Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'attrait de l'inconnu m'a pris tôt. À seize ans, j'ai fait ma première escapade. Plus tard, le Sahara m'a frappé comme un vent de sable. Depuis, je passe en moyenne plus de six mois par an dans les déserts. Pour la première fois, j'ai décidé d'explorer les grands déserts américains. Mais l'exploration n'est pas mon but premier. La vraie recherche, ce qui excite ma curiosité, c'est d'expérimenter jusqu'à quel point un homme peut s'accrocher à l'inhumain pour survivre. Avec deux chevaux pour uniques compagnons, Philippe Frey s'élance à la découverte des déserts d'Amérique, où, depuis des siècles, seuls les Indiens ont pu survivre. Du Grand Bassin à la Baja California, du Painted au Chihuahua, il accomplit plus de 7000 kilomètres. Il affronte la neige et la glace au nord, le soleil au sud. Pour résister à la solitude, à la douleur, aux épreuves, il applique les leçons que lui ont enseignées les hommes des déserts : tirer parti des plantes et des animaux, combattre ses instincts, observer, saisir la moindre chance... Carnet de voyage d'un naturaliste et périple d'un aventurier de l'extrême, America Deserta nous entraîne dans les méandres d'un univers et d'un homme taillés pour la démesure.
À dix-huit ans, Pascal Entremont gagne les Indes en stop. Sur sa carte de visite est gravé "Magicien Reporter". Au Cachemire, il troque sa montre suisse contre ses premières pierres précieuses. Aujourd'hui, laboratoire portable et marteau en main, il prospecte les hauts de l'Himalaya et les plaines du Kenya, exploite ses mines à Ceylan ou part en mission officielle à Madagascar. Il fréquente ministres et mineurs, maharadjahs et magiciens, philosophes et gourous. À la différence de la plupart de ses confrères vissés à leur fauteuil, il chasse les gemmes géantes à travers les continents. Dans le monde de la gemmologie internationale, le spécialiste aux cheveux longs et aux gilets multicolores s'est taillé une place à part. Quinze années de voyage dans une trentaine de pays ont fait défiler sous ses yeux experts des montagnes de gemmes. Il en a acquis des dizaines de milliers et s'en réserve quelques centaines pour réaliser son rêve d'enfant : ne plus voir ses pierres rares lui échapper, les fixer dans un musée, son musée.
L'auteur a su restituer l'admirable beauté et l'atmosphère de religiosité de ce pays, l'extraordinaire richesse culturelle, artistique et religieuse d'une nation de 36 millions d'habitants.
Une bâtisse écossaise perdue dans la lande.
C'est là que vit Vance I. Massengale, le plus grand manager de champions dans le monde. Tout passe par ce cerveau, qui transforme le muscle en or, la sueur en argent liquide.
On l'appelle l'Écossais.
Sa puissance, il la tire de "la Clique", ces génies du sport, sans cesse soumis à l'avidité des foules, qui les brûle. Car, dans cet Olympe, les dieux meurent à trente ans.
L'Écossais lui-même, s'il n'y prend garde, va recevoir de plein fouet les premiers coups d'un terrible carambolage qui le guette et qui, déjà, ébranle son empire. Le sauvera-t-il ?
Courant sur tout un siècle, une fresque aux mille théâtres : courts de tennis, circuits automobiles, parcours de golf, rings de boxe, pistes de ski, cendrée des stades. Sans oublier les tapis verts des contrats : les grands-messes du sport ne sont pas innocentes. Elles sont une religion cruelle, célébrée par une poignée d'hommes - dont voici le roman.
Cléopâtre, sa beauté, ses amours, sa mort tragique... Le monde entier en est encore fasciné. Pourtant, personne n'était jamais parvenu à situer les lieux exacts où s'est accomplie sa prodigieuse destinée. Pendant des siècles, des historiens, des archéologues ont tenté en vain de retrouver les traces des palais, des villas et des temples où la reine d'Égypte aima César et Marc Antoine, vécut dans un luxe inouï, souffrit, combattit, trahit, gouverna et pria. Franck Goddio s'est attaqué à son tour à cette énigme vieille de quinze siècles... et il vient de la résoudre lors de sa campagne de plongées dans la baie d'Alexandrie, mettant au jour l'un des plus fabuleux sites archéologiques du patrimoine mondial. C'est cette recherche passionnée qu'il nous conte ici, avec ses espoirs, ses déceptions et ses succès.
