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Karthala
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Les traités et les esclavages ; perspectives historiques et contemporaines
Myriam Cottias, Elisabeth Cunin, Antonio de Almeida mendes
- Karthala
- 11 Août 2010
- 9782811150563
A la croisée d'éléments politiques (comme le débat sur la colonisation et la décolonisation) et de demandes sociales autour des questions coloniales et la mémoire de l'esclavage, en 2006, pour la première fois depuis plus de vingt ans, un débat universitaire et citoyen s'est engagé dans l'espace francophone, animé par le Centre International de Recherche sur les Esclavages.
Placer l'histoire de l'esclavage au centre des discussions sur la mémoire, sur les différentes constructions étatiques et nationales ; déconstruire les généalogies multiples et complexes entre esclavage, représentations et identités diasporiques ; construire ces différents champs comme lieux scientifiques hords de toutes connotations morales de "repentance", voilà les principaux positionnements des chercheurs qui présentent ici leurs travaux.
Un ouvrage co-écrit par Myriam Cottias, Elisabeth Cunin et Antonio de Almeida Mendes. -
De l'esclavage à la liberté forcée ; histoire des travailleurs africains engagés dans la Caraïbe française au XIXe siècle
Celine Flory
- Karthala
- 4 Octobre 2015
- 9782811113407
Entre 1854 et 1862, plus de 18 500 hommes, femmes et enfants originaires du continent africain, furent amenés en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique. Afin d'y circonscrire les changements de l'abolition de l'esclavage de 1848, le gouvernement français a mit en place l'immigration de travailleurs sous contrat d'engagement de travail en provenance de Madère, d'Inde, de Chine mais aussi d'Afrique. L'engagisme succédait alors à l'esclavagisme.
Dans ces migrations de travail, l'engagisme des Africains occupe une place singulière puisque 93% d'entre eux furent recrutés selon le procédé dit du « rachat préalable ». Captifs, ils étaient achetés par les recruteurs français qui leur imposaient un contrat d'engagement de travail, sur lequel ces « engagés » figuraient en tant que « noirs libres ». Cette étrange liberté leur imposait une traversée de l'Atlantique pour un voyage qui s'avérerait sans retour, sinon pour une infime partie des 7% d'entre eux partis librement.
Céline Flory a exploré de nombreuses archives, souvent inédites, afin de retracer cet épisode mal connu de l'histoire des premiers temps du colonialisme postesclavagiste. Elle l'insère dans celle plus large des politiques impériales destinées à relever le défi de besoins persistants en main-d'oeuvre, alors que les « nouveaux libres » des colonies entendaient jouir de leur nouveau statut. L'auteur s'attache d'abord aux acteurs qui modèlent la nouvelle politique et analyse leurs ruses et leurs discours. Pas à pas, elle accompagne ensuite ces milliers de migrantes et migrants africains dans leur voyage jusqu'à leur arrivée en Amérique, puis dans leur quête d'une vie à bâtir.
Au croisement de l'histoire impériale et de l'histoire sociale, ce livre montre comment un système de domination s'est perpétué selon de nouvelles modalités une fois l'esclavage aboli ; tout en mettant en évidence la force des êtres humains à déjouer le nouveau système et à exploiter ses failles pour construire des espaces d'indépendance, voire de liberté.
Céline Flory est historienne, chargée de recherche au CNRS au sein du laboratoire Mondes Américains-CERMA (UMR 8168) et membre du Centre International de Recherches sur les Esclavages (CIRESC). Ce livre est issu de sa thèse de doctorat qui a reçu le prix de thèse de la Société des Africanistes 2011 et celui du Comité pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage 2012. -
Villes maghrébines en situations coloniales
Charlotte Jelidi
- Karthala
- 20 Décembre 2014
- 9782811123314
Issu d'un programme de recherche collectif, mené au sein de l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, de 2009 à 2013, cet ouvrage s'est fixé deux objectifs : d'une part, participer à la connaissance et à la compréhension des divers processus de transformation des villes maghrébines en situations coloniales et, d'autre part, identifier, exploiter et valoriser au maximum les fonds d'archives, souvent inédits, qui se rapportent directement ou indirectement à ces entreprises de transformation urbaine, et dont le potentiel nous semblait trop sous-estimé.
Dans la lignée de nombreux travaux publiés ces dernières années, il est montré qu'il n'existe pas « une » ville coloniale, entité abstraite aux caractéristiques bien déterminées, mais il y a des villes dans des situations coloniales contrastées, dont leurs transformations ne furent ni similaires, ni linéaires, ni lisses. Les transformations urbaines ont résulté de processus complexes, produits par des acteurs nombreux (services centraux, municipalités, acteurs ordinaires européens ou indigènes, communautés religieuses, etc.) dont les logiques s'entremêlaient, parfois même concurrentes, et s'imbriquaient toujours les unes dans les autres en fonction de rapports de forces, certes inégaux, mais ô combien fluctuants.
