio Blundo, Jean-pierre Olivier de sardan
- Karthala
- 7 Janvier 2007
- 9782811122164
Comment sont délivrés les services publics en Afrique ? Il s'agit là d'un chantier neuf pour la socio-anthropologie, qui, dans cet ouvrage, aborde le problème par le biais de la corruption quotidienne. En effet, les relations entre fonctionnaires et usagers des services publics sont aujourd'hui indissociables d'une corruption (au sens large) banalisée et systémique. On trouvera ici les résultats de la première enquête de terrain qualitative menée sur ce thème à l'échelle de plusieurs pays ouest-africains (Bénin, Niger et Sénégal).
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Ambedkar ! des intouchables chantent leur libérateur ; poétique d'une mémoire de soi
Guy Poitevin
- Karthala
- 6 Janvier 2009
- 9782811121709
De simples paysannes de caste intouchable chantent au Maharashtra, en Inde, leur libérateur Bhimrao Ramji Ambedkar (1891-1956). L'auteur nous livre ces "actes de parole" dans une lecture linéaire qui construit une épopée : le "Chant d'Ambedkar". Il nous fait partager son émerveillement devant les jeux de contrastes et de correspondances auxquels se livrent les chanteuses, depuis la structure de la versification jusqu'aux niveaux lexical et phonologique. L'étude se poursuit par une analyse mélodique et prosodique.
Cet ouvrage dispense une superbe leçon de choses en matière d'"études sublaternes", ce courant historiographique qui a profondément renouvelé la compréhension de la colonisation et du nationalisme en Inde et qui a été l'une des matrices des "études postcoloniales" contemporaines. La lecture de cet ouvrage invite aussi à une découverte sensible de l'Inde moderne dont elle éclaire, "par le bas", l'assise démocratique. -
Les conférences nationales en Afrique noire ; une affaire à suivre
Eboussi-Boulaga F.
- Karthala
- 1 Janvier 1993
- 9782811120436
Symbole de la réinvention par l'Afrique de l'utopie démocratique, la Conférence nationale n'a pas toujours été bien comprise. Le Camerounais Fabien Eboussi Boulaga propose de délaisser l'anecdotique de la conférence nationale pour n'en tenir que la portée universelle.
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La politique extérieure du Cameroun ; doctrine, acteurs, processus et dynamiques régionales
Yves alexandre Chouala
- Karthala
- 9 Mai 2014
- 9782811112509
Comme État souverain, le Cameroun a une partie de son activité tournée vers le dehors, dont la visée est la maîtrise de l'environnement international, le renforcement de son influence et la maximisation de ses intérêts. Cette politique étrangère, qui se met concrètement en oeuvre à travers le rituel diplomatique, repose sur un ensemble de principes, sur une variété de pratiques et de processus et sur une pluralité de structures gouvernementales et administratives.
La lecture des discours et des déclarations officielles, des programmes des partis dirigeants, des professions de foi rédigés par les chefs d'État successifs du Cameroun nous livre les principes cardinaux de cette politique extérieure : souveraineté et indépendance nationales, paix, solidarité internationale et coexistence pacifique, non-alignement et non-ingérence dans les affaires intérieures des États, développement national et coopération sans exclusives, unité de l'Afrique et intégration régionale. Il faut souligner en particulier le panafricanisme. En raison de sa situation d'Afrique en miniature, né de la géographie et de l'histoire, le Cameroun s'affirme en effet une vocation panafricaine naturelle.
Travail de documentation et de synthèse sur la politique internationale du pays, cet ouvrage intéressera non seulement les diplomates et les spécialistes, mais également les citoyens camerounais désireux de mieux connaître comment leur pays s'inscrit dans la marche du monde.
Yves Alexandre Chouala est docteur en Science politique et docteur 3e Cycle en Relations internationales. Habilité à diriger des recherches, il est enseignant à l'Institut des Relations internationales du Cameroun et chargé de cours associé à l'Université catholique d'Afrique centrale. Chercheur au Groupe de recherches administratives, politiques et sociales de l'Université de Yaoundé II, il est le rédacteur en chef de Polis : revue camerounaise de science politique et vice-président pour l'Afrique centrale de l'Association africaine de Science politique. -
À la fin du XXe siècle, toute l'Afrique connaît, de l'Algérie au Cap, de nombreux bouleversements, dans un monde lui-même en mutation. L'Afrique maintenant passe en revue ces changements et les ordonne selon trois thèmes majeurs.
L'ouvrage montre d'abord que les relations entre citoyens et États s'expriment non seulement à travers le nationalisme, l'ethnicité et la démocratie, mais aussi dans la culture de la jeunesse et le phénomène de la violence, le renouveau religieux et la moralité publique.
Puis il analyse les politiques visant la croissance économique, la réponse des institutions publiques à l'économie informelle, la diversité de l'ajustement dans les agricultures africaines et les contraintes sur la production manufacturée. Il tente enfin de situer l'Afrique dans le monde, de décrire la crise de l'État et le mouvement vers l'intégration régionale, d'évaluer l'efficacité de l'aide et la réalité des migrations.
Les auteurs viennent de toutes les régions d'Afrique, ainsi que des autres continents. Certains d'entre eux ont occupé des postes de responsabilité dans les gouvernements africains ou dans des organisations internationales. Ils représentent différentes traditions d'étude et de réflexion (africaine, américaine, européenne et, parmi celles-ci, anglophone et francophone). Publié aussi en anglais, L'Afrique maintenant a servi de document de discussion lors d'un congrès de la Coalition mondiale pour l'Afrique, tenu à Maastricht en novembre 1995.
Ce livre constitue ainsi une contribution essentielle pour les décideurs africains et s'ailleurs, pour tous ceux qui ont un contact professionnel avec le continent tels les employés des organisations non gouvernementales et des organismes internationaux, les banquiers, et hommes d'affaires, les diplomates et hauts fonctionnaires, aussi bien que les enseignants et les étudiants. -
Une génération d'intellectuels arabes ; Syrie et Liban (1908-1940)
Leyla Dakhli
- Karthala
- 1 Avril 2009
- 9782811123178
En 1908, sur le territoire de l'Empire ottoman, une révolution est en cours. Sous la pression d'officiers des fronts balkaniques, ceux que l'on appelle les "Jeunes-Turcs", le sultan Adbulhamid II rétablit la Constitution suspendue quelques années auparavant et met fin à une période de censure et d'autoritarisme. Cette révolution tranquille et légaliste libère la parole publique et donne naissance à une nouvelle figure sociale : les intellectuels.
Les principes de liberté, d'égalité, de justice sont proclamés et brandis par de jeunes hommes et femmes qui attendaient avec impatience de pouvoir endosser ce rôle. La mission qu'ils cherchaient à accomplir s'articulait à une croyance absolue dans les vertus émancipatrices du savoir. Ils constituèrent peu à peu une sphère publique autour de professions et d'activités nouvelles : journalistes, académiciens, avocats, professeurs et parlementaires, mais aussi militants, critiques et caricaturistes. Une histoire qui reste tout à fait d'actualité dans un monde arabe en quête de modernité. -
Même si des épisodes de violences entre Ivoiriens et contre des étrangers avaient déjà eu lieu depuis l'indépendance, jamais de tels antagonismes, jamais de tels affrontements n'avaient jusqu'alors déchiré la société ivoirienne. Ces violences ont laissé des séquelles. En 2002, après la tenue d'un Forum pour la réconciliation nationale, les motifs des antagonismes politiques sont toujours agissants. Il est nécessaire de reconstituer les responsabilités et les enchainements politiques qui ont rendu possible le passage de la virulence verbale à la brutalité des actes. C'est le projet de ce livre.
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La figure de Félix Houphouët a longtemps dominé l'histoire de la Côte d'Ivoire. Mais bien que, dans cet ouvrage, son nom s'imprime à chaque page ou presque, ce n'est pas à lui qu'il est consacré, mais à l'ensemble des processus qui l'ont poussé à l'avant de la scène politique ivoirienne.
L'auteur a porté son regard sur les coulisses de la scène officielle, au-delà de la zone de lumière où s'ébattent le prince et ses barons. Il y révèle la présence des autres acteurs dont le rôle n'est pas moins important : la masse des Ivoiriens sans grade et le personnel étranger particulièrement influent à la direction de l'État et de l'économie.
L'objectif principal de ce livre est ainsi de réintroduire les populations ivoiriennes dont l'histoire politique de leur pays. Une de ses originalités consiste à mettre en évidence la parenté qui existe entre le mouvement anticolonialiste des années quarante et la résistance à la colonisation au début du siècle. Les événements de février 1949 sont, de ce point de vue, significatifs.
Ainsi s'éclaire une période décisive de l'histoire de la Côte d'Ivoire curieusement occultée à la fois par les historiographes officiels et les opposants du régime du président Houphouët.
Marcel Amondji est le pseudonyme d'un médecin ivoirien né en 1934. -
Dans ses institutions contemporaines, l'État est volontiers considéré comme un produit d'importation en Afrique et en Asie. De fait, son édification sous cette forme particulière, est le fruit de l'expansion impérialiste de l'Occident et du processus communément qualifié de « globalisation » ou de « mondialisation ». Mais cette greffe s'est-elle soldée par un échec, comme on l'affirme souvent ?
Cette question, apparemment très académique, est en réalité sous-jacente à la plupart des grands mobilisations qui secouent le monde et émeuvent l'Occident : l'avortement de la revendication démocratique dans nombre de pays du Sud, la poussée de l'islamisme, la montée en puissance du nationalisme hindou, le déchaînement de guerres identitaires dont les opérations de « purification ethnique » semblent être la conclusion logique. Il est tentant de voir dans de tels phénomènes une confirmation supplémentaire de l'impossibilité de la greffe de l'État. Et pourtant certaines de ces péripéties poursuivent paradoxalement l'universalisation des éléments fondamentaux de la civilisation occidentale.
Au lieu de s'en tenir à ce débat sur la sociologie de l'export-import du politique, il vaut mieux s'interroger sur les processus concrets de formation de l'État. Il n'est pas sûr que les trajectoires du politique en Asie et en Afrique puissent être ramenées à une formule commune d'universalisation, de l'occidentalisation, de globalisation ou, au contraire, de la singularité. En revanche, leur mise en perspective comparative, à partir des cas du Maghreb, d'Israël, de l'Inde et de la Chine, ouvre la voie à une problématisation renouvelée de l'État. La plupart des débats qui l'agitent et défrayent la chronique renvoient à son historicité. Pour mieux déchiffrer ceux-là, il nous faut d'abord mieux comprendre celle-ci. -
Mafia, justice et politique en italie ; l'affaire andreotti dans la crise de la république
Jean-louis Briquet
- Karthala
- 2 Janvier 2007
- 9782811121914
L'inculpation d'Andreotti pour complicité avec Cosa Nostra, en mars 1993, a marqué une rupture décisive dans l'histoire de la question mafieuse en Italie. Pour la première fois, la magistrature parvenait à intervenir dans un domaine qui lui était jusque là demeuré étranger : celui de la "mafia politique", des "enchevêtrements pervers" entre les pouvoirs officiels et la criminalité. A quelles conditions des juges se sont-ils emparés, pour tenter de les sanctionner, des collusions politico-mafieuses ? Ce livre offre des réponses à ces questions.
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France-Gabon : pratiques clientélaires et logiques d'Etat dans les relations franco-africaines
Jean-François Obiang
- Karthala
- 4 Janvier 2007
- 9782811122034
La relation franco-gabonaise semble être le parangon du rapport néocolonial. Mais cette approche s'avère être de peu d'intérêt pour en comprendre l'arrière-plan historique et la logique clientéliste de l'interdépendance qui continue d'unir l'ancienne colonie à son ancienne métropole impériale. Une lecture de référence pour mieux comprendre les débats en cours sur l'héritage colonial, sur l'impérialisme et sur les relations internationales à l'heure de la globalisation néo-libérale.
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Le sultanat d'Oman ; une révolution en trompe-l'oeil
Marc Valéri
- Karthala
- 8 Janvier 2007
- 9782811120078
L'été 2007 marque le début de la trente-huitième année de règne du sultan Qabous d'Oman, une longévité unique dans le monde arabe, hormis celle du colonel Kadhafi en Libye. Pourtant, lorsque Qabous, à peine âgé de trente ans, renverse son père en 1970 avec l'aide de ses conseillers britanniques, les observateurs ne manquent pas de souligner les infimes chances de survie politique du nouveau souverain, inconnu de sa propre population, porté à la tête d'un territoire miné par les guerres civiles et parmi les plus pauvres du monde, soumis à une forme archaïque de gouvernement. Au final, le Sultan a bâti sa légitimité sur une politique d'unification nationale qui s'est traduite par l'assimilation de l'Oman tout entier à l'État, pivot du développement en tant que dépositaire de la rente pétrolière, puis de cet État Providence à la personne du sultan, incarnation de la " renaissance " du pays. Reposant sur une connaissance directe de la société omanaise acquise en plus de trois années de terrain, cet ouvrage revêt aussi une portée comparative. Il contribue à la compréhension des mécanismes sociaux et politiques de perpétuation de l'autoritarisme dans un espace postcolonial singulier, celui de l'océan Indien, qu'ont façonné une histoire marchande de longue durée et le moment plus bref de l'Indirect Rule britannique. Il montre comment un pouvoir monarchique ultra-personnalisé se construit et se renouvelle au jour le jour pour répondre, avec succès, pendant plus de trente ans, aux défis externes, mais surtout internes, qui menacent sa stabilité. Il pose la question d'un modèle de substitution à une économie fondée sur la rente pétrolière, alors que plus de la moitié de la population a moins de quinze ans et que les privilèges accordés aux générations précédentes ne sont plus de mise. Sa lecture permet de mieux saisir les échéances auxquelles sont confrontées les autres monarchies du monde musulman, celles du Golfe mais aussi du Maroc ou de la Jordanie.
Marc Valeri enseigne la science politique et le droit constitutionnel à la faculté de droit et de science politique à l'Université de La Rochelle.