Ils défient les éléments et la peur, éprouvent des états de conscience altérés, voyagent aux frontières d'un soi-même inconnu... Qui sont-ils, pourquoi le vivent-ils, comment le ressentent-ils ? Ce livre, à travers de multiples témoignages, prouve - s'il le fallait - que l'esprit d'aventure puise sa force dans la tête, le coeur et surtout l'âme. Risque, mort, authenticité, argent, célébrité, l'aventure actuelle met en péril non seulement le corps mais aussi l'être dans sa totalité. De Florence Arthaud et Philippe Poupon sur leurs monstres flottants à Jean-Louis Étienne le "polaire", de Titouan Lamazou le marin philosophe à Jean-Loup Chrétien, aux nerfs d'acier, de Claire Constand, infirmière du monde, à Patricia Coste d'Antenne 2 dans l'engrenage des guerres, de Catherine Maunoury et ses voltiges insensées à Anita Conti nageant à quatre-vingts ans avec les requins, jusqu'au plus extrémiste de tous, l'alpiniste Jean-Marc Boivin, hélas récemment disparu, ce sont les confins de l'humain qui sont repoussés jusqu'à leurs limites...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Au IXe siècle, les Vikings suédois, les Varègues ou Rus, empruntant la route de l'Ambre, de la mer Baltique à la mer Noire, traversèrent toute l'Europe pour attaquer Constantinople. En route, les Vikings Rus s'établirent à Kiev, fondant non seulement la première monarchie russe, mais donnant du même coup son nom à la Russie. C'est ce voyage historique des Varègues que Michel Peissel vient de retracer : 2 400 kilomètres à la rame sur une embarcation viking. Exploit tant politique que sportif, puisqu'il devient ainsi le premier étranger à avoir parcouru, du nord au sud, toute l'URSS, sans contrainte, au fil de ses grands fleuves, la Dvina et le Dniepr. Expédition qui révèle le coeur profond d'une Russie méconnue, et permet de mieux comprendre les problèmes qu'affronte aujourd'hui la Russie libre, déchirée entre son passé varègue et le désir d'indépendance de ces peuples qui furent, pour la première fois, réunis il y a quatorze siècles sous la bannière viking.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La planète-Poupat, une famille de petite bourgeoisie, se consume progressivement sous l'emprise de son propre passé, des stéréotypés inconscients qu'elle perpétue chez ses membres, des expiations imaginaires qu'elle leur inflige. Ce monde en constante représentation vit dans le temps bloqué des prisons - une prison dont Henriette, la mère, serait la souveraine tyrannique. Les enfants y sont condamnés à devenir des ratés comme papa, ou des sacrifiés comme maman. Mais ce crépuscule de dieux, ô combien modestes, s'inverse en renaissance par les vertus de l'écriture. L'auteur fictif du récit est en effet Lyvia, la fille d'Henriette, que le système-Poupat, au seuil de l'adolescence, a conduite au bord de la folie, et qui parvient, cependant, à rompre le cercle infernal de la répétition en revivant, ou plutôt, redisant son enfance, avec une férocité joyeuse qui désenchante les tabous et fait tomber les masques. On voit ainsi, au fil des pages, Alexandra (dite Miaoû), Henriette (maman), Armand (papa), Sylvain (dit Vévé), le guérisseur La Chaume, et divers comparses - oncle et tante, chien et chat, élèves du cours Mermoz - surgir comme autant de protagonistes d'une très meurtrière revue de fin d'année... Aussi bien ce livre marie-t-il, tout à la fois, une vision remarquablement acérée, un subtil projet littéraire et une verve d'écriture éblouissante, qui, malicieusement, met à nu les ressorts du parler-Poupat (où il nous arrive, bien souvent, de nous reconnaître...). Avec cet ouvrage, Nadine Sautel réussit ainsi la gageure d'un récit dense et secret qu'on lit d'une traite, entre rire et jubilation.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
