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Les émotions, heureuses et malheureuses, agréables et désagréables, sont au coeur de notre existence et la dirigent souvent à notre insu. Si, depuis des siècles, la philosophie, l'art et la littérature ont largement rendu compte de la prégnance des émotions dans notre vie, la biologie n'étudie ce domaine que depuis peu. C'est la neurobiologie qui, actuellement, tente de mettre en lumière la nature de nos émotions en faisant appel aux interactions entre les neurones et les neurotransmetteurs. Un des enjeux les plus passionnants de ces recherches concerne la question, toujours ouverte, de notre liberté. Catherine Belzung explique à cet égard pourquoi nous ne percevons pas le monde tel qu'il est, mais un monde déformé par nos émotions, insistant en outre sur le fait que le développement de chaque individu est la conséquence de l'imbrication de déterminants génétiques et de causes environnementales. Déjouant les fausses évidences (par exemple qu'il faut s'écarter des émotions pour agir rationnellement), c'est à une enquête passionnante que nous convie la neurobiologiste, qui examine aussi bien l'émotion esthétique que les processus complexes qui régissent l'empathie dans l'ensemble du règne animal.
Se tenant à distance des visées simplistes et monolithiques, Catherine Belzung utilise une approche interdisciplinaire pour faire le point sur les découvertes les plus récentes en ce domaine, et aborde avec finesse et clarté les grandes questions suscitées (la responsabilité, la raison, le corps) au travers d'exemples concrets.
Présentation de l'auteur
Le parcours académique de Catherine Belzung témoigne de son intérêt pour la biologie des émotions. En effet, s'interrogeant sur les raisons pour lesquelles une oeuvre d'art pouvait nous émouvoir, elle a commencé à mener en parallèle des études d'Histoire de l'Art et de Psychologie, avant de se rendre compte que l'émotion esthétique pourrait être liée à un substrat biologique : elle s'est alors focalisée sur l'étude du cerveau. Elle est actuellement Professeure de Neurosciences à l'Université de Tours, et membre Sénior de l'Institut Universitaire de France. Elle a fondé en 2000 le Laboratoire de « Psychobiologie des émotions » avant de réorienter ses travaux vers les pathologies des émotions comme la dépression. Elle dirige actuellement une équipe de recherche INSERM intitulée « Troubles affectifs » à l'Université de Tours.
L'originalité de ses travaux vient de son approche interdisciplinaire, multi-échelle et intégrée. Elle étudie la dépression en promouvant le dialogue à la fois entre divers courants de pensée au sein même des neurosciences, mais aussi entre disciplines comme par exemple avec des biologistes, des psychiatres, des philosophes, des physiciens ou des économistes. Ses travaux ont donné lieu à plus de 150 publications scientifiques portant sur les émotions normales et pathologiques. Elle est l'auteur notamment de Biologie des émotions (De Boeck, 2007). -
En cette vie, que cherchons-nous ? Nous avons tous en nous la nostalgie du bonheur et, au fond, nous agissons toujours en vue d'atteindre ou de retrouver une forme de paix et de joie, et ce même lorsque nous nous trompons et que nos choix nous conduisent à souffrir davantage. C'est en acceptant de nous voir tels que nous sommes que nous pouvons espérer comprendre comment nous fonctionnons, et dans quelle mesure nous sommes prisonniers de nos peurs et de nos attentes. Connaître notre prison, c'est nous donner les moyens de nous en libérer, pour atteindre cette autonomie sereine à laquelle nous aspirons.
Or, contrairement à ce que prétendent aujourd'hui nombre de marchands de prêt à penser et à vivre, il n'existe pas de formule pour être heureux. Ce texte n'est donc pas un recueil de « recettes » visant au bien être ; plutôt un petit traité de pratique spirituelle. Gilles Farcet s'appuie ici sur son parcours et sa longue expérience d'une voie pour tenter de dissiper quelques illusions, proposer de nouveaux positionnements intérieurs et surtout montrer ce qui nous exile du simple sentiment : ici et maintenant, je me sens ouvert, positif et content. -
Disposition naturelle qui tend librement vers le bien, la bienveillance est aussi cette vertu politiquement hyper-correcte que notre société convoque pour justifier les injonctions les plus nauséeuses : « sois bienveillant », « agis avec bienveillance », « adopte un management bienveillant », jusqu'au fameux impératif indigeste : l'incontournable « regard bienveillant ». Or, nous dit Elsa Godart, le sentiment d'humanité ne se décrète pas - et le danger des injonctions, c'est que, bien souvent, on les applique sans les penser. Aussi demande-t-elle : que vaut la bienveillance quand elle est expression d'une injonction derrière laquelle il est facile de se cacher pour agir sans réfléchir ?