Cet ouvrage rappelle enfin que les transformations des villes maghrébines en situations coloniales sont le résultat d'une succession de projets, aboutis ou avortés, de contre-projets et de réalisations procédant, souvent, de hasards et, presque toujours, de bricolages incessants, ce qui donne à voir une réalité bien éloignée de l'image de la ville conquérante que se plaisait à véhiculer la propagande coloniale. -
Guerres mystiques en Côte d'Ivoire ; religion, patriotisme, violence (2002-2013)
Marie Miran-Guyon
- Karthala
- 2 Novembre 2015
- 9782811112172
Exubérance des prophéties pentecôtistes en soutien au président Laurent Gbagbo, puissance ésotérique des chasseurs traditionnels de la rébellion pro-Guillaume Soro, malédictions proférées par des prêtresses baoulé, dissentiments entre catholiques, destruction de masques, assassinats d'imams : la Côte d'Ivoire du nouveau millénaire a été le théâtre de maintes violences politico-religieuses. Mais la communauté nationale n'a cessé, dans le même temps, de défricher des chemins vers la réconciliation, psalmodiant le caractère sacré de la paix.
Ce livre explore la dimension religieuse de l'histoire politique de la Côte d'Ivoire depuis le semi-échec du putsch militaire du 19 septembre 2002 jusqu'à l'après crise post-électorale de 2010-2011. Il analyse la fabrique croisée du politique et du religieux en temps de guerre et en temps de paix ; il interroge la part des hommes et de(s) Dieu(x) dans la dramaturgie des violences et des réconciliations à l'ivoirienne. Toutes les religions sont concernées, sans exclusive. Les diversités et les divisions internes des communautés ne sont pas gommées. Dans une empathie distanciée, le livre privilégie les données recueillies par rapport aux thèses et donne voix aux différents acteurs qui montrent, dans leurs registres polyphoniques, comment les crises ivoiriennes ne furent pas seulement la traduction militaire d'enjeux politiques, économiques et idéologiques mais aussi des guerres mystiques.
Marie Miran-Guyon est historienne et anthropologue, maître de conférences à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et membre de l'Institut des Mondes Africains à Paris. Elle est par ailleurs rattachée, en 2013- 2014, à l'Institut de Recherche pour le Développement et à l'Université Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire. Ses travaux sur les dynamiques musulmanes ont donné lieu à la publication d' Islam, histoire et modernité en Côte d'Ivoire (Karthala, 2006). Ses nouvelles recherches interrogent la contribution globale et plurielle du champ religieux ivoirien à l'écriture du destin national, passé et présent. -
Pêches méditerranéennes ; origines et mutations ; protohistoire-XXIe siècle
Daniel Faget, Myriam Sternberg
- Karthala
- 31 Mars 2015
- 9782384092086
Marquées aujourd'hui encore par leur grande diversité, les techniques de pêche en Méditerranée ont une origine plurimillénaire. Les découvertes archéologiques, le développement récent de l'archéo-ichtyologie, mais aussi le recours aux témoignages écrits, révèlent peu à peu la place que ces activités ont pu jouer dans les économies protohistoriques, antiques et médiévales. La diversité des pièges à poissons, le rôle des viviers, la multiplication des pêches à la ligne et la complexité de l'usage des filets observés aux périodes les plus anciennes expriment bien une ingéniosité humaine mobilisée pour des rendements plus productifs. La modification des contextes sociopolitiques, comme l'apport d'innovations progressives, expliquent la montée en puissance de certaines de ces pratiques halieutiques au cours des temps historiques. Devant relever les défis d'un développement durable, la pêche méditerranéenne redécouvre aujourd'hui les potentialités recelées par des techniques artisanales. Fruit des approches croisées d'historiens, d'archéologues, d'écobiologistes et d'halieutes, cet ouvrage invite à explorer plus encore l'histoire de ce deuxième monde pour l'essentiel méconnu, celui du milieu marin et de son exploitation.
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Cultures d'empires ; échanges et affrontements culturels en situation coloniale
Romain Bertrand, Hélène Blais, Emmanuelle Sibeaud
- Karthala
- 7 Juin 2015
- 9782811114022
Au fil de onze études de cas conduites dans des sociétés d'Afrique de l'Ouest, d'Asie du Sud-Est, du Maghreb et d'Océanie, entre les XVIIe et XXe siècles, cet ouvrage invite à redéfinir les cultures d'empires comme des formations historiques produites par une diversité d'acteurs occupant des positions sociales très différentes.
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La reine Nzingha et l'Angola au XVIIe siècle
Jean-michel Deveau
- Karthala
- 29 Janvier 2015
- 9782811110864
Avec un courage, une détermination et une intelligencehors du commun, Nzingha, reine d'Angola au XVIIe siècle (1582-1663), s'efforça de repousser les Portugais qui voulaient envahir son royaume. Trop peu connue en Occident, la personnalité de la souveraine est devenue pour les Africains une incontournable héroïne, symbole de la résistance aux oppressions coloniales. L'ouvrage relate cette épopée fondatrice de l'identité angolaise qui n'a rien à envier à la chevauchée de Jeanne d'Arc et fait la lumière sur la personnalité d'une femme qui sut montrer toutes les qualités d'un chef d'État dans l'une des guerres les plus dures que connut l'histoire du continent.
Les missionnaires, témoins de ce premier conflit colonial, en font le récit en présentant les Africains comme relégués dans les ténèbres de la barbarie. Au prisme de la culture chrétienne de l'époque, ils décrivent les Angolais comme des cannibales gorgés de chair humaine et de sang, véritables disciples de Satan qui aurait installé son empire au coeur de leur royaume. Si le chrétien du XVIIe siècle pouvait encore placer le Paradis terrestre, perdu par Adam, aux limites du monde asiatique, le discours théologique, lui, indiquait son symétrique infernal en Afrique.
Ces premiers récits initient une longue série de discours racistes qui vont perdurer jusqu'au début du XXIe siècle. Dans cette trajectoire, l'auteur dénonce les contre-sens toujours véhiculés par le pessimisme de bon nombre de nos contemporains sur un continent qui, bien au contraire, est porteur de vastes espoirs.
Jean-Michel Deveau, professeur honoraire à l'université de Nice, membre du Centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC) à l'EHESS, est spécialiste d'histoire de l'esclavage et d'histoire coloniale. Il a assuré pendant dix ans à l'UNESCO la vice-présidence du comité scientifique la Route de l'Esclavage et est membre fondateur du Comité international d'experts de l'UNESCO relatif au projet éducatif sur la traite négrière. -
Sous l'empire des îles ; histoire croisée des mondes britannique et japonais
Jean-François Dunyach
- Karthala
- 25 Juin 2020
- 9782811127169
Et si, au regard de l'histoire, le Japon et la Grande-Bretagne n'étaient pas véritablement des îles ? Les innombrables lieux communs colportés sur les cultures et les mentalités prétendument insulaires des habitants de ces deux archipels posés à l'Occident et à l'Orient du vaste continent eurasiatique méritent d'être interrogés.
Dans cet ouvrage, deux historiens débattent à partir de leur terrain d'élection - le Royaume-Uni pour l'un, le Japon pour l'autre - de la pertinence de la notion d'insularité en histoire.
Dans ce dialogue où chaque archipel tend à l'autre un miroir, il est question d'identités, d'échanges, de cosmogonies, de littératures.
Insularité subie, insularité proclamée, insularité dépassée : d'où vient la puissance des représentations et des fantasmes que recèle l'expérience insulaire ? Quel est, en somme, l'empire des îles sur l'histoire des mondes britannique et japonais ?
Évoquant tout autant Robinson Crusoé que le mythe shintô de la création des îles japonaises, la colonisation romaine de l'île de Bretagne et les incursions mongoles au pays du Soleil levant, les pirates du Japon médiéval ou les ressorts du Brexit contemporain, cet ouvrage foisonnant, érudit et stimulant s'adresse à tous ceux qui ont en partage le goût de « la différence historique ». -
Un ouvrage dirigé par François Pouillon avec les contributions d'Alain Messaoudi, Dietrich Rauchenberger et Oumelbanine Zhiri.
Léon l'Africain ou, si l'on préfère, Hasan al-Wazzân est resté célèbre comme l'auteur d'un texte sur le monde de l'Islam qui, dès sa publication à Venise en 1550, est devenu l'une des sources majeures de l'histoire sociale du Maghreb et de l'Afrique sahélienne pour la période des "siècles obscurs". Avec sa Description de l'Afrique, il fournissait en effet au monde chrétien, qui ne s'y risquait guère, un document de premier ordre qui allait être méthodiquement scruté par des historiens de tous bords et, parmi eux, l'un des plus grands orientalistes français, Louis Massignon.
La connaissance de Léon l'Africain a été considérablement renouvelée après qu'une biographie romancée d'Amin Maalouf a connu un succès de librairie. On s'est préoccupé alors de revenir à un auteur resté longtemps effacé derrière son oeuvre. Ce jeune musulman andalou, voyageur aventureux et chargé sans doute de quelque mission diplomatique, capturé par des corsaires chrétiens, fut donné au pape qui eut le souci d'écouter son témoignage, avant de le convertir et de l'adopter (d'où son nom). Quand l'écho du livre atteignit l'Europe cultivée, son auteur avait quitté Rome depuis longtemps, peut-être pour disparaître en terre d'Islam. Voilà bien un personnage de roman ! Il s'en est suivi des débats sur une figure qui peut représenter le modèle du passeur de frontières, personnalité métisse telle que l'on aime aujourd'hui en imaginer. Pourtant, avec les réveils identitaires qui marquent l'époque contemporaine, ce personnage hybride a pu être aussi considéré par les siens comme un transfuge ou un renégat.
Des historiens de la littérature, du voyage, de l'économie sociale du Maghreb et de l'Afrique au sortir du Moyen Age confrontent ici leurs méthodes dans l'approche de ce texte ancien. L'oeuvre et le personnage de Léon sont l'occasion de conduire une épistémologie historique des relations entre cultures différentes mais communicantes : anciennes et modernes, d'Orient et d'Occident. -
De l'exil aux tranchées ; 1901 / 1914-1918 ; le témoignage des soeurs
Chantal Paisant
- Karthala
- 7 Octobre 2014
- 9782811112134
12 pages de cahiers photos.
À la suite de la loi de juillet 1901 sur les associations, dont le titre III visait spécialement les congrégations, puis de la loi de juillet 1904 leur interdisant tout enseignement, des milliers de religieux et notamment de soeurs enseignantes, car elles étaient les plus nombreuses, furent confrontés à la fermeture de leurs écoles et pensionnats. Ces faits sont connus. Mais l'histoire des institutions est une chose, l'histoire des personnes en est une autre. Si les documents administratifs et les chiffres abondent, les témoignages des soeurs directement concernées sont rares.
Ce livre est parti du constat de ce silence et de la volonté d'observer l'impact des décisions législatives au niveau de la micro-histoire: comment les communautés y ont-elles fait face ? Comment les soeurs, individuellement, ont-elles vécu leurs implications concrètes: la sécularisation, l'exil ou le changement de métier ? C'est à partir de documents de première main, extraits des archives d'une douzaine de congrégations féminines, que ce livre tente de donner la mesure du grand retournement opéré par des actrices méconnues de l'Histoire: celui des soeurs enseignantes hors-la-loi devenues des «demoiselles» au service de l'enseignement libre diocésain, ou bien gardes malades et catéchistes dans les paroisses, bonnes d'enfants dans des familles, voire ouvrières d'usine, ou bien encore nouvelles missionnaires, expatriées par la force des choses; celui de la fermeture des pensionnats transformés en hôpitaux militaires où les soeurs infirmières (ou devenues telles) soignèrent les soldats de la Grande guerre. De l'exil aux tranchées, de 1901 à 1914-1918, des soeurs témoignent...
Chantal Paisant, agrégée et docteur ès lettres, Maître de conférences à l'université Bordeaux 3, ancien doyen de la Faculté d'éducation de l'Institut catholique de Paris (1995-2004), a publié notamment Les années pionnières, journaux des premières missionnaires du Sacré-Coeur aux États-Unis, 1818-1823, Paris, Cerf, 2001; Litanie pour une nonne défunte, Cerf, 2003; La mission en textes et en images (dir.), Paris, Karthala, 2004; La mission au féminin (dir.), Turnhout, Brepols, 2009. Elle dirige la collection d'anthologies missionnaires, chez Brepols. -
Des bâtisseurs du Togo ; biographies de quelques ancêtres, héros et précurseurs de l'histoire nationale
Théodore Nicoué Lodjou Gayibor
- Karthala
- 1 Décembre 2015
- 9782811113544
Ainsi que définie par Ernest Renan (1882) et reprise par la grande majorité des politologues, des philosophes, des historiens et des juristes, l'idée de nation se concrétise par l'assemblage de deux éléments fondamentaux. L'un appartient au passé et l'autre au présent : d'un côté, un héritage historique commun et, de l'autre, la volonté de vivre ensemble aujourd'hui. A cette double condition, il est possible de parler de nation. L'objectif du présent ouvrage est de contribuer à la construction d'une conscience nationale togolaise à travers une meilleure connaissance de l'histoire des héros qui ont contribué à l'édification de certains des peuples du Togo actuel.
La genèse de ce livre part en effet d'un étonnant constat : à ce jour, aucune artère des grandes villes du Togo, aucune rue, aucune ruelle, aucune piste des campagnes togolaises, aucune institution, aucun immeuble, aucun monument ne porte le nom de l'un quelconque des héros qui ont forgé l'histoire des peuples occupant le territoire de l'actuel Togo au cours des siècles qui ont précédé la période coloniale. Une situation pour le moins paradoxale quand on sait l'usage que les voisins limitrophes du Togo - le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso - ont fait et font quotidiennement de ce véritable trésor collectif.
Promouvoir la découverte et la connaissance de certains de ces héros fondateurs par les populations togolaises, afin que s'estompe la défiance des Togolais les uns envers les autres, et les amener ainsi à surmonter leurs différends pour, ensemble, « bâtir la Cité togolaise », telle est, modestement, l'ambition du présent ouvrage.
Théodore Nicoué Lodjou Gayibor est professeur d'histoire africaine à l'Université de Lomé (Togo), spécialiste de l'histoire des peuples et civilisations du Golfe du Bénin des origines à la fin du XIXe siècle. Il a publié plusieurs ouvrages et dirigé les travaux d'une collection sur l'Histoire des Togolais en quatre tomes parus chez Karthala en 2011. -
écrans d'Orient ; propagande, innovation et résistance dans les cinémas de Turquie, d'Iran et d'Asie Centrale
Collectif
- Karthala
- 14 Janvier 2015
- 9782811112684
Ce livre couvre une aire culturelle « turcopersane » allant de l'actuelle Turquie à l'Asie centrale, en passant par l'Iran, et réunit ainsi des mondes musulmans chiites comme sunnites, culturellement et politiquement pluriels (empire ou nation). La période considérée commence avec l'apparition du cinéma dans la région et s'achève à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment le cinéma s'est-il diffusé géographiquement à partir de son épicentre français et comment fut-il objet d'appropriation, tant par les gouvernements que par les spectateurs, les exploitants et les cinéastes des pays considérés ?
À la lumière de ces questions, quatre thématiques se dessinent. La première concerne le rapport du religieux à l'image en Iran, à travers la miniature, la photographie et le film ; il s'agit alors de comprendre le dogme mais aussi les façons dont il a pu être détourné par de judicieux raisonnements théologiques et philosophiques, ou par une pratique populaire trop pressante pour être contenue. Le second thème s'intéresse à la propagande cinématographique et à la soumission du cinéma à l'État, avant la Première Guerre mondiale dans l'Empire ottoman, mais surtout dans les premières années du pouvoir kémaliste en Turquie. De l'autre côté de la chaîne de production cinématographique, et c'est la troisième thématique, l'ouvrage s'interroge sur les conditions de visionnage, les transferts culturels, les réappropriations et les réutilisations, voire les détournements que subissent les copies cinématographiques, en prenant de nouveau l'Iran comme cas d'étude. Enfin, dans le droit fil de l'analyse des pratiques culturelles se trouve une dernière thématique relative aux questions de négociations et de transactions qui s'établissent plus ou moins difficilement au sein d'un système de domination soviétique aux contraintes idéologiques fortes.
Ces écrans d'Orient, riches et complexes, offrent une lecture passionnante de ce qui se joue dans les zones frontières, les périphéries géographiques ou sociales des anciens empires, où se superposent souverainetés politiques, influences culturelles et diverses logiques de domination, de négociation, d'innovation et de résistance.
Cloé Drieu est historienne, chargée de recherche au CNRS, spécialiste du cinéma centrasiatique et de la Première Guerre mondiale dans la région. Ont collaboré à cet ouvrage : Chahryar Adle, Kaveh Askari, Gabrielle Chomentowski, Cloé Drieu, Anaita Khudonazar, Mustafa Özen et Ayse Toy Par. -
La guerre d'Algérie revisitée ; nouvelles générations, nouveaux regards
Aïssa Kadri, Moula Bouaziz, Tramor Quemeneur
- Karthala
- 27 Janvier 2015
- 9782811112967
Soixante ans après « la Toussaint rouge » (1er novembre 1954), date du début de l'insurrection algérienne, l'historiographie connaît un renouvellement des questionnements. Cette dynamique de recherche est globalement portée par une jeune génération d'universitaires et de chercheurs qui, sans se démarquer totalement de la génération précédente, la renouvelle en grande partie. Celle de l'après-guerre d'Algérie avait posé les cadres généraux de l'histoire de la période et d'une certaine manière « dégrossi » l'histoire de ces années de feu, à travers de grandes « fresques » qui balisaient toute la période, mais plus rarement à travers des travaux ponctuels focalisés sur les principaux acteurs (biographies, portraits et engagements contextualisés).
Ces travaux apportent de nouveaux éclairages sur la compréhension de la guerre. Les approches explorent davantage les racines et les dimensions internationales du conflit. Sont ainsi abordés le rôle de la Hongrie, de l'Italie, d'Israël et de la Croix Rouge. Le caractère nouveau de ces recherches se retrouve également dans l'attention portée aux opinions publiques, à la communication et au rôle de l'imprimé (éditeurs et éditions), aux idéologies, aux représentations et aux pratiques des acteurs de la confrontation (théories et théoriciens de la guerre anti-subversive, combattants et opposants à la guerre), aux rapports hommes/ femmes dans les luttes (militantes et porteuses de valises).
Certaines études descendent jusqu'à la région, à la ville, au village sous forme de monographies, apportant un regard plus localisé et territorialisé sur le conflit (l'action politique en milieu rural, les Aurès, la Kabylie avec la Wilaya III, la manifestation du 14 juillet 1953 à Paris...). La dimension mémorielle est également revisitée non seulement dans une perspective intergénérationnelle, dans ce qu'elle traduit comme recompositions identitaires, mais aussi dans ce qu'elle laisse à voir comme imposition idéologique.
Aïssa Kadri est professeur émérite des universités. Moula Bouaziz est historien, politologue, chercheur, ses recherches portent sur les questions de violences politiques et de crise en Wilaya 3 pendant la guerre de libération nationale. Tramor Quemeneur est ATER à l'Université de Paris 8, ses recherches portent sur les désobéissances et les oppositions à la guerre d'Algérie. -
Les Pères Blancs entre les deux guerres mondiales ; histoire des missionnaires d'Afrique (1919-1939)
Francis Nolan
- Karthala
- 20 Avril 2015
- 9782811114091
Cet ouvrage continue l'histoire de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), commencée dans deux livres précédents de cette collection - ceux de Jean-Claude Ceillier et d'Aylward Shorter - pour la période allant de 1919 à 1939. Fondée en 1868 par Mgr Lavigerie, la Société a concentré toutes ses activités missionnaires sur le continent africain, à part un seul poste à Jérusalem. En Afrique subsaharienne, les missionnaires sont arrivés avant la domination politique européenne sur le continent. Mais, entre les deux guerres, la Mission s'est développée dans le cadre du système colonial français, belge et britannique.
Le but premier du missionnaire était religieux. Il ne s'agissait pas d'enseigner quelques formules et de baptiser, mais d'infuser chez le nouveau chrétien une foi profonde et un style de vie à l'imitation du Christ. L'influence de la Mission débordait largement sur la société africaine. Chaque poste de mission consistait en une organisation complexe de communautés de vie, administrée par les Pères, avec souvent un ou plusieurs Frères chargés des choses matérielles, un couvent de Soeurs et une équipe de catéchistes.
Entre les deux guerres, les Pères Blancs ont travaillé dans de nombreux pays, en partant d'Alger, au Nord du continent, jusqu'au Malawi sous l'équateur. Bien qu'ils aient reçu la même formation, ils ont su adapter leurs méthodes d'approche aux circonstances de chaque vicariat. À chaque région sa particularité, dessinée par le contexte.
C'est là l'histoire d'une seule société missionnaire, et comme il est impossible de tout dire, cette histoire est relativement partielle. Il reste encore une abondance d'informations et de documentation pour d'autres historiens désireux de poursuivre cette étude.
Francis Nolan, né en Angleterre en 1934, fait partie des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs). Ordonné prêtre en 1958 après des études en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Maîtrise en histoire (Oxford). Maîtrise en Études africaines (Université du Sussex). Doctorat en histoire à Cambridge avec une thèse sur le christianisme en Tanzanie. Après plusieurs années d'enseignement au Royaume-Uni et en Tanzanie, il a passé vingt-quatre ans au service de plusieurs paroisses rurales de ce dernier pays. Il est actuellement dans une paroisse de Dar es Salaam. -
Une mairie dans la France coloniale ; Koné, Nouvelle-Calédonie (1853-1977)
Benoît Trépied
- Karthala
- 9 Octobre 2010
- 9782811121945
En 1946, l'extension de la citoyenneté française aux "sujets indigènes" a profondément bouleversé ce qu'on appelait alors la "France coloniale". En Nouvelle-Calédonie, un nouveau parti a dès lors occupé le devant de la scène politique des années 1950 à 1970 : l'Union calédonienne. Celle-ci réunissait, selon le vocabulaire de l'époque, "autochtones" et "Européens". Cette séquence historique apparaît à bien des égards énigmatiques.
Cet essai de micro-histoire représente une contribution majeure à une compréhension renouvelée de l'économie politique et morale des "situations coloniales". Il enrichit ainsi le débat qui fait actuellement rage à propos des études postcoloniales. Et il sort de l'oubli une page cruciale de l'histoire du Pacifique Sud. -
Images, mémoires et savoirs ; une histoire en partage avec Bogumil, Koss, Jewsiewicki
Ndaywel E Nziem I.
- Karthala
- 5 Janvier 2009
- 9782811122775
Ce livre a été conçu à l'image de la personnalité de Bogumil Jewsiewcki.
"Son extraordinaire expérience l'a rendu particulièrement sensible aux représentations dont les objets les plus banals des cultures populaires sont porteurs, et à la manière dont ils fonctionnent dans le social et les mentalités pour construire une communauté." C'est en ces termes que Pierre Nora souligne avec acuité la richesse de l'oeuvre de cet historien canadien, venu de Pologne par l'Afrique centrale, qui a su tirer remarquablement parti de son parcours à la fois existentiel et scientifique et qui mérite d'être connu par delà les cercles de spécialistes.
Les contributions regroupées dans ce volume offrent la possibilité de comprendre et même de vivre une trajectoire qui a fait bouger les frontières de trois continents - l'Afrique, l'Amérique et l'Europe - et qui a conduit à un dialogue entre de nombreuses disciplines : histoire, anthropologie, sociologie, linguistique, critique littéraire.
L'exploitation de l'image et de la mémoire soulève des problèmatiques multiples, correspondant à des champs d'intérêt très différents, que ce livre reflète grâce à la rencontre de très nombreux chercheurs, collègues et amis. Cette mobilisation permet de présenter un parcours très large de la question et d'illustrer la multiplicité des pistes ainsi ouvertes et qui ont contribué à l'enrichissement des savoirs en sciences sociales.
Isidore Ndaywel è Nziem, historien, est professeur titulaire à l'université de Kinshasa (RI) Congo). Il a publié une série d'ouvrages sur l'histoire du Congo. Elisabeth Mudimbe-Boyi est professeur titulaire à l'Université de Stanford où elle enseigne dans les départements de Français- Italien et de Littérature Comparée. -
Esclavage et abolitions - memoires et systemes de representation
Rochmann M-C.
- Karthala
- 1 Janvier 2000
- 9782811122737
L'année 1492 marque le début de la décolonisation du Nouveau Monde par les Espagnols. La main-d'oeuvre blanche ne suffisant pas, les populations indiennes décimées, s'instaure dès le début du XVIe siècle la traite négrière qui approvisionne en esclaves africains les plantations du continent américain. Mais les autres puissances réclament leur part.
Au XVIIe siècle, la France édifie à son tour ce qui sera son premier empire colonial. Saint-Domingue, la Martinique et la Guadeloupe constituent les possessions antillaises, le Canada, la grande Louisiane et la Guyane celles du continent américain et, dans les Mascareignes, la France s'installe à Bourbon puis à l'Ile de France. L'esclavage est codifié par le Code noir (1685).
Le XVIIIe siècle est l'âge d'or de la traite et de l'enrichissement européen. Mais des voix s'élèvent contre ce trafic humain. Révolution française de 1789, révolte des esclaves de Saint-Domingue qui a pour conséquence la première abolition de 1794, rétablissement par Bonaparte, vigoureux engagement de Schoelcher, autant de dates t d'événements qui aboutissent à l'abolition de 1848.
Organisé pour la commémoration du cent cinquantième anniversaire de l'abolition de l'esclavage en 1848, le colloque de l'Université Paul Valéry de Montpellier a rasemblé des spécialistes de deux champs où la mémoire de l'esclavage existe et se remodèle constamment : l'historiographie et la littérature. Pour établir un état des lieux de cette mémoire, confronter les différentes aires culturelles, enfin contribuer à lever les silences.
Marie-Christine Rochmann est maître de conférences à l'Université Paul Valéry de Montpellier. Elle a publié différents articles sur les littératures des Mascareignes et des Antilles. -
L'odyssée Kabila ; trajectoire pour un Congo nouveau ?
Jean-claude Willame
- Karthala
- 1 Janvier 1999
- 9782811122317
« Après vingt-cinq années de stabilité « mobutiste », après six années de transition en trompe-l'oeil, l' Congo -Zaïre a sombré dans la violence et le chaos. Un scénario que son ancien président-fondateur s'était complu à prophétiser. L' « odyssée Kabila», cette promenade militaire à travers un pays détruit, paraît avoir dessiné une trajectoire que dominent des acteurs d'un genre nouveau. Qu'il s'agisse de « commandants » affublés d'étranges noms de guerre ou d'aventuriers spécialisés dans des prédations rapportant des gains immédiats, l' « Afrique des comptoirs » et des « seigneurs de guerres » est peut-être moins loin qu'on ne l'a imaginé jusqu'ici. En tout cas, depuis septembre 1996, le « nouveau Congo» a connu le sinistre cortège de crimes contre l'humanité dont les coupables devront un jour être nommés.
L'avenir est assombri par des perspectives de dépeçage d'un État en débris, mis à l'encan dans un climat de haine ethniques et d'indifférence. A moins qu'à supposer que, derrière le chaos et les violences, se profilent des mutations de sens et des recompositions géopolitiques susceptibles de s'imposer au continent et à la « communauté internationale ». »
L'un des meilleurs connaisseurs de la vie politique congolaise -à qui l'on doit déjà, dans cette collection, une remarquable biographie de Patrice Lumumba et une analyse rigoureuse de l'automne du mobutisme- retrace l'épopée de Laurent-Désiré Kabila, de son équipée dans les maquis mulelistes des années soixante à la campagne fulgurante qui l'a conduit au pouvoir à Kinshasa. Ses alliances, ses méthodes de gouvernement et d'accumulation, le rapport des forces régionales et internationales vis-à-vis desquelles il doit se situer sont étudiées sans complaisance, ni préjugés.
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Corps habillés au Togo ; genèse coloniale des métiers de police
Joël Glasman
- Karthala
- 14 Janvier 2015
- 9782811112196
Les « corps habillés » - policiers, soldats, gendarmes, gardes... - jouent un rôle de premier plan dans l'histoire contemporaine de l'Afrique de l'Ouest. Si les organisations internationales de développement ont forgé depuis quelques années un discours fourni sur le « manque de professionnalisme » supposé des hommes en uniforme, on manque en revanche de véritables enquêtes historiques à leur sujet.
Cet ouvrage retrace l'histoire des métiers de l'ordre au Togo depuis la toute première troupe de police de l'époque allemande jusqu'aux compagnies d'infanterie togolaise post-indépendance, en passant par les tirailleurs, gardes-cercle et policiers de l'époque française. Ces hommes, qui constituaient plus du tiers des employés de l'État, étaient au centre des relations entre administrateurs coloniaux et populations locales. L'auteur analyse les stratégies de la puissance coloniale pour les assujettir - et à travers eux, toute la société coloniale - et les tactiques déployées par les agents du maintien de l'ordre pour tirer profit de leur ressource spécifique, leur « capital martial ».
L'étude de leurs stratégies professionnelles permet de s'affranchir des paradigmes mécanistes et linéaires jusqu'ici dominants, qui ne voient dans les forces de l'ordre que de simples instruments du pouvoir en place, sous le mode des « agents de la modernité » (théories de la modernisation), des « mercenaires » de la bourgeoisie européenne (théories marxistes) ou encore des « vecteurs » de l'occidentalisation (théories culturalistes). Cet ouvrage met au contraire en exergue les tâtonnements, les hésitations et les conflits qui structurent ce champ professionnel, dont le paroxysme fut le coup d'État de 1963 contre Sylvanus Olympio. Il permet de saisir toute l'importance de ce corps de métier dans la construction historique des États africains contemporains.
Joël Glasman enseigne l'histoire de l'Afrique à l'université Humboldt de Berlin. Ses recherches portent sur la colonisation allemande et française en Afrique de l'Ouest, ainsi que sur l'histoire de l'État postcolonial (Sénégal et Togo). -
Transferts de savoirs sur l'Afrique
Michel Espagne, Hans-jürgen Lüsebrink
- Karthala
- 6 Mars 2015
- 9782811114152
L'histoire des savoirs sur l'Afrique ici esquissée se doit de mettre en exergue un tissu d'imbrications scientifiques et de transferts franco-allemands. La question du statut des langues révèle que l'africanisme a commencé, en France aussi bien qu'en Allemagne, comme une philologie progressivement détachée de l'orientalisme. On peut ensuite mettre en évidence que des cursus visant à la formation plus pratique d'africanistes ont progressivement été établis depuis les dernières décennies du XIX e siècle dans les écoles coloniales françaises ou allemandes ; elles sont en concurrence mais reprennent des modèles comparables.
Les auteurs de ce livre font apparaître que les transferts de savoirs sur l'Afrique se fondent aussi sur des médias, ancrés dans des institutions, comme les instituts de recherche, les associations scientifiques, les maisons d'édition. Mais dans une asymétrie structurelle, il a été trop longtemps minimisé le rôle des Africains eux-mêmes.
Mais il devient de plus en plus évident que les savoirs sur l'Afrique ont pu modifier fortement le cadre européen, son esthétique et sa perception du monde. L'ouvrage montre combien les transferts franco-allemands autour de l'africanisme sont un moment de l'histoire contemporaine des sciences humaines.
Michel Espagne est directeur de recherche au CNRS, germaniste et spécialiste des transferts culturels.
Hans-Jürgen Lüsebrink est professeur de romanistique à l'Université de Sarrebruck (Allemagne). Il est titulaire de la chaire « Études culturelles romanes et communication interculturelle ». -
Yves Person, un historien de l'Afrique engagé dans son temps
Becker Charles, Colin Roland, Liliane Daronian, Claude-hélène Perrot
- Karthala
- 22 Mai 2015
- 9782811114138
Ce livre est issu du colloque tenu à l'IMAF en juin 2013 et consacré à l'oeuvre d'Yves Person. Il apporte des éclairages majeurs pour en faire ressortir à la fois les thématiques essentielles, les options méthodologiques significatives, les innovations remarquables et leur portée au regard de la pratique de la recherche et de l'enseignement de l'histoire dans le monde présent.
Consacrés en grande partie à son ouvrage fondamental - Samori, une révolution dyula - les textes procèdent à une relecture de l'historien Yves Person, en soulignant l'originalité de sa conception et de sa pratique de l'histoire, que ce soit dans l'aire touchée par les conquêtes samoriennes, hors du champ samorien ou dans la prospection de nouveaux terrains, avec en particulier la mise en oeuvre des sources orales en histoire africaine. Ils rendent aussi compte des engagements d'Yves Person dans la défense des langues et des cultures minoritaires et soulignent l'intérêt de sa contribution pour l'étude des évolutions contemporaines dans l'Afrique des XIXe-XXe siècles.
Les études apportées ici par des chercheurs de générations et de continents divers manifestent les influences exercées, en profondeur et sur la durée, par Yves Person dont la pensée plurielle et les engagements constants ont fait reconnaître et prendre en compte la richesse des diversités.
Charles Becker, chercheur à l'IMAF, dont les travaux portent sur l'histoire africaine, le droit de la santé, l'éthique et la bioéthique en Afrique.
Roland Colin, anthropologue, ancien directeur de cabinet de Mamadou Dia au Sénégal, auteur notamment de Sénégal notre pirogue au soleil de la liberté.
Liliane Daronian, après une formation en sociologie, anthropologie, psychologie clinique, fut responsable de la Bibliothèque de recherches africaines. Elle est présidente de Coopération Arménie.
Claude-Hélène Perrot a écrit, à partir de sources non écrites, l'histoire des Anyi-Ndényé et des Eotilé de Côte d'Ivoire avant la colonisation.