A l'extrême sud de l'Amérique du Sud s'étend la Patagonie, puis, de l'autre côté du détroit de Magellan, la Terre de Feu et son ultime sentinelle australe, le cap Horn, au large duquel sombrèrent tant de navires. Le décor n'a pas changé depuis Magellan qui découvrit en 1520 cet univers démesuré, depuis Darwin et Fitzroy qui l'explorèrent en 1830, et l'ambiance y reste en tout point conforme à ce qu'en écrivait Jules Verne dans Les Enfants du capitaine Grant. Darwin, qui n'était pas un émotif, avouait qu'aucune contrée ne lui avait laissé d'impressions aussi fortes que ces solitudes inlassablement déroulées aux extrémités de la terre. Des hommes peuplent cette solitude. Les Indiens, errant à cheval à travers les steppes magellaniques ou en canot sur les eaux fuégiennes, ont presque tous disparu. Leurs derniers survivants sont le reflet tragique d'un monde perdu. Des pionniers sont venus, qui assurent la relève, soumis au vent et à la tempête qui sont les vrais souverains de la Patagonie. Ce sont des hommes rudes, qui croient aux légendes et à l'hospitalité et offrent au visiteur un exemple d'audace, de patience et de courage. La Patagonie, c'est plus qu'un voyage, c'est une initiation. N'y entre pas qui veut, n'y vit pas qui veut, et ne la comprennent que les âmes bien trempées. L'auteur de ce livre, Jean Delaborde, y a consacré sa vie. Patagonia est le premier volume de la collection de la Société des Explorateurs et Voyageurs français.
La Papouasie, ici, c'est une Afrique de bric et de broc, Afrique mille fois rêvée, réinventée, où la solitude et la terreur de chacun, bien au-delà des souvenirs, renvoient à l'opacité des énigmes. Au point que l'on ne sait plus, d'ailleurs, parmi les fauves carnivores et les bananiers en carton, ce dont il s'agit : de la mort de ceux-là, dont il reste des lettres et des photographies, de la disparition d'un mirage colonial, ou bien des deux à la fois... Il n'y a plus que ces images, rapides, maladroites, lorsque, devant des villas somptueuses cernées par la jungle, ils se tiennent encore par la main ou quand, à bord d'une Vauxhall bleu-nuit, emportant avec eux la trace des mensonges, ils traversent les savanes à toute allure...
Pouvez-vous indiquer sur une mappemonde où se trouve le Birobidjan ? À cette question, bien peu seraient capables de répondre. Le Birobidjan, tel qu'il existe aujourd'hui, est né à la fin des années vingt, quand le gouvernement soviétique a décidé de donner un territoire aux Juifs de l'U.R.S.S. C'est ainsi que fut créée, en 1928, une région autonome juive située à l'extrémité orientale de la Sibérie. Ce territoire, première terre promise aux Juifs 2000 ans après la Bible, vingt ans avant la création de l'État d'Israël, existe toujours. Un peu plus grand que la Hollande, il compte 200 000 habitants dont 14 000 sont juifs. Quelque 2 % d'entre eux pratiquent le judaïsme et ses rites, ou seulement certains d'entre eux. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le Birobidjan est bel et bien un authentique territoire juif. Le yiddish en est la langue, elle y est enseignée dans les écoles et de nombreux non-juifs la parlent. Toutes les inscriptions publiques sont bilingues, écrites en yiddish et en russe. Le tiers des députés au Soviet du Territoire (Parlement) sont juifs ; son président l'est aussi et il siège, en compagnie de sept autres Juifs, au Soviet Suprême de l'Union soviétique. Le Birobidjan a sa radio et son journal, émettant et paraissant en yiddish. Ce sont là quelques-unes des découvertes faites par Patrick Braun et Jean Sanitas au Birobidjan où, pour la première fois au monde, une équipe de journalistes français a été autorisée à enquêter (la Région était jusqu'alors considérée par les Soviétiques comme zone stratégique). Ce livre est donc une grande première mondiale.