Loin de renoncer à la bienveillance, Elsa Godart propose ici de penser l'impensé de la bienveillance, ce dernier bastion de notre humaine condition dans un monde où les valeurs ont chuté dans l'innommable. Aussi nous invite-t-elle à faire tomber le masque de notre conscience morale hypocrite et mielleuse pour agir en amitié avec les autres et avec soi-même, le renoncement aux « devoirs-être » nous engageant finalement à « être » vraiment. La bienveillance envers soi-même devient par là le chemin d'une ouverture à soi et au monde - ouverture qui prend la forme tendre d'une authentique rencontre.
Docteur en philosophie et en psychologie, Elsa Godart enseigne depuis 2001 à l'Université (Paris Est, Paris III-Sorbonne, Nanterre) et intervient régulièrement dans des universités internationales (Colombie, Roumanie, Finlande, Liban, Pologne, Russie). Parallèlement conférencière et formatrice en entreprise (Club Med, RATP, Yahoo,...), elle est spécialisée en éthique médicale et dirige un D.U. d'éthique à l'hôpital de Ville-Evrard. Elle a également créé un groupe « d'éthique Psy » à l'hôpital de la Salpêtrière (2004). Pratiquant en cabinet depuis 2003, elle collabore depuis 2005 à plusieurs médias (Le Monde des religions, Nouvelles Clés, Soins Psychiatrie, Femmes actuelle, RTL, Europe 1, France culture, France 2, France 5). Essentiellement orientées sur la notion de « sujet » et de la conscience de soi, ses recherches ont mis l'accent sur l'importance capitale de la volonté et de la sincérité dans la démarche de connaissance de soi. Ses ouvrages rendent compte des thèmes qui gravitent autour de ces questions : notamment L'Être-sincère (ANTR, 2006), Je veux donc je peux (Plon, 2007), La sincérité, ce que l'on dit, ce que l'on est (Larousse, 2008), Ce qui dépend de moi (Albin Michel, 2011), Être mieux avec soi-même (Michel Lafon, 2012), Le sentiment d'humanité (Éditions Ovadia, Nice, 2014). -
A la question « savons-nous vivre seules ? », faut-il comprendre « en sommes-nous capables ? », ou « le désirons-nous vraiment ? ». Plus qu'une réponse pratique, ce livre se penche sans détour et non sans humour sur le « célibat » au féminin. Vécu comme une punition par les unes, assumé sereinement par les autres, regardé comme une infirmité par l'entourage ou au contraire objet des plus secrètes jalousies, le célibat diffuse souvent une odeur de souffre - à moins qu'à travers lui ne souffle un vent joyeux de liberté...
En véritable profiler de la femme célibataire, Lissandre Craven partage ici des analyses précises « au laser », et toujours enrobées d'humour et de douceur. Dans ce livre pétillant d'intelligence, légèreté et profondeur s'unissent (non, non, ils ne se marieront pas à la fin !) pour notre plus grand plaisir...
Je suis un peu comme un chat qui aurait sept vies, mais, à la différence du félin, je les ai toutes concentrées dans la même. La première d'entre elles, je l'ai vécue à travers la danse que j'ai commencée très jeune et grâce à laquelle je me suis forgée, exprimée et épanouie durant trente ans. Idéaliste dans l'âme et forte des valeurs qui m'ont été enseignées par mes proches, je me destinais à embrasser une carrière militaire, pour devenir Gendarme. Mais mon objectif absolu était de parvenir à devenir profiler au sein de l'institution, et ce fut là ma courte mais intense deuxième vie. Seulement, le corps ne répond pas toujours à la volonté et j'ai donc dû renoncer. Presque par dépit, mais surtout par nécessité, j'ai entamé ma troisième vie de fonctionnaire au sein du ministère de la Défense. Je ne m'éloignais ainsi pas trop de mes premières amours. Il me fallut trouver par ailleurs un nouveau moyen de m'exprimer et de m'évader, faute de ne plus pouvoir danser : j'entamais donc ma quatrième vie à travers l'écriture. J'ai substitué les arabesques et les pirouettes à la valse des mots et ce qui devait être un exutoire s'est avéré faire partie intégrante de moi.
En ce moment même, je commence ma cinquième vie, en tant que future présidente de l'association que je suis en train de créer. Mais le compte n'y est pas. Alors ma sixième vie correspond à ma vie personnelle, déjà bien remplie et qui je l'espère ne désemplira jamais. Mais, comme le dit Forrest Gump, "La vie, c'est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber." C'est pourquoi je me suis réservée la septième, à venir, pour avoir la surprise de vivre de nouvelles aventures. -
Cet ouvrage n'est pas un énième livre à slogans ni une compilation fantaisiste de recettes miraculeuses, mais une main tendue qui offre une prise solide. Une prise solide, parce qu'il invite d'abord à comprendre, à partir d'une approche pluridisciplinaire et humaine de la santé et de la maladie, les mécanismes de maintien de la santé et d'un vieillissement réussi : or c'est de cette compréhension que pourra éclore la conviction, seule capable de motiver une mise en pratique des connaissances acquises et de changer - en douceur - le cours de nos habitudes. Dans ce livre dense mais d'une écriture toujours fluide et élégante, Josette Dall'Ava-Santucci explique pourquoi il est nécessaire d'associer le bien-être, le bien-bouger et le bien-manger : réconciliation entre les rythmes du corps et les rythmes de la nature, importance capitale du plaisir, de l'activité physique et de l'amour de soi, sans oublier l'alimentation, la perte de poids, et tant d'autres choses... Mais si une mise au point experte sur les connaissances les plus pointues est certes nécessaire pour nous convaincre, il s'agit aussi de passer à l'action : c'est à cette pratique que nous invite également Josette Dall'Ava-Santucci, nous offrant de multiples conseils éclairés (jusqu'aux plats à privilégier et à éviter dans nos restaurants préférés !) et n'hésitant pas à aller à contre-temps de nos conditionnements. Jamais culpabilisant et toujours bienveillant, ce livre pédagogique nous responsabilise. Il propose une aide essentielle à toutes celles et ceux qui aspirent à prendre vraiment soin d'eux-mêmes.
Josette Dall'Ava-Santucci a été professeur de Médecine (Physiologie) à l'Université Paris 5 et Chef de service d'Exploration Fonctionnelle et de Médecine du sport à l'Hôpital Cochin à Paris. Ce plateau technique au service de toutes les disciplines lui a donné l'opportunité d'une approche pluridisciplinaire de la médecine, approche renforcée par sa longue présidence de l'Association Française des Femmes Médecins.
Son travail scientifique, riche d'une centaine de publications internationales, a porté sur les interactions coeur-poumon dans différentes situations normales et pathologiques. Après un séjour aux USA, les données acquises grâce à l'adaptation originale d'une technique très innovante, ont permis d'établir les recommandations internationales d'optimisation de la ventilation artificielle en réanimation, dans les maladies respiratoires et/ou cardiaques.
Depuis une dizaine d'années Josette Dall'Ava-Santucci se passionne pour le vieillissement réussi et assure dans ce domaine une veille scientifique permanente qui l'amène à donner des conférences régulières sur ce sujet de prédilection. Son approche globale de l'être humain lui permet une mise en perspective unique des éléments clés de la santé durable, qu'elle a su mette à la portée de tous. La science pour elle est un questionnement permanent, toujours intégré dans une vision historique, philosophique ou artistique de l'être humain. Outre des ouvrages scientifiques et pédagogiques, elle est l'auteur de Des sorcières aux mandarines, une histoire des femmes médecins chez Calmann Lévy (1989 et 2004) et de Vivre mince, mieux, plus longtemps chez First (